COMMUNIQUÉ UCL NANTES
Depuis plusieurs jours se jouent devant nos yeux des événements qui appellent à une organisation conséquente du camp de l'égalité et de l'émancipation.
Un mouvement de protestation de policiers, ayant commencé à Marseille et s’étendant à plusieurs villes, s'installe avec l'appui de leur hiérarchie. D'abord à travers le directeur général de la police national, Frédéric Veaux et l'approbation du préfet de Paris, Laurent Nuñez. Ensuite par le ministre de l'Intérieur, qui dit comprendre la "colère" et la "tristesse" des policiers.
Cette protestation, se concrétise entre autre par des arrêts maladies déposés de manière collective sans que le pouvoir actuel n'y trouve quelque chose à y dire. Là où les travailleurs.ses grévistes sont jeté.es en pâture, traité.es de preneur d'otage, coupables d'utiliser un droit légitime.
Nous rappelons que les victimes des exactions de la police sont souvent, mutilées, traumatisées, et meurent sous les coups et les tirs de la Police. Pourtant, la simple application de la loi face à ces abus et ces violences est contestée par ces policiers. Au point que des magistrats se sentent obligés de rappeler l'existence de la séparation des pouvoirs en France.
Le séparatisme dont fait état ce corps, censé en République française garantir l'état de droit, est sans contrôle.
Rappelons nous les syndicats de police appelant au "combat contres [l]es nuisibles", il y a moins d'un mois. Ils réclament désormais entre autres choses, la "sauvegarde de l'intégralité des revenus du policier poursuivi", la mise en place d'une justice d'exception en adaptant, aux bénéfices des policiers, l'article 144 du code de procédure pénale relatif au placement en détention provisoire, ou encore la "généralisation de l'anonymisation". Là encore, le ministre de l'Intérieur soutiendrait ces revendications.
Avec un gouvernement qui sait qu'il ne tient que par la répression policière, et qui assume tout, les policiers savent qu'ils ont le pouvoir de leur côté, pour se penser hors de tout contrôle.
Il n'y a pas de fatalité, notre camp social a su maintenir pendant des mois une lutte massive et d'ampleur face à ce pouvoir.
Tirons les leçons de nos échecs passés et organisons-nous en conséquence pour mettre en œuvre une riposte populaire et de masse
Il est du devoir des révolutionnaires d'unir leurs forces pour contribuer à cette lutte, parmi celles et ceux qui subissent ce système policier répressif, et arracher les victoires nécessaires qui nous permettrons d'aller plus loin : en finir avec ce système.
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