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Toutes et tous ensemble, faisons plier la répression ! Liberté pour les inculpé·es du 8-12 et tou·tes les prisonniers et prisonnières politiques ! 03/10
Demain s’ouvrira à Paris le procès des inculpé·es de l’affaire dite « du 8 décembre ». Rappel rapide des faits : suite à une surveillance disproportionnée et quelques faits montés en épingle, 9 militant⋅e⋅s libertaires sont arrêté·es le 8 décembre 2020, au même moment dans toute la France, par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (la DGSI) et des brigades d’interventions spécialisées comme le RAID.
Selon la DGSI, ces militant⋅es dont certain⋅es ne se connaissaient pas ou peu entre elles et eux, auraient été sur le point de s’organiser pour « s’en prendre aux forces de l’ordre ». Si des éléments délictueux peuvent être reprochés, la gravité des faits commis ne mérite en rien ce traitement spécial. Pire, la DGSI et la justice tentent à tout prix de faire passer nos camarades pour des « terroristes » .
Pourtant, que ce soit dans leur environnement familial ou leur investissement militant, tout autant que par leur éloignement géographique, l’engagement de ces militant⋅es est varié : soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, activités politiques et contre-culturelles dans des squats, écologie et défense de la cause animale, implication dans des zones à défendre (ZAD), activisme dans la scène punk, féminisme, etc.
L’un d’entre eux, Libre Flot, est un ancien volontaire internationaliste parti combattre au sein des forces de défense kurdes (YPG) au Rojava. C’est en partie pour ce motif que sa surveillance a été enclenchée. Il est accusé d’avoir voulu former ses autres camarades à la guérilla, notamment… en jouant au airsoft. Il est aussi reproché aux militant⋅es d’utiliser des outils de communication sécurisés ou chiffrés, comme preuve d’un « comportement clandestin ». La DGSI transforme ainsi des pratiques d’autodéfense numérique en preuve d’une attitude suspecte.
Depuis leur arrestation, une partie des militant·es a été incarcérée, certain·es dans des conditions traumatisantes et particulièrement dégradantes. Libre Flot par exemple a été mis 16 mois à l’isolement. Après avoir signalé la dégradation de son état psychologique, sans effet, il a décidé de mener une grève de la faim de 36 jours, qui, avec une série d’évènements internationaux de soutien, a fini par permettre sa libération, non sans séquelles.
Flicage, acharnement judiciaire, « torture blanche », les terroristes c’est eux !
Derrière cette énième affaire de « terrorisme d’ultra-gauche » bâclée et montée en épingle par la DGSI et la justice, l’objectif véritable, outre celui de briser des militant⋅es, est de pousser la logique de criminalisation des activistes à l’extrême. Le scénario en lui-même est éculé : il suffit de penser à la fameuse « affaire de Tarnac » en 2009 pour s’en convaincre.
En tant que membres du même camp social, en tant que camarades de lutte, nous ne devons pas tomber dans le piège de la division, ou laisser l’État généraliser l’appellation « terroriste » à toute contestation ou pratique politique radicale pour mieux la réprimer. L’affaire du 8-12 et les éléments reprochés ont depuis été réutilisés, notamment par le biais des tentatives de dissolution de collectifs antifascistes ou anticolonialistes, ou encore dans les arrestations de militant⋅es présumé⋅es des Soulèvements de la Terre en juin dernier.
L’Union communiste libertaire apporte son soutien aux militant·es incriminé⋅es dans ces affaires et exige l’abandon des poursuites à l’encontre des inculpé⋅es du 8-12. Nous dénonçons les sévices et violences toujours plus récurrentes contre tout les militant⋅es.
Nous appelons à rejoindre les rassemblements de soutien et les évènements qui ont lieu durant la période du procès et après, ainsi qu’à participer aux activités des collectifs de soutien.
Contre la criminalisation du mouvement social, solidarité générale !
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