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Le 6 janvier, à Paris, avec la gauche kurde, vérité et justice pour les six camarades assassiné-es
Il y a onze ans, les militantes kurdes Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez étaient assassinées à Paris. Il y a un an, l’attaque du 23 décembre 2022 visant le centre culturel kurde de Paris a causé la mort d’Evîn Goyî, Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil. Le samedi 6 janvier 2024, soyons nombreuses et nombreux dans la rue, à Paris, pour exiger toute la lumière sur ces meurtres. Comme chaque année, rejoignez le pôle rouge et noir dans la manifestation.
Par deux fois en 10 ans, des militantes et militants de la cause kurde ont été assassinés dans les rues de Paris. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz (Sara), Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez (Ronahî) étaient retrouvées sans vie, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, à Paris, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête parce qu’elles se battaient pour la libération de leur peuple et des femmes. Le 23 décembre 2022, ce sont Emine Kara (Evîn Goyî, ex-combattante YPJ), Mir Perwer (artiste) et Abdulrahman Kizil (un vétéran de la cause kurde) qui ont été victimes d’un attentat devant le centre culturel Ahmet-Kaya, lieu appartenant à la communauté kurde.
De nombreux indices et documents ont démontré qu’Ömer Güney, l’assassin de 2013, avait opéré sous les ordres des services secrets turcs (MIT), et qu’il appartenait au mouvement fasciste turc des Loups Gris. Il est mort peu avant son procès. Le second assassin, William Malet, n’a pas été jugé sous la catégorie de terrorisme, alors même que ses propos démontraient ses motivations terroristes et racistes, et que les conditions de l’attaque ne font pas de doute sur le fait qu’elle visait une réunion des militantes kurdes pour organiser la manifestation du 7 janvier 2023. En refusant de lever le secret-défense depuis 2013 comme en refusant de mener une enquête approfondie sur les éventuels liens du deuxième assassin avec les services turcs, l’État français protège les commanditaires de ces meurtres.
La sale guerre du gouvernement turc se poursuit au Kurdistan
Les Kurdes continuent de subir des offensives permanentes de la part de l’État turc. En Turquie, prenant prétexte d’un attentat revendiqué par le PKK le 1er octobre contre la Direction Générale de la Sécurité du ministère turc de l’Intérieur, l’État turc a déclenché plusieurs vagues d’arrestations dans des dizaines de villes. Au total plus de 320 personnes ont été arrêtées, notamment des membres du Congrès Démocratique du Peuple (HDK), du Parti Démocratique du Peuple (HDP, devenu HEDEP depuis) et d’ONG.
Dans le même temps, la Turquie a mené sa plus importante attaque militaire contre le Rojava depuis 2019, avec 580 attaques aériennes et terrestres contre des cibles militaires mais aussi civiles, ciblant en priorité les infrastructures de production d’énergie et les réserves alimentaires. Ces attaques mettent en danger les populations du Rojava et rendent difficile leur accès aux produits de nécessité comme le pain, le gaz ou l’eau potable.
Les féminicides politiques de militantes kurdes, les attentats en France, la répression en Turquie et les bombardements au Rojava participent de la même politique impérialiste, fascisante et contre-révolutionnaire de l’État turc. Il est toujours primordial de réaffirmer notre engagement internationaliste en solidarité avec le peuple kurde en lutte et de défendre cette expérience révolutionnaire.
C’est pourquoi l’UCL sera dans la rue, le 23 décembre (date anniversaire du second attentat) et le 6 janvier 2024 dans la grande manifestations européenne en hommage aux victimes de 2013.
- Halte à l’impunité !
- Vérité et justice pour les camarades kurdes assassiné·es à Paris en 2013 et 2022 !
- Levez le secret défense !
- Stop Erdoğan !
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