Après le meurtre de Naël à Nanterre ce matin : Nous devons réaffirmer notre opposition à ce système qui, pour satisfaire les intérêts d’une minorité, n’hésite pas à blesser, mutiler ou emprisonner. Un pouvoir qui flirte avec l’#ExtremeDroite pour casser les mouvements sociaux, pour diviser les travailleurs et travailleuses
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Darmanistan : Répression,flicage et fichage
Depuis le début du mouvement des retraites le pouvoir multiplie les actes autoritaires, que ce soit « constitutionnellement » : loi examinée en procédure législative accélérée, mise en œuvre du 49.3 ; mais aussi par l’intermédiaire de ses forces de l’ordre qui arrêtent, tabassent, mutilent les opposant·es au projet de loi de régression sociale ou au plan de privatisation de l’eau à Sainte-Soline. Dans le même temps le fichage généralisé de la population se met en œuvre.
Depuis fin janvier en France un mouvement d’ampleur de contestation de la contre-réforme des retraites s’est développé en entraînant des millions de personnes dans la rue. Des manifestations massives ont eu lieu sur tout le territoire. Le projet de loi fut présenté aux organisations syndicales sans qu’elles puissent proposer des alternatives aux mesures les plus défavorables aux travailleurs et travailleuses, c’est ce qu’on nomme le « dialogue social ». Enfin, sourd aux protestations des travailleurs et travailleuses, les premiers et premières concerné·es, le gouvernement a décidé d’enclencher le fameux article 49.3, au mépris du fameux « débat démocratique » tant vanté par ce même pouvoir.
Ce passage en force a été vécu comme une violence par celles et ceux qui pensent qu’il est encore possible de réformer le système de l’intérieur, et les manifestations, jusqu’ici plutôt paisibles, au grand dam du gouvernement qui dès les premières manifestations mettait en garde contre les « débordements » possibles, ont été émaillées par des altercations, parfois sévères avec des forces de l’ordre brutales, usant de tout leur arsenal dont une bonne part est considéré comme étant des munitions ou des armes de guerre. L’acmé de cette répression a été atteinte le samedi 25 mars à Sainte-Soline, où pour préserver les intérêts d’une ultra-minorité, l’État a déployé un arsenal démentiel. Résultat : des centaines de blessé·es et des secours empêchés d’aller sur place pour prendre en charges des blessé·es dont le pronostic vital était engagé.
Pendant ce temps-là les arrestations arbitraires se sont multipliées dans les manifestations. Le pouvoir cherchant à intimider les manifestant·es : les jeunes et les syndicalistes étant tout particulièrement visé·es [1]. La répression est telle que la Défenseure des droits ou bien encore des organismes internationaux se sont ému·es du maintien de l’ordre tel qu’il est pratiqué en France.
La police, bras armé du capital
Le 19 mai dernier le gouvernement essuyait un nouveau camouflet : il lui fallait effacer les données personnelles d’un fichier recensant les gardé·es à vue lors de la mobilisation contre la réforme des retraites [2]. L’existence même d’un tel fichier est une preuve, s’il en fallait encore, de la nouvelle escalade du pouvoir pour mettre au pas celles et ceux qui ne se soumettent pas à sa politique libérale-autoritaire.
Plus que jamais nous devons réaffirmer notre opposition à ce système qui, pour satisfaire les intérêts d’une minorité, n’hésite pas à blesser, mutiler ou emprisonner. Un pouvoir qui flirte avec l’extrême droite pour casser les mouvements sociaux, pour diviser les travailleurs et les travailleuses qui par-delà leurs croyances, leurs origines, ont les mêmes intérêts de classe. C’est par la lutte et la solidarité qu’on construira des alternatives conséquentes à ce système capitaliste et aux oppressions subies par les minorités quelles qu’elles soient.
David (UCL Savoie)