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Michel Drucker est mon copain
Rétrospective bringuebalante de décembre, 7/30. Chaque jour, en décembre, dans le désordre, un blog du parcours.
http://tousmescopains.canalblog.com/
Aaaaah, "Michel Drucker est mon copain" (essentiellement fin 2010-début 2011 et un peu après), peut-être l'un des blogs les plus lus au-delà du "cercle restreint" d'amateurs, et sans doute d'ailleurs davantage lu par l'extérieur de ce cercle que par le cercle lui-même, car dessiné à une époque où je n'avais ni la possibilité ni l'envie de soigner la communication (on remarquera d'ailleurs la laideur de l'interface).
Il a beaucoup fait rire des proches qui m'en reparlent parfois, et c'est à mon sens l'essentiel, mais je garde tout de même un certain goût d'inachevé : j'aurais aimé creuser plus profond dans mon obsession enfantine pour la télé ; c'est ce qui m'a construit, peut-être pas tout entier mais en grande partie, c'est longtemps ce que j'ai voulu faire, un "métier de scène", amuseur ou présentateur, comédien ou beau parleur, beau chanteur, c'est pas que ça "brillait" spécialement c'est que ça me permettait d'être moins seul (enfant unique j'étais, demi-orphelin qui plus est), ça me renvoyait un réel où le sourire paraissait être l'évidence, la moindre des choses, la nécessité de comment il fallait que ça se passe. Avec le sourire et les copains (les chroniqueurs étant tous des copains, pardi, si complices, si mutins). J'ai tant aimé, dès tout petit, les émissions de télé, je dis bien les émissions, les émissions d'adultes. Les dessins animés aussi mais pas avec la même émotion ; les émissions d'adultes me renvoyaient une émotion SOCIALE, c'est pour ça que j'en avais besoin : ça avait l'air d'être LE MONDE, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, le monde de la "mise en scène" bien sûr, celui de la "création" au sens large auquel on m'avait destiné depuis tout jeune sans que je ne demande quoi que ce soit. Bon, c'était un peu grossier parfois, et ça semblait souvent craindre (équivalent verbal de "craignos") au niveau éthique politique (j'aimais pas quand il y avait des doutes sur est-ce que le type était de gauche ou pas, fallait qu'ils soient tous de gauche, c'est comme ça qu'on est normal et décontracté, sinon pourquoi sourire ?).
C'était des flashs entiers qui me sont revenus d'un coup, sans recherche documentaire, sans document préparatoire, il y a des fois où j'aurais aimé un peu plus fouiller ma mémoire, un peu mieux croquer telle ou telle trogne d'animateur juste pour que ça "évoque" mieux, comme on dit, mais voulais-je vraiment "évoquer" ? Non, je voulais que ça dévide, dévider la fange, comme toujours. J'ai des fois l'impression de m'être arrêté au bord du précipice, au bord du vrai contenu latent consistant, signifiant, bref, sentiment d'avoir peut-être raté le plus intéressant, mais... ce n'est que partie remise ?
http://tousmescopains.canalblog.com/
Aaaaah, "Michel Drucker est mon copain" (essentiellement fin 2010-début 2011 et un peu après), peut-être l'un des blogs les plus lus au-delà du "cercle restreint" d'amateurs, et sans doute d'ailleurs davantage lu par l'extérieur de ce cercle que par le cercle lui-même, car dessiné à une époque où je n'avais ni la possibilité ni l'envie de soigner la communication (on remarquera d'ailleurs la laideur de l'interface).
Il a beaucoup fait rire des proches qui m'en reparlent parfois, et c'est à mon sens l'essentiel, mais je garde tout de même un certain goût d'inachevé : j'aurais aimé creuser plus profond dans mon obsession enfantine pour la télé ; c'est ce qui m'a construit, peut-être pas tout entier mais en grande partie, c'est longtemps ce que j'ai voulu faire, un "métier de scène", amuseur ou présentateur, comédien ou beau parleur, beau chanteur, c'est pas que ça "brillait" spécialement c'est que ça me permettait d'être moins seul (enfant unique j'étais, demi-orphelin qui plus est), ça me renvoyait un réel où le sourire paraissait être l'évidence, la moindre des choses, la nécessité de comment il fallait que ça se passe. Avec le sourire et les copains (les chroniqueurs étant tous des copains, pardi, si complices, si mutins). J'ai tant aimé, dès tout petit, les émissions de télé, je dis bien les émissions, les émissions d'adultes. Les dessins animés aussi mais pas avec la même émotion ; les émissions d'adultes me renvoyaient une émotion SOCIALE, c'est pour ça que j'en avais besoin : ça avait l'air d'être LE MONDE, que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam, le monde de la "mise en scène" bien sûr, celui de la "création" au sens large auquel on m'avait destiné depuis tout jeune sans que je ne demande quoi que ce soit. Bon, c'était un peu grossier parfois, et ça semblait souvent craindre (équivalent verbal de "craignos") au niveau éthique politique (j'aimais pas quand il y avait des doutes sur est-ce que le type était de gauche ou pas, fallait qu'ils soient tous de gauche, c'est comme ça qu'on est normal et décontracté, sinon pourquoi sourire ?).
C'était des flashs entiers qui me sont revenus d'un coup, sans recherche documentaire, sans document préparatoire, il y a des fois où j'aurais aimé un peu plus fouiller ma mémoire, un peu mieux croquer telle ou telle trogne d'animateur juste pour que ça "évoque" mieux, comme on dit, mais voulais-je vraiment "évoquer" ? Non, je voulais que ça dévide, dévider la fange, comme toujours. J'ai des fois l'impression de m'être arrêté au bord du précipice, au bord du vrai contenu latent consistant, signifiant, bref, sentiment d'avoir peut-être raté le plus intéressant, mais... ce n'est que partie remise ?