Définitivement
Rétrospective bringuebalante de décembre, 10/30. Chaque jour, en décembre, un blog (re)présenté.
Bon, voilà, le fameux. LE blog. Le blog de textes qui me suit depuis 2012. Définitivement.
C'est compliqué cette histoire, car il va de soi que c'est pour moi le plus important, celui que je garderai jusqu'au bout si on me disait que tout le reste doit être effacé (ce qui est ironique quand on sait que c'est l'un des seuls, texte oblige, où je n'ai pas toujours de "copie" on my side de ce qui y est posté). Ce n'est pas tellement à cause du fait que "l'écriture est ce que je préfère" ; bon, c'est sûr que c'est le plus évident pour moi, plus facile que de tenir un crayon, mais ça n'a pas pour autant toujours été "ce que je préfère". Il se pourrait bien qu'encore aujourd'hui, je souhaite "qu'on retienne" peut-être plutôt certains traits ou façons bédéistico-graphiques qui me semblent apporter une certaine étrangeté, même à moi-même. L'écriture, à l'inverse, c'est ce que MOI je retiens avant tout (donc pas sûr que ça vous regarde mais je le dis quand même, c'est le principe de cette rétrospective) : c'est ce qui me suit tout du long, ce qui reste le plus fréquemment à mes côtés (si on compte tout simplement en "temps de cerveau disponible"). Il n'y a aucune chose, aucun domaine d'idée qui m'aura autant obnubilé, autant pris tout entier que certains textes de ce blog. Je m'y "mets" comme dans aucune autre chose, ce qui a d'ailleurs été facilité par sa confidentialité absolue et la perplexité générale ou plus simplement la non-réaction totale (jamais eu aucun mot dessus d'aucune personne qui ne soit pas un ami proche) qu'il renvoie. Du coup je suis en roue libre et ça me permet notamment de creuser cette espèce de ressentiment que j'ai envers l'art, sorte de fil rouge que l'on peut retrouver par ailleurs dans certaines de mes "bandes" si on les lit bien (les plus avertis auront trouvé lesquelles) ; et du coup, cette "exposition de la dent que j'ai contre..." devient le principe même de mon autoportrait. Je ne sais pas si c'est mon côté "contemporain postmoderne" ou le fait que j'ai été nourri à la BD autobio, mais en dernier ressort, je crois que ce qui me motive, à savoir la clé de lecture principale de tout ça, c'est l'établissement de l'autoportrait "intérieur" le plus fidèle et sans filtre qui soit, donc potentiellement vertigineux, ressassant ou imprévisible, mais avec toujours cette ligne de conduite de "m'écouter" le plus possible. Et c'est sans doute pour ça que c'est ce blog de textes, Définitivement, placé à son origine sous le signe des chausses-trappes de l'écriture (notamment de sa tendance au "définitif", de ma quasi-haine de ce mot), que je place définitivement (argh mais oui) au centre de tout.
Je me rappelle de cette amie qui me publia jadis sur un espace en ligne et qui me dit que c'était étrange à quel point en écriture j'avais l'air "beaucoup plus posé, comme si tu avais plus de recul", alors que par ailleurs on voit "Taïeb en BD" plutôt comme un bordel total. C'est la question qui fâche, d'ailleurs, qui provoque sûrement la plus grande perplexité, je le lis dans vos yeux : pourquoi, ici, ce style souvent littéraire, ampoulé, ultra-précis, alors qu'ailleurs je fais mon sauvage ? Il y a quelque chose, encore une fois, de la volonté de sérieusement cerner les ressorts de tout, et quand il s'agit de cerner, je suis une sorte de rationaliste chiant, vous savez. Très premier degré.
Oui, en gros c'est surtout ça que j'ai envie de "présenter" avec Définitivement ; même s'il y a parfois eu un peu d'humour dessus (surtout au début), très vite, c'était l'aire où on ne faisait plus mine de... Où je fais mon coming-out le plus central : je suis quelqu'un de globalement très premier degré. Tout est toujours sérieux, en dernière analyse. C'est comme ça. Il y a des choses à dire, quoi, alors on les dit. Voilà. Elles sont là.
(Je mets ci-dessous en lien les textes que je considère comme les plus mémorables, simple question d'intensité, le plus souvent confirmée par le "retour" que j'en ai eu, sauf pour la discrète série "Le monde légitimé envers ma fille" que je mets donc en avant en lui créant une "Catégorie" sur le blog)
(blog en cours donc s'affichant encore dans le sens "du plus récent au plus ancien", contrairement à la plupart des autres)
http://defini.canalblog.com/archives/2014/02/12/29195567.html
http://defini.canalblog.com/archives/2019/02/08/37084851.html
http://defini.canalblog.com/archives/2014/06/11/30055265.html
http://defini.canalblog.com/archives/2020/08/29/38503477.html
http://defini.canalblog.com/archives/le_monde_legitime_envers_ma_fille/index.html
http://defini.canalblog.com/archives/2021/03/28/38890579.html
http://defini.canalblog.com/archives/2021/06/27/39033327.html
Après Après Michaux Exérèse de kyste. Je prends - Définitivement
Après Après Michaux Exérèse de kyste. Je prends un opiacé et allez j'en prends direct un deuxième....Lucas Taieb (Définitivement)