Money Game
Ren - Money Game Part 3 (Official Music Video)
Order my second ever album "Sick Boi" here - https://bio.to/Ren-Sick-BoiProduction by Square Sun Studios & Secret Garden PartySong written, composed, arrange...YouTube
unioncommunistelibertaire.org/âŠ
Lire : Sinno, « Triste Tigre »
Depuis La familia grande de Camille Kouchner, on voit arriver en librairie un peu plus de livres traitant de lâinceste, essais, tĂ©moignages, et romans. Triste tigre vient sâajouter Ă la liste, et sâinscrit dâores et dĂ©jĂ comme un des textes les plus stimulants de cette rentrĂ©e littĂ©raire.
« Nous sommes nombreuses, nous sommes nombreux. Chaque annĂ©e des centaines de milliers de personnes sâĂ©veillent ou sâendorment transformĂ©s en lâun ou lâune dâentre nous. Une armĂ©e des ombres. » Le sujet est posĂ©, lâautrice explore lâinceste, en partant de celui dont elle a Ă©tĂ© victime. Elle raconte son histoire sans Ă©luder les actes quâelle a subis, sans sây attarder non plus. Mais comme souvent dans la (bonne) littĂ©rature, aller au plus intime câest atteindre lâuniversel, et lâinceste sous la plume de Neige Sinno, est ici dĂ©cortiquĂ©, explorĂ© sous toutes ses facettes.
Ă quel point câest un enjeu, comme tout viol, de pouvoir bien plus que de sexe. Incester câest dominer. Dominer totalement, laisser son empreinte sur une personne, Ă vie. La jouissance des agresseurs â et la fascination quâils provoquent â vient de lĂ , de cette domination maximale. MĂȘme ce livre est sa victoire. Il ne serait pas Ă©crit sans lui, constate lâautrice, qui se dĂ©bat pour continuer lâĂ©criture. Elle interroge sa mĂ©moire, oscille entre lâultra prĂ©cision du souvenir traumatique et la mĂ©fiance : « Avec quel degrĂ© de certitude puis-je dire que ce dont je me souviens est ce qui sâest rĂ©ellement passĂ© ? »
Cette difficultĂ© Ă Ă©crire (Ă parler, Ă raconter, Ă briser le silence) est constitutive du texte : au niveau du sens (les rĂ©actions de lâentourage, comme une deuxiĂšme condamnation) mais aussi et surtout dans la forme, sujet de nombreux questionnements que Sinno partage : comment Ă©viter le sensationnalisme, sans pour autant Ă©dulcorer la rĂ©alitĂ© des faits vĂ©cus ? Est-ce moralement acceptable de faire du beau avec lâhorreur ? « Il vaudrait mieux ne rien dire », rĂ©pĂšte souvent lâautrice⊠Et puis elle dit quand mĂȘme. Elle nâest pas seuleâ ; elle convoque Lolita de Nabokov, qui nous tiendra compagnie tout au long de la lecture, mais aussi Virginia Woolf, Claude Ponti, et bien dâautres. Un diamant littĂ©raire, dont les multiples facettes brillent dâun Ă©clat coupant, douloureux, magnifique.
MĂ©lanie (amie dâAL)
Neige Sinno, Triste tigre, éditions POL, août 2023, 288 pages, 20 euros
unioncommunistelibertaire.org/âŠ
Lire : Sinno, « Triste Tigre »
Depuis La familia grande de Camille Kouchner, on voit arriver en librairie un peu plus de livres traitant de lâinceste, essais, tĂ©moignages, et romans. Triste tigre vient sâajouter Ă la liste, et sâinscrit dâores et dĂ©jĂ comme un des textes les plus stimulants de cette rentrĂ©e littĂ©raire.
« Nous sommes nombreuses, nous sommes nombreux. Chaque annĂ©e des centaines de milliers de personnes sâĂ©veillent ou sâendorment transformĂ©s en lâun ou lâune dâentre nous. Une armĂ©e des ombres. » Le sujet est posĂ©, lâautrice explore lâinceste, en partant de celui dont elle a Ă©tĂ© victime. Elle raconte son histoire sans Ă©luder les actes quâelle a subis, sans sây attarder non plus. Mais comme souvent dans la (bonne) littĂ©rature, aller au plus intime câest atteindre lâuniversel, et lâinceste sous la plume de Neige Sinno, est ici dĂ©cortiquĂ©, explorĂ© sous toutes ses facettes.
Ă quel point câest un enjeu, comme tout viol, de pouvoir bien plus que de sexe. Incester câest dominer. Dominer totalement, laisser son empreinte sur une personne, Ă vie. La jouissance des agresseurs â et la fascination quâils provoquent â vient de lĂ , de cette domination maximale. MĂȘme ce livre est sa victoire. Il ne serait pas Ă©crit sans lui, constate lâautrice, qui se dĂ©bat pour continuer lâĂ©criture. Elle interroge sa mĂ©moire, oscille entre lâultra prĂ©cision du souvenir traumatique et la mĂ©fiance : « Avec quel degrĂ© de certitude puis-je dire que ce dont je me souviens est ce qui sâest rĂ©ellement passĂ© ? »
Cette difficultĂ© Ă Ă©crire (Ă parler, Ă raconter, Ă briser le silence) est constitutive du texte : au niveau du sens (les rĂ©actions de lâentourage, comme une deuxiĂšme condamnation) mais aussi et surtout dans la forme, sujet de nombreux questionnements que Sinno partage : comment Ă©viter le sensationnalisme, sans pour autant Ă©dulcorer la rĂ©alitĂ© des faits vĂ©cus ? Est-ce moralement acceptable de faire du beau avec lâhorreur ? « Il vaudrait mieux ne rien dire », rĂ©pĂšte souvent lâautrice⊠Et puis elle dit quand mĂȘme. Elle nâest pas seuleâ ; elle convoque Lolita de Nabokov, qui nous tiendra compagnie tout au long de la lecture, mais aussi Virginia Woolf, Claude Ponti, et bien dâautres. Un diamant littĂ©raire, dont les multiples facettes brillent dâun Ă©clat coupant, douloureux, magnifique.
MĂ©lanie (amie dâAL)
Neige Sinno, Triste tigre, éditions POL, août 2023, 288 pages, 20 euros
Fact Check: 'Without Israeli Oppression' Gaza Will Be 'LGBTQIA2S+ Mecca,' Fake Guardian Headline Claims
A Guardian columnist supposedly opined that âGaza would be a sanctuary city for trans women in a free and inclusive Palestine.â
Fact Check: Pittsburgh Steelers' Coach Tomlin Benches 2 Anthem Kneelers 'On the Spot'?
"Not a Steelers fan, but I do support this move," wrote one commenter.
Fact Check: Real Vintage Device for Smoking a Whole Pack of Cigs at Once?
Model Frances Richards was photographed in 1955 supposedly inhaling 20 cigarettes at once through the contraption.
Fact Check: University of Texas Revokes Scholarships of Players Who Kneel During Anthem?
"Best news Iâve heard in so long. I sure hope itâs true," one commenter wrote.
Fact Check: Elsa Will Marry a Woman in 'Frozen 3'?
We've previously fact-checked claims that Elsa would marry a woman in the "Frozen" movies.
unioncommunistelibertaire.org/âŠ
Antitsiganisme : Lubrizol, retour sur un cas d'école
Lâantitsiganisme est lâun des angles morts de lâantiracisme. La gestion de la protection et de lâĂ©vacuation des populations des « Gens du voyage » autour de lâusine de Lubrizol en 2019 en est un exemple flagrant, et malheureusement pas isolĂ©. Retour sur un racisme systĂ©mique en acte.
Il y a de cela quatre ans, le 26 septembre 2019, lâusine Lubrizol de la ville de Rouen a connu un incendie de grande ampleur. On estime a plus de 9â500 tonnes de produits potentiellement toxiques consumĂ©s, contaminant lâair, lâeau, la terre. Le ciel devient noir, certain·es habitant·es arrĂȘtent de consommer lâeau du robinet et se confinent dans leur maison.
La prĂ©fecture conseille dans la foulĂ©e dâĂ©viter dans lâagglomĂ©ration de Rouen les « dĂ©placements non indispensables », de ne pas sâexposer inutilement aux fumĂ©es et de rester Ă lâintĂ©rieur autant que possible.
Les Ă©coles et les crĂšches ferment sur 13 communes le jour mĂȘme ou le lendemain, les parents viennent chercher leurs enfants. Des enseignant·es utilisent leur droit de retrait mĂȘme aprĂšs la rĂ©ouverture quelques jours plus tard. On est mĂ©fiant et on se demande les consĂ©quences sur la santĂ© que lâincendie va impliquer.
Une aire dâaccueil nâest pas une « zone dâhabitation »
Seulement voilĂ : dans ce contexte plus quâanxiogĂšne, les autoritĂ©s publiques ne voient pas, « oublient », de prĂ©voir lâĂ©vacuation dâune vingtaine de familles habitant sur lâaire dâaccueil aux gens du voyage de Petit-Quevilly, situĂ©e Ă 500 mĂštres de lâusine. Les habitant·es vont eux et elles mĂȘmes demander des informations auprĂšs des policiers, la zone nâest pas considĂ©rĂ©e comme une zone dâhabitation, aucune information ne leur est transmise.
Pire : on leur refuse le droit dâĂ©vacuer avec leurs vĂ©hicules. Le gestionnaire de lâaire dâaccueil passera leur conseiller de se confiner dans leurs caravanes, qui ne constituent pourtant pas un habitat Ă©tanche face aux fumĂ©es toxiques en leur donnant quelques masques. Il ne repassera que 4 jours plus tard, pour rĂ©cupĂ©rer le loyer.
Une tribune du 1er octobre publiĂ©e dans LibĂ©ration â signĂ©e notamment par des habitant·es de ces aires constitué·es en collectif â obtient un relai mĂ©diatique assez important Ă ce moment pour mettre en lumiĂšre leur situation et demander la mise en place immĂ©diate de mesures de protection.
Des aires dâaccueil situĂ©es dans des zones Ă risques
Elle dĂ©nonce lâinaction des autoritĂ©s locales et fait remarquer que « le schĂ©ma dĂ©partemental dâaccueil des gens du voyage de Seine-Maritime inscrit dĂšs 2012 que "certaines aires dâaccueil devront cependant donner lieu Ă des relocalisations [âŠ] car elles se trouvent Ă©difiĂ©es sur des zones Ă risques (Seveso, inondations, glissements de solsâŠ)" ».
Aussi cette tribune permet dâinscrire la situation des habitant·es de lâaire dâaccueil de Petit-Quevilly dans un contexte de discriminations plus globales et systĂ©miques des personnes assimilĂ©es Ă la catĂ©gorie administrative de « Gens du Voyage ».
MĂȘme si lâaffaire est spectaculaire, elle nâest pas « surprenante » pour qui connaĂźt la situation des Voyageurs et Voyageuses en France. Ce fut une porte dâentrĂ©e pour Wiliam Acker pour faire connaĂźtre ces discriminations, dans son livre OĂč sont les « gens du voyage »â ?. Face aux mĂ©dias lui demandant des sources lorsquâil parlait de la discrimination que vivent les Voyageurs et Voyageuses notamment au travers de lâemplacement des aires dâaccueil â qui nâont dâaccueillant que le nom â William Acker a rĂ©pertoriĂ© toutes les aires dâaccueil de France et mis en lumiĂšre la discrimination Ă©vidente Ă lâencontre des Voyageurs et Voyageuses.
Les communes de plus de 5â000 habitant·es sont dans le devoir de crĂ©er des aires dâaccueil (loi Besson 1 de 1990) et les Voyageurs et Voyageuses nâont pas lâautorisation de sâinstaller en dehors de ces aires. Câest une premiĂšre discrimination puisque beaucoup de communes en France nâen ont pas et ne sont pas tenues dâen construire. Les communes de plus de 5â000 habitant·es reprĂ©sentent seulement 6 % des communes françaises. Câest Ă dire que les foyers sont loin de pouvoir sâinstaller nâimporte oĂč. ProblĂšme : la loi nâest pas respectĂ©e. Les aires sont surpeuplĂ©es, les schĂ©mas dĂ©partementaux ne sont respectĂ©s quâĂ 70â% et les sanctions pour non-respect de la loi ne viennent quasi jamais.
Surpopulation, pollution, discrimination
51â% de ces aires sont polluĂ©es. A proximitĂ© de dĂ©chetteries, proches de stations dâĂ©puration, de voies ferrĂ©es, de sites SEVESCO, souvent des parkings, ces aires ne sont pas adaptĂ©es pour lâhabitat humain. « Si tu cherches lâaire dâaccueil, regarde du cĂŽtĂ© de la dĂ©chetterie » peut-on lire comme blagues entre habitant·es de ces aires et notĂ©es dans des papiers sur la question. William Acker utilise le terme de racisme environnemental pour dĂ©signer ces discriminations.
Souvent Ă lâextĂ©rieur des villes, Ă lâĂ©cart du reste des habitations pour faire lâobjet du moins de contestation possible et pour des terrains peu chers. Il existe des problĂšmes de surpopulation et de dĂ©placement multiples de personnes chassĂ©es des endroits oĂč elles sâinstallent, parfois des dĂ©cennies Ă vivre lĂ , mettant en pĂ©ril lâaccĂšs Ă lâemploi, Ă la santĂ© ou Ă lâĂ©ducation des enfants. Par ailleurs, les caravanes nâĂ©tant pas considĂ©rĂ©es comme des habitations, les droits sociaux rattachĂ©s au logement diffĂšrent, alors mĂȘme quâelles payent un loyer et des charges.
Sur la question des Voyageurs et Voyageuses, que lâon appelle tantĂŽt Gitans, tantĂŽt Manouches, Tsiganes, Sinti et tout un tas de termes dont on ne comprend que peu la signification et les rĂ©alitĂ©s diffĂ©rentes quâils recouvrent, il existe des mythes ancrĂ©s, diffusĂ©s sur les rĂ©seaux sociaux comme la peur de vol dâenfants derniĂšrement sur Tiktok, qui entraĂźnent des violences et de la stigmatisation.
Quinze ans dâespĂ©rance de vie en moins
On a principalement parlĂ© ici de la question des aires dâaccueil, mais on ne peut omettre de citer la crĂ©ation administrative de « Gens du voyage » qui remplace celle de « nomades » et des carnets anthropomĂ©triques de 1912 qui ont permis avec lâarrivĂ©e du rĂ©gime de Vichy la dĂ©portation efficace et mĂ©thodique des Voyageurs et Voyageuses, Forain·es, Rroms... qui recoupe une dimension raciale Ă©vidente.
Le Samudaripen (gĂ©nocide en romani) est aujourdâhui peu reconnu tandis que les victimes de spoliation pendant la guerre et maintenant leurs descendant·es attendent encore rĂ©paration. Enfin, on peut Ă©galement noter que les Voyageurs et Voyageuses ont statistiquement une espĂ©rance de vie de 15 ans infĂ©rieure au reste de la population.
Cet article ne peut ĂȘtre exhaustif et survole le sujet, quatre ans aprĂšs lâincendie de lâusine Lubrizol. Pour aller plus loin, des articles Streetpress sont disponibles ainsi que chez LibĂ©ration autour de lâincendie, le livre de Acker OĂč sont les « gens du voyage » ?, Barvalo du Mucem Ă Marseille, la sĂ©rie documentaire de France Culture sur lâantitsiganisme, le travail dâassociations comme lâANGVC ou de collectifs antiracistes comme La Voix des Rroms, ce ne sont pas les ressources qui manquent.
Une manifestation a Ă©tĂ© organisĂ©e mardi 26 septembre Ă Rouen partant du Parlais de Justice, une occasion pour continuer dâen parler haut et fort.
Ram (UCL Lyon) de la Commission antiraciste
Fact Check: Rachel Zegler 'Raged' After Being 'Roasted' by Daily Wire's 'Snow White' Remake?
Zegler stars in Disney's live-action adaptation of its classic animated feature "Snow White."
Fact Check: No, Internet, Kurt Russell Is Not Dead
This was neither the first, nor presumably the last, celebrity death hoax we covered in 2023.
Fact Check: Photo Shows Software Engineer Margaret Hamilton with Moon-Landing Code She Wrote?
The code was purportedly hand-written by the pioneering computer scientist.
Anarchists in Rojava: Revolution is a struggle in itself
Interview of Uniao Libertaria to Tekosina Anarsist 2023/10/04
UniĂŁo LibertĂĄria, a group of young libertarians in Portugal, came into contact with militants of the TekosĂźna AnarsĂźst (TA, Anarchist Struggle in Kurdish), present in Rojava, in northeastern Syria. This is a militant conversation around the reflections of this voluntary anarchist group around justice, art, religion and what it is to be "revolutionary". TA, in addition to having participated in the difficult fight against the forces of the Islamic State (ISIS), currently also functions as a unit of combat medics, assists in agricultural work and plays an educational role.
1 â We have seen statements about the work of TA outside of the battlefield, from medical support to education. This second one is of great interest to us, could you please clarify a bit on how you proceed with educational campaigns, not only amongst yourselves but also with local communities? Are there any lessons you wish to share about the role (and process) of revolutionary education? How do you see pedagogy as not only a tool, but also a space within the struggles you must face?
Education is what builds the foundations of a new society. It is often our best tool to defend ourselves and our communities. The kurdish liberation movement values education a lot, and this also brought us to reflect on our approach. In rojava it is a common practice to join educations of several months, where militants from different places have no other work than learn and develop. This is not a new practice from rojava, the kurdish movement has been working on their educational methods for decades. Joining some of those educations, we also noticed how much our understanding of education is connected to school, university and other state systems. And how much we should develop our own educational programs, shaped by our own political views and values. In this, the pedagogy of the oppressed of Paulo Freire can give very important perspectives.
Revolutionary education can be everything we do, if we learn from it in an organized way. Closed educations allow us to work deeper on one topic, like learning about the philosophy and political views of Abdullah Ocalan, study the proposals of Makhno or Malatesta about organized anarchism and the different attempts to put it in practice, or learn about first aid and medical care during war situations. But this also has to come with practice, which is often the best education, like when we work in society with our kurdish, arab and other comrades, when we build our organization day to day, or when we work as combat medics in the front lines. Theory brings knowledge and helps to build understanding and confidence, but is practical work what builds our experience.
Some knowledge we carry with us, is scarce here, and is important to collectivize it. We have been running educations of first aid and tactical field care to kurdish, arab and armenian comrades. We also shared our knowledge and experiences among ourselves, sometimes in short seminar formats sometimes in longer closed educations. This helped us to build our capacities and a common frame as organization, practically as well as ideologically. With time, our methods and systems of education are getting more adapted to our needs, reflecting not only of what we want to teach and learn but also how we want to do it. For some comrades it is helpful to read or listen a seminar for several ours, for others is better to do things and learn on practice. We try to keep this in mind but also challenge ourselves, like by encouraging comrades that are more familiar with academic areas to work on the ground, and push for ideological development and theoretical works with those more oriented to field work.
2- In previous statements you have discussed the need for revolutionaries to disengage from individualistic, selfish mindsets, as well as issues of ego when dealing with comrades and organization. How have you within TA managed to deal with such mindsets? We recognize this view, where anarchism and revolutionary struggle continuously straddle a difficult line between lifestyle and commodity, not allowing us to build meaningful relations on the march to liberation. Are there any lessons or warnings from your own activities that can be parted?
That is a very difficult question, because it is one of the main challenges we face. Anarchism has always discussed the contradictions between individual militants and the need revolutionary organizations. We are working to balance those points, because we see very important arguments to be made on both sides. As many anarchists before us, we reached the conclusion that organization is a necessity, not as an aim in itself but as a means to an end. We donât accept unnecessary hierarchies and we value the individuality of our militants, often referring to the idea that âthere is no organization without militants, there is no militant without organizationâ. With this we also want to point out the importance of individual responsibility towards the organization, as well as collective responsibility of the organization towards the individuals.
Becoming a militant of a revolutionary organization comes with individual and collective contradictions. The main aspects of our personalities have been shaped by the societies we have grown up in. Life in capitalist modernity relies on individualization. In school, in the work place, in the media we consume, we are told that individual freedom is everything that matters. âYour freedom ends where the freedom of other startsâ is often the main idea running our societies. It denies collective belonging and it promotes individualist mindset and values. Is therefore no surprise that individualist anarchism manage to thrive in those capitalist societies we come from, because it connects with those individualist values that liberalism promotes. We want to challenge that. We believe our only way out is solidarity and mutual aid, and for this we have to challenge the deeply rooted individualism that we all carry with us.
Individualism can take many forms. Some are more obvious, like selfishness, elitism, or narcissism; but more subtle forms can take more time to notice, like refusing help when needed, not sharing information or knowledge with comrades, not listening or considering others proposals and ideas. We all have traces of individualism, and they are often connected with our ego and the image we have and we project of ourselves. Overcoming this requires that we are able to evaluate ourselves and others as well as our ways of relating. Criticism and self-criticism go hand in hand, we need to be able to acknowledge our shortcomings to meaningfully engage with the shortcomings of others. Admitting to ourselves that there is a difference between how we perceive ourselves/how we want to be perceived and how other perceive us can be painful. However acknowledging that gap opens the door for us to develop. Everyone has this gap, for some it is wider, for some it is more narrow, and to challenge it can create space to grow and learn. Keeping this in mind, we can build better relations that are founded in honesty and trust.
Trust is scarce in our societies. It is much easier to learn to suspect, to be afraid of your neighbor, to step on your co-workers to get upper hand and get a better piece of the cake. Capitalism relies on competition, and lying and selling yourself, on the society of spectacle. There is no place for honesty and trust in a system that is based on performance, on appearance of what you are not, on faking it and believing that one day you will make it. To be honest and transparent with our comrades necessitates vulnerability. We had been told to hide those things, to not let others see our weak points, to present ourself as the all-capable person that can do anything that is needed. All those individualist traits play against us, specially in difficult moments when stress and hardships reveal the things we try to hide.
We have been working on these issues by putting into practice tools like tekmil and platform, which we learned from the kurdish movement. We also explored other methods, and lately we have been deepening our knowledge on conflict resolution, with restorative circles and transformative justice. Transformative justice provides a good approach, connected to our ideological values and oriented towards topics like responsibility and accountability, that should always be the base of our organizing. We learned that organization is a struggle in itself, and that contradictions, conflicts and challenges will always arise in our organizing. In absence of hierarchical structures, how we take decisions and how we solve conflicts is a very important part of our organizing.
3- Maybe related to above, how is inter-personal conflict resolved at large in NES? We have seen several abstract perspectives, but little of actual accounts on the processes of justice and equity, how are such issues dealth with? Do the several autonomous groups have the freedom to deal with them âin-houseâ? Are all conflict resolutions centralized?
There are currently two justice systems at play in NES. One similar to state justice and one more based on communitarian justice. The communitarian system consists of peasant consensus committees and local councils that are often composed of religious leaders and community elders. These encourage people to take responsibility and agency over their own problems. However this system is not working so well, unfortunately. Because of this many conflicts are still settled through the state-like legal justice system that is half inherited from the Al-Assad regime and half reorganized by the Autonomous Administration. It is an awkward mix that works with the tools at hand in a difficult situation. The union of lawyers played an important role, as well as the effort to write the âsocial contractâ of AANES, some kind of constitution that is revisited every few years in discussions with different political and social organizations.
The reasons that lead the Autonomous Administration to put more efforts to reorganize the general legal system instead of promoting the communitarian justice councils is not so clear to us. We suggest you talk to justice committee of the AANES directly, they will be better able to answer that. Besides these, there are also the womenâs autonomous structures such as the womenâs houses (mala jin) and womenâs law. These have played and are playing an important role in addressing problems around gender as well as finding solutions around family conflict concerning women (marriage, divorce, abuse, etc.).
Councils, committees, communes, and autonomous organizations have some degree of freedom to deal with conflict âin-houseâ. How exactly it is approached and if people involve the state-like legal system depends on the nature and size of the conflict as well as the people and groups involved. With crimes that have big social impact, like brutal murders or organized treason (giving intelligence to Turkey that is used to assassinate revolutionaries, helping ISIS to plan and carry out attacks), there have been popular trials. Those trials gather different representatives of the social community, especially those more affected by the crime judged, and function as popular jury to decide the penalty.
For our organization and for organizations in europe we think it is important we come to understand the value of transformative justice, and that we build capacity to start offering alternatives to the legal âjusticeâ system, which is a racist ableist punitive lie and deeply connected to nation-state power. The topic on transformative justice has been on the table in leftist circles in europe for a while. We see it is slowly moving into a more practical phase now. Let us start with small practical adjustments, once we start gaining some experiences from the daily life, we can and should supplement them with some reading/study/theory. Conflict resolution cannot be learned from books, its fundaments can only be learned in practice, books will be very helpful to improve us but only if we are already putting it in practice. We will have to make many mistakes, and that is fine. We have a lot to unlearn from the state imposed systems of âjusticeâ. We are making an imperfect start by using tools like tekmil, restorative circles and autonomous womenâs structures to build on this.
4- What is the current status of art and self-expression within rojava? Has there been the chance and space for people to be able to perform, create, or show artistic creation? How is such received? How has the changing facets of the conflict affected it?
Tevgera Ăand Ă» HĂ»ner (Tev-çand, the organization of art and culture) is a coordination of all the art and culture centers, present in every city. Most of those centers have different groups, like dance, music, theater, cinema, paint, literature, sculpture, etc. They mainly promote art connected to kurdish culture, language and identity. Every ethnic group is encouraged to promote its own traditional art and culture while also making space for other forms of art outside folkloric tradition. Tev-çand has a political approach to art, seeing it as a vehicle to share and spread the values of the revolution. A couple of successful examples are Hunergeha Welat - with their youtube channel publishing new songs and videoclips made in rojava - or the Komina Film a Rojava - the cinema commune that produced several movies, shorts, clips. Komina Film a Rojava recently published a series about rojava called âEvina Kurdâ (kurdish love).
The local groups often perform in local celebrations, festive days and other cultural events. In the last years some of those groups and artists are gaining experience and getting more professional, and we start to see their art in different theaters, expositions and events. Art is seen as popular and cultural wealth, and there is no process of commodification around it. Theater, cinema and music are performed and shared for free, and we have never seen any cultural event with entrance fee. This is part of the political approach on ethics and aesthetics that is promoted. To keep it short, we can simply point the efforts to connect aesthetics to political and ethical revolutionary values. This approach challenges the standards of beauty that capitalist modernity tries to impose, seeing art as a vehicle of expression of the people, of the society and its values. A lot of art is connected to the resistance against ISIS and turkish fascism, with special focus on womenâs resistances and YPJ, but also about the historical roots and struggles of the kurdish people.
In that approach to art we can see a shift that the revolution brought, that maybe started even before rojava. Kurdish cinema from the 20th century is often tragic, about the massacres and the exile that kurdish people suffered. DengbĂȘj, a traditional music/poetry, is also infused with stories of destroyed villages, murdered families and orphaned children. It is in this new century that kurdish art has started to reflect a new image. One not so focused on kurds just as victims of inhumane tragedies, but also as actors of change. The songs of YPG and YPJ defeating ISIS or the guerrillas fighting in the mountains, the new movies of the resistance in Sur or in Kobane, the big celebrations of NewRoz (kurdish new year) are examples of a rebirth of the kurdish people and their will to resist. They are not just a people whose faith is suffering, they are a stateless nation whose land has been occupied and whose villages burned down. They learned from other anticolonial struggles and from revolutionary movements of national liberation and they will take their destiny in their hands. They will defend their land and their culture, building a future for next generations, with weapons but also with music, with dance, with cinema.
5- What is TAâs view on the role of religion, and how has it affected their capacity to connect and relate to local communities? Have there been challenges, or chanegs in attitude of the militants? In the west we struggle to separate anti-clericalism from base islamophobia nad eurocentrism, what lessons have you gained from your insertion in Kurdish and Arab societies?
Religion is not the problem for us when it is connected to the people and ethics, it is a problem when religion is connected to power and rule. It is this wielding of authority that we are against, as you also touching with anti-clericalism. Some anarchists came here with atheist backgrounds, and when asked about our religion is easy for us to answer we have no religion. But this answer is often understood as if we have no ethics, and also made us reflect how most of us, even if not practitioners, had been raised in a christian culture.
We agree with you that we in the west can do a bad job at separating anti-clericalism from islamophobia and eurocentrism. The society we are in is overwhelmingly muslim (with small minorities of other belief), nearly everyone has belief in the Quran, even if not everyone describes themselves as practicing muslims. This reality grounds our work with people here. We should understand the importance religion holds to the people and local comrades. Knowing a little, or a lot, about islam is very helpful when we discuss with local comrades. Arguing from religion for a revolutionary perspective is a tactic that has proven successful. It is necessary to respect peoples religious conviction, but at the same time we also critique or question comrades when this leads them to take actions that are not in line with the revolutionary values in NES. There are efforts to build a democratic islam, looking at the ethical side of islamic religion and not so much at the Sharia law. This is a necessary process to come to terms with the aftermath of islamist fundamentalism carried out as theocratic fascism by ISIS. Though from the outside it might seem like ISIS is no more, the fight against its ideology very much continues here. In some regions of NES, ISIS ideology is still widespread and it will take time and effort for everyone to move towards a democratic islam.
6- Anarchist and so-called revolutionary movements in Europe have struggled for decades find something which can overcame our own weaknesses and smallness, looking at methods old and new. What is your perspective on this? Do you also agree or feel the movements are limiting themselves, and if so why? Lack of use of insurrectionary violence, lack of structures directing the struggle, lack of resources, lack of conviction?
This is a very important point and question you bring up here. We agree that movements are limiting themselves. We see the issue at the core as a lack of organizations that can create and promote long term aims perspectives, as currently we mostly see affinity based groups with short term thinking.
The wave of insurrectionism in the 90âs, especially in italy, brought a short term struggle perspective that seemed to promote effectivity. In some ways, it worked, however it did so at the cost of undermining organizational capacity. Organization capacity is crucial. By becoming an organization, we as TA, now have the ability to accumulate experience, we do not constantly have to start anew. We can also build lasting projects and relations, we can deepen our understanding and learning of other organizations that have struggled and are struggling. Not only on an individual level, but on an organizational one. Meaning that such knowledge and experiences cease to become merely tied to one person or one cell or affinity group, but that the whole organization takes ownership of it. This greatly grows our capacity as an organization.
To develop as a revolutionary organization is not easy, we already talked about this. We have to break with the liberal individualist mindset that is so deeply ingrained with capitalist socialization. Our societies are organized around those capitalist values, and to change it we have to develop our own values and social institutions, to anticipate the society we want. The things you mention lacking in anarchist movements (structures to direct the struggle, resources, conviction, action) can often be connected to the lack of organization. If we find ourselves isolated, as individuals or in small groups, our capacity to influence and change the society around us diminish. As we can learn many things in rojava, there are also many lessons we can take from the anarchist organizations in latin america. The ideas of âespecifismoâ (english: specifism), a theoretical frame oriented to develop specific anarchist organizations, are the result of decades of struggle. We can track them back to platformist proposal of Peter Arshinov and Nestor Maknho, but developed in practice by the Federacion Anarquista de Uruguay (FAU). As portugese anarchists, you have easy access to the materials and texts developed by brazilian anarchist organizations.
7- There was critique recently of the focus and resources given by western leftists towards nascent anarchist movements in Ukraine, who, without true autonomous structures and being inserted in statist armies, have received generous support and funds, while non-white movements have struggled for a fraction of this support. Do you agree with this critique?
We assume you are referring to the article âAnarchist who Fought in rojava: Response to âNo War But Class Warâ Debateâ, that can be found on Abolition Media. We agree with the article that the amount of resources sent to Ukraine from western leftist is very disproportional with the amount of material support comrades in NES have gotten, especially given that the revolution here is so explicitly rooted in libertarian revolutionary ideology and praxis, where this is more debatable for Ukraine as the article pointed out. âSolidarity is something you can hold in your handsâ, a slogan popularized by the anti-imperialist group KAK, active in Denmark in the 70s, is a statement we can very much find ourselves in. While NES has gotten an alright amount of solidarity pictures, awareness campaigns, diplomatics campaigns, etc. on the side of material, financial or other support that we can âhold in our handsâ the western left has absolutely not given it serious effort.
That being said, the war in Ukraine has been going on for a bit over a year now, the war in rojava for over 10 years. Of course these timescales also have an effect. Ukraine is on the news and we arenât, we wonât be either, until a new invasion, and even then we will only receive a fraction of the media attention that Ukraine is getting. When we look broader than Ukraine and rojava, we ask: who has been looking at the genocidal warfare in Tigray or the recent war unfolding in Sudan? Who has been organizing material support for those conflicts? The Tigray peoples self-defense forces have a long revolutionary tradition, with a project similar to the ideas of democratic confederalism. In Sudan we have recently see a military escalation after big mobilizations and uprisings shook the country, that had a remarkable anarchist organized movement not common to find in most of African countries. But few articles are written about it, and even less anarchist book-fairs discussions about those conflicts. It is not fair either that those movements received little to no media coverage, let alone material support. This is part of the colonialism that we are trying to fight against. For us this is also a reason to stay with rojava, where values of anticolonialism are very much alive.
Coming back to Ukraine, Anarchists have been struggling since the beginning of the recent conflict, they were there at Maidan square and tried to organize form there. Probably this is not the place to discuss how much this movement is rooted in the historical anarchist movement in Ukraine, with the Black Liberation Peasants Army and the Makhnovist revolution, but nowadays the presence of anarchists is crucial to question the nationalist narrative of the far-right, that has been a dominating presence in the protest in Ukraine from the start. We have a responsibility as anarchists to take our place in such times, we cannot leave all the space to the far-right, because if we do they will take it. Now the current situation in Ukraine is not a revolution aligned with our principles, but it is our task to push our principles to the forefront and make them known. We can quote Malatesta when saying that âWe are in any case one of the forces acting in the society, and history will advance, as always, in the directions resultant of all the forcesâ.
Historically war and revolution have an important connection. War environments see state authority stumble and authority diffuse in some places. The state isnât always there anymore to provide people with infrastructure and resources. This means there are often windows of opportunity to assist in the self organization and management of the people, initially primarily along lines of mutual aid and solidarity. This is a situation in which bringing our ideology and applying it in practice with the people can be a useful way of strengthening our tendency, as Malatesta says.
We support our anarchist comrades fighting in Ukraine, we have an approach of critical solidarity to the people of Ukraine and aim to engage the contradictions that it brings up and not devolve into a binary and dogmatic approach. We would also like to draw your attention to comrade Leshiy and comrade Ciya, they have both spend time in NES and fell on the Ukrainian front lines together with other anarchist comrades in Ukrainan front lines. We grieve this loss, and aim to learn from their lives and decisions, they also show us a way of nuanced analysis and consideration that has space for the contradictions that inevitably come up when we get our hands dirty in revolution. We agreed with the comrade who wrote the article that it is very easy to be purist and judgmental about decisions made in Ukraine and rojava from a comfortable armchair. Participating in an actual revolution or armed conflict will quickly make it clear that there are often no âcleanâ or clear-cut solutions and being a revolutionary in action, not just in words, means gaining a deep understanding of nuanced analysis and contradictions.
8 - How can we assist you in TA; materially or otherwise?
The main points in which we can see your assistance to be help us are; a) ideological development b) engaged network c) resist repression d) militants e) resources
a) Ideological development of anarchist struggle is the basis for us to move forward. We see that we have come to a point where we realize as european anarchists that affinity based organizing alone is not sufficient. We need anarchist organization or structures that keep us together not just based on personal affinity, but in an organized way, to be able to think long term and develop a wider strategy. By further developing anarchist ideology and praxis in our current context, we strengthen each other.
b) Engaged networks are a foundation to exchange discussion, projects, resources and experiences. We see this in the form of building long term relations with solid organizations, and such exchange can take place through visits and exchange of militants as well as other forms of communication. Related to the point about ideological development, this includes reading and discussing each other statements and letters, learning from each other experience and giving feedback, proposals and critique on them.
c) Networks also leads into resisting repression. In the past years, militants who have been to rojava and the kurdish movement in general have been increasingly criminalized. Quite a few comrades are spending time in prison or are in other kinds of legal problems. We need anarchists everywhere to push back against this criminalization.
d) We need more militants to join us in rojava to fight and struggle here. There is also opportunity for comrades are already organized in europe to join us here while remaining connected to their european organization. We would like this actually. We see this as a potential way to strengthen ties between our organization and anarchist organizations in europe.
e) On the directly material side, we need money. Since exactly what materials we need changes from time to time, sending materials directly can be a little tricky, though we can talk about this if there is a desire to do something like that. With money directly we can allocate it to the most pressing needs and make adjustments when necessary in this every changing situation we are in.
Related Link: jornalmapa.pt/2023/09/23/anarqâŠ
Anarquistas em Rojava. A revolução é uma luta em si mesma. Såbado, 23 Setembro 2023
A UniĂŁo LibertĂĄria, grupo de jovens libertĂĄrios em Portugal, entrou em contacto com militantes da TekoĆĂźnaAnarĆĂźst (TA, Luta Anarquista em curdo), presente em Rojava, no Nordeste da SĂria, numa conversa militante Ă volta das reflexĂ”es desse grupo voluntĂĄrio anarquista em torno da justiça, da arte, religiĂŁo e do que Ă© ser ârevolucionĂĄrioâ.
A TA, alĂ©m de ter participado na difĂcil luta contra as forças do Estado IslĂąmico (ISIS), funciona actualmente tambĂ©m como unidade de mĂ©dicos de combate, auxilia nos trabalhos agrĂcolas e desempenha um papel educacional. 1
Temos visto declaraçÔes sobre o trabalho da TĂȘkoĆĂźnaAnarĆist fora do campo de batalha, desde o apoio mĂ©dico Ă educação. Esta segunda Ă© de grande interesse para nĂłs. Poderiam esclarecer-nos melhor sobre a forma como procedem com campanhas educativas, nĂŁo sĂł entre vocĂȘs, mas tambĂ©m com as comunidades locais? HĂĄ alguma lição que queiram partilhar sobre o papel (e o processo) da educação revolucionĂĄria? Como Ă© que veem a pedagogia, nĂŁo sĂł como uma ferramenta, mas tambĂ©m como um espaço dentro das lutas que tĂȘm de enfrentar?
A educação Ă© o que constrĂłi os alicerces de uma nova sociedade. Ă frequentemente a nossa melhor ferramenta para nos defendermos a nĂłs prĂłprios e Ă s nossas comunidades. O movimento de libertação curdo valoriza muito a educação e isso tambĂ©m levou-nos a refletir sobre a nossa abordagem. Em Rojava, Ă© prĂĄtica comum participar em acçÔes de formação de vĂĄrios meses, em que militantes de diferentes locais nĂŁo tĂȘm outra tarefa senĂŁo aprender e desenvolver-se. Esta prĂĄtica nĂŁo Ă© nova em Rojava, pois, o movimento curdo tem vindo a trabalhar nos seus mĂ©todos educativos hĂĄ dĂ©cadas. Ao participar em algumas dessas formaçÔes, apercebemo-nos tambĂ©m do quanto o nosso entendimento de educação estĂĄ ligado Ă escola, Ă universidade e a outros sistemas estatais. E atĂ© que ponto devemos desenvolver os nossos prĂłprios programas educativos, moldados pelas nossas prĂłprias opiniĂ”es e valores polĂticos. Neste aspeto, a âPedagogia do Oprimidoâ de Paulo Freire pode dar perspectivas muito importantes.
A educação revolucionĂĄria pode ser tudo o que fazemos, se aprendermos com ela de forma organizada. As educaçÔes fechadas permitem-nos aprofundar um tema, como aprender sobre a filosofia e os pontos de vista polĂticos de AbdullahOcalan, estudar as propostas de Makhno ou Malatesta sobre o anarquismo organizado e as diferentes tentativas de o pĂŽr em prĂĄtica, ou aprender sobre primeiros socorros e cuidados mĂ©dicos em situaçÔes de guerra. Mas isto tambĂ©m tem de vir com a prĂĄtica, que Ă© muitas vezes a melhor educação, como quando trabalhamos em sociedade com os nossos camaradas curdos, ĂĄrabes e outros, quando construĂmos a nossa organização no dia a dia, ou quando trabalhamos como mĂ©dicos de combate nas linhas da frente. A teoria traz conhecimento e ajuda a construir compreensĂŁo e confiança, mas Ă© o trabalho prĂĄtico que constrĂłi a nossa experiĂȘncia.
Alguns conhecimentos que trazemos connosco sĂŁo recursos escassos aqui, e Ă© importante colectivizĂĄ-los. Temos realizado cursos de primeiros socorros e de cuidados tĂĄcticos no terreno a camaradas curdos, ĂĄrabes e armĂ©nios. TambĂ©m partilhĂĄmos os nossos conhecimentos e experiĂȘncias entre nĂłs, por vezes em seminĂĄrios curtos, outras vezes em formaçÔes fechadas mais longas. Isto ajudou-nos a desenvolver as nossas capacidades e uma estrutura comum enquanto organização, tanto a nĂvel prĂĄtico como ideolĂłgico. Com o tempo, os nossos mĂ©todos e sistemas de educação estĂŁo a adaptar-se melhor Ă s nossas necessidades, reflectindo nĂŁo sĂł o que queremos ensinar e aprender, mas tambĂ©m como o queremos fazer. Para alguns camaradas Ă© Ăștil ler ou ouvir um seminĂĄrio durante vĂĄrias horas, para outros Ă© melhor fazer as coisas e aprender na prĂĄtica. Tentamos ter isto em mente, mas tambĂ©m nos desafiamos, por exemplo, encorajando os camaradas que estĂŁo mais familiarizados com as ĂĄreas acadĂ©micas a trabalhar no terreno, e impulsionando o desenvolvimento ideolĂłgico e os trabalhos teĂłricos com aqueles que estĂŁo mais orientados para o trabalho no terreno.
Em declaraçÔes anteriores, falaram da necessidade de os revolucionĂĄrios se libertarem de mentalidades individualistas e egoĂstas, bem como de questĂ”es de ego quando se lida com camaradas e com a organização. Como Ă© que vocĂȘs, na TA, conseguiram lidar com essas mentalidades? Reconhecemos este ponto de vista, em que o anarquismo e a luta revolucionĂĄria se situam continuamente numa linha entre estilo de vida e comodidade, nĂŁo nos permitindo construir relaçÔes significativas na marcha para a libertação. Existem algumas liçÔes ou avisos das vossas prĂłprias experiĂȘncias que possam ser partilhados?
Essa Ă© uma pergunta muito difĂcil, porque Ă© um dos principais desafios que enfrentamos. O anarquismo sempre discutiu as contradiçÔes entre os indivĂduos militantes e a necessidade de organizaçÔes revolucionĂĄrias. Estamos a trabalhar para equilibrar esses pontos, porque vemos argumentos muito importantes a serem feitos em ambos os lados. Tal como muitos anarquistas antes de nĂłs, chegĂĄmos Ă conclusĂŁo de que a organização Ă© uma necessidade, nĂŁo como um objetivo em si, mas como um meio para atingir um fim. NĂŁo aceitamos hierarquias desnecessĂĄrias e valorizamos a individualidade dos nossos militantes, referindo muitas vezes a ideia de que «nĂŁo hĂĄ organização sem militantes, nĂŁo hĂĄ militante sem organização». Com isto queremos tambĂ©m salientar a importĂąncia da responsabilidade individual perante a organização, bem como a responsabilidade colectiva da organização perante os indivĂduos.
Aprendemos que a organização é uma luta em si mesma, e que contradiçÔes, conflitos e desafios surgirão sempre na nossa organização
Tornar-se militante de uma organização revolucionĂĄria traz consigo contradiçÔes individuais e colectivas. Os principais aspectos das nossas personalidades foram moldados pelas sociedades em que crescemos. A vida na modernidade capitalista assenta na individualização. Na escola, no local de trabalho, nos meios de comunicação que consumimos, dizem-nos que a liberdade individual Ă© tudo o que importa. «A tua liberdade termina onde começa a liberdade do outro» Ă© frequentemente a ideia principal que rege as nossas sociedades. Esta ideia nega a pertença colectiva e promove a mentalidade e os valores individualistas. Por isso, nĂŁo Ă© de admirar que o anarquismo individualista consiga prosperar nas sociedades capitalistas de onde viemos, porque se liga aos valores individualistas que o liberalismo promove. NĂłs queremos desafiar isso. Acreditamos que a nossa Ășnica saĂda Ă© a solidariedade e a ajuda mĂștua e, para isso, temos de desafiar o individualismo profundamente enraizado que todos trazemos connosco.
O individualismo pode assumir muitas formas. Algumas sĂŁo mais Ăłbvias, como o egoĂsmo, o elitismo ou o narcisismo; mas as formas mais subtis podem demorar mais tempo a ser detectadas, como recusar ajuda quando necessĂĄrio, nĂŁo partilhar informaçÔes ou conhecimentos com os camaradas, nĂŁo ouvir ou considerar as propostas e ideias dos outros. Todos nĂłs temos traços de individualismo, que estĂŁo frequentemente ligados ao nosso ego e Ă imagem que temos e projectamos de nĂłs prĂłprios. Ultrapassar isto exige que sejamos capazes de nos avaliar a nĂłs prĂłprios e aos outros, bem como as nossas formas de relacionamento. A crĂtica e a autocrĂtica andam de mĂŁos dadas, precisamos de ser capazes de reconhecer as nossas falhas para nos envolvermos de forma significativa com as falhas dos outros. Admitir para nĂłs prĂłprios que existe uma diferença entre a forma como nos vemos/como queremos ser vistos e a forma como os outros nos veem pode ser doloroso. No entanto, reconhecer essa diferença abre-nos a porta para o desenvolvimento. Todas as pessoas tĂȘm essa diferença, para algumas Ă© mais larga, para outras Ă© mais estreita, e desafiĂĄ-la pode criar espaço para crescer e aprender. Tendo isto em mente, podemos construir melhores relaçÔes, baseadas na honestidade e na confiança.
A confiança Ă© escassa nas nossas sociedades. Ă muito mais fĂĄcil aprender a suspeitar, a ter medo do vizinho, a pisar os colegas de trabalho para ter vantagem e conseguir uma fatia maior do bolo. O capitalismo assenta na concorrĂȘncia, na mentira e na venda de si prĂłprio, na sociedade do espetĂĄculo. NĂŁo hĂĄ lugar para a honestidade e a confiança num sistema que se baseia no desempenho, na aparĂȘncia do que nĂŁo se Ă©, em fingir e acreditar que um dia se conseguirĂĄ. Para sermos honestos e transparentes com os nossos camaradas Ă© necessĂĄrio sermos vulnerĂĄveis. Foi-nos dito para escondermos essas coisas, para nĂŁo deixarmos que os outros vejam os nossos pontos fracos, para nos apresentarmos como a pessoa omnipotente que pode fazer tudo o que for preciso. Todas estas caracterĂsticas individualistas jogam contra nĂłs, especialmente em momentos difĂceis, quando o stress e as dificuldades revelam as coisas que tentamos esconder.
Temos trabalhado estas questĂ”es pondo em prĂĄtica ferramentas como o âtekmĂźlâ 2 e a plataforma, que aprendemos com o movimento curdo. TambĂ©m explorĂĄmos outros mĂ©todos e, ultimamente, temos vindo a aprofundar os nossos conhecimentos sobre resolução de conflitos, com cĂrculos restaurativos e justiça transformativa. A justiça transformativa proporciona uma boa abordagem, ligada aos nossos valores ideolĂłgicos e orientada para temas como a responsabilidade e a prestação de contas, que devem ser sempre a base da nossa organização. Aprendemos que a organização Ă© uma luta em si mesma, e que contradiçÔes, conflitos e desafios surgirĂŁo sempre na nossa organização. Na ausĂȘncia de estruturas hierĂĄrquicas, a forma como tomamos decisĂ”es e como resolvemos conflitos Ă© uma parte muito importante da nossa organização.
Talvez relacionado com o acima exposto, como Ă© que os conflitos interpessoais sĂŁo resolvidos em geral no Nordeste da SĂria? Vimos vĂĄrias perspectivas abstractas, mas poucos relatos reais sobre os processos de justiça e equidade. Como sĂŁo tratadas essas questĂ”es? Os vĂĄrios grupos autĂłnomos tĂȘm a liberdade de lidar com elas âinternamenteâ? As resoluçÔes de conflitos sĂŁo centralizadas?
Existem atualmente dois sistemas de justiça em jogo no Nordeste da SĂria. Um semelhante Ă justiça estatal e outro mais baseado na justiça comunitĂĄria. O sistema comunitĂĄrio consiste em comitĂ©s de consenso camponĂȘs e conselhos locais que sĂŁo frequentemente compostos por lĂderes religiosos e anciĂŁos da comunidade. Estes sistemas incentivam as pessoas a assumirem a responsabilidade e o controlo dos seus prĂłprios problemas. No entanto, infelizmente, este sistema nĂŁo estĂĄ a funcionar muito bem. Por este motivo, muitos conflitos continuam a ser resolvidos atravĂ©s do sistema de justiça estatal que Ă© metade herdado do regime de Al-Assad e metade reorganizado pela Administração AutĂłnoma. Ă uma mistura estranha que funciona com as ferramentas disponĂveis numa situação difĂcil. O sindicato dos advogados desempenhou um papel importante, assim como o esforço para redigir o âcontrato socialâ da Administração AutĂłnoma do Norte e Este da SĂria (AANES), uma espĂ©cie de constituição que Ă© revisitada de tempos a tempos em discussĂ”es com diferentes organizaçÔes polĂticas e sociais.
As razĂ”es que levaram a Administração AutĂłnoma a fazer mais esforços para reorganizar o sistema jurĂdico geral em vez de promover os conselhos de justiça comunitĂĄrios nĂŁo sĂŁo muito claras para nĂłs. Sugerimos que fale diretamente com a comissĂŁo de justiça da AANES, que poderĂĄ responder melhor a essa questĂŁo. Para alĂ©m destas, existem tambĂ©m as estruturas autĂłnomas das mulheres, como as casas das mulheres (mala jin) e o direito das mulheres. Estas estruturas desempenharam e desempenham um papel importante na resolução dos problemas relacionados com o gĂ©nero e na procura de soluçÔes para os conflitos familiares que afectam as mulheres (casamento, divĂłrcio, abusos, etc.).
Os conselhos, comitĂ©s, comunas e organizaçÔes autĂłnomas tĂȘm algum grau de liberdade para lidar com os conflitos âinternamenteâ. A forma exacta como Ă© abordado e se as pessoas envolvem o sistema jurĂdico estatal depende da natureza e da dimensĂŁo do conflito, bem como das pessoas e dos grupos envolvidos. No caso de crimes com grande impacto social, como assassinatos brutais ou traição organizada (fornecer informaçÔes Ă Turquia que sĂŁo utilizadas para assassinar revolucionĂĄrios, ajudar o ISIS a planear e realizar ataques), tĂȘm sido realizados julgamentos populares. Estes julgamentos reĂșnem diferentes representantes da comunidade social, especialmente os mais afectados pelo crime julgado, e funcionam como jĂșri popular para decidir a pena.
As razĂ”es que levaram a Administração AutĂłnoma a fazer mais esforços para reorganizar o sistema jurĂdico geral em vez de promover os conselhos de justiça comunitĂĄrios nĂŁo sĂŁo muito claras para nĂłs
Para a nossa organização e para as organizaçÔes na Europa, pensamos que Ă© importante compreendermos o valor da justiça transformadora e que desenvolvamos capacidades para começar a oferecer alternativas ao sistema de âjustiçaâ legal, que Ă© uma mentira punitiva racista e capacitista que estĂĄ profundamente ligada ao poder do Estado-nação. O tema da justiça transformadora tem estado em cima da mesa nos cĂrculos de esquerda na Europa hĂĄ jĂĄ algum tempo. Vemos que estĂĄ agora a passar lentamente para uma fase mais prĂĄtica. Comecemos com pequenos ajustes prĂĄticos, assim que começarmos a ganhar algumas experiĂȘncias da vida quotidiana, podemos e devemos complementĂĄ-las com alguma leitura/estudo/teoria. A resolução de conflitos nĂŁo se aprende nos livros, os seus fundamentos sĂł podem ser aprendidos na prĂĄtica, os livros serĂŁo muito Ășteis para nos aperfeiçoar, mas sĂł se jĂĄ estivermos a pĂŽ-los em prĂĄtica. Teremos de cometer muitos erros, e isso Ă© Ăłtimo. Temos muito que aprender com os sistemas de âjustiçaâ impostos pelo Estado. Estamos a fazer um começo imperfeito, utilizando ferramentas como o tekmĂźl, os cĂrculos restaurativos e as estruturas autĂłnomas de mulheres para desenvolver este processo.
Qual Ă© a situação atual da arte e da auto-expressĂŁo em Rojava? Tem havido oportunidade e espaço para as pessoas poderem atuar, criar ou mostrar criaçÔes artĂsticas? Como Ă© que isso Ă© recebido? Como Ă© que a mudança de facetas do conflito a afectou?
TevgeraĂand Ă» HĂ»ner (Tev-çand, a organização da arte e da cultura) Ă© uma coordenação de todos os centros de arte e cultura, presentes em todas as cidades. A maioria destes centros tem diferentes grupos, como dança, mĂșsica, teatro, cinema, pintura, literatura, escultura, etc. Promovem sobretudo a arte ligada Ă cultura, Ă lĂngua e Ă identidade curdas. Cada grupo Ă©tnico Ă© encorajado a promover a sua prĂłpria arte e cultura tradicionais, abrindo simultaneamente espaço para outras formas de arte fora da tradição folclĂłrica. Tev-çand tem uma abordagem polĂtica da arte, encarando-a como um veĂculo para partilhar e divulgar os valores da revolução. Alguns exemplos bem-sucedidos sĂŁo o HunergehaWelatâ com o seu canal no youtube que publica novas cançÔes e videoclipes feitos em Rojava â ou o KominaFilm a Rojava â o comitĂ© de cinema que produziu vĂĄrios filmes, curtas-metragens e clips. KominaFilm a Rojava publicou recentemente uma sĂ©rie sobre Rojava intitulada âEvinaKurdâ (Amor Curdo).
Os grupos locais actuam frequentemente em celebraçÔes locais, dias festivos e outros eventos culturais. Nos Ășltimos anos, alguns desses grupos e artistas estĂŁo a ganhar experiĂȘncia e a tornar-se mais profissionais, e começamos a ver a sua arte em diferentes teatros, exposiçÔes e eventos. A arte Ă© vista como riqueza popular e cultural, e nĂŁo hĂĄ um processo de mercantilização em torno dela. O teatro, o cinema e a mĂșsica sĂŁo apresentados e partilhados gratuitamente, e nunca vimos nenhum evento cultural com entrada paga. Isto faz parte da abordagem polĂtica sobre Ă©tica e estĂ©tica que Ă© promovida. Para resumir, podemos simplesmente apontar os esforços para ligar a estĂ©tica a valores polĂticos e Ă©ticos revolucionĂĄrios. Esta abordagem desafia os padrĂ”es de beleza que a modernidade capitalista tenta impor, vendo a arte como um veĂculo de expressĂŁo do povo, da sociedade e dos seus valores. Muita arte estĂĄ ligada Ă resistĂȘncia contra o ISIS e o fascismo turco, com especial destaque para a resistĂȘncia das mulheres e o YPJ, mas tambĂ©m para as raĂzes histĂłricas e as lutas do povo curdo.
Nesta abordagem Ă arte, podemos ver uma mudança que a revolução trouxe, que talvez tenha começado mesmo antes de Rojava. O cinema curdo do sĂ©culo XX Ă© muitas vezes trĂĄgico, sobre os massacres e o exĂlio que o povo curdo sofreu. O dengbĂȘj, uma mĂșsica/poesia tradicional, tambĂ©m estĂĄ repleto de histĂłrias de aldeias destruĂdas, famĂlias assassinadas e crianças ĂłrfĂŁs. Foi neste novo sĂ©culo que a arte curda começou a refletir uma nova imagem. Uma imagem nĂŁo tĂŁo centrada nos curdos apenas como vĂtimas de tragĂ©dias desumanas, mas tambĂ©m como actores da mudança. As cançÔes do YPG e do YPJ a derrotar o ISIS ou os guerrilheiros que lutam nas montanhas, os novos filmes sobre a resistĂȘncia em Sur ou em KobanĂȘ, as grandes celebraçÔes do Newroz (o Ano Novo curdo) sĂŁo exemplos de um renascimento do povo curdo e da sua vontade de resistir. NĂŁo sĂŁo apenas um povo cuja fĂ© estĂĄ a sofrer, sĂŁo uma nação sem Estado, cujas terras foram ocupadas e cujas aldeias foram incendiadas. Aprenderam com outras lutas anticoloniais e com os movimentos revolucionĂĄrios de libertação nacional e tomarĂŁo o seu destino nas suas mĂŁos. DefenderĂŁo a sua terra e a sua cultura, construindo um futuro para as prĂłximas geraçÔes, com armas, mas tambĂ©m com mĂșsica, com dança, com cinema.
Qual é a opinião do AT sobre o papel da religião, e como é que isso afectou a sua capacidade de se ligar e relacionar com as comunidades locais? Houve desafios ou mudanças de atitude por parte dos militantes? No Ocidente, temos dificuldade em separar o anticlericalismo da islamofobia e do eurocentrismo. Que liçÔes retirou da sua inserção nas sociedades curda e årabe?
Para nĂłs, a religiĂŁo nĂŁo Ă© um problema quando estĂĄ ligada ao povo e Ă Ă©tica, mas sim quando estĂĄ ligada ao poder e ao domĂnio. Ă contra este exercĂcio da autoridade que nos opomos, tal como tambĂ©m no que toca ao anti-clericalismo. Alguns anarquistas vieram para cĂĄ com antecedentes ateus e, quando nos perguntam sobre a nossa religiĂŁo, Ă© fĂĄcil responder que nĂŁo temos religiĂŁo. Mas esta resposta Ă© muitas vezes entendida como se nĂŁo tivĂ©ssemos Ă©tica, e tambĂ©m nos fez refletir sobre o facto de a maioria de nĂłs, mesmo que nĂŁo praticantes, ter sido criada numa cultura cristĂŁ.
HĂĄ esforços para construir um IslĂŁo democrĂĄtico, olhando para o lado Ă©tico da religiĂŁo islĂąmica e nĂŁo tanto para a Sharia. Trata-se de um processo necessĂĄrio para enfrentar as consequĂȘncias do fundamentalismo islĂąmico levado a cabo como fascismo teocrĂĄtico pelo ISIS. Embora, visto de fora, possa parecer que o ISIS jĂĄ nĂŁo existe, a luta contra a sua ideologia continua aqui.
Concordamos convosco que nĂłs, no Ocidente, podemos fazer um mau trabalho ao separar o anti-clericalismo da islamofobia e do eurocentrismo. A sociedade em que estamos inseridos Ă© esmagadoramente muçulmana (com pequenas minorias de outras crenças), quase toda a gente acredita no CorĂŁo, mesmo que nem todos se descrevam como muçulmanos praticantes. Esta realidade fundamenta o nosso trabalho com as pessoas aqui. Devemos compreender a importĂąncia que a religiĂŁo tem para as pessoas e os camaradas locais. Saber um pouco, ou muito, sobre o IslĂŁo Ă© muito Ăștil quando discutimos com os camaradas locais. Argumentar a partir da religiĂŁo a favor de uma perspetiva revolucionĂĄria Ă© uma tĂĄtica que se tem revelado bem sucedida. Ă necessĂĄrio respeitar a convicção religiosa das pessoas, mas ao mesmo tempo tambĂ©m criticamos ou questionamos os camaradas quando isso os leva a tomar medidas que nĂŁo estĂŁo de acordo com os valores revolucionĂĄrios do Nordeste da SĂria. HĂĄ esforços para construir um IslĂŁo democrĂĄtico, olhando para o lado Ă©tico da religiĂŁo islĂąmica e nĂŁo tanto para a Sharia. Trata-se de um processo necessĂĄrio para enfrentar as consequĂȘncias do fundamentalismo islĂąmico levado a cabo como fascismo teocrĂĄtico pelo ISIS. Embora, visto de fora, possa parecer que o ISIS jĂĄ nĂŁo existe, a luta contra a sua ideologia continua aqui. Em algumas regiĂ”es do Nordeste da SĂria, a ideologia do ISIS ainda estĂĄ muito difundida e serĂĄ necessĂĄrio tempo e esforço para que todos avancem para um IslĂŁo democrĂĄtico.
Os movimentos anarquistas e os chamados movimentos revolucionĂĄrios na Europa tĂȘm durante dĂ©cadas lutado para encontrar algo que possa ultrapassar as nossas prĂłprias fraquezas e pequenez, procurando mĂ©todos antigos e novos. Qual Ă© a vossa perspetiva sobre isto? TambĂ©m concordam ou acham que os movimentos se estĂŁo a limitar e, se sim, porquĂȘ? Falta de uso da violĂȘncia insurrecional, falta de estruturas que dirijam a luta, falta de recursos, falta de convicção?
Este é um ponto e uma questão muito importantes que aqui levanta. Concordamos que os movimentos estão a limitar-se a si próprios. Para nós, a questão central é a falta de organizaçÔes que possam criar e promover perspectivas de objectivos a longo prazo, uma vez que, atualmente, vemos sobretudo grupos baseados na afinidade e com pensamento a curto prazo.
A onda de insurrecionalismo dos anos 90, especialmente em ItĂĄlia, trouxe uma perspetiva de luta a curto prazo que parecia promover a eficĂĄcia. Em alguns aspectos, funcionou, mas fĂȘ-lo Ă custa de minar a capacidade de organização. A capacidade de organização Ă© crucial. Ao tornarmo-nos uma organização, nĂłs, enquanto TA, temos agora a capacidade de acumular experiĂȘncia: nĂŁo temos de começar constantemente de novo. Podemos tambĂ©m construir projectos e relaçÔes duradouros, podemos aprofundar a nossa compreensĂŁo e aprendizagem de outras organizaçÔes que lutaram e lutam. NĂŁo sĂł a nĂvel individual, mas tambĂ©m a nĂvel organizacional. O que significa que esses conhecimentos e experiĂȘncias deixam de estar apenas ligados a uma pessoa ou a uma cĂ©lula ou grupo de afinidade, mas que toda a organização se apropria deles. Isto aumenta muito a nossa capacidade como organização.
Desenvolver-se como uma organização revolucionĂĄria nĂŁo Ă© fĂĄcil, jĂĄ falĂĄmos sobre isso. Temos de romper com a mentalidade individualista liberal que estĂĄ tĂŁo profundamente enraizada na socialização capitalista. As nossas sociedades estĂŁo organizadas em torno desses valores capitalistas e, para mudar isso, temos de desenvolver os nossos prĂłprios valores e instituiçÔes sociais, para antecipar a sociedade que queremos. As coisas que menciona faltar nos movimentos anarquistas (estruturas para direcionar a luta, recursos, convicção, ação) podem muitas vezes estar ligadas Ă falta de organização. Se nos encontrarmos isolados, como indivĂduos ou em pequenos grupos, a nossa capacidade de influenciar e mudar a sociedade Ă nossa volta diminui. Tal como podemos aprender muitas coisas em Rojava, tambĂ©m hĂĄ muitas liçÔes que podemos tirar das organizaçÔes anarquistas da amĂ©rica latina. As ideias do âespecifismoâ, um quadro teĂłrico orientado para o desenvolvimento de organizaçÔes anarquistas especĂficas, sĂŁo o resultado de dĂ©cadas de luta. Podemos rastreĂĄ-las atĂ© Ă proposta plataformista de Peter Arshinov e Nestor Maknho, mas desenvolvidas na prĂĄtica pela Federacion Anarquista de Uruguay (FAU). Como anarquistas portugueses, terĂŁo fĂĄcil acesso aos materiais e textos desenvolvidos pelas organizaçÔes anarquistas brasileiras.
âšâšRecentemente, foram criticados o enfoque e os recursos dados pelas esquerdas ocidentais aos movimentos anarquistas nascentes na UcrĂąnia, que, sem verdadeiras estruturas autĂłnomas e inseridos em exĂ©rcitos estatistas, tĂȘm recebido generosos apoios e fundos, enquanto os movimentos nĂŁo brancos tĂȘm lutado por uma fração desse apoio. Concorda com esta crĂtica?
Presumimos que se esteja a referir ao artigo âAnarchist who Fought in Rojava: Response to âNo War But Class Warâ Debateâ, que pode ser encontrado no Abolition Media 3. Concordamos com o artigo de que a quantidade de recursos enviados para a UcrĂąnia pela esquerda ocidental Ă© muito desproporcional com a quantidade de apoio material que os camaradas do Nordeste da SĂria obtiveram, especialmente tendo em conta que a revolução aqui estĂĄ tĂŁo explicitamente enraizada na ideologia e prĂĄxis revolucionĂĄria libertĂĄria, e onde isso Ă© mais discutĂvel para a UcrĂąnia, como o artigo apontou. «A solidariedade Ă© algo que se pode segurar nas mĂŁos», um slogan popularizado pelo grupo anti-imperialista KAK, ativo na Dinamarca nos anos 70, Ă© uma afirmação em que nos podemos situar. Embora o Nordeste da SĂria tenha recebido uma boa quantidade de imagens de solidariedade, campanhas de consciencialização, campanhas diplomĂĄticas, etc., no que diz respeito ao apoio material, financeiro ou outro que podemos «ter nas mĂŁos», a esquerda ocidental nĂŁo lhe tem dado um esforço sĂ©rio.
A UcrĂąnia estĂĄ nas notĂcias e nĂłs nĂŁo estamos, nem estaremos, atĂ© uma nova invasĂŁo e, mesmo assim, receberemos apenas uma fração da atenção mediĂĄtica que a UcrĂąnia estĂĄ a receber.
Dito isto, a guerra na UcrĂąnia estĂĄ a decorrer hĂĄ pouco mais de um ano, a guerra em Rojava hĂĄ mais de 10 anos. Ă claro que estas escalas de tempo tambĂ©m tĂȘm um efeito. A UcrĂąnia estĂĄ nas notĂcias e nĂłs nĂŁo estamos, nem estaremos, atĂ© uma nova invasĂŁo e, mesmo assim, receberemos apenas uma fração da atenção mediĂĄtica que a UcrĂąnia estĂĄ a receber. Quando olhamos para alĂ©m da UcrĂąnia e de Rojava, perguntamos: quem tem estado a olhar para a guerra genocida em Tigray ou para a recente guerra que se desenrola no SudĂŁo? Quem Ă© que tem estado a organizar o apoio material a esses conflitos? As forças de autodefesa do povo de Tigray tĂȘm uma longa tradição revolucionĂĄria, com um projeto semelhante Ă s ideias do confederalismo democrĂĄtico. No SudĂŁo, assistimos recentemente a uma escalada militar, depois de grandes mobilizaçÔes e revoltas terem abalado o paĂs, que contou com um notĂĄvel movimento anarquista organizado, pouco comum na maioria dos paĂses africanos. Mas poucos artigos sĂŁo escritos sobre isso, e ainda menos livros anarquistas discutem esses conflitos. TambĂ©m nĂŁo Ă© justo que esses movimentos tenham recebido pouca ou nenhuma cobertura mediĂĄtica, e muito menos apoio material. Isto faz parte do colonialismo contra o qual estamos a tentar lutar. Para nĂłs, esta Ă© tambĂ©m uma razĂŁo para permanecer em Rojava, onde os valores do anticolonialismo estĂŁo muito vivos.
Voltando Ă UcrĂąnia, os anarquistas tĂȘm lutado desde o inĂcio do recente conflito, estiveram presentes na praça Maidan e tentaram organizar-se ali. Provavelmente este nĂŁo Ă© o lugar para discutir o quanto este movimento estĂĄ enraizado no movimento histĂłrico anarquista na UcrĂąnia, com o ExĂ©rcito Negro de Libertação dos Camponeses e a revolução Makhnovista, mas hoje em dia a presença dos anarquistas Ă© crucial para questionar a narrativa nacionalista da extrema-direita, que tem sido uma presença dominante nos protestos na UcrĂąnia desde o inĂcio. Temos a responsabilidade, enquanto anarquistas, de ocupar o nosso lugar nestes momentos, nĂŁo podemos deixar todo o espaço Ă extrema-direita, porque se o fizermos eles ocupam-no. A situação atual na UcrĂąnia nĂŁo Ă© uma revolução alinhada com os nossos princĂpios, mas a nossa tarefa Ă© dar visibilidade aos nossos princĂpios e tornĂĄ-los conhecidos. Podemos citar Malatesta quando diz que «somos, em todo o caso, uma das forças que actuam na sociedade, e a histĂłria avançarĂĄ, como sempre, nas direcçÔes resultantes de todas as forças».
Historicamente, a guerra e a revolução tĂȘm uma ligação importante. Os ambientes de guerra fazem com que a autoridade do Estado tropece e seja difusa nalguns locais. O Estado jĂĄ nĂŁo estĂĄ sempre presente para fornecer infra-estruturas e recursos Ă s populaçÔes. Isto significa que existem muitas vezes janelas de oportunidade para ajudar na auto-organização e na gestĂŁo das pessoas, inicialmente em linhas de ajuda mĂștua e solidariedade. Esta Ă© uma situação em que trazer a nossa ideologia e aplicĂĄ-la na prĂĄtica com as pessoas pode ser uma forma Ăștil de fortalecer a nossa tendĂȘncia, como diz Malatesta.
Apoiamos os nossos camaradas anarquistas que lutam na UcrĂąnia, temos uma abordagem de solidariedade crĂtica para com o povo ucraniano e pretendemos envolver-nos nas contradiçÔes que este suscita e nĂŁo cair numa abordagem binĂĄria e dogmĂĄtica. GostarĂamos tambĂ©m de chamar a vossa atenção para o camarada Leshiy e o camarada Ciya, ambos passaram algum tempo no Nordeste da SĂria e caĂram nas linhas da frente ucranianas juntamente com outros camaradas anarquistas nas linhas da frente ucranianas. Lamentamos esta perda e pretendemos aprender com as suas vidas e decisĂ”es. Eles tambĂ©m nos mostram uma forma de anĂĄlise e consideração matizada que tem espaço para as contradiçÔes que inevitavelmente surgem quando sujamos as mĂŁos na revolução. ConcordĂĄmos com o camarada que escreveu o artigo que Ă© muito fĂĄcil ser purista e julgar as decisĂ”es tomadas na UcrĂąnia e em Rojava a partir de uma poltrona confortĂĄvel. A participação numa revolução real ou num conflito armado tornarĂĄ rapidamente claro que muitas vezes nĂŁo existem soluçÔes «limpas» ou claras e que ser um revolucionĂĄrio em ação, e nĂŁo apenas em palavras, significa adquirir uma compreensĂŁo profunda das anĂĄlises e contradiçÔes matizadas.
Como podemos ajudar-vos, materialmente ou de outra forma?
Os principais pontos em que podemos ver a vossa ajuda para nos ajudar sĂŁo: a) desenvolvimento ideolĂłgico; b) rede empenhada; c) resistĂȘncia Ă repressĂŁo ;d) militantes; e) recursos.
O desenvolvimento ideológico da luta anarquista é a base para avançarmos. Vemos que chegåmos a um ponto em que nos apercebemos, enquanto anarquistas europeus, que a organização baseada na afinidade por si só não é suficiente. Precisamos de uma organização anarquista ou de estruturas que nos mantenham juntos, não apenas com base na afinidade pessoal, mas de uma forma organizada, para podermos pensar a longo prazo e desenvolver uma estratégia mais alargada. Ao desenvolver a ideologia e a praxis anarquista no nosso contexto atual, fortalecemo-nos uns aos outros.
O Estado jĂĄ nĂŁo estĂĄ sempre presente para fornecer infra-estruturas e recursos Ă s populaçÔes. Isto significa que existem muitas vezes janelas de oportunidade para ajudar na auto-organização e na gestĂŁo das pessoas, inicialmente em linhas de ajuda mĂștua e solidariedade.âšâš
As redes empenhadas sĂŁo uma base para o intercĂąmbio de discussĂ”es, projectos, recursos e experiĂȘncias. Vemos isso na forma de construir relaçÔes de longo prazo com organizaçÔes sĂłlidas, e esse intercĂąmbio pode ocorrer atravĂ©s de visitas e troca de militantes, bem como outras formas de comunicação. Relacionado com o ponto sobre o desenvolvimento ideolĂłgico, isto inclui ler e discutir as declaraçÔes e cartas uns dos outros, aprender com as experiĂȘncias dos outros e dar feedback, propostas e crĂticas sobre elas.
As redes conduzem tambĂ©m Ă resistĂȘncia face Ă repressĂŁo. Nos Ășltimos anos, os militantes de Rojava e do movimento curdo em geral tĂȘm sido cada vez mais criminalizados. Muitos camaradas estĂŁo a passar algum tempo na prisĂŁo ou tĂȘm outros tipos de problemas legais. Precisamos de anarquistas em todo o lado para fazer frente a esta criminalização.
Precisamos de mais militantes que se juntem a nĂłs em Rojava para lutar e combater aqui. TambĂ©m hĂĄ oportunidade para os camaradas jĂĄ organizados na Europa se juntarem a nĂłs aqui, mantendo-se ligados Ă sua organização europeia. Na verdade, gostarĂamos que isso acontecesse. Vemos isto como uma forma potencial de fortalecer os laços entre a nossa organização e as organizaçÔes anarquistas na Europa.
No lado diretamente material, precisamos de dinheiro. Uma vez que os materiais de que precisamos mudam de tempos a tempos, enviar materiais diretamente pode ser um pouco complicado, embora possamos falar sobre isso se houver um desejo de fazer algo assim. Com o dinheiro diretamente, podemos afectå-lo às necessidades mais prementes e fazer ajustes quando necessårio nesta situação em constante mudança em que nos encontramos.
Texto de UniĂŁo LibertĂĄria uniao-libertaria@riseup.net
Notas:
Entrevista da UL traduzida do inglĂȘs original por Batata Pala (AGZK) [ instagram.com/agzk038/ ] para publicação no Jornal MAPA e na pĂĄgina da UniĂŁo LibertĂĄria. â©
TekmĂźl Ă© o nome curdo dado ao processo de autocrĂtica e crĂtica usado pelo movimento curdo numa forma generalizada. Ă uma das ferramentas mais importantes para o movimento curdo na sua forma de organizar. Com esta, no final de reuniĂ”es, açÔes, etc., todos tĂȘm a oportunidade de analisar, criticar e autocriticar para que todos possam continuar a se desenvolver numa perspetiva revolucionĂĄria, a nĂvel individual e a nĂvel coletivo. â©
O autor do artigo em causa, com data de 18 de abril de 2022, começa por escrever que«Deixei Rojava hĂĄ cerca de 3 anos atrĂĄs e atĂ© este momento escolhi manter-me quieto, deixando a escrita para aqueles que preferem falar em vez de agir. Tenho visto como os Ucranianos tem merecido mais apoio dentro do meio anarquista ocidental,de que os Curdos, Ărabes, AssĂrios, Yazidis e outros alguma vez pudesse imaginar.»
Fact Check: Viral Pics Capture Enormous Crowd of Israelis Demonstrating Support for Israel?
Some social media users claimed the viral image had been shared by an official Israel account.
Fact Check: 'Harbor Freight Tools' Scam Email Promises Free Tool Set, Drill or Other Products
Email messages falsely claiming to be from Harbor Freight Tools pointed users to fake surveys and costly hidden subscription scams.
unioncommunistelibertaire.org/âŠ
Sexisme dans le sport : Footballeuses espagnoles 1 - Patriarcat 0
Cet Ă©tĂ©, la sĂ©lection fĂ©minine de lâĂtat Espagnol remportait pour la premiĂšre fois la Coupe du Monde de football. Outre le bel exploit sportif, on peut saluer une mĂ©diatisation inĂ©dite de cet Ă©vĂ©nement du sport fĂ©minin. Cependant, cette victoire a Ă©tĂ© ternie par des violences sexistes et sexuelles, qui, chose notable, ont menĂ© Ă des luttes fĂ©ministes.
Le milieu du sport est particuliĂšrement marquĂ© par le sexisme. Cela se traduit de plusieurs maniĂšres, tant Ă lâĂ©chelle locale, quâa lâĂ©chelle du systĂšme entier, gangrenĂ© par une approche financiĂšre et capitaliste, qui se dresse contre les femmes. Dâune part, on constate une dĂ©valorisation des compĂ©titions fĂ©minines qui sont sous-mĂ©diatisĂ©es, moins financĂ©es, et mĂȘme parfois critiquĂ©es car le niveau serait soit disant moins bon. Dâautre part, des rĂšgles transphobes et islamophobes ont Ă©galement exclu des femmes de la compĂ©tition, illustrant un conservatisme profond et une volontĂ© sans relĂąche de contrĂŽler les corps des femmes.
AprĂšs la violence, la grĂšve
Les footballeuses professionnelles espagnoles se sont elles aussi heurtĂ©es Ă ces problĂ©matiques : elles sont confrontĂ©es Ă une dĂ©valorisation de leur travail, mais aussi Ă des violences sexistes et sexuelles. Ainsi, durant la cĂ©lĂ©bration de leur nouveau titre de championnes du monde, le prĂ©sident de la fĂ©dĂ©ration de football espagnole a embrassĂ© de force en direct Ă la tĂ©lĂ©vision une des capitaines de lâĂ©quipe, Jennifer Hermoso.
PortĂ©es par leur victoire, les joueuses ont dĂ©cidĂ© de se mettre en grĂšve pour rĂ©clamer une refonte totale des instances du football espagnol, la dĂ©mission du prĂ©sident et du sĂ©lectionneur, ainsi quâune augmentation de salaire. AprĂšs la coupe du monde, les joueuses obtiennent donc une deuxiĂšme victoire : la dĂ©mission du prĂ©sident Luis Rubiales, le licenciement du sĂ©lectionneur Jorge Vilda, et une augmentation de leur salaire.
Câest un premier pas en avant dans leurs revendications. Par ailleurs, cette victoire fĂ©ministe impose des dĂ©bats inhabituels dans les sphĂšres du sport de haut niveau, montrant que, mĂȘme lĂ , câest par la construction dâun rapport de force et la grĂšve quâon obtient ce que lâon dĂ©sire. Pour autant, la lutte des joueuses nâest pas finie : elles ont indiquĂ© le 18 septembre quâelles ne se prĂ©senteraient pas aux sĂ©lections, car les conditions nâĂ©taient pas rĂ©unies pour permettre de travailler sereinement.
Des perspectives fĂ©ministes pour lâavenir
Malgré une belle action de la part des joueuses espagnoles, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir dans la lutte face aux oppressions dans le sport. Motivé par des dynamiques patriarcales, ce milieu ne permet pas un accÚs égalitaire entre les hommes et les femmes aux disciplines.
Il est trĂšs difficile pour les femmes de sâintĂ©grer dans des contextes sociaux masculins, et encore plus dur pour ces derniĂšres dâen vivre. DĂ©jĂ que le systĂšme capitaliste des compĂ©titions Ă haut niveau est critiquable sur de nombreux points, on peut rajouter Ă la longue liste de dolĂ©ances tout un chapitre sur les discriminations sexistes : les diffĂ©rences de salaires, le manque de reconnaissance, le manque de financement des ligues fĂ©minines...
Pour lâavenir, nous devons rester solidaires face Ă toutes les oppressions que toutes les femmes subissent, y compris dans le sport. En construisant un rapport de force suffisant, nous pourrons amĂ©liorer nos conditions, et dĂ©noncer le systĂšme capitaliste du sport qui se nourrit du sexisme pour renflouer les caisses de quelques actionnaires et redorer le blason de quelques sponsors. Tout au long de lâannĂ©e, tous les jours, au travail, dans la rue, dans les cercles privĂ©s, il faut lutter et renforcer les associations fĂ©ministes, les lieux dâauto-organisation, et montrer un vĂ©ritable soutien aux luttes fĂ©ministes, dans le monde du sport comme ailleurs.
Alice (UCLâGrenoble) et Gio (UCL Sarthe)
Fact Check: Video Shows a Scared Puppy Shaking After an Israeli Airstrike in Gaza?
A video of a puppy apparently shaking with fear in front of a plate of food was liked well over 160,000 times on X.
We Do Not Know if Israeli Babies Were Beheaded by Hamas Militants in Kfar Aza
What we know about the viral rumor spread by media, the U.S president, Israeli officials and more, in October 2023.
Fact Check: Greta Thunberg Called for "Sustainable" War Tanks and Weaponry?
Among suggestions was the use of "vegan grenades," according to the in-question video.
Jacob Urlich đ
in reply to Eugene • •Eugene likes this.