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Attal déclare la guerre à la jeunesse : elle ne se laissera pas faire ! 23/04
Les dernières annonces du Premier ministre à Viry-Châtillon constituent une attaque sans précédent contre la jeunesse. En réaction à la mort d’un jeune dans une rixe, et sous la pression des médias et des chefs de l’extrême droite, Gabriel Attal à dévoilé une série de mesures sensées restaurer « l’ordre et l’autorité » à l’école et dans les familles.
Parmi ces mesures, l’ajout d’une mention dans les dossiers Parcoursup devant sanctionner les « protestations et contestations de l’autorité de l’école » de la part des « fauteurs de troubles ». Il est évident que cette mention n’a pas pour but d’enrayer une quelconque « ultraviolence des jeunes » mais de réprimer les luttes lycéennes, via un mécanisme vicieux : les élèves considéré·es comme « contestataires » paieront toute leur vie le prix de leur engagement en se voyant chuter dans les listes d’attente des formations qu’ils et elles désirent intégrer.
De plus, le gouvernement prévoit d’imposer des horaires hallucinants aux collégien·nes en commençant par les « zones sensibles » : 8h-18h chaque jour au collège. Cela représente 50 heures par semaine !
Enfin le niveau de répression policière et judiciaire des jeunes grimpe en flèche avec plusieurs annonces : la responsabilité financière des parents vis-à-vis des « bêtises » de leurs enfants, de même que de nouvelles peines : « les travaux d’intérêt éducatifs » (basiquement, du travail forcé) auxquels seraient contraints les mineur·es de moins de 15 ans.
Fantasmes d’extrême droite
Ces mesures répondent aux fantasmes d’extrême droite d’une « jeunesse ultraviolente », nourris des images des révoltes de juin 2023. Elles s’ajoutent à une explosion des signalements sur des élèves pour « radicalisation » ayant conduit un certain nombre d’élèves au poste de police ou garde-à-vue tandis que le dialogue et la confiance se brisent avec le corps enseignant. Nous sommes également 20 ans après la loi de Avril 2004 d’interdiction du port du foulard dans les lycées qui constituait un premier point de rupture et de stigmatisation de élèves musulmans au regard d’une laïcité instrumentalisée.
Mais ce que les réactionnaires refusent de voir, c’est que ces violences qui existent bel et bien sont le produit d’une violence sociale exercée par une bourgeoisie ensauvagée. Personne ne se pose la question de comprendre l’origine de ces violences. Elles sont le résultat direct des coupes budgétaires et de la démolition du système scolaire orchestrées par le même gouvernement.
L’État ne laisse comme option que la lutte
Ce que montrent ces annonces, c’est que le pouvoir est terrifié par la jeunesse. Cette force sociale qu’il est incapable de maîtriser malgré ses nombreuses tentatives (SNU, Parcoursup), il ne peut que la réprimer. Incapable de prendre en compte les aspirations de la jeunesse, en matière écologique, sociale et démocratique et sourd à toute revendication, l’État ne laisse comme option que la lutte.
Ce dont nous, jeunes, avons besoin, c’est de davantage de classes, de professeur·es de personnels, pas d’uniforme ni de sanctions ! Et pour que ces revendications passent des mots aux réalités, seule la lutte paiera face à un État toujours plus autoritaire. Les collèges et lycées du 93 montrent, par leur mobilisation exemplaire, la voie vers une école plus libre.