Sur #Nantes réussite du 2è apéro #UnionCommunisteLibertaire de Nantes où là encore tout le monde n'a pas pu rentrer...☹️
Quelques éléments de fonds ⬇️
« L'utilisation du 49-3 par le gouvernement, comme l'intervention télévisée de Macron n'auront fait que de rajouter de l'huile sur le feu. Après deux mois de mobilisation historique, le mouvement semble entrer dans une nouvelle phase.
La colère se durcit, les blocages et affrontements se multiplient. La répression s'accélère elle aussi à mesure que le pouvoir semble isolé. Certain.es ont manifesté pour la première fois jeudi dernier, signe que la colère continue de s'élargir, pourtant nous n'arrivons pas à élargir les grèves reconductibles, seules à même de paralyser le pays. La séquence politique ouverte par la bataille des retraites n'est pas finie. Peut-être même commence-t-elle.
Venez-en discute avec des militant·es de l'UCL Nantes et grévistes de différents secteurs : mercredi 29 mars 19h30 au bar Pioche »
Cette réunion du #29mars a commencé sur les constats du précédent apéro débat :
- grande diversité des manifestant·es
- colère froide, ambiance déterminée mais peu d'affrontements
- Enfin #AG de grévistes bien faibles et faible implication de la jeunesse
Lors de ce dernier apéro débat nous avions mis en avant plusieurs traits qui selon nous caractérisaient ce début de mouvement.
Premièrement, la grande diversité des profils présent dans les manifs avec beaucoup de salariés qui généralement ne manifeste pas ou peu, des gens de TPE/ PME, de déserts syndicaux…
Ensuite, nous avions constaté une colère plutôt froide.. une ambiance déterminé mais loin de la révolte.
Avec des seconds tours, des affrontements qui faisait flop et qui semblait en décalage avec l’ambiance du mouvement a ce moment… Est-ce que c’est toujours le cas ou l’ambiance a t elle évoluer ? A nous d’en discuter.
Autre caractéristique, nous avions déploré des Assemblées générales de grévistes bien faible dans les secteurs ou entreprise ou cette pratique existe… Est-ce que cela a changé ou s’est confirmé, même chose à nous d’en discuter.
Et enfin nous avions fait le constat d’une faible implication de la jeunesse dans le mouvement.
Conclusions
Nous a l’UCL on pense qu’il y a eu un changement d’ambiance avec l’utilisation du 49.3, que la colère s’est nettement réchauffée ce qui s’illustre par une hausse des affrontements dans les grande ville mais pas seulement, c’est un changement d’ambiance aussi dans les cortèges, dans les actions, dans les petites villes, dans les discussions. Alors nous à l’UCL on ne considère pas que le passage d’une telle loi au parlement sans 49,3 ça rende démocratique l’affaire, pour nous le système politique tel qu’il est organisé aujourd’hui il est pas démocratique, 49.3 ou pas. Mais force de constater que pour une partie de la population, en particulier dans la jeunesse mais pas que, le 49,3 c’est vraiment le symbole de quelque chose qui passe pas. On a vu que ca a meme poussé des gens à rentrer dans l’action pour la
première fois.
Donc on pense qu’il y a quelque chose à dire la dessus, qu’il faut en profiter pour avoir un discours politique la dessus, pour politiser la colère. Et pour nous libertaires, et bien c’est faire avancer notre
critique de leur soi-disant démocratie représentative et y opposer notre vision de la démocratie en parlant autogestion, démocratie directe, pouvoir des travailleurs et travailleuses. C’est quelque chose qui déjà avec les gilets jaunes était présent dans les discussions.
Ensuite, on sait tous très bien que si cette réforme elle passe aussi peu dans la population c’est parce qu’il y a un ras le bol plus large, à cause de l’inflation, des conditions de travail, de l’injustice de galérer pendant qu’ils n’arrivent pas a cacher leurs milliards de super-profits…
Ça aussi, on pense que c’est de notre rôle d’en discuter autour de nous, de mettre des mots la dessus, sur le capitalisme, la nécessité d’en sortir..
Un autre élément qui nous semble important c’est qu’au cours de ces deux mois de mobilisation passé, nous avons engrangé des forces. La syndicalisation est repartie à la hausse, les syndicats font des cartes, des travailleuses et des travailleurs ont relevé la tête pour la première fois, se sont parlé à la pause, à la sortie du boulot, en AG, ont fait grève, ont rejoint les manifs, on a discuté, débattu, certains d’entre nous ont pu localement expérimenter des cadres d’auto-organisation…
Et tout cas c’est fondamental pour la suite. Parce que c’est ca qui contribue à changé la vision qu’on a du monde.
A l’UCL on a un slogan qui dit tout passe par la lutte, ou seule la lutte paie, ce n’est pas juste un slogan.
C’est l’idée que c’est dans l’expérience des luttes, de la confrontation, de l’organisation que notre classe peut prendre conscience d’elle-même et de sa capacité à changer le monde.
Le mouvement en cours n’y échappe pas c’est une opportunité pour expérimenter, politiser et prendre des forces, peu importe la suite… Même si évidemment nous partageons tous et toutes le constat que nous avons besoin d’une victoire.
Mais notre camp, le camp des travailleuses et des travailleurs, le camp de la lutte des classes, doit en profiter pour se renforcer et s’organiser. En particulier, en reconstruisant des outils syndicaux combatifs et démocratiques qui doivent s’inscrire dans le cadre plus large de l’auto-organisation des luttes. Alors les syndicats ils ont plein de défauts et de limites, il n’empeche qu’on se rend compte une nouvelle fois qu’ils sont au cœur de la bataille. C’est eux qui mettent du monde dans la rue, c’est eux qui organisent les grèves… et quand on y est pas et bien on est bien souvent cantonné à commenter sur le côté. Donc nous on pense qu’il faut rejoindre les syndicats de luttes, qu’il faut s’en saisir, parfois les bousculer mais que c’est super important parce qu’on voit bien que les grèves reconductibles, les blocages etc c’est là ou les syndicats sont forts. Et qu’inversement dans les déserts syndicaux c’est beaucoup plus dur d’organiser les gens et l’action.
Rejoindre les syndicats c’est une chose mais nous on pense qu’il faut aussi s’organiser politiquement et c’est pour ca qu’on est là. Il faut s’organiser politiquement car on a besoin de regrouper celles et ceux qui sont convaincus qu’il faut changer radicalement le monde, qu’on a besoin de discuter de comment on s’y prend et de quelles sont nos perspectives… Et y compris parce qu’on est pas tous et toutes d’accord. Nous on est pas d’accord avec celles et ceux qui pensent que la bataille elle se joue au parlement, on est pas d’accord avec ceux qui disent que le référendum d’initiative populaire c’est la
solution…
On a besoin d’organiser celles et ceux qui vont pas s’arrêter a la fin de ce mouvement mais qui vont vouloir continuer à se battre. Et ca sert a ca aussi une organisation politique, c’est se former, accumuler des expériences et des savoirs faire, des pratiques de luttes pour a chaque mouvements pousser le plus loin et le plus fort possible dans la brèche. Et aujourd’hui on a besoin de faire vivre une alternative politique à ce système et a ce qu’il nous propose.
Pour finir à l’UCL on pense que le mouvement en cours il a réussi à isoler davantage le pouvoir est qu’on est dans une situation de crise politique qui pourrait plus ou moins prendre de l’ampleur.
Et dire ca c’est pas rien. Une crise politique ca crée de l’instabilité. L’instabilité procure des opportunités. Mais elle procure des opportunités pour toutes les forces politiques qui ont un intérêt à renverser ce pouvoir. L’extrême droite est en embuscade ; sa victoire aurait des conséquences terribles pour notre classe sociale, pour les personnes racisées, pour les femmes, pour les personnes LGBTI…Raison de plus pour s’organiser pour être audible et peser dans la situation.
La séquence grève reconductible est pas finie même si on voit bien que ca va être de plus en plus difficile et que pour le moment on arrive pas à bloquer le pays par la grève, alors que c’est bien notre meilleure arme pour gagner. On peut envoyer les flics déloger un blocage et on pourra pas les envoyer remplacer des millions de grévistes dans les entreprises.
Pour autant on l’a dit le pouvoir est super isolé, la colère monte et même elle s’élargit depuis le 49.3, il y a des millions de personnes dans la rue, ca laisse une situation ouverte et une victoire toujours à portée de main.
Alors qu’est ce qu’il nous manque ? Surement pas grand-chose. Et surtout pas une seule. Il n’y a pas de recette magique, de secteur clé ou on ne sait quoi… Pour gagner il faut que ca déborde d’une manière
ou d’une autre. Il faut qu’en face ils sentent qu’ils ont plus a perdre qu’a gagner a maintenir cette réforme. Et en ce moment ca se joue surement à pas grand-chose donc il faut rester à l’offensive et se mobiliser la ou on est, profitons du pouvoir affaibli pour proposer une véritable transformation de la société !
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