1945-2025 : Résistances !
Samedi 10 mai aura lieu la deuxième édition du village antifasciste rassemblant syndicats, collectifs antifascistes et organisations politiques sur la Place du Panthéon pour s’opposer à la manifestation néonazie du C9M et plus largement construire une riposte unitaire face à la montée des extrêmes droites en France et dans le monde. Des tables rondes et concerts viendront animer le village. De nombreux stands de nos organisations participantes, une buvette et une cantine solidaire seront aussi sur place.
Plus de détails à venir dans les prochains jours.
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Retraites, austérité, services publics et économie de guerre… Quel chemin pour une mobilisation victorieuse ?
Alors que se prépare le trentième anniversaire de la dernière grève reconductible qui dura trois semaines durant l’hiver 1995, il est bon d’en rappeler le bilan : retrait d’une réforme des retraites, chute du gouvernement Juppé, paralysie politique des ambitions patronales jusqu’à la dissolution du Parlement décidée par le Président Chirac amenant au pouvoir une majorité PS/PC/Verts et Jospin au poste de Premier ministre. Une grève reconductible, c’est comme un tsunami en faveur des travailleurs et travailleuses !
L’ambition de Juppé était de faire subir aux fonctionnaires et aux travailleureuses du secteur public la même défaite que Balladur avait imposée, hélas sans résistance, aux seuls salarié·es du privé deux ans plus tôt. Diviser pour mieux régner, classique. Mais voilà cheminot·es, salarié·es d’Edf, enseignant·es, fonctionnaires territorialeaux et hospitalier·es refusent de plier. Trois semaines de grève reconductible, avec autant d’Assemblées générales dans les services, de manifestations monstres sous la neige, de blocages audacieux autour des préfectures et au bout la dernière victoire syndicale sérieuse avant de repartir sur des journées de grève isolées dès 2010 qui finiront par échouer…jusqu’à aujourd’hui.
La guerre ? Quelle chance !
Sur fond de crise majeure provoquée par une rivalité exacerbée entre bourgeoisies internationales dominantes et expansions impérialistes décomplexées, le risque accru de guerre offre au gouvernement Macron le motif idéal pour aggraver les politiques d’austérité, de destruction des services publics et des acquis sociaux. La fanfare patriotique se déchaîne : mais êtes-vous prêt·es à vous sacrifier pour les parts de marchés des multinationales et des actionnaires gavés de dividendes ?
Un calendrier pour mobiliser
En 2023 malgré des journées de manifestations monstres Macron a pu imposer la retraite à 64 ans avec 43 années de cotisations pour un taux plein. La cause de la défaite est connue : pas de grève reconductible, pas d’AG démocratiques pour décider du lendemain. Pas d’impulsion suffisante de l’intersyndicale mais pas d’élan non plus venant de la base. Comment reconstruire la confiance collective, celle qui fit merveille en 1995 ? En redonnant voix à la colère populaire, en retrouvant le chemin de la grève pour les salaires et contre les injustices patronales, en reconstruisant un réseau de solidarité autour des syndicats combatifs, entreprise par entreprise, ville par ville. Les fédérations syndicales de la fonction publique doivent donner une pleine dimension à la journée du 3 avril qui manque cruellement de visibilité alors que la date approche. Le secteur privé peut profiter de cette date pour rejoindre les cortèges. Le Premier Mai, pour rituel qu’il soit trop souvent devenu, doit être préparé d’une manière exceptionnelle. Reste la date du 5 juin qui est dans le viseur. A l’occasion d’une niche parlementaire le NFP déposerait un projet de loi abrogeant la réforme des retraites. Si nous n’avons aucune illusion sur l’efficacité des joutes parlementaires pour gagner, cette date offre cependant une visibilité sur laquelle s’appuyer pour relancer la nécessité de la lutte. Et pourquoi pas réussir un mouvement de grève prolongé et victorieux avant l’été !
14h30 Place de la Liberté #Tours #22mars #RiposteAntiraciste #SiamoTuttiAntifascisti
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Le fascisme est à nos portes : riposte antiraciste !
L’islamophobie d’État et les injustices coloniales se renforcent en France. Face à cette offensive raciste et réactionnaire, il est crucial de construire une riposte populaire. À l’échelle internationale, le fascisme se structure sous la conduite des capitalistes et des États impérialistes, mettant en péril les droits des exilé·es et des peuples colonisés. C’est pourquoi nous serons dans la rue le samedi 22 mars dans le cadre de la journée internationale contre le racisme.
Entre les attaques fascistes en plein Paris ciblant les camarades de Young Struggle en février et l’expulsion violente des jeunes exilé·es de la Gaîté lyrique en mars, nous assistons à une escalade vertigineuse de la répression et de la violence. L’État, avec la complicité de la mairie PS, a expulsé plus de 400 mineur·es étranger·es, abandonnant ces jeunes à la rue. Face à ces agressions, la solidarité et la résistance sont plus que jamais nécessaires.
Contrer le vent islamophobe
L’islamophobie d’État s’intensifie, se traduisant par des discriminations systémiques et une répression accrue des musulman·es et des minorités racisées. La France alimente cette politique en interdisant le port du hijab dans le sport ou en retirant le financement aux établissements musulmans, tandis que des actes islamophobes graves sont passés sous silence, comme l’incendie criminel de la mosquée de Jorgeau dans la nuit du 25 au 26 février. Face à cette offensive raciste et réactionnaire, une riposte antiraciste populaire et massive est essentielle, avec des revendications claires : abrogation des lois islamophobes et fin des politiques discrétionnaires de régularisation « au cas par cas » qui favorisent les traitements d’exception racistes.
Combattre notre colonialisme
La fascisation du pays va de paire avec la violence du colonialisme français. Depuis juin 2024, les prisonniers politiques kanak, enfermés à des dizaines de milliers de kilomètres de chez eux en métropole pour avoir résisté à l’ordre colonial, en font l’expérience. Parmi eux Christian Tein, porte-parole de la CCAT, reste emprisonné en métropole malgré la décision de la justice invalidant les raisons invoquées par l’État. La Cour d’appel de Paris a reconnu la responsabilité de la France dans l’empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, mais a imposé des critères restrictifs pour l’indemnisation des victimes, n’en retenant que 11 sur plus de 1 200. Cette décision illustre l’impunité de l’État face à ce scandale sanitaire et écologique, issu d’une politique coloniale favorisant les profits des grands exploitants au détriment des populations locales. Malgré des décennies de contamination et de graves conséquences sur la santé, la justice refuse une reconnaissance collective du préjudice, perpétuant ainsi les injustices environnementales et impérialistes de la France envers ses territoires d’Outre-Mer qui n’ont pas « choisi » la France.
La fascisation de la société française se montre particulièrement par la complicité de l’État avec la politique coloniale et génocidaire israélienne. Pendant qu’on réprime et criminalise le mouvement de solidarité avec la Palestine, les paroles d’apologie du génocide sont tolérées, voire mises en avant.
Vers une internationale fasciste
Le fascisme d’aujourd’hui ne surgit pas du néant, il s’organise à l’échelle internationale sous l’impulsion de grandes fortunes comme Musk, qui appuie les mouvements d’extrême droite et promeut un libertarianisme réactionnaire. À l’image des fascistes d’hier, il recycle des symboles, infiltre le discours dominant et s’appuie sur la bourgeoisie, complice par intérêt. Face à cette montée, l’antifascisme libéral et institutionnel se limite à des postures morales et des alliances de classe inefficaces. L’État continue son processus de fascisation à travers la réactualisation permanente des doctrines de guerre au terrorisme ou de guerre à la drogue, réactualisées dernièrement par Darmanin et Retailleau. Ces « guerres » ne sont rien d’autre que des guerres aux peuples, appuyant la pression policière contre les quartiers populaires et les personnes racisées.
L’Union européenne renforce sa politique de forteresse en présentant un projet d’institutionnalisation de la traque aux migrant·es. Sous couvert d’accords avec des pays tiers, elle légalise les déportations massives et l’enfermement de familles entières dans de véritables camps. Ce durcissement s’inscrit dans la logique xénophobe du pacte Asile et immigration, qui criminalise les exilé·es et les prive de leurs droits les plus élémentaires. Face à cette offensive, seule une solidarité internationaliste peut opposer un front de lutte contre cette politique raciste et contre la montée du fascisme.
Dans nos lieux de travail et dans nos quartiers, construisons une riposte antiraciste et antifasciste populaire et massive !
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Corée du Sud : les luttes populaires contre le coup d’État
Une nouvelle génération de Coréennes et Coréens émerge sur la scène économique et sociale : elle ne se reconnaît plus dans la dichotomie « dictature/démocratie », et n’accepte ni le « sacrifice pour la croissance économique », ni le « sacrifice pour les pauvres ». Cette génération accompagne l’émergence politique de nouveaux courants (comme la montée en force du libertarianisme ou des groupes fascistes), mais amène aussi la possibilité de construire un courant plus libertaire et socialiste. Et le coup d’État de décembre 2024 pourrait en être le déclencheur.
Depuis la fin de la dictature en 1987, la Corée [1] est partitionnée entre la droite conservatrice [2] et la fraction de la démocratisation [3]. Après une crise économique en 1996, les deux partis s’accordent pour attaquer les droits des travailleuses et travailleurs. Dans ce contexte, le mouvement ouvrier coréen est resté faible, malgré la tentative de la Confédération Coréenne des Syndicats (KCTU) d’impulser une grève générale. Finalement, la ligne du parlementarisme fut privilégiée avec la création de partis travaillistes soutenus par le mouvement syndical : elle n’a pas obtenu plus de succès. C’est l’émergence d’une nouvelle génération qui fait trembler le système de 1987. Le 3 décembre 2024 a constitué un tournant.
Le coup d’État et ses conséquences
Élu en 2022, le président Yoon Suk-Yeol, issu des vestiges de la dictature, a opposé son veto à vingt-cinq projets de loi en deux ans et demi de mandat, tandis que le parti d’opposition a tenté de destituer vingt-trois ministres. Le gouvernement a été paralysé. Des preuves de la corruption de Yoon et de sa femme sont apparues, incitant certaines factions du parti au pouvoir à envisager de se ranger du côté de l’enquête menée par l’opposition. Des enquêtes ultérieures ont révélé que Yoon s’était déjà préparé à un coup d’État dès début 2024. Peu avant cet événement, les activités politiques et les manifestations populaires ont été confrontées à des répressions de plus en plus violentes.
Dans la nuit du 3 décembre, Yoon a déclaré la loi martiale, déployant des unités à Séoul, tandis que des militaires prenaient en même temps le contrôle de la Commission électorale nationale (CEN) [4]. D’autres enquêtes ont révélé qu’une unité des forces spéciales chargée d’infiltrer la Corée du Nord s’était déguisée en militaires nord-coréens et avait tenté de mettre en scène un attentat sous un faux drapeau près de l’Assemblée nationale. Il a également été découvert que Yoon avait prévu une frappe préventive en réponse à une provocation nord-coréenne comme justification pour imposer la loi martiale.
Cependant, la nuit de la déclaration de la loi martiale, les travailleurs et travailleuses organisées et les masses se sont déversées dans les rues, bloquant les forces d’État. Les soldates et soldats mobilisés ont refusé d’utiliser la force, tandis que des député·es se sont réuni·es à l’Assemblée nationale pour adopter une résolution abrogeant la loi martiale. Aux premières heures du 4 décembre, Yoon n’avait pas d’autre choix que d’accepter la résolution.
Le lendemain, la procédure de destitution a commencé. Des manifestations massives exigeant la démission immédiate du chef de l’État ont éclaté dans les grandes villes. La KCTU a déclaré une grève générale. Le syndicat Hyundai Motor a organisé une grève illégale d’un jour et, à partir du 6 décembre, les employé·es du rail et du métro ont rejoint le mouvement. Les ingénieur·es en télécommunications du Syndicat du Service Public et des Transports (KPTU) ont également ajusté leur grève salariale pour s’aligner sur la lutte en faveur de la démission du président. D’autres travailleuses et travailleurs organisés ont progressivement intensifié leur participation au mouvement par la grève.
Le 7 décembre, la première motion de destitution a été présentée à l’Assemblée. Les conservateurs ont tenté de bloquer le vote en le boycottant. Un million et demi de manifestantes et manifestants se sont rassemblés dans les rues, alors que le vote était diffusé en direct, et ont physiquement empêché les conservateurs de partir, exigeant l’adoption de la motion. Malgré cela, la motion de destitution fut rejetée.
L’indignation est montée d’un cran. De plus en plus de personnes sont descendues dans les rues et ont pris le contrôle de la zone de l’Assemblée. Le 14 décembre, un deuxième vote de destitution a été organisé, des forces conservatrices font défections : Yoon fut officiellement suspendu de son poste.
Pourtant, Yoon refusait de se rendre. En attendant son procès de destitution, il a intensifié sa propagande fasciste, repris les tactiques de Trump et répandu des théories conspirationnistes sur la fraude électorale. Il a affirmé que les forces pro-nord-coréennes, pro-chinoises et anti-étatiques avaient piraté les serveurs de la CEN, orchestrant la victoire écrasante de l’opposition aux élections pour prendre le contrôle de l’Assemblée et paralyser le gouvernement. Selon lui, la déclaration de loi martiale était un « avertissement au peuple » et un « acte éclairant pour révéler la vérité ». Les groupes d’extrême droite ont réagi violemment à ses incitations.
En réponse, les masses sont descendues dans la rue et ont exigé l’arrestation immédiate de Yoon. Le 21 décembre, des paysans et paysannes ont conduit leurs tracteurs vers la résidence présidentielle, affrontant la police pendant 28 heures jusqu’à ce que les autorités soient contraintes de se retirer.
Les procureurs et la police ont procédé à l’arrestation de Yoon. Cependant, le 3 janvier, des manifestants d’extrême droite se sont rassemblés devant la résidence présidentielle, bloquant l’exécution du mandat d’arrêt. En réponse, la KCTU a déclaré une « arrestation populaire » et organisé une manifestation continue de trois jours devant la résidence.
Finalement, Yoon a été arrêté. Sa détention et son procès de destitution n’étaient que des formalités, créant l’illusion que le système ne faisait qu’exécuter la volonté du peuple.
L’union sacrée entre le syndicalisme et la K-pop
Comme pour toutes les luttes réussies, la lutte pour évincer Yoon a été menée principalement par les masses non-organisées. Parmi elles, les « brigades bâtons lumineux » (fans de musique K-pop) sont descendues dans la rue. Tenant les marchandises promotionnelles de leurs idoles comme symboles de résistance, elles ont formé des processions massives de millions de personnes, remplissant les places.
Cependant, ce qui a distingué les masses non-organisées dans cette lutte, par rapport aux mouvements précédents, était leur attitude envers les forces organisées (ou groupes politiquement conscients). Dans les luttes coréennes passées, les masses ont souvent repoussé les forces organisées, se sentant mal à l’aise avec ce qui semblait être des tentatives de leadership ou d’endoctrinement.
Pourtant, dans la lutte contre Yoon, l’un des slogans qui a défini le combat était : « La KCTU doit dégager la voie ». La KCTU s’est forgée une certaine crédibilité grâce à sa capacité d’initiative dans la lutte contre Yoon. Plus important encore, elle savait comment résister fermement à la violence d’État – une compétence cruciale pour résister aux répressions policières. Cette capacité a permis à la KCTU de « dégager le chemin », et en retour, les masses non-organisées ont placé leur confiance en elle. Profondément émue par ses nouveaux « camarades bâtons lumineux », la KCTU planifie maintenant diverses initiatives pour travailler avec elles et eux.
Cependant, si cette approche axée sur les masses est encourageante, elle suscite aussi des préoccupations. L’histoire a montré que les luttes spontanées massives, malgré leur immense puissance, se dissipent souvent aussi rapidement qu’elles se créent. Nous avons déjà vu des mouvements exaltés par leur aspect massif mais qui ont progressivement vu leur radicalité se diluer. Nous avons adouci notre langage, parce que les masses le trouvaient inconfortable, et atténué l’intensité de la lutte parce qu’elles la trouvaient effrayante. Mais en floutant notre ligne pour répondre à ces attentes, nous affaiblissons notre capacité à maintenir l’élan. Nous devons nous engager auprès des masses mais sans compromettre notre clarté.
Éviter les écueils du passé
Il y a sept ans, une lutte de masse en Corée du Sud a conduit à la destitution d’un président. Pourtant, les fruits de cette lutte ont finalement bénéficié à la faction de la démocratisation et au régime qu’elle a construit.
Comme l’écrit Marx, citant Hegel, dans Le 18 brumaire de Louis Napoléon : « Tous les grands faits et personnages de l’histoire mondiale apparaissent, pour ainsi dire, deux fois. ». Une fois de plus, un régime dictatorial conservateur est tombé dans la corruption. Une fois de plus, il a réprimé les mouvements de masse. Une fois de plus, il a fait face à la résistance. Mais cette fois, il est allé jusqu’à déclarer une loi martiale risible et tenter un coup d’État – une rébellion qui s’est effondrée en quatre heures sous le poids du système qu’il cherchait à contrôler. Et maintenant, le système cherche à se rétablir lui-même, comme il l’a déjà fait.
Mais, poursuit Marx, « la première fois en tant que tragédie, la deuxième fois en tant que farce ». Contrairement à il y a sept ans, le système gère maintenant les crises avec absurdité. Le 7 décembre, le premier vote de destitution a été rejeté parce que les forces conservatrices-dictatoriales refusaient même les compromis minimaux nécessaires pour préserver le système. Le 3 janvier, la tentative d’arrestation présidentielle a échoué, l’équipe de sécurité de Yoon s’étant barricadée avec des armes à feu. Avec l’armée et la police presque entraînées dans une guerre civile à cause de l’arrestation de Yoon, le système était clairement sur le point d’éclater. Puis, après l’arrestation, les fascistes ont pris d’assaut le tribunal et exigé l’exécution du « juge communiste » qui avait émis ce mandat d’arrêt.
Le système en place lutte désespérément pour survivre. Le chef du coup d’État est emprisonné et ses gardes du corps ont finalement choisi de se conformer à la loi plutôt que de résister à un mandat d’arrêt « légitime » – se présentant comme des « citoyens démocrates ». Les fascistes qui ont pris d’assaut la Cour ont tous été arrêtés et risquent dix ans de prison pour émeute. La Cour constitutionnelle maintiendra la destitution et, lors des prochaines élections anticipées, la faction de la démocratisation obtiendra sans aucun doute une victoire écrasante. Très probablement, en tant que forme ultime de préservation d’un tel fonctionnement, elle va pousser pour une réforme constitutionnelle. Les gardiens du système tenteront de rétablir le monde d’avant la loi martiale pour revenir à une époque de compromis et de politique de coalition, maintenant une forme d’équilibre prudent.
Mais le peuvent-ils ? Ou plutôt, devrions-nous le permettre ?
Un tremplin vers la révolution ?
D’aucuns disent que la politique centriste est en crise. Le système fondé sur la politique de compromis et coalition a persisté depuis la fin de la guerre froide dans certains endroits, depuis la chute du mur de Berlin dans d’autres, depuis 1968 ailleurs, et depuis 1987 en Corée du Sud. Mais on dit maintenant qu’il est en train de s’effondrer. Le chaos déclenché par cette loi martiale est pour nous un aperçu de la chute de ce système.
Cette façon de diriger le pays a longtemps été maintenue, aujourd’hui elle est en train de trembler. Pour nous cela signale l’émergence d’une situation révolutionnaire. Dans un monde de coalition et de compromis, nous avons organisé les mouvements de masse d’une manière sûre et donc, dans une certaine mesure, inoffensive. Mais maintenant, alors que ce monde s’écroule, nous devons sérieusement reconsidérer quel type de lutte nous pouvons et devons organiser. Cette fois, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre.
Il faut tout au moins s’assurer que notre courant libertaire sorte renforcé de cette lutte. Pour y parvenir, nous devons consolider notre présence, nous intégrer dans les masses, nous organiser et lutter.
Anarchist Yondae (organisation sœur de l’UCL en Corée)
[1] Lorsque l’article parle de la Corée, il se concentre sur la Corée du Sud : nous avons fait le choix d’une traduction littérale par rapport au communiqué originel écrit en coréen.
[2] Incarnée aujourd’hui par le parti « Pouvoir aux nationaux ».
[3] Nom générique désignant tous les partis ayant amené à la création de l’actuel Parti Minju.
[4] Institution indépendante chargée de garantir la tenue d’élections libres et équitables.
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La nuit dernière, plus de 400 personnes ont été tuées par des bombardements indiscriminés de l'armée israélienne sur la bande de Gaza, en violation des accords de cessez-le-feu.
Gaza est sous blocus total de l'aide humanitaire depuis 15 jours, et fait face à une coupure d'électricité depuis une semaine, compromettant l'approvisionnement en eau potable.
Le Collectif de Solidarité Palestine 37 appelle à un Rassemblement ce soir à partir de 18h30 place Jean Jaurès pour dénoncer ces attaques génocidaires et exiger la fin des massacres !
Soyons nombreux-ses et faisons entendre notre voix !
Partagez massivement !
🚨 URGENT 🇵🇸❗Les massacres ont repris à Gaza❗
Rassemblement ce soir :
📆CE SOIR mardi 18 mars
⏰ 18 h
📌BREST, Place de la LibertéPALESTINE VIVRA 🍉
PALESTINE VAINCRA ✊
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Union des droites : vers l’Internationale fasciste
La réélection de Trump et le salut nazi de Musk, son bras droit, laissent peu de place au doute sur l’idéologie politique à la tête des États-Unis. Si le fascisme a comme point d’orgue la présidentielle américaine, il se construit à l’internationale avec l’appui des principaux partis d’extrême droite en France, en Italie, en Hongrie, en Angleterre ou encore son appui au régime Israélien.
L’internationale fasciste s’organise entre des grands patrons et des personnalités politiques telles Elon Musk via des rencontres régulières. Ce dernier multiplie les rencontres avec les chefs de file des différents partis de droite en Europe en témoignant d’abord son soutien à l’AfD, profitant de son réseau social X pour organiser un débat public. Musk ne limite pas son soutien au versant légal mais également à ses branches plus directement violentes : récemment il a exigé la libération de Tommy Robinson, un militant fasciste à l’origine des émeutes raciales de l’été 2024 en Angleterre.
Cette vague ne s’arrête pas à Trump et Musk. Des entreprises françaises ont également financé la campagne américaine, comme Sanofi, Airbus ou EDF. Par ailleurs, le 8 février, un congrès à Madrid réunissait l’extrême droite européenne sur le mot d’ordre « Make Europe Great Again ».
Les ingérences de Musk dans la politique des autres pays trouvent leur logique dans le projet de fonder une internationale des extrêmes droites, fidèle à la vocation hégémonique du fascisme. La volonté de créer une conjonction des extrêmes droites était déjà présente durant l’entre-deux guerres. La transmission et la reprise de symboles étaient en effet déjà à l’œuvre.
Si cette internationale fasciste ne s’est jamais structurée politiquement, il y a eu des influences et des emprunts entre ses différents courants avec en jeu la création d’un imaginaire commun. Celui-ci domine aujourd’hui sur les réseaux sociaux et dans les principaux médias. Il est repris et amplifié sur la scène politique à droite comme à gauche.
L’oligarchie des vieux hommes blancs
L’imaginaire construit par le fascisme s’inspire du libertarianisme. Musk en est peut-être la figure la plus connue, mais d’autres entrepreneurs de start-ups participent de cette tendance. L’idée est de gouverner l’État comme une entreprise et de mettre fin à la démocratie. Le libertarianisme est une pensée d’extrême droite parfaitement soluble dans le suprémacisme blanc. Ce courant, créé par Murray Rothbard, place au centre la propriété privée et présente déjà bien des accointances avec des régimes autoritaires. Son auteur a largement contribué à un rapprochement avec la droite conservatrice. Pour lui, la société libre se fonde sur le droit de discriminer.
On retrouve cette logique à l’œuvre autour de la liberté d’expression, régulièrement invoquée à droite pour émettre des opinions racistes. En plus du libertarianisme, le suprémacisme blanc est le noyau dur des mouvements réactionnaires, notamment par le biais de la thèse du « grand remplacement » [1]. Cette idée revient régulièrement lors des attentats de terroristes d’extrême droite à travers le globe. Elle permet de jouer sur l’immigration en remettant au goût du jour une idée déjà présente dans le fascisme de l’entre-deux-guerres : la purification du corps social.
Tout en propageant cette idée, les extrême droites actuelles camouflent leur racisme. Cette stratégie n’est pas nouvelle mais simplement adaptée au contexte actuel. Elle ne vise pas seulement à camoufler le fond idéologique du discours mais à le faire passer dans l’ensemble de la société. Par ailleurs, il est commun aux mouvements fascistes de récupérer des éléments qui ne sont pas à proprement parler issus de la droite et même de puiser allègrement dans le répertoire de la gauche réformiste ou révolutionnaire. C’est une normalisation des idées qui fonctionne au point que les discours, les symboles et les actes historiques du fascisme sont mis en scène sans rencontrer de condamnation.
L’échec de l’antifascisme libéral
Les réseaux sociaux sont un accélérateur qui permet d’atteindre rapidement une globalisation des idées. Cependant, trop souvent l’analyse de la montée du fascisme se centre sur la critique des réseaux sociaux ou du complotisme à travers les fakes news. Une telle analyse ne fait pas grand mal, elle ne met pas en cause la responsabilité politique des organisations et elle peut être reprise à bon compte pour des initiatives libérales.
Si la stratégie de propagande de Musk peut s’appuyer sur la sidération, c’est qu’il sait que les institutions bourgeoises sont déjà plus ou moins acquises au fascisme. Bien avant d’être un promoteur fasciste, Musk était un parfait héros du libéralisme qui l’a depuis longtemps présenté comme un génie fantasque. Cette image sert de défense à toutes ses actions, alimentée par un fond de psycophobie, au point de trouver toutes les raisons à un salut nazi pourtant évident.
Les institutions bourgeoises sont incapables de reconnaître le fascisme, ou en n’en faisant qu’une dénonciation morale. Aller plus loin serait déjà reconnaître son fricotage avec le fascisme. L’antifascisme promu par la démocratie libérale n’a pas réellement de consistance et repose sur la collaboration de classes. Il ne peut pas proposer d’actions autres que symboliques pour freiner son émergence : le fameux barrage républicain ou l’appel à des valeurs morales tout en renvoyant l’antifacsisme à un mouvement violent.
Ce qui a fait la force du mouvement antifasciste, c’est sa capacité à créer du lien à travers une communauté en plus d’avoir une forte dimension d’autodéfense, que celle-ci soit physique par la lutte contre les milices, ou matérielle par des actions de solidarité et d’entraide. Au niveau européen, les actions de Trump et Musk sont vues comme une concurrence économique déloyale rapidement camouflée derrière un combat pour la justice. La résurgence de régimes fascistes à l’échelle internationale ne peut être combattue avec un antifascisme de posture.
Victor (UCL Montpellier)
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#AlternativeLibertaire de mars (n°358) toujours disponible
Silence de #Bayrou, IA, Jeunesse communiste libertaire, les Oiseaux de Fougères, Externalisation de l’Assurance maladie, Grève du #8mars, Coordination féministe, Luttes des gardien·nes de troupeaux, Répression syndicale, Internationale fasciste, Désarmer #Bolloré, Attaque fasciste, Luttes en Corée du Sud, Projet ferroviaire, Normes environnementales, Origines du 8 mars, Histoire de l’ #UTCL
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Rdv à 14h face au CCOD (arrêt tram Portes de Loire) à #Tours pour un #8mars de lutte : mobilisation féministe, anticapitaliste et antifasciste !
Retrouve l' #UnionCommunisteLibertaire avec tracts, drapeaux, autocollants et #AlternativeLibertaire !
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8 mars 2025 : une mobilisation féministe, anticapitaliste et antifasciste
Cette année le 8 mars est un samedi. La grève du travail productif n’a donc pas forcément besoin d’être un succès pour que nous soyons nombreuses dans les rues. En revanche, c’est l’occasion de massifier celle du travail domestique et reproductif, et de lutter contre les promesses du pouvoir : misère, fascisme et guerre.
Bien sûr, des femmes travaillent le samedi, et le dimanche. Dans les services, le commerce, les soins, souvent sans nécessité - évitons de fréquenter les commerces ouverts le dimanche - et avec des salaires faibles, et des possibilités de lutte d’autant plus compliauées quand les collectifs de travail sont petits ou inexistants. Dans les métiers de service, on s’occupe des autres et on se rend disponible pour cela. Ces métiers seraient finalement le prolongement « naturel » du rôle social où les femmes sont assignées « à la maison ». Car si le capitalisme profite de cette dévalorisation salariale et sociale, les hommes profitent directement des tâches domestiques effectuées majoritairement par les femmes, mais aussi du travail culturel, émotif et reproductif (enfants et soins) qui y est associé. Si la grève féministe du travail salarié reste un objectif vital, cette année, c’est l’occasion de promouvoir la grève du travail domestique, si difficile à faire puisqu’il s’agit du soin à d’autres personnes. Parlons-en, organisons nous solidairement pour que pas une femme ne manque dans la rue ce samedi pour des manifs et des assemblées générales pour construire les luttes à venir.
Le nouveau budget du nouveau gouvernement nous promet des jours difficiles, pas question pour nos ministres de prendre de l’argent aux riches ou aux entreprises, et taper sur les « bénéficiaires » du RSA ou les chômeur·euses est si facile, si on les laisse faire. Gouvernement de nantis capitalistes aux idées fascistes, chez nous comme ailleurs, qui menace les droits des personnes trans, des immigré·es et exilé·es. Au-delà des politiques migratoires, ce sont toutes les personnes racisées, françaises ou non, qui sont menacées. L’internationale fasciste européenne a le troisième groupe au parlement européen et se sent pousser des ailes entraînées par le vent venu des USA, elle s’est réunie et congratulée en février à Madrid. Régression des (pourtant modérées) mesures écologiques, le syndicat agricole d’extrême-droite qui monte est caressé dans le sens du poil réactionnaire : plus de pesticides, moins de normes sociales et environnementales. Les diktats moraux autour de « un papa, une maman », l’ignorance en matière de sexualité et l’éducation genrée sont parmi les outils de la réaction montante. Le fémonationalisme, déguisement du racisme d’extrême droite en féminisme ne doit pas nous tromper.
Si l’Afghanistan est l’extrême en matière d’écrasement des droits des femmes, elles souffrent dans bien d’autres pays, les guerres liées aux besoins des industries des pays riches ravagent le sud et les femmes en sont les premières victimes. Congo, Soudan, Haïti, Palestine où le plus puissant et cruel colonialisme agit librement, partout les femmes sont victimes des plus terribles violences. Antilles, Mayotte, Comores... Le colonialisme français apporte pauvreté et maltraitance aux femmes partout où il passe.
Nous devons construire des fronts de lutte féministes mais aussi anticapitalistes, antifascistes et anti-impérialiste. La création d’espaces collectifs de lutte, l’auto-organisation et la solidarité internationale sont nos meilleures armes.
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Ukraine : victime d’une guerre impérialiste, bientôt victime d’une paix impérialiste ? 25/02
Tout semble indiquer que le peuple ukrainien va être le dindon de la farce jouée par les deux superpuissances qui jusqu’ici s’affrontaient indirectement sur son sol. En un spectaculaire retournement d’alliance, Washington est en train de s’aligner sur Moscou en vue d’un découpage et d’un pillage conjoints de l’Ukraine.
Quand il lancé l’invasion en février 2022, Poutine avait trois objectifs politiques : placer un pantin à sa solde à Kiev ; se faire applaudir comme un libérateur du peuple ukrainien ; éloigner l’Ukraine de l’Union européenne et de l’Otan et rétablir la vassalité de Moscou. Ce plan a échoué de façon aussi inattendue que spectaculaire aboutissant à relancer les débats sur une défense européenne commune et une hausse des budgets des armées. Depuis, pour ne pas perdre la face, il se venge sur le peuple ukrainien. Le résultat, c’est une guerre d’usure interminable, cruelle, qui a causé plus de 500.000 morts, a massivement détruit les infrastructures du pays et privé des millions de personnes de leur foyer. L’armée d’occupation russe a multiplié les crimes de guerre, les viols systématiques, les déportations d’enfants
Washington exige un retour sur investissement
Depuis trois ans, les États-Unis et l’Union européenne ont soutenu la défense ukrainienne dans l’idée qu’une défaite de Poutine serait une victoire du bloc occidental. Historiquement, en effet, la défaite d’un impérialisme a toujours fait les choux gras d’un autre. L’Ukraine a engrangé tout ce qu’elle a pu pour se défendre.Mais l’impérialisme US est fatigué de payer. Fatigué de cette Ukraine qui n’a pu repousser l’envahisseur, mais qui refuse néanmoins de capituler. Trump exige que Kiev abandonne les territoires occupés par la Russie. En plus de spéculer sur la dette ukrainienne, il veut également un retour sur investissement : 500 milliards de dollars en « droits exclusifs » et « à perpétuité » sur les ressources minérales, pétrolières et gazières de l’Ukraine. Une mise en coupe réglée que Kiev a évidemment refusée.
Volte-face impérialiste
En un spectaculaire retournement d’alliance, Trump est à présent en train de négocier avec Poutine en vue d’un partage et d’un pillage conjoints de l’Ukraine. Et ils appelleront cela « la paix ». Les bourgeoisies européennes réalisent brutalement que leur suzerain américain a ses propres priorités et que le temps du parapluie américain via l’Otan est (provisoirement ?) clos. Pour les capitalistes du secteur militaro-industriel c’est l’occasion rêvée d’exiger des investissements massifs de leurs Etats. Les gouvernants européens travaillent à présent leur opinion publique en vue d’un réarmement militaire. Les débats sur la défense commune vont s’accélerer. Nous refusons la dérive militariste financière et politique qui nous conduit à des régimes encore plus autoritaires et à la guerre. Quant au peuple ukrainien, il a droit à l’indépendance et à un avenir, contre les impérialismes, d’où qu’ils viennent.
Solidarité avec le peuple ukrainien !
Retrait des troupes d’occupation russes !
Contre les profiteurs de guerre, pour l’abolition de la dette ukrainienne !
Union communiste libertaire, le 25 février 2025
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MANIF RÉGIONALE GRAND OUEST CONTRE LE FASCISME
L’ #unioncommunistelibertaire du Finistère appelle à rejoindre largement la manifestation unitaire et régionale contre l’extrême droite qui aura lieu le dimanche 2 mars à #Lorient, parvis du lycée Dupuy De Lome à 14h30
Les idées de l’extrême droite sont déjà largement mises en pratique par les gouvernements successifs qui n’en finissent plus de marcher dans ses pas sous le prétexte puérile de lui couper l’herbe sous le pied ou par opportunisme électoral :
- banalisation d’un récit du déclin national en reprenant, par exemple, les thèses fascistes du grand remplacement (renommé « submersion » par Bayrou)
- désignation d’un ennemi intérieur dont l’étranger•e racisé•e et musulman•e est la figure principale (mais pas exclusive) et dont la neutralisation devient alors une question vitale
- escalade sans fin de la répression et de la criminalisation des oppositions progressistes en conséquence…
Pour l’UCL, le bloc bourgeois est engagé dans une fuite en avant afin de préserver ses intérêts de classe. Partout dans le monde le capitalisme n’arrive plus à tenir ses promesses, les politiques antisociales des États entraînent de fortes contestations et des crises politiques, tandis que les politiques impérialistes, pour capter les positions de pouvoir, mènent à des guerres de prédation. Il est clair que face à cette situation le capital a besoin de faire taire par la force toute opposition, de diviser les masses populaires et de les détourner de la lutte des classes : c’est pourquoi il se tourne vers le fascisme en piochant dans son programme ou en le mettant directement au pouvoir. L’option fasciste du grand capital s’incarne ainsi par le positionnement de grand Bourgeois comme Musk aux USA ou Stérin et Bolloré en France.
Mais comme disait JM Le Pen « on préfèrera toujours l’original à la copie » et, en France, le résultat de la banalisation des idées d’extrême droite c’est un RN aux portes du pouvoir. Mais c’est aussi, en parallèle, une légitimisation des groupuscules fascistes violents dans leurs actions face à ce qu’ils perçoivent comme un déclin national :arrow_right: et puisque c’est pour eux une question vitale, alors toutes les initiatives les plus radicales deviennent possible. Et c’est bien ce qu’on observe tous les jours à Lorient, en Bretagne et sur tout le territoire français sans que ça n’émeuve grand monde au-delà des gauches. La dernière attaque fasciste à Paris contre #youngstruggle et l’ #ACTIT, qui a fait un blessé grave poignardé, en est une bonne illustration. Les agresseurs auraient été considérés comme arabes et musulmans et les victimes des français blancs, nul doute que Retailleau et Darmanin auraient multiplié les plateaux télé pour condamner et surenchérir sur une nouvelle loi raciste et sécuritaire. Au lieu de ça, le ministre de l’intérieur renvoie dos à dos « extrême gauche et extrême droite ». Un autre avait fait de même après l’attaque nazie de Charlottesville… Celui-là est de nouveau président des USA avec une ligne fasciste assumée.
Face à cela il faut prendre la mesure de l’urgence. Nous devons d’abord agir dans l’unité de notre camp, ce qui veut dire nous concentrer sur ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous divise. Ensuite nous devons dépasser la seule autodéfense antifasciste, qui est nécessaire mais insuffisante. Si l’extrême droite avance, c’est aussi parce qu’elle propose un imaginaire, celui du « c’était mieux avant » ou du MAGA (make américa great again). C’est un récit fallacieux mais qui fonctionne. Il ne suffit donc pas de démonter cette vision puisqu’il s’agit d’une mystique, il nous faut la concurrencer par une perspective émancipatrice capable de parler largement.
L’UCL est disponible pour participer à toute initiative allant dans ce sens. La manif régionale du 2 mars à Lorient est donc une démarche unitaire indispensable, de même que la campagne « Désarmons Bolloré » qui a l’avantage de lier fascisme et grand capital, et donc de réaxer la colère populaire vers la lutte des classes.
Toutes et tous ensemble contre le fascisme !
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#LeMans #28fevrier2025
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L’Etat s’acharne sur nos camarades, faisons front ! Solidarité avec Georges Ibrahim Abdallah et avec le collectif Palestine vaincra
La détermination de l’Etat à faire taire tout soutien au peuple Palestinien est plus forte que jamais. Le jeudi 20 février, deux nouvelles l’ont confirmé, coup sur coup. La chambre d’application des peines, qui devait statuer sur la libération de Georges Ibrahim Abdallah, a repoussé la décision définitive au 19 juin, et le conseil d’Etat a confirmé la dissolution du collectif Palestine Vaincra. Deux décisions odieuses, rendues sur des motifs aberrants. Face à la répression, faisons front !
Tout en estimant que les conditions de la libération de Georges Ibrahim Abdallah étaient réunies, la chambre d’application des peines a osé ajouter qu’elle ne pouvait pas être accordée, et a décidé « d’ajourner la décision afin de permettre au condamné de justifier dans ce délai d’un effort conséquent d’indemnisation des parties civiles », à savoir les Etats-Unis ! Le maintien en détention de notre camarade, en prison depuis 1984 et libérable depuis 1999, est un scandale d’Etat. Seule la servilité de l’Etat français à l’impérialisme étatsunien explique son maintien en prison : en 2012, c’est la pression de la ministre des affaires étrangères d’alors Hillary Clinton qui avait empêché in extremis sa libération. Et c’est Georges Ibrahim Abdallah qui devrait maintenant payer les Etats-Unis !
Face à cette injonction dégoûtante, qui fait passer l’impérialisme pour la victime d’un préjudice causé par celles et ceux qui lui résistent, rappelons les mots de Georges Ibrahim Abdallah lui-même, à son audience de 1987 : « Qu’un combattant arabe soit jugé par une cour spéciale en occident, rien de plus normal. Qu’il soit traité de criminel et de malfaiteur, rien de vraiment nouveau. Mais que le criminel yankee, bourreau de tous les déshérités de la Terre, soit en plus le représentant des prétendues victimes devant vous, il y a bien de quoi alors s’abstenir de tout commentaire sur la nature de votre cour ainsi que sur la tâche qui lui est assignée. »
Que dire alors de la tâche assignée au conseil d’Etat, qui a annoncé la dissolution du collectif Palestine Vaincra ? Les motifs invoqués sont absurdes. Le collectif n’est pas dissout en vertu de ce qu’il a dit, ou de ce qu’il a fait, puisque le conseil d’Etat reconnaît que ses propos n’excèdent pas la liberté d’expression. Il est dissout en vertu… des commentaires sous ses publications sur les réseaux sociaux ! A ce titre, faudrait-il dissoudre La République En Marche, dont les publications de soutien à l’Etat génocidaire d’Israël libèrent des flopées de commentaires racistes ? Le collectif Palestine Vaincra déploie un travail important de solidarité avec le peuple Palestinien, de lutte contre la barbarie de l’occupation sioniste, et mène des campagnes de boycott de l’Etat d’Israël. Voilà qui est insupportable à l’Etat français, et voilà la véritable raison de sa dissolution.
La coïncidence de dates entre ces deux événements rappelle la violence de la vague répressive en cours, et témoigne de la fascisation de l’Etat français.
La dissolution du collectif Palestine Vaincra n’est qu’un épisode supplémentaire dans la répression des voix de solidarité au peuple Palestinien bombardé, affamé, torturé, martyrisé par une occupation brutale. Un épisode qui s’ajoute aux procès-bâillon intentés contre nos camarades Anasse Kazib, Mathilde Panot, Rima Hassan, Ritchy Thibault, Timothée Esprit, Jean-Paul Delescaut, militant·es politiques et syndicalistes coupables de solidarité internationaliste. Un épisode qui s’ajoute au harcèlement commis par l’extrême droite sioniste contre les soutiens de la Palestine, dans l’impunité la plus totale : la faiblesse des réactions face au harcèlement massif subi par Rima Hassan en témoigne. Un épisode qui s’inscrit enfin dans une vague répressive islamophobe : la dissolution d’une association sur le motif des commentaires sous ses publications sur les réseaux sociaux est une possibilité donnée la loi dite « contre le séparatisme ».
Le maintien en détention de Georges Ibrahim Abdallah nous rappelle que lorsqu’il s’agit des prisonniers politiques anti-impérialistes, l’Etat n’hésite jamais à contourner ses propres lois, et piétiner les droits humains les plus fondamentaux. La cour dissimule aujourd’hui sa lâcheté sous ce que Jean-Louis Chalanset, avocat de Georges Abdallah, a appelé à juste titre une « mesquinerie juridique ». Car face à celles et ceux qui résistent à l’impérialisme, l’Etat français est prêt à toutes les mesquineries : les prisonniers politiques Kanaks, enfermés à des dizaines de milliers de kilomètres de chez eux en métropole pour avoir résisté à l’ordre colonial, en font l’expérience. Parmi eux Christian Tein, porte-parole de la CCAT, reste emprisonné en métropole malgré la décision de la justice invalidant les raisons invoquées par l’Etat.
Nous appelons à rejoindre et renforcer la campagne pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah partout en France et dans le monde, et à multiplier les actions de solidarité jusqu’au 19 juin. Nous exprimons notre solidarité totale envers le collectif Palestine Vaincra. Nous appelons à des actions de solidarité avec ce collectif, et à poursuivre la mobilisation de solidarité avec la Palestine. Face à l’acharnement contre la résistance anticolonialiste, face à la vague répressive en cours, nous ne pouvons pas nous permettre la résignation, la division, la passivité, la lâcheté, les demi-mesures et les soutiens tièdes.
Il ne faut rien lâcher de la solidarité avec les camarades en prison pour leur résistance, et montrer à l’Etat que lorsqu’il touche à un ou une de nos camarades, il nous trouvera tous et toutes sur son chemin.
Il ne faut laisser passer aucune intimidation, aucun procès bâillon, aucune dissolution, contre les organisations du mouvement social et anti-impérialiste. Face à la montée du fascisme, l’heure est à la détermination et à l’unité : l’urgence est de faire bloc, et de ne rien lâcher. Car, comme le dit Georges Ibrahim Abdallah, « Il suffit que tu te tiennes debout pour que la bourgeoisie trouve des prétextes pour te maintenir en prison. On tient camarades ! Tant qu’il y a des camarades et des hommes et des femmes qui bougent et qui luttent pour un autre avenir, il y a des possibilités pour un autre avenir que celui qu’on voit devant nos yeux : des massacres, des carnages et des justifications à longueur de journée »
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#AlternativeLibertaire de février (n°357) toujours disponible
RSA conditionné, Trump, anti-répression, Penn Sardin, contraception testiculaire, métiers de la création, service public ferroviaire, perspectives antifascistes, big Tech, grève générale en Italie, Syrie, antispécisme, écologie et diversité des tactiques, Marx et les libertaires
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🔥 LOTO REVOLUTIONNAIRE à Grenoble 🔥
L' #UnionCommunisteLibertaire t'invite à un temps festif et convivial le 22 février au Transfo à 16h !!
Des lots à gagner et un repas à partager, que demander de mieux ?
Venez nous rencontrer lors de ce moment agréable, discuter politique et vous amuser !
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[communiqué UCL]
🔴Attaque fasciste à Paris : ne nous laissons pas faire, ripostons !
Hier en début de soirée, dans le 10ᵉ arrondissement de Paris, une trentaine de fascistes ont violemment attaqué le local de l’association ACTIT où nos camarades de Young Struggle Paris y organisaient une projection d’un film antifasciste. Lors de l’assaut, un militant de la CGT a été poignardé et pris en charge par les secours.
Tout porte à croire que la mouvance nationaliste-révolutionnaire serait derrière cet acte terroriste. Les autocollants retrouvés sur place suggèrent l’implication des KOB of Boulogne, un groupe de hooligans parisiens aux tendances néo-nazies, proches des Zouaves.
L’Union Communiste Libertaire condamne fermement cette agression, qui ne fait que renforcer notre détermination à combattre le fascisme sous toutes ses formes. Nous exprimons notre solidarité avec les camarades de Young Struggle Paris ainsi qu’avec les blessé·es.
Face à la menace fasciste, il est urgent pour notre camp social de s’unir et d’organiser la riposte. Nous appelons à une mobilisation massive et à l’auto-organisation collective partout où cela s’avère nécessaire. Massifions le rassemblement de soutien organisé ce soir, à 18h00, Gare de l’Est à Paris.
🚩Le fascisme n’a pas sa place dans nos rues, montrons-leur !🏴
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Alors que la soirée ciné antifa de #YougStruggle a été attaqués à 20h30 par des néofascistes aux cris de Paris est nazi ; l' #UnionCommunisteLibertaire et son réseau anarkismo.net rend hommage à #OmarAziz et t'invite à télécharger #TheSyrianRevolution (En/Ar) et aller aux événéments commémoratifs.
rememberomaraziz.net
En souvenir d’Omar Aziz
« Omar Aziz a dit à ses amis : “Si la révolution échoue, ma vie et celle de toute ma génération seraient dépourvues de sens... Tout ce dont nous avons rêvé et cru n'aurait été qu'illusion.“ Il est décédé avant d'avoir vu le triomphe de la révolution et d'avoir récolté les fruits de son œuvre. Les Syriens qui sont encore en vie doivent une dette énorme à Omar Aziz et aux dizaines de milliers de martyrs syriens. C'est une dette qui ne peut pas être payée avec des larmes et des hommages émouvants. Rien d’autre ne suffirait que de se battre pour une Syrie libre. »
À l’occasion des 12 ans de la mort d’Omar Aziz le 16 février, les libertaires syrien·nes et internationalistes lance un appel à puiser dans cette figure révolutionnaire des enseignements pour la suite de la révolution syrienne, et à redécouvrir les textes de révolutionnaires syriens dans un ouvrage librement accessible.1
« Un nouveau départ a aussi besoin d'une nouvelle feuille de route, d'une nouvelle direction pour continuer à avancer. Nous voulons avancer ensemble. Pour cela, il faut d'abord se retrouver, se reconnaître, s'orienter dans ces nouvelles coordonnées. »
Omar Aziz, anarchiste syrien né en 1949 et mort en 2013, avait en effet rejoint sa Syrie natale dès le soulèvement de 2011 et s’était investi dans la création de conseils locaux – dans la banlieue de Damas – supposés devenir l’embryon du nouveau pouvoir populaire contre l’État de Bachar Al Assad. Ces comités populaires des premiers jours de la révolution, qui avait été le lieu d’une démocratie directe, même si limitée, furent dans les années qui suivirent écrasés par la répression étatique mais aussi phagocytés par des oppositions islamistes. Omar Aziz publia en 2011 l’ouvrage Les Comités locaux de coordination en Syrie pour théoriser les premiers moments de cette expérience.
Omar Aziz fut arrêté dans sa maison à Mezzeh en novembre 2012 et mourut l’année suivante à l’âge de 63 ans.
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raft@systemli.org
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Unification syndicale : Les fondations de la maison commune
Le terme « maison commune » a émergé ces derniers mois à l’occasion du processus de rapprochement entre la CGT et la FSU. Il peut être compris comme une étape vers une unité renforcée du syndicalisme de lutte. Mais comment la traduire concrètement dans le militantisme syndical de terrain, loin des tractations entre responsables syndicaux ?
Les syndicalistes révolutionnaires de l’UCL se sont dotés lors du congrès d’Angers d’une orientation « pour une unification du syndicalisme de lutte » [1]. À ce titre, nous saluons l’écho trouvé récemment par l’idée de « maison commune » entre la CGT et la FSU. Nous souhaitons qu’à terme elle puisse accueillir les syndicalistes de lutte quelle que soit leur étiquette syndicale et qu’elle puisse préfigurer ainsi d’une recomposition plus profonde. Le mandat fédéral de la FSU de travaux à trois avec Solidaires et sans exclusive est un signal positif. Mais pour l’heure les mandats de congrès de la CGT comme de Solidaires sont de tenir Solidaires à l’écart.
Cette maison commune ne pourra pas être construite par en haut. Loin des décisions de congrès, ce sont les équipes syndicales de terrain qui doivent donner corps à cette orientation unitaire et de classe. Voici trois ingrédients qui nous semblent incontournables.
Prendre l’habitude de militer ensemble
Auprès des collègues, sur le lieu de travail, le syndicalisme de lutte est plus fort, plus crédible, plus lisible, quand il est uni. Chaque action syndicale, de l’accueil des salarié·es en détresse individuelle à l’appel à la grève en passant par la syndicalisation et la représentation des personnels, doit être l’occasion de poser la question de la collaboration entre organisations syndicales, de leur complémentarité, et d’ouvrir les initiatives aux autres partenaires syndicaux. L’arc intersyndical possible dépendra toujours plus des réalités de terrain que de grandes déclarations sur le trio CGT-Solidaires-FSU (dans le privé la FSU n’existe pas ; dans bien des secteurs, FO, la CFDT ou l’Unsa peuvent être des interlocuteurs corrects, voire même avec des pratiques de lutte ; attirer une CFDT hésitante dans une initiative peut permettre de réunir ensuite un arc intersyndical au grand complet, plus crédible auprès des salarié·es, etc.). Sans tomber pour autant dans la compromission, il s’agit de laisser chaque organisation prendre ses responsabilités face à des mots d’ordre de lutte, revendicatifs, crédibles, à l’écoute des travailleurs et des travailleuses.
Au-delà du syndicalisme sur son lieu de travail, l’intersyndicale doit être une préoccupation permanente à tous les échelons professionnels et interprofessionnels, locaux, départementaux, nationaux. L’idée reste la même : laissons les autres organisations se positionner elles-mêmes sur un axe « lutte de classe versus collaboration de classe », ne décidons pas à leur place, et gagnons nos luttes ensemble au lieu de les perdre seul·es.
Le pire ennemi du travail intersyndical généralisé, et par suite de la maison commune, c’est le sectarisme de chapelle syndicale. Celui-ci peut être motivé de différentes manières mais résulte souvent d’un historique conflictuel : mésentente entre responsables syndicaux, scissions, exclusions, construction « contre » le syndicat voisin, dénonciation de la mainmise d’un parti politique, etc.
Le rejet du sectarisme syndical
Ces divisions peuvent avoir été légitimes, et l’être encore, mais elles ne peuvent en aucun cas justifier un affaiblissement du syndicalisme de lutte au détriment des travailleurs et des travailleuses. Quand les conditions sont réunies pour que ces conflits soient dépassés, ils doivent l’être, au nom de l’intérêt supérieur de l’unité de classe. Il est donc de la responsabilité des militant·es révolutionnaires de se comporter de manière à reconstruire des ponts, et pas au contraire de brûler les ponts subsistants. Reconstruire entre organisations de lutte d’abord, et entre toutes les organisations syndicales ensuite, sans exclusive, pour que le pôle de lutte puisse reprendre du terrain sur le pôle cogestionnaire. Reprendre du terrain en convainquant les collègues perplexes devant la division syndicale en même temps que les équipes syndicales « d’en face ».
Ainsi il faut s’interdire les blagues entendues sur telle confédération qui serait experte en trahison ou telle autre confédération qui serait perméable à l’extrême droite, et ne pas alimenter de manière superflue la concurrence identitaire entre Solidaires et la CGT. Il faut encourager ses camarades syndicalistes à comprendre que chaque organisation a ses intérêts à défendre, ses stratégies, ses contradictions et tensions internes aussi, et que les jugements à l’emporte-pièce ne rendent pas compte fidèlement de ces réalités complexes et contrastées.
Une réflexion de fond sur nos outils syndicaux
Une bonne « praxis » syndicale quotidienne, articulée autour des deux ingrédients précédents, est indispensable mais insuffisante. En effet le syndicalisme nous met le nez dans le guidon des défenses individuelles, des élections professionnelles, de la logistique de manifestation, des réunions d’instance, etc. Dans ces conditions, difficile de poser les débats de fond. Or la fondation d’une maison commune est précisément un débat de fond.
Les moments de respiration dans ce syndicalisme du quotidien, que sont les congrès syndicaux, les assemblées générales de sections, les congrès confédéraux ou de l’union, doivent être exploités pour poser ces enjeux sur la table, dans le respect de la démocratie interne et sans développer de positions théoriques ou absolutistes hors sol. Ces moments doivent être l’occasion de rappeler les fondamentaux du syndicalisme révolutionnaire, la double besogne, la distinction cruciale entre indépendance syndicale et neutralité politique, la légitimité du syndicalisme à proposer un projet de société et à s’exprimer sur tous les sujets qui concernent les classes laborieuses, et ainsi de suite. Interroger l’outil syndical, tirer des bilans et des perspectives, dans un contexte de renforcement des crises du capitalisme, de montée en puissance de l’extrême droite et d’affaissement du syndicalisme de lutte, doit nous permettre de désacraliser les formes syndicales que nous connaissons aujourd’hui et de nous demander : « que ferions-nous si nous repartions aujourd’hui d’une table rase ? ». Il y a fort à parier que si nous repartions d’une table rase, on bâtirait dessus une maison commune.
Auguste (UCL Lyon)
[1] « Réflexion syndicaliste révolutionnaire », IIe congrès de l’UCL (Angers, 3-5 novembre 2023).
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Réflexion syndicaliste révolutionnaire
Le Manifeste de l’UCL a défini la pratique syndicaliste révolutionnaire de notre courant politique. Mais reste une question importante : dans quelles organisations l’inscrire ? Quelle logique d'intervention libertaire développer ? Une analyse du pays…www.unioncommunistelibertaire.org
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