Hezbollah fighters continue to batter Israeli forces near the Lebanese border, ahead of an imminent ground invasion which the Israeli army and media outlets falsely claim has already begun.
Hezbollah said in a statement early on 2 October that it thwarted an attempt by Israeli soldiers to penetrate Lebanese territory.
According to Hebrew telegram channels, at least 20 Israeli soldiers were wounded and two confirmed killed.
thecradle.co/articles/israels-…
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Random, but I'll give it a go.
I have a Leica MP I'm looking to sell. I just don't use it any more, and we could really use a holiday! So I sell this and we fly to Thailand, thank-you-yes. 🇹🇭
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Boosts appreciated.
The Palestinian Centre for Development and Media Freedoms (MADA) recorded 148 violations against the Palestinian media in September, including seven Palestinian violations and one violation by social media sites.
This was an increase of 41% over the number of violations in August.
MADA explained that the increase last month was due mainly to the fierce attack launched by the occupation forces against Palestinians in the occupied West Bank.
middleeastmonitor.com/20241002…
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Hezbollah announced Wednesday that it targeted Israeli army soldiers, sites and artillery bunkers in four areas in northern Israel.
The group said it targeted a gathering of Israeli soldiers in the settlement of Shtula and artillery bunkers in the south of the Kiryat Shmona settlement with rockets.
Separately, Hezbollah said it attacked an infantry force in the settlement of Misgav Am with rockets and artillery.
aa.com.tr/en/middle-east/hezbo…
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Budget 2025 : mission impossible dans un système acculé par ses contradictions
Les longs jours de tractation pour réussir à faire naître le nouveau gouvernement conduit par Michel Barnier ont été aussi l’occasion de la mise en scène d’une dramaturgie désormais européenne, celle des déficits et de la dette. Avant nous à l’automne 2009, les Grecs avaient déjà ouvert la porte sur l’enfer en annonçant des déficits et une dette plus élevée que prévu. En 2011, en Italie, la dette du pays est entrée dans un tourbillon spéculatif qui a contraint à la démission du gouvernement Berlusconi, remplacé par l’ancien Commissaire européen Mario Monti. Ce dernier n’avait alors pas hésité à infliger une violente cure d’austérité à son pays.
Le dérapage des comptes publics a largement dépassé la sphère très technique des finances publiques pour entrer dans le domaine politique. Après tout, cela se comprend, puisque la définition et le vote du budget par un Parlement constituent le sel de la démocratie parlementaire. N’oublions pas que la politique est un système d’équité, c’est-à-dire une répartition plus ou moins équitable du partage des ressources et des charges selon les catégories de la population. Or, l’invocation de la dette, des déficits et de leurs périls supposés permet de réduire les ardeurs dépensières de certains ministères et surtout, elle sert à maintenir un ordre économique bien souvent profitable au plus petit nombre, surtout en matière fiscale.
L’histoire économique récente montre combien le storytelling de la dette et des déficits est au service d’un conservatisme économique qui tente de rendre légitime la coupe dans les dépenses sociales et de justifier nombre de reniements politiques. On le comprend mieux lorsque l’on garde à l’esprit que l’essentiel de la dépense publique est fait de dépenses sociales majoritairement liées à la retraite et à la maladie. Les dépenses sociales sont bien souvent les revenus de ceux qui n’ont rien.
Ainsi à l’automne 1995, revenant d’un voyage en Allemagne et d’une discussion avec le chancelier Kohl, Jacques Chirac annonçait à Alain Duhamel que la lutte contre les déficits devait l’emporter sur la préoccupation de la fracture sociale. En 2006, le rapport Pébereau (du nom de l’ancien président de la BNP) se voulait être un coup de semonce pour rappeler comment la dette publique s’était construite en France et les moyens de la réduire. Sans compter l’antienne couramment répétée que « voilà 50 ans que la France n’a pas présenté un budget en équilibre », sans que l’on sache l’intérêt ou la pertinence d’une telle performance. On peut aussi rappeler le couplet sur les « dettes laissées aux générations futures », dont l’avenir se noircirait et accablées par le fardeau de l’endettement.
L’assomption de l’obsession budgétaire depuis la naissance du traité de Maastricht a créé un nouveau fétiche : le fameux « 3/60 » cher aux fonctionnaires européens, à savoir la règle des 3 % de déficit et des 60 % de dette publique rapportée au PIB – omettant au passage d’indiquer l’aberration statistique que cet indicateur représente. En effet, lorsque les étudiants découvrent l’économie, il leur est appris que comparer un flux et un stock est incorrect. Or, le PIB est un flux de revenus et la dette un stock. Dire que la dette représente telle part du PIB est un peu idiot, car cela laisse entendre par exemple qu’il faudrait rembourser en une année une dette publique accumulée depuis des années. La dette publique n’est autre que la mémoire des déficits cumulés.
Voilà trente ans que nous sommes désormais gouvernés par des objectifs intermédiaires : la maîtrise des comptes publics et de la dette. Or, une politique budgétaire est articulée autour d’instruments, comme le budget et la fiscalité, au service d’objectifs intermédiaires, comme l’équilibre des comptes publics, et surtout d’objectifs finaux comme la croissance et l’emploi pour n’en citer que deux. Mais les objectifs intermédiaires l’ont finalement emporté sur les objectifs finaux. Voilà encore un effet des choix européens qui ont été retenus par l’ensemble des différents gouvernements depuis le début des années 1990. C’est une « gouvernance par les nombres », pour reprendre les termes du juriste Alain Supiot.
Au regard de l’histoire de la pensée économique, nous assistons dans ce domaine au retour d’archaïsmes qui nous renvoient à la pensée budgétaire d’avant 1945. À cette période, le budget de l’État était assimilé à une famille : l’État ne devait pas dépenser plus qu’il ne gagnait. Ce type d’obsession a conduit à de nombreuses politiques déflationnistes qui ont amplifié la crise des années 1930.
Avant même de discuter de l’actualité d’un budget qui concentre nombre de périls, il faut bien garder en tête combien faire du budget un terrible épouvantail politique est utile pour rendre toute alternative impossible. Le Nouveau Front Populaire faisait face au feu roulant des critiques de ceux qui estimaient qu’il ne pouvait y avoir qu’une voix budgétaire possible, celle plus ou moins déguisée d’une austérité. Modifier la fiscalité, revenir des avantages fiscaux donnés aux plus aisés, revaloriser le SMIC ou encore le salaire des fonctionnaires, tout cela devenait comme autant de déviances de l’orthodoxie budgétaire proclamée, mais jamais atteinte.
Cette petite musique budgétaire pouvait paraître encore plus crédible et audible par le grand nombre par l’invocation de nos engagements européens. Il en allait de la crédibilité du pays, de sa note – puisque désormais ce sont les marchés financiers qui nous financent. La question de la dette et du déficit prend toute sa force lorsque nous savons que nous ne disposons plus de l’arme monétaire et que le financement des besoins de la nation est réalisé par des acteurs étrangers, exposant la nation à une vulnérabilité considérable. C’est donc cet ensemble de considérations qui doivent éclairer tout débat budgétaire pour saisir l’ampleur des contraintes et surtout du discours alarmiste qui entoure cette question. Plus que jamais, l’économie est un rapport de forces.
Un budget impossible à réaliser
Avant même d’aborder les masses à l’œuvre et la tendance austéritaire qui se prépare, il faut dire encore un mot de politique puisque le gouvernement de Monsieur Barnier devra faire des arbitrages sous la surveillance du Rassemblement national, qui peut décider souverainement de sa survie ou de sa perte. Les risques de dérapage politique peuvent se présenter assez vite.
Plus encore, le nombre d’impératifs qui attend la nation rend le budget particulièrement périlleux, puisqu’il s’agit de faire tenir ensemble la poursuite de l’assainissement budgétaire, la préservation d’un État social garant à sa manière de la paix sociale et d'assurer des investissements d’avenir qui vont aussi bien des dépenses en matière éducative, que militaire ou écologique. Cette pléthore d’objectifs trouve difficilement un relais au niveau européen, puisque le plan de relance engagé lors de la phase du Covid n’aura pas de suite dans la nouvelle mandature d'Ursula Von der Leyen. Désormais, c'est la question du remboursement de ce plan qui se pose aux États membres.
Si la loi de finances de 2023 pouvait apparaître en hausse de 65 milliards par rapport à 2022, cette augmentation a été largement absorbée par celle des prix. Une fois l’effet prix retiré, c’est le contraire d’une augmentation qui s’observe : les dépenses publiques vont stagner – soit une progression de +0,1 point entre 2022 et 2023. Si l’on observe plus largement les choses, on remarque que seul le budget pré-gilets jaunes présentait une progression aussi faible. Si 2024 présentait ce visage, l’inquiétude ne peut qu’être légitime pour 2025. D’autant que l’Union européenne a engagé une procédure pour déficits excessifs à l’égard de la France.
Dans la précédente loi de finances, le gouvernement indiquait « sur la période 2022-2027, une croissance moyenne de la dépense publique de +0,6 % », ce qui constitue un effort significatif en comparaison des évolutions lors des précédents quinquennats. Cette maîtrise de la dépense sera portée par l’ensemble des administrations publiques. Dans l’exercice budgétaire précédent, le gouvernement sortant prévoyait une diminution des recettes publiques de 45,2 % à 44,7 %.
Comme le levier de réduction des dépenses semble être largement privilégié, la pression sur les services publics ne pourra être que considérable aussi bien sur la qualité future de ces derniers, que sur la situation de leurs agents.
Et l’austérité déjà là est renforcée par les mesures d’économies additionnelles de 10 milliards d'euros dans nombre de secteurs. Ainsi, la baisse de 1 % pour l'hébergement, le parcours vers le logement et l'insertion des personnes vulnérables se traduit par la fermeture de 20 000 places. De même, on observe une baisse de 23,8 % sur les crédits alloués à la stratégie interministérielle de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Tout un programme...
Le maintien de la politique de l’offre envers et contre tout, sous surveillance européenne
Le budget à venir doit être bouclé dans des conditions particulières, tant le nouveau gouvernement a tardé à être constitué après la nomination plus que polémique de Michel Barnier en tant que Premier ministre. En effet, le temps manque. Mais dans la mesure où le Premier ministre semble compatible avec les orientations économiques du président de la République, la question de la rupture de politique économique n’est plus à l’ordre du jour. Le budget à venir doit rassurer les marchés financiers et la Commission européenne.
C’est un effort budgétaire majeur qui va être attendu alors que le chômage remonte, et que la politique monétaire fait ressentir ses effets sur la croissance. La baisse des taux d’intérêt n’est pas encore perceptible dans l’activité. On peut largement se douter que le choix retenu pour entrer dans les clous européens et ramener les déficits dans les périmètres de Maastricht sera celui d’une austérité dont l’ampleur reste à déterminer.
Si les règles européennes sont respectées, 30 milliards d’économies devront être engagées en 2025 et 100 milliards en 2028. Le Conseil d’analyse économique, dans un rapport de juillet 2024, invite à l'objectif d’un excédent primaire de 1 %, c’est-à-dire un excédent hors intérêt à payer. Mais cette trajectoire ne sera pas simple à tenir et la casse sociale risque d’être élevée. Il appartiendra à l’État social de remplir son rôle de voiture-balai, pour amortir les effets de la rigueur. Ce terme doit être pris avec précaution; il s’agira de voir quels sont les ministères et les types de dépense qui connaîtront un rabot.
Plus que jamais, nos sociétés sont confrontées à ce trilemme impossible : respecter les équilibres budgétaires, assurer la pérennité de l’État social et engager les dépenses d’avenir. Au moment où la réindustrialisation du pays n’est pas au rendez-vous, où le chômage repart lentement à la hausse, où la productivité se tasse et où la démographie devient atone, ajouter une austérité budgétaire semble imprudent pour ne pas dire irresponsable...
#linux #opensource #tecmint
Time’s almost up.
@everythingopen
Just over 3 hrs til the call for sessions closes.
#EverythingOpen
#Linux
#OpenSource
#OpenData
#OpenGLAM
#OpenAccess
#OpenGovernment
Thunderbird für Android ist als Beta-Version (8.0b1) verfügbar. Ich habe mir die Beta-Version mal kurz angeschaut – und wurde direkt enttäuscht. Unmittelbar nach dem Start übermittelt Thunderbird für Android Telemetriedaten an Mozilla – incoming.telemetry.mozilla.org. 👇
kuketz-blog.de/thunderbird-fue…
#thunderbird #mozilla #telemetrie #datenschutz #telemetry #dsgvo #tdddg #mail #email #android #privacy #tracking
The telemetry data is transmitted directly at startup. Will this be switched off in the final version?
@taschenorakel
My gut feeling is that anything, which is collected from my side, whether PII or not, protected or not, should only take place after I get a message on first run, asking me if it's okay to collect usage data. Including a brief list of what data is collected, whether it's anonimized, pseudomized, etc and allow me to say "no".
Anything collected before I have any chance of opt-in or opt-out to me sounds like "we proactively have already started collecting data. If you don't want this to go on, you can switch it off in settings" and leaves a smell of privacy pooh on my desktop.
In other words: It's a dishonest behaviour to me if I am NOT aware of things going on before things start to happen.
@schroedingershund I absolutely dislike the concept of blaming entities by gut feeling even if they behave entirely legal.
They key for reliable privacy laws is general acceptance. It's of absolutely no value to have strict laws if nobody obeys them.
The GDPR and the ammending TDDDG do pretty well in balancing interests, and we don't do privacy activism or IT security a favor if we deny operators legitimate interest out of gut feeling.
@schroedingershund Laws have a scope and the scope of TDDDG is defined in its first section. You don't do anyone a favour if you randomly extend the scope of laws just to support your point of view.
You don't help these you want to protect by making false promises.
You won't get the Thunderbird people to change what's in there legitimate interested and perfectly legal.
You simply don't make the world a better place by inventing false accussions. It's just another step down.
Actually I did. Did you?
"Dieses Gesetz regelt [...] besondere Vorschriften zum Schutz personenbezogener Daten bei der Nutzung von Telekommunikationsdiensten und digitalen Diensten [...] den Schutz der Privatsphäre [...] den Schutz der Privatsphäre"
Privacy and personal data. That's the scope.
Data that's not personal data is out of scope.
Even more if other laws like GDPR __explicitly__ allow processing of such data.
Do you also have arguments? Or is your highly toxic behavior an admission of your error?
Please remain objective!
The TTDSG (Telecommunications Telemedia Data Protection Act) not only covers personal data, but also generally regulates the storage of and access to information on end devices. This is independent of whether the data is personal or not. § Section 25 TTDSG is decisive here, as it makes any storage and reading of information subject to consent, unless the data processing is ‘technically necessary’.
The term ‘information’ in this context is deliberately broad and also includes anonymised or pseudonymised data. This is intended to protect the privacy of users privacy is to be comprehensively protected, even if other laws such as the GDPR explicitly provide for exceptions for certain types of data.
The TTDSG therefore applies as soon as technical storage takes place on the end device - regardless of whether the data concerned is categorised as personal or not.
Seit Mozilla vor einiger Zeit geäußert hat enger mit Meta zusammenarbeiten zu wollen sind der Vogel, der Fuchs und weitere Tierarten dieser „Foundation“ gestorben.
Gibt ja Alternativen.
@davidculley Nein, aber sie haben reagiert: github.com/thunderbird/thunder…
"Temporarily removed telemetry while we improve user choice"
Next #LunchTimeTalk 🥙🥑How can successful #ITSM be implemented in the #company with the #BlueSpice #wiki? We'll show you. Register now!
bluespice.com/itsm-in-the-wiki…
≪ Schönheit am Wegesrand ≫
(Bildbeschreibung: Die goldgelben Blüten einer Topinambur vor grünem Hintergrund.)
#photography #fotografie #foto #photo #postprocessed #myphoto #mywork #ownwork #nature #natur #umwelt
like this
𝓟𝓮𝓽𝓮𝓻.𝓣.𝓙. 𝓦𝓪𝓾𝓫𝓮𝓷 ⁂, nadloriot, Gerda de Vos, Playground, Lillyliberty, Tiersy, Tony, fl @fleur and 7B'JaJaDa like this.
Mon Dieu Cthulhu!: Shadow of the Serpent
legacy.drivethrurpg.com/product/489699/Mon-Dieu-Cthulhu-Shadow-of-the-Serpent
Publisher: ModiphiusShadow of the Serpent Swashbuckling Supernatural Adventure! As the year 1810 wanes, dashing hussar Lieutenant Gaston Dubois finds himself at a crossroads. Following a duel over a crime passionnel, he is banished from his beloved 13th…
No Fedora?
I thought it was popular.
I tried Manjaro a few times and it made my PC unusable every time. All sorts of little issues and even though I disabled any sleep features my screens would not wake up after I had been away for about an hour. Nothing else responded either like my PC had frozen.
Nobara is my distro of choice these days.
Radicalisation des États-Unis contre le Venezuela ?
Saïd BOUAMAMA
Tandis que le Venezuela du président Maduro - réélu depuis 2013 - semble sortir de l’ornière sur le plan économique, les agressions étasuniennes au faux-nez démocratique se multiplient contre l’Etat pétrolier. A tel point que les autorités vénézuéliennes ont récemment dénoncé une nouvelle tentative de coup d’Etat invariablement financée et pilotée par les Etats-Unis.
Si la guerre d’Ukraine et le génocide en Palestine sont les deux points brûlants de la situation mondiale, le conflit qui caractérise notre planète est d’ampleur mondiale. La crainte des puissances occidentales de perdre leur hégémonie mondiale et avec elle les surprofits qui l’accompagne, les pousse à multiplier leurs ingérences et agressions sur tous les points stratégiques de la planète.
Le Venezuela est depuis longtemps dans le viseur de Washington en raison de sa situation géographique, de ses prises de position tant au niveau de la politique économique interne qu’au niveau international et enfin de ses alliances stratégiques avec les BRICS, la Chine, la Russie, l’Iran, Cuba, etc.
Le dernier épisode des agressions contre le Venezuela a été révélé par l’annonce, le 14 septembre, de l’arrestation de sept ressortissants étrangers, quatre étasuniens, deux espagnols et un Tchèque, accusés de préparer un coup d’Etat en faveur de la cheffe de l’opposition Maria Corina Machado et la saisie de 400 fusils de marque étasunienne.
Actes terroristes
Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello explique comme suit ces arrestations : « Les services de renseignement espagnol et étasunien ont contacté des mercenaires d’Europe de l’Est et ils sont en train de mener une opération pour tenter d’attaquer notre pays. Les 400 fusils saisis étaient destinés à des actes terroristes ici, au Venezuela, un terrorisme encouragé par des secteurs politiques. Nous savons même que le gouvernement des EU est lié à cette opération ».
En attendant une documentation de ces faits permettant de se faire une opinion définitive, force est de rappeler qu’ils ne sont pas improbables compte-tenu à la fois de l’utilisation fréquente de ce type de moyens par Washington sur l’ensemble de la planète ; en particulier en Amérique Latine, d’une part, et de l’enjeu que constitue le contrôle du Venezuela pour le contrôle de la région, d’autre part.
De la tentative d’invasion de la baie des Cochons à Cuba en avril 1961 au coup d’Etat contre Salvador Allende en septembre 1973 en passant par le coup de force contre Evo Morales en 2019 et par une multitude d’autres exemples.
Surtout une telle tentative est cohérente avec la stratégie étasunienne de pressions sur le Venezuela depuis l’arrivée au pouvoir de Chavez en 1998 allant des sanctions économiques, à la tentative de l’isoler continentalement en passant par le soutien à la tentative de coup d’Etat en 2002.
Sanctions sur sanctions
Pour ne prendre que l’exemple des sanctions économiques, rappelons que les EU et leurs alliés occidentaux les imposent dès décembre 2014 à la suite de l’adoption par le Congrès de la « loi publique de défense des droits de l’homme et de la société civile vénézuélienne ».
Depuis lors les sanctions économiques n’ont fait que se renforcer.
Ainsi par exemple, en 2017, les Etats-Unis et l’Union Européenne décrète un embargo sur les importations d’armes, de matériels électroniques et des mesures interdisant l’accès aux marchés financiers internationaux, ce qui conduit rapidement les principales agences de notations internationales à déclarer le pays en défaut partiel de paiement.
En 2019, des sanctions sont décidées contre la société publique de pétrole et de gaz, la PDVSA, l’empêchant d’être payée pour ses exportations de pétrole aux Etats-Unis et gelant 7 milliards d’actifs sur le territoire étasunien. Arrêtons ici l’énumération de la longue liste de sanction visant à asphyxier économiquement le pays et à susciter des révoltes de la misère contre le gouvernement.
Hypothèse d’une radicalisation des EU
Le dernier épisode d’ingérence étasunienne au Venezuela est l’imposition d’une série de sanctions supplémentaires à la suite de l’invalidation de la candidature présidentielle de 2024 de l’ultralibérale Maria Corina Machado soutenue par Washington et qui avait approuvé les sanctions occidentales qui plongeaient son peuple et son pays dans d’énormes difficultés économiques et dans la pénurie.
La victoire de Nicolas Maduro lors de ces présidentielles a bien entendu été contestée, non seulement par l’opposition vénézuélienne, mais également par Washington et l’Union Européenne. Cette dernière votait même le 19 septembre dernier une résolution reconnaissant le candidat de l’opposition, Edmundo Gonzales Urrutia comme vainqueur.
L’argument de défense de la démocratie, de riposte à la violation des droits humains, de réaction à la violation de la transparence d’un scrutin électoral, est désormais devenus un classique pour mettre en difficulté et pour éliminer les chefs d’Etat et les organisations politiques refusant de faire allégeance aux Etats-Unis. Ces ingérences politiques et ces pressions économiques ayant été insuffisantes au Venezuela, il n’est pas dénué de tous sens de penser que les stratèges étasuniens envisagent de revenir à des moyens plus directs et plus militaires.
Si, depuis longtemps, les puissances impérialistes utilisent le « soft power » ou la stratégie d’influence pour parvenir à leur fin, elles n’hésitent pas à revenir au « hard power » ou puissance dure lorsque leurs intérêts sont en jeu. Les résultats économiques du Venezuela indiquent, en effet, un échec complet du « soft power », de la pression économique et de la stratégie d’isolement du pays. La publication des chiffres du Programme des Nations Unies pour le développement, le PNUD, annonce ainsi une prévision de croissance de 4.2 % pour 2024. A titre comparatif, la Banque de France annonçait, à la même date, une croissance autour de 1 % pour la France.
Le document du PNUD porte un titre éloquent : « Performances macro-économiques du Venezuela au premier trimestre 2024 et perspectives pour l’année ». Le même rapport, publié en juin 2024, annonçait « une inflation considérablement ralentie..., une hausse de la consommation privée de 2.5% et une hausse de la formation de capital fixe de 14.9 % ».
Ces chiffres sont avérés car les calculs du PNUD sont basés sur la compilation et le croisement des données économiques fournies par les statistiques officielles vénézuéliennes et celles du Fond Monétaire International, de l’OPEP, des cabinets spécialisés et des agences de notation internationales. Ils indiquent nettement que le Venezuela est sorti de la spirale économique régressive qu’avaient enclenché les sanctions économiques depuis 2017. Les choix économiques et politiques du Venezuela, l’ont rendu moins dépendant des économies occidentales et lui permettent d’envisager plus sereinement son avenir.
Cette dépendance moindre à l’égard de Washington et de l’Union Européenne n’est, bien entendu pas du goût de ces derniers et pourrait les inciter à des modes d’interventionnisme plus classique en termes de soutien à des rebellions armées et à des coups d’Etat d’une part, en termes d’intervention militaire directe d’autre part et en termes d’articulation des deux pour une troisième part, toujours bien sûr pour « défendre la démocratie ».
Saïd Bouamama
Pour aller plus loin :
« Desempeño Macroeconómico de Venezuela Primer Trimestre 2024 y Perspectivas del Año », PNUD, juin 2024.
« Le Venezuela accuse les Etats-Unis de complot contre le président Maduro, Washington rejette des allégations “catégoriquement fausses” », Le Monde, 15 septembre 2024.
»» investigaction.net/radicalisat…
djv.de/news/pressemitteilungen…

rag. Gustavino Bevilacqua
in reply to Il Gufo. • • •