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Cent jours de zbeul, et après ?
Face au mépris de Macron qui promettait 100 jours d’apaisement pour remettre le pays en marche, nous sommes nombreux et nombreuses à avoir répondu présent·es pour lui opposer 100 jours de zbeul (bordel). Les casserolades se sont multipliées comme les arrêtés interdisant les manifestations et les dispositifs sonores portatifs (ou toute autre dénomination farfelue dont les préfectures ont le secret).
Les premiers résultats ont été enthousiasmants, les ministres ont renoncé en nombre à honorer leurs déplacements face aux mobilisations spontanées et continues sur l’ensemble du territoire. Macron pour sa part ne se déplace plus sans une armada de gendarmes mobiles ou de CRS, ses déplacements ressemblant de plus en plus à des opérations de nettoyage, la moindre expression de contestation étant aussitôt réprimée.
Si la colère est là et intacte, il nous faut maintenant nous défaire des annonces médiatiques, ne plus dépendre du calendrier politique et construire un mouvement d’ampleur à même de contester le pouvoir. Et pour cela, il faudra s’attaquer à son cœur : le système capitaliste. Sans remise en cause radicale de ce système, sans s’attaquer à ses intérêts économiques, nous nous agiterons sans espoir de le changer.
Suite à ce mouvement social d’une ampleur inédite dans les manifestations de rue, mais décevant en terme de grèves suivies, nos organisations syndicales ont vu arriver de nouveaux et nouvelles militant·es. Cette arrivée de nouvelles forces nous engage. Il nous faut retrouver le goût du contact, du travail militant de terrain et de populariser une idée toujours d’actualité : la grève.