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Pas de retrait, pas de paix !
Les décisions du Conseil constitutionnel ne nous surprennent pas et témoignent d’une faillite des institutions de la 5e République. Pour obtenir le retrait, on ne peut compter que sur nous-même !
Nous n’avons rien à attendre des institutions bourgeoises
En ne censurant que six articles de la réforme, dont quelques rares mesures sociales pour les plus âgé·es, le Conseil constitutionnel a confirmé sa nature réelle : protéger les institutions de la 5e République face au mouvement social. Si nous n’attendions pas grand chose de quelques soi-disant « sages » nommés par le président de la République et ses proches, c’est une preuve éclatante que les transformations sociales, mêmes les plus évidentes, ne s’obtiendront pas dans les salons ou en croyant dans les vertus de la constitution de la 5e République. En promulguant la loi en pleine nuit à la suite de l’avis du Conseil constitutionnel, Macron rajoute de l’huile sur le feu et provoque une nouvelle fois le mouvement social. Cependant, cela ne change rien pour nous : en 2006, le CPE avait été promulgué avant d’être retiré et jamais appliqué face à la mobilisation massive.
Le retrait s’obtiendra dans la rue !
Face à l’échec de cette dernière solution institutionnelle, à la suite du 49-3 et du rejet de la motion de censure, c’est à nous, travailleuses et travailleurs, chômeuses et chômeurs, jeunes, précaires et retraité⋅es, qu’il revient une fois de plus de lutter pour conserver et étendre nos conquis sociaux. La vraie surprise de la journée vient du maintien de l’unité de l’intersyndicale large unitaire, qui refuse une rencontre avec Macron qui ne viserait pas à discuter de la réforme des retraites et pose le 1er Mai en ligne de mire.
Pour nous libertaires, le 1er Mai est une date essentielle de la mise en avant de nos intérêts de classe, et nous ne pouvons que nous réjouir qu’elle soit ainsi investie par tous les syndicats. Cependant, nous ne pouvons nous en contenter. Pour que cette journée relance le mouvement social dans un cycle victorieux, il faut la construire sur nos lieux de travail et d’étude. Multiplions les AG, les grèves, les blocages et toutes les actions nécessaires pour maintenir la radicalité et la combativité, afin de culminer sur un 1er Mai de lutte historique ! Il faut aussi rendre la vie de Macron et du gouvernement impossible : partout où ils iront, nous serons là pour leur rappeler notre opposition et notre détermination.
Seul un mouvement massif et organisé par les travailleuses et les travailleurs nous permettra d’obtenir la victoire !
L’Union communiste libertaire, le 16 avril 2023