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Journée de lutte : Un 8 mars historique
La vague qui a inondé les rues du pays ce 8 mars 2023 est sans précédent et marque une étape historique dans la construction d’une journée à la hauteur de ce pour quoi nous nous battons.
Cette mobilisation s’inscrit dans un contexte particulier, en plein mouvement social contre la réforme des retraites et l’impact de la réforme sur les femmes a été au centre des argumentaires. Une lecture féministe qui était marginale il y a quelques années est devenue majoritaire, aujourd’hui. Nous savons que nous devons cette avancée aux féministes dans leurs syndicats et au mouvement féministe spécifique qui en développant son organisation rend incontournable ses revendications.
Le contexte de mobilisation sociale a pu servir à massifier le 8 mars. Cependant, nous constatons que dans les villes où le 8 mars n’a été pensé que comme une date contre la réforme des retraites ou bien seulement comme un 8 mars sans lien avec le mouvement social actuel, les mobilisations étaient plus faibles. C’est dans les villes où des cadres unitaires regroupant les syndicats, les organisations féministes et politiques ont permis de réels liens entre le mouvement ouvrier et féministe que les mobilisations ont dépassé toute attente. A Toulouse par exemple, 25 000 personnes ont manifesté cette année contre environ 4 500 l’année dernière. Les revendications portaient sur la retraite, les salaires, les droits reproductifs et la lutte contre les violences patriarcales.
Dans certaines villes, deux manifestations étaient organisées sur la même date, une appelée par les syndicats et l’autre par les organisations féministes. C’était le cas à Nantes où la manifestation syndicale a rassemblé 1 500 personnes et celle à l’appel des collectifs 2 500. Ces configurations ont tendance à diviser nos forces, ne créent pas la masse dans la rue et surtout, n’incitent pas à la grève.
Les manifestations en soirée ne suffisent pas à expliquer les taux de grèves encore trop faibles cette année. Alors que la période Covid a montré que les secteurs féminisés sont essentiels, que les femmes ont compris que lorsqu’elles s’arrêtent, tout s’arrête, nous avons encore beaucoup de travail devant nous pour développer la grève du 8 mars.
C’est par l’alliance entre les syndicalistes féministes et les militantes organisées dans le mouvement féministe que nous vaincront. Tout au long de l’année, nous devons continuer à développer ces liens pour que nos luttes se renforcent !
Lila (UCL Saint-Denis)
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