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Gabriel Attal, un Premier ministre sous influence de l’extrême droite
Sa nomination restera un non-évènement, et la ligne politique, la même : à droite toute, que ce soit sur le plan économique ou social. Les quelques mois passés au ministère de l’Éducation nationale ont mis en lumière que le « bon élève de la macronie » a d’abord cherché à s’aligner, à l’image de la loi Darmanin, sur le programme du Rassemblement national.
Après un suspense auquel les médias eux-mêmes peinaient à s’intéresser, le nom du successeur d’Élisabeth Borne a été dévoilé le 9 janvier. En nommant Gabriel Attal, Macron poursuit sa politique toute symbolique : le plus jeune président de la République, après avoir nommé pour son second quinquennat, la seconde Premier ministre femme, la remplace par celui qui est désormais le plus jeune Premier ministre, venant de faire son coming-out. Et alors ? Macron joue avec les symboles pour le spectacle. Il surf sur un vernis progressiste, mais sa politique reste la même : violente, brutale, raciste et misogyne et, on le voit chaque jour davantage, offrant un boulevard à l’extrême droite.
Les quelques mois de Gabriel Attal passés au ministère de l’Éducation nationale ont révélé un apparatchik ambitieux et cynique qui a repris à son compte la vision de l’école de l’extrême droite. Ses premières sorties ont pris l’abaya pour cible, puis ce fut un florilège : fin du collègue unique, sélection à l’entrée au lycée, port de l’uniforme, « défense de l’autorité des professeurs »… il ne manquait plus que le salut matinal du drapeau au son de La Marseillaise ! La généralisation du SNU en sera le début. Et, sans surprise, le passage éclair d’Attal a vu se poursuivre la baisse programmée des postes d’enseignant·es alors que l’école publique a justement besoin d’un plan massif de recrutement de personnels formé·es et dignement rémunéré·es : enseigant·es, AESH, AED, personnels administratifs, etc.
Gabriel Attal, ancien élève de la très élitiste École alsacienne, est un pur produit de sa classe sociale qui aura à cœur de poursuivre le programme de casse écologique et sociale, au prix du maintien d’une alliance tacite avec l’extrême droite, entamée à l’occasion du vote de la loi Darmanin.
De toute façon, in fine, Gabriel, Pierre, Paul ou Jacques, ce n’est pas une question de personne mais de système. Sans attendre nous devons nous organiser pour lutter sans relâche contre l’État et le capital pour une société solidaire, égalitaire et libertaire.
Union communiste libertaire, le 9 janvier 2024
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