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#VSS : faire face aux violences, de la maternité au #PostPartum
Tous les ans, à l’occasion du 20 novembre (Trans Day of Remembrance) et du 25 novembre (journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes), nous tentons d’une part de dresser le portrait des violences sexistes et sexuelles (VSS) avec une analyse féministe libertaire, et d’autre part, de proposer des pistes politiques pour les abolir. Cette année, focus sur le lien entre violences sexistes et parentalité.
Tous les ans, à l’occasion du 20 novembre (Trans Day of Remembrance) et du 25 novembre (journée mondiale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes), nous tentons d’une part de dresser le portrait des violences sexistes et sexuelles (VSS) avec une analyse féministe libertaire, et d’autre part, de proposer des pistes politiques pour les abolir. Cette année, focus sur le lien entre violences sexistes et parentalité.
Loin d’une analyse essentialiste qui voudrait que les femmes soient victimes de violences du fait de leur biologie, cet article s’attache à décortiquer la manière dont notre société construit la vulnérabilité des femmes pendant la période de grossesse, et lors des premières années des enfants, dont le soin est principalement attaché aux femmes. C’est bien leur vulnérabilité, sociale et économique qui entraîne une accentuation des violences à cette période.
Pour analyser ce sujet, nous l’aborderons sous trois angles : la dépendance au corps médical et les violences obstétricales ; la dépendance au couple et l’augmentation des violences conjugales pendant la grossesse ; et enfin, plus généralement, l’organisation sociale de l’accueil des enfants dans la vie comme violence structurelle contre les femmes. Cet article se focalise sur les contextes cis hétéros et mériterait un prolongement pour parler des situations sortant de ce contexte telle que la violence subie par des hommes trans enceints.
Violences obstétricales
Si la violence gynécologique s’exerce tout au long de la vie des femmes, dont le corps est socialement plus contrôlé que celui des hommes par la profession médicale [1]., ce contrôle, et donc le potentiel de violence, est notablement accru au moment des grossesses et des accouchements. Les analyses féministes ont désormais montré comment la santé des femmes, et en particulier l’accompagnement et les soins pendant la grossesse et les accouchements, historiquement aux mains des (sages)-femmes, a progressivement été accaparé par une profession médicale masculine [2]. Et même si l’évolution des moyens médicaux a permis une diminution drastique de la mortalité au moment de l’accouchement, nombreuses sont celles qui dénoncent aujourd’hui les effets néfastes de la surmédicalisation de l’accouchement.
Avant tout pensés pour répondre aux besoins des médecins, les protocoles d’accouchement entraînent des séquelles physiques et psychologiques pour les femmes. Épisiotomies, déclenchement d’accouchement, utilisation de forceps, position allongée… tous ces gestes ne sont pas toujours nécessaires, et surtout, ils sont très souvent réalisés sans consentement ni explications aux parturientes. Vient s’ajouter à cela une couche de racisme, qui fait des femmes noires des victimes encore plus nombreuses des violences obstétricales.
La médiatisation de plusieurs situations de violences et la mobilisation des femmes a pu permettre quelques évolutions comme l’émergence d’un vaste débat public sur les pratiques médicales lors des accouchements, ou encore la parution d’un avis du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) qui a émis un avis sur la nécessité de recueillir le consentement explicite des patientes, sans pour autant remettre fondamentalement en cause le pouvoir médical et son emprise sur le corps des femmes.
Dépendance au couple et violences conjugales
Entre 2 et 6% des femmes subissent des violences physiques de la part de leur conjoint pendant leur grossesse [3]. Et, selon les rares études disponibles, pour 40% des femmes victimes de violences conjugales physiques, la maltraitance a commencé alors qu’elles étaient enceintes. Quant aux autres formes de violences conjugales, aucune étude ne permet d’avancer de chiffres. Alors que pour certaines femmes, la grossesse peut être une période d’accalmie des violences, elle peut donc aussi très souvent être soit un élément déclencheur, soit un facteur aggravant. Ainsi, pour deux tiers des femmes subissant des violences avant leur grossesse, les violences se sont aggravées après leur accouchement avec quatre fois plus de femmes signalant de très mauvais traitement par rapport aux violences conjugales en général [4].
Comment analyser ces éléments ? Deux phénomènes conjoints ont lieu à cette période. Tout d’abord, le moment de la grossesse, très majoritairement prise en charge, tant physiquement qu’en terme d’organisation et de préparation, par les femmes. À cela s’ajoute l’arrivée de l’enfant qui vient briser le rapport exclusif du couple. Ces deux éléments peuvent être source de développement d’une forme d’autonomie plus grande des femmes, par le développement d’une forme d’expertise. À cette potentielle source d’émancipation vient s’opposer une augmentation de la violence pour garantir l’emprise.
Par ailleurs, quitter son foyer et son couple s’avère plus dur avec un enfant que sans. Au delà des injonctions sociales à maintenir le couple parental pour le bien être des enfants, le besoin en ressources financières et matérielles est de fait plus important, alors même que les femmes sont fragilisées économiquement après l’arrivée du premier enfant, et encore plus pour les suivants [5]. Plus vulnérables, physiquement et économiquement, ce qui offre, dès lors, plus de possibilité aux hommes d’exercer une violence.
Enfin, il faut mentionner la stratégie récurrente des pères violents et des groupes masculinistes, d’instrumentalisation des enfants pour garder le contact, et exercer leur emprise sur la mère.
Finalement, alors que la maternité pourrait être un moment clé pour repérer les violences conjugales et accompagner les femmes victimes, cette période est sous exploitée par les politiques publiques de prévention et par les médecins.
Organisation sociale du post-partum
La réalité des femmes après leur accouchement, alors que leur conjoint reprend le travail après trois semaines de congés (25 jours de congés paternité, depuis 2019), n’est pas glorieuse :
- conséquences physiques et psychologiques de l’accouchement
- isolement social : absence d’un congé paternité digne de ce nom, manque de lieux de proximité d’accueil parent-enfant, espace de sociabilisation accueillants pour les jeunes enfants (lieux militants compris), transports publics inadaptés, disparition des ami·es de l’entourage des jeunes parents, défaut de réseaux de solidarités amicaux, et recentrement sur l’espace familial, souvent les autres femmes de la famille (mère, sœur). Cela peut mener une quantité effarante de femmes à ne pas échanger avec d’autres adultes que son conjoint pendant des mois.
- inégalité au sein du couple et assignation aux tâches peu valorisées. Ainsi, selon l’Insee, en 2010, les femmes accomplissaient 72% des tâches ménagères et 65% des tâches parentales, et l’arrivée d’un enfant est souvent une période d’aggravation des inégalités de répartition des tâches ménagères.
- injonction à la maternité heureuse, absence d’accompagnement à la parentalité, injonctions sociales contradictoires…
Alors que le « baby blues » est majoritairement présenté comme la conséquence d’une chute hormonale, ou le révélateur d’un mal être antérieur, nous pouvons affirmer qu’il est aussi la conséquence d’une organisation patriarcale de la société, qui vient faire reposer sur les femmes la quasi totalité de ce travail épuisant et teinté de mépris social, dégradé symboliquement et économiquement.
Les conséquences de cette organisation sociale sont dramatiques. On estime que 80% des nouvelles mères sont atteintes de baby blues et 15 à 20% de dépression post-partum. Par ailleurs, le suicide est la première cause de mortalité des femmes dans l’année qui suit la naissance d’un·e enfant (risque soixante-dix fois plus élevé qu’à tout autre moment de la vie d’une femme [6]).
Face à ce constat effarant, il devient urgent de repenser l’organisation du post-partum, ne serait-ce, qu’à notre niveau, en rendant accessible nos espaces aux mères, et en recréant des solidarités amicales et militantes autour des jeunes parents.
La parentalité, partie intégrante du féminisme
Alors que les féministes ont longtemps hésité à s’intéresser à la grossesse et la maternité comme enjeu politique [7] , il nous semble au contraire que les luttes pour l’autodétermination des femmes, et en particulier concernant la vie sexuelle et reproductive, doit intégrer toutes les questions qui entourent la parentalité. Et même si la grossesse et l’accouchement sont souvent le cheval de Troie des féministes essentialistes, il est nécessaire de ne pas abandonner ce champ de lutte.
Encore aujourd’hui, les pratiques sociales de la mise au monde des enfants et de leur accompagnement, viennent accroître la vulnérabilité des femmes, et donc, leur exposition aux violences. Le champs des revendications féministes qui s’est ouvert depuis les années 2010, avec l’apparition de hashtags viraux, et de collectifs de parents, doit être approfondi. Violences obstétricales, surmédicalisation des accouchements, répartition des tâches parentales et domestiques, congé parental, service public de la petite enfance, PMA pour toutes et tous… autant de sujets qui méritent la pleine attention des mouvements féministes.
Cette lutte pour l’autodétermination, contre l’obsession du contrôle des corps et l’assignation au rôle maternel et pour l’émancipation collective des femmes, doit passer par un changement radical de l’organisation sociale de la parentalité, en lien avec les mouvements LGBTI, qui viennent bousculer, et pour notre plus grand bien, les carcans de l’hétérosexualité.
Albe (UCL Savoies) et Antonin (UCL Marseille)
[1] Elsa Dorlin, La Matrice de la race. Généalogie sexuelle et coloniale de la nation française, La Découverte, 2006.
[2] Sharmila Naudou, « Sages-sorcières, le métier de connaître et de faire naître » à lire sur cairn.info/revue-z-2016-1-page…
[3] « En France, 2 femmes sur 100 subissent des violences pendant leur grossesse », presse.inserm.fr/en-france-2-f…
[4] Muriel Salmona, « Grossesse et violences conjugales : impact sur l’enfant », L’Observatoire, décembre 2008, à lire sur Memoiretraumatique.org.
[5] « La contribution des femmes est de 39% dans les couples sans enfant, contre respectivement 38% et 36% quand il y a un ou deux enfants, et enfin 27% quand il y trois enfants ou plus » dans « Écarts de revenus au sein des couples », mars 2014, insee.fr/fr/statistiques/12814…
[6] Communiqué de presse du CNGOF, 5 mars 2019, « “Blues” ou dépression après l’accouchement, des conséquences trop souvent négligées ». cngof.fr/app/pdf/Medias//Commu…
[7] Béatrice Cascales, Laëtitia Négrié, « L’accouchement, une question clivante pour les mouvements féministes ? », Béatrice Cascales, Laëtitia Négrié, à lire sur cairn.info/revue-travail-genre…
workersinpalestine.org/the-cal…
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Solidarité internationale : appel des syndicalistes palestiniens
Nous relayons dans nos pages cet appel signé par plusieurs syndicats palestiniens suite aux récents événements à Gaza. Plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité envers le peuple palestinien, et nos propres syndicats doivent prendre part à cette lutte pour la justice.
Nous relayons dans nos pages cet appel signé par plusieurs syndicats palestiniens suite aux récents événements à Gaza. Plus que jamais, nous devons exprimer notre solidarité envers le peuple palestinien, et nos propres syndicats doivent prendre part à cette lutte pour la justice.
Israël a exigé que 1,1 million de Palestiniens évacuent la moitié nord de Gaza, tout en les soumettant à des bombardements constants. Cette mesure impitoyable s’inscrit dans le cadre du plan d’Israël, qui bénéficie du soutien indéfectible et de la participation active des États-Unis et de la majorité des États européens, visant à perpétrer des massacres odieux et sans précédent contre les 2,3 millions de Palestiniens de Gaza et à procéder à un nettoyage ethnique de la région. Depuis samedi, Israël a bombardé Gaza de manière aveugle et intensive et a coupé le carburant, l’électricité, l’eau, la nourriture et les fournitures médicales. Israël a tué plus de 2700 Palestinien·nes, dont 614 enfants, rasant des quartiers entiers, éliminant des familles entières et blessant plus de 10 000 personnes. Certains experts en droit international ont commencé à mettre en garde contre les actes génocidaires d’Israël.
Par ailleurs, le gouvernement israélien d’extrême droite a distribué plus de 10 000 fusils à des colons extrémistes en Palestine de 1948 et en Cisjordanie occupée, afin de faciliter l’escalade des attaques et des pogroms contre les Palestiniens. Les actions, les massacres et la rhétorique d’Israël indiquent son intention de mettre en œuvre la seconde Nakba promise depuis longtemps, en expulsant autant de Palestinien·nes que possible et en créant un « nouveau Moyen-Orient » dans lequel les Palestinien·nes vivent perpétuellement soumis·es.
La réponse des États occidentaux a été un soutien complet et total à l’État d’Israël, sans même un clin d’œil au droit international. Cela a amplifié l’impunité d’Israël, lui donnant carte blanche pour mener sa guerre génocidaire sans limite. Au-delà du soutien diplomatique, les États occidentaux fournissent de l’armement à Israël et avalisent les activités des entreprises d’armement israéliennes à l’intérieur de leurs frontières.
Alors qu’Israël intensifie sa campagne militaire, les syndicats palestiniens appellent leurs homologues internationaux et toutes les personnes de conscience à mettre fin à toute forme de complicité avec les crimes d’Israël, en cessant de toute urgence le commerce d’armes avec Israël, ainsi que tout financement et toute recherche militaire. C’est maintenant qu’il faut agir – des vies palestiniennes sont en jeu.
Lutter contre nos gouvernements complices
Cette situation urgente et génocidaire ne peut être évitée que par une augmentation massive de la solidarité mondiale avec le peuple de Palestine et qui peut freiner la machine de guerre israélienne. Nous avons besoin que vous agissiez immédiatement – où que vous soyez dans le monde – pour empêcher l’armement de l’État israélien et des entreprises impliquées dans l’infrastructure du blocus. Nous nous inspirons des mobilisations antérieures des syndicats en Italie, en Afrique du Sud et aux États-Unis, ainsi que des mobilisations internationales similaires contre l’invasion italienne de l’Éthiopie dans les années 1930, contre la dictature fasciste au Chili dans les années 1970 et ailleurs, où la solidarité mondiale a limité l’ampleur de la brutalité coloniale.
Nous appelons les syndicats des secteurs concernés à : – Refuser de fabriquer des armes destinées à Israël. – Refuser de transporter des armes vers Israël. – D’adopter des motions à cet effet au sein de leur syndicat. – De prendre des mesures contre les entreprises complices qui participent à la mise en œuvre du siège brutal et illégal d’Israël, en particulier si elles ont des contrats avec votre institution. – Faire pression sur les gouvernements pour qu’ils cessent tout commerce militaire avec Israël et, dans le cas des États-Unis, qu’ils cessent de le financer. Nous lançons cet appel alors que nous assistons à des tentatives d’interdiction et de réduction au silence de toutes les formes de solidarité avec le peuple palestinien.
Nous vous demandons de vous exprimer et d’agir face à l’injustice, comme les syndicats l’ont fait historiquement. Nous lançons cet appel car nous sommes convaincus que la lutte pour la justice et la libération de la Palestine n’est pas seulement une lutte déterminée au niveau régional et mondial. C’est un levier pour la libération de tous les peuples dépossédés et exploités du monde.
E-mail : workersinpalestine@gmail.com / X [Twitter] : Workersinpales1/ Instagram : Workers in Palestine
Signataires : • Fédération générale palestinienne des syndicats, Gaza :
Syndicat général des travailleurs des services publics et du commerce
Syndicat général des travailleurs municipaux
Syndicat général des travailleurs des jardins d’enfants
Syndicat général des travailleurs de la pétrochimie
Syndicat général des travailleurs agricoles
Union des comités de femmes palestiniennes
Syndicat général des travailleurs des médias et de la presse écrite
• Fédération générale palestinienne des syndicats (PGFTU)
• Syndicat général des enseignants palestiniens
• Union générale des femmes palestiniennes
• Union générale des ingénieurs palestiniens
• Association des comptables palestiniens
• Fédération des associations professionnelles, y compris :
Association dentaire palestinienne – Centre de Jérusalem
Association des pharmaciens palestiniens – Centre de Jérusalem
Association médicale – Centre de Jérusalem
Association des ingénieurs – Centre de Jérusalem
Association des ingénieurs agronomes – Centre de Jérusalem
Syndicat des vétérinaires – Centre de Jérusalem
• Syndicat des journalistes palestiniens
• Association du barreau palestinien
• Association palestinienne des infirmières et des sages-femmes
• Syndicat des travailleurs des jardins d’enfants
• Syndicat des travailleurs des services postaux palestiniens
• Fédération des syndicats des professeurs et employés des universités palestiniennes
• Fédération générale des syndicats indépendants de Palestine (GFIU)
• La nouvelle fédération des syndicats de Palestine (New federation)
• Union générale des écrivains palestiniens
Nous étions au #TDOR2023 à #Tours, appelé par l'#OrganisationDeSolidariteTrans. L'#UnionCommunisteLibertaire était présente partout en France et nos organisations soeurs du réseau anarkismo.net aux 4 coins de la planète !
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Jour du souvenir trans : les réacs’ débattent de nos droits pendant qu’on meurt en silence
Comme chaque année, la communauté trans compte ses morts. Elle en recense 392 entre le 1er octobre 2022 et le 30 septembre 2023. Un nombre largement sous-évalué du fait de la faible médiatisation des victimes, alors que le niveau de haine et de violence a grimpé en flèche cette année. Nos droits quant à eux, encore largement insuffisants, sont en recul et menacés dans de nombreux pays.
États-Unis : Tiffany Banks, 25 ans, tuée par balle. Depuis plusieurs années, une attaque extrêmement violente a lieu contre les personnes trans et leurs droits. Orchestrée par des mouvements réactionnaires voire fascistes, elle s’est brusquement accélérée en 2023 dans de nombreux pays, sur la scène législative mais aussi médiatique. Les personnes trans y sont dépeintes comme dangereuses pour les enfants ou pour les femmes, reprenant le poncif éculé et faux liant personnes LGBTI et agresseurs sexuels.
Royaume-Uni : Brianna Ghey, 16 ans, poignardée après des années de harcèlement transphobe. Nombre des personnes trans assassinées cette année sont des victimes directes du climat haineux qui résulte de ces attaques. États-Unis, Royaume-Uni, Russie, Hongrie... Ces politiques mortifères sont aujourd’hui importées en France par les Républicains, le Rassemblement National et Eric Zemmour. Il est impératif de s’y opposer pour empêcher de nouveaux drames.
Iraq : Noor Alsaffar, 23 ans, assassiné·e pour sa présence sur les réseaux sociaux. Les réactionnaires ne visent pas que les personnes trans. Il s’agit d’une stratégie, sur un sujet peu connu du grand public, pour habituer au contrôle des corps. Leur projet politique est dangereux pour toutes les personnes LGBTI ainsi que pour les femmes. Ce sont les mêmes qui ont combattu le droit à l’avortement, qu’ils ont fait tomber aux États-Unis l’an dernier.
Italie : Marta Castaña Torres, 65 ans, immigrée colombienne, prostituée du fait de la pauvreté, tuée avec d’autres femmes par un client. Pendant ce temps, la situation reste critique pour la population trans. Soumise aux discriminations et aux persécutions, elle souffre dans sa grande majorité de pauvreté et d’isolement. Au sein de celle-ci, les personnes les plus vulnérables sont les femmes trans (94% des meurtres), touchées par le racisme (80% des meurtres), souvent sans papiers (45% des meurtres en Europe). L’accès aux soins, aux démarches administratives, voire simplement à l’espace public est loin d’être garanti.
Suède : Molly, 14 ans, s’est ôtée la vie à la suite d’une puberté traumatisante, alors qu’elle attendait un traitement depuis 18 mois. A de rares exceptions près, l’accès à la transition médicale est très difficile partout dans le monde, particulièrement pour les mineur·es. Prétextant la protection de l’enfance, les politiques créent en réalité une détresse meurtrière. 80% des personnes trans souffrent de dépression, une sur deux fera une tentative de suicide dans sa vie, alors qu’il est prouvé que les traitements de transition sont extrêmement efficaces pour leur santé mentale. Mais ces victimes ne sont pas dans les journaux : elles ne représentent que 15% des morts comptabilisés cette année, alors qu’il s’agit probablement de la principale cause de décès externe. Ce 20 novembre, soyons nombreux et nombreuses à commémorer les victimes de la transphobie, lors des rassemblements organisés partout en France. Disons leurs noms, racontons leurs récits, brisons le silence. Organisons-nous, contre les réactionnaires et pour l’avancée des droits trans.
Union communiste libertaire, le 19 novembre 2023
- « En lutte contre la transphobie », dans Alternative libertaire de mai 2022
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- « Existransinter : A bas la transphobie et le racisme d’État », dans Alternative libertaire de mai 2022
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- « Face à la transphobie : organisons la résistance ! », dans Alternative libertaire d’octobre 2019
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Lutte contre l’antisémitisme : les tentatives dangereuses de réappropriation par l’extrême droite
Depuis le 7 octobre 2023, on a recensé en France plus d’un millier d’actes antisémites. Ces actes, qu’ils s’agissent de dégradations matérielles, d’insultes, de menaces ou même d’agressions sont intolérables et injustifiables. Cependant, il ne faut pas céder aux tentatives d’usurpation opportunistes et dangereuses par l’extrême-droite française ou ses soutiens au gouvernement.
La manifestation contre l’antisémitisme, lancée par le parti au pouvoir et rejointe par l’extrême-droite le dimanche 12 novembre, a représenté une tentative d’usurpation opportuniste et dangereuse de l’antiracisme. Nous refusons que notre lutte serve à réhabiliter l’extrême droite française et nous refusons de hiérarchiser les victimes de discrimination entre elles.
L’antisémitisme est un racisme aux racines chrétiennes, répandu bien au-delà du cliché d’une haine cantonnée aux quartiers populaires et d’immigration. Les actes récents ne surgissent pas de nulle part, les discours complotistes ont explosé ces dernières années avec la pandémie du Covid-19 et ont été moqués sans être pris au sérieux dans leurs représentations antisémites.
Ces discours, qu’ils viennent de l’extrême droite traditionnelle ou de la sphère médiatico-politique incarnée par Dieudonné et Soral, présentent les Juif·ve·s comme une « communauté organisée » agissant dans la finance et le secret pour contrôler le monde. A l’occasion de l’indignation provoquée par les massacres à Gaza, ce complotisme est réactivé également par opportunisme par des courants religieux fascistes. D’où que viennent ces représentations, il ne faut pas laisser ces faussaires se revendiquer comme allié·es de la cause palestinienne.
L’antisémitisme est l’ennemi de la cause palestinienne
L’antisémitisme est à combattre sans relâche et sans complaisance dans notre camp social. Ceux et celles qui croiraient, qu’approuver, répandre ou encore se taire face à des paroles ou des actes antisémites servirait la lutte palestinienne sont finalement les allié·es objectif·ves du sionisme. Aujourd’hui tout comme hier : plus l’antisémitisme monte, plus nos camarades Juifs et Juives se sentent isolé·es et discriminé·es, plus la tentation de se rallier à la vision ethno-nationaliste et colonialiste d’Israël sera forte.
Les Juif·ves sont assigné·es à soutenir sans réserve une politique israélienne criminelle et colonisatrice contre le peuple palestinien, dangereuse pour tous et toutes. Nous réaffirmons que l’antisionisme est un combat contre le système colonial et raciste qui nie les droits du peuple palestinien, qui ne vise pas à « jeter les juif·ves à la mer », mais à défendre un pays unique, démocratique et laïque pour tous et toute ses habitants.
Antisémitisme, islamophobie… : combattre l’ensemble du système raciste
La lutte contre le racisme ne peut pas être découpée. Choisir certaines « bonnes » victimes contre d’autres est à l’antithèse du combat antiraciste. Parallèlement aux actes antisémites, aucun recensement des actes islamophobes n’a bénéficié d’un large relais médiatique. Pourtant ces actes se sont multipliés : depuis les insultes aux personnes portant un keffieh ou un voile, à l’agression d’un ressortissant tunisien et jusqu’aux intimidations policières pour une enseigne de kebab en panne. L’antiracisme doit être un combat global contre toutes les discriminations. Le « deux-poids deux-mesures » est un poison pour la lutte contre l’antisémitisme et le racisme ; les groupes minorisés ne peuvent s’émanciper que tous ensemble ou perdre tous ensemble.
Pour un antiracisme populaire, autonome et antifasciste
L’UCL n’a pas participé à la manifestation imposée par le pouvoir le dimanche 12 novembre : celle-ci n’était qu’une opération politique d’injonction à soutenir Israël au nom du combat contre l’antisémitisme. Scène absurde que de voir manifester ensemble, au nom de l’antiracisme, des macronistes qui réhabilitent Pétain, avec un ministre comme Darmanin issu de l’Action française, aux côtés des révisionnistes de Reconquête ou du Rassemblement national. Nous refusons de défiler contre la haine antisémite au côté des pourvoyeur·ses de haine islamophobe, au côté d’un gouvernement passant des lois xénophobes !
A l’opposée de cette entreprise de récupération politique, l’Union communiste libertaire continuera à investir et construire des cadres de lutte contre l’antisémitisme. Nous resterons mobilisé·es aux côtés des collectifs de luttes antiracistes et au sein de nos syndicats, pour participer à y construire et y renforcer une conscience et une culture politique antiraciste sans concession.
Union communiste libertaire, le 18 novembre 2023
À lire aussi :
- « Débat : lutte contre l’antisémitisme et solidarité avec la Palestine », dans Alternative libertaire de mai 2021
unioncommunistelibertaire.org/…
- « Antisionisme : Macron, Netanyahou et Trump sur la même ligne », dans Alternative libertaire de février 2020
unioncommunistelibertaire.org/…
- « Israël-Palestine : Un modèle de domination qui nous menace toutes et tous », dans Alternative libertaire de juillet 2019
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Halte au massacre à Gaza !
La France doit exiger un cessez-le-feu immédiat
L’armée israélienne soumet la Bande de Gaza à des bombardements d’une violence inouïe et à un blocus total qui prive la population d’eau, de nourriture, de médicaments.
À Gaza, la plupart des hôpitaux deviennent "hors service" dans le nord du territoire, où ont eu lieu les combats et les bombardements. L'hôpital Al-Shifa de Gaza, le plus grand de la région, est soumis à des bombardements intenses, alors qu'il abrite des centaines de blessés et que des familles y ont trouvé refuge. Plus de carburant et donc plus d'électricité, avec l'annonce de la mort de sept bébés prématurés et de 27 patients en soins intensifs.
L’ONU a annoncé que la pénurie de carburant à Gaza allait conduire à la fin des opérations humanitaires dans 48 heures.
En Cisjordanie occupée, la population palestinienne est soumise à la violence redoublée de l’armée et des colons armés ainsi qu’à un bouclage du territoire.
Nous demandons un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la fin des bombardements, des offensives terrestres et des déplacements forcés de populations, ainsi que la levée immédiate du blocus. Nous exigeons que la France s’engage activement dans ce sens.
Nous rendons hommage à l’ensemble des populations civiles, palestiniennes et israéliennes, victimes de crimes de guerre. Chaque vie compte.
Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, de l’arrêt de la colonisation et de la fin de l’occupation israélienne, dans le respect de l’ensemble des résolutions de l’ONU.
Cessez-le feu immédiat !
Arrêt des bombardements et des déplacements forcés de la population !
Levée immédiate du blocus !
Protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
Les libertés d’expression et de manifestation, libertés démocratiques fondamentales, doivent être respectées.
Nous appelons à nous rassembler sur les bases de cet appel.
RASSEMBLEMENT SAMEDI 18 NOVEMBRE à 15h PLACE JEAN-JAURES
Organisations signataires :
Association à but humanitaire (ABIR 37), Boycott Désinvestissement Sanctions (BDS37), Comité Départemental d'Indre et
Loire du Mouvement de la Paix, Fédération Syndicale Etudiante (FSE 37), La France Insoumise (LFI 37), La libre pensée 37,
Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA37), Organisation de Solidarité Trans (OST37), Parti Communiste des Ouvriers de France
(PCOF 37), Parti de Gauche (PG 37), Parti Ouvrier Indépendant (POI 37), Parti Communiste 37 (PCF37), Secours Palestinien
37, Solidaires 37, Syndicat Étudiant de Tours (SET 37), Union Communiste Libertaire (UCL 37), UD CFDT et FO 37, Union
Juive Française pour la Paix (UJFP 37)
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La Palestine, miroir grossissant du colonialisme français
Le climat politique en France est explosif, entre répressions étatique des mobilisations pour Gaza, déchaînement de l’extrême droite, propos et actes d’islamophobes et antisémitismes auquel s’est surajouté l’attentat d’Arras. Dans ce contexte, le colonialisme en Palestine résonne avec le colonialisme français d’hier… et ses répercussions d’aujourd’hui.
Depuis le début des évènements à Gaza, la solidarité a pu s’exprimer partout dans le monde, sauf... en France [1] où l’embrasement du débat a pris des proportions inédites : interdiction de manifestations, menace de dissolution du NPA, mise au ban politique de LFI désignée, y compris par le RN, comme antirépublicaine et pro-Hamas… Jusqu’à présent en France, deux approches de la question palestinienne traversaient les partis politiques et la société civile : gaulo-mitterandiens vs atlantistes (c’est à dire critiques ou alignés sur les positions étasuniennes). Sans jamais avoir rompu avec Israël, la France, depuis De Gaulle, a eu une politique étrangère plus nuancée que nombre d’autres États occidentaux, Mitterrand étant même allé jusqu’à reconnaître l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). Des activistes sionistes se sont battus des années pour faire basculer la France dans le soutien inconditionnel à Israël, pourquoi et comment ont-il pu gagner ?
Israël-Palestine, question franco-française ?
Pour comprendre la situation présente, un rapide retour en arrière est nécessaire. La France a toujours lorgné sur le Proche-Orient, depuis le XIXe siècle jusqu’à son partage lors des Accords de Sykes-Picot en 1916, entérinés par la Déclaration du Balfour en 1917, dans lequels Français et Britanniques ont trahis les promesses d’indépendance faites aux arabes [2]. Puis, à la Libération de 1945, la France porte une responsabilité historique dans le vol des terres aux Palestinien·nes au profit du futur État d’Israël, d’abord par l’appui à l’Irgoun (extrême droite sioniste ancêtre du Likoud) en 1946-47 pour faire partir des Juifs et Juives depuis les camps de Pologne en Palestine [3], puis par le poids diplomatique qu’elle engage dans le vote du plan de partage en 1947. Enfin, en 1956, la France entre en guerre contre l’Égypte de Nasser, dans le contexte du combat contre le FLN algérien. Le soutien d’Israël à la France s’obtient alors en échange de l’acquisition de technologies nucléaires. Cet appui cesse néanmoins à partir de la Guerre des six jours en 1967 avec l’embargo sur les armes que la France fournissait à Israël.
Si jusqu’alors le soutien des Juifs et Juives de France à Israël restait faible, un tournant s’opère au cours des années 1960. Ce sera d’abord l’arrivée en 1962 de rapatriées, traumatisées d’avoir dû quitter l’Algérie : les associations Pieds noirs en général se distingueront par un pro-israélisme revanchard de la perte de l’Algérie [4]. La Résolution de Khartoum prise par les pays arabes en 1967 et la Guerre du Kippour en 1973 achèveront la bascule d’un soutien quasi-unanime et acritique à Israël et sa politique. Parallèlement, la question du soutien à la Palestine dans les milieux de l’immigration post-coloniale s’affirmera dans les années 1970 autour du MTA [5].
Du colonialisme à la « guerre au terrorisme »
Le recentrage pro-israélien de la France s’effectuera dans le contexte de « guerre au terrorisme » à partir des années Sarkozy et de la diabolisation des personnes musulmanes (ou assigné·es comme tel·les) et immigrées. Se développe alors un intérêt opportuniste pour les pro-sionistes de construire un ennemi « islamiste/musulman·e » commun à la France et, par amalgame, à Israël (schémas que l’on a vu jouer à plein depuis le 7 octobre).
Il faut noter qu’à travers la question israélo-palestinienne, les affects des histoires coloniales des enfants et petit enfants de nord-africain·es Juifs et Juives et Musulman·es se sont cristallisés. La violence des débats que nous connaissons aujourd’hui est héritière de cette histoire coloniale… Dans le regard colonial, l’arabo-musulman·e de Palestine et des quartiers populaires français, c’est le ou la même : les mêmes mots pour les stigmatiser, les mêmes pratiques répressives brutales en réponse – c’est d’ailleurs ce que ne cesse de marteler Zemmour et ses militants dans les médias et sur les réseaux sociaux. Les interdictions des manifestations pour Gaza n’ont d’égales que les interdictions des manifestations de juillet dernier contre les violences policières : on veut faire taire les mobilisations des français·es issu·es de la colonisation, leur insolence à vouloir influer sur la politique étrangère française comme à réclamer justice.
Déchaînements racistes et réactionnaires
Nous assistons aujourd’hui à un consensus pro-israélien effrayant allant de la gauche molle à l’extrême droite. Meyer Habib peut ainsi déclarer que « Marine Le Pen fait désormais partie de l’arc républicain ». L’extrême droite apporte son soutien aux méthodes jusqu’au-boutistes de Netanyahu qu’elle appelle de ses vœux depuis longtemps dans les quartiers.
En parallèle, complotistes et antisémites ne perdent pas une minute : 327 actes antisémites recensés dans les dix jours suivant le 7 octobre, l’attaque du Hamas présentée comme un coup monté... Le groupe d’extrême droite « Lyon populaire » a même fait un parallèle ignoble entre le nationalisme de libération palestinien et le nationalisme français [6]. Rendre acceptable la riposte israélienne ce sera aussi rendre acceptable de futures guerres et répressions françaises.
Mais le fait qu’un antisémitisme persistant à gauche s’exprime également provoque des contradictions et confusions diverses. Il s’agit de garder nos boussoles claires : refuser l’essentialisation des populations faisant de tout·e Juif ou Juive un·e partisan·e de la politique coloniale et raciste de l’État d’Israël et de tout musulman·e un·e islamiste en puissance. Il nous faut réaffirmer le droit à la résistance contre le colonialisme malgré toute les intimidations et accusations d’antisémitisme – sans laisser entendre que le Hamas, mouvement religieux fondamentaliste, libérera les Palestinien·es, ni que, tout en reconnaissant le droit à la résistance, ses attaques ciblant majoritairement des civil·es sont légitimes –, tout en combattant les instrumentalisations racistes, antisémites et fascisantes aux conséquences graves. Enfin, nous devons déconstruire les arguments essentialisant de « guerre de religion » et d’« importation du conflit », en rappelant que c’est l’Europe qui a importé ses contradictions nationalistes et colonialistes en Palestine. Si quelque chose est importé de là-bas, ce sont des techniques de répressions et des produits des colonies… et donc soutenons la campagne BDS, comme toutes les initiatives venant de ce qu’il reste de la société civile progressiste et des forces sociales organisées en Palestine occupée, comme internationalisme agissant.
Nicolas Pasadena (commission antiraciste de l’UCL)
1] Et en Allemagne avec répression policière des manifs et procédures de dissolutions.
[2] Proclamation du « foyer national juif », qui systématise le colonialisme sioniste.
[3] [4] Charles Enderlin, Les juifs de France, entre république et sionisme, Éditions du Seuil, 2020.
[5] Mouvement des Travailleurs Arabes, voir « 1970, naissance des premiers comités Palestine », Alternative libertaire, n°303, mars 2020
[6] Sur leur compte Instagram, 7 octobre 2023, « ni islamisme ni sionisme, nationalisme ».
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Edito
Solidarité, notre arme face à la barbarie
« Quelle que soit la barbarie des autres, il nous incombe à nous anarchistes, et à nous tous hommes de progrès, de maintenir la lutte dans les limites de l’humanité, c’est-à-dire ne jamais faire en matière de violence plus que ce qui est strictement nécessaire pour défendre notre liberté et pour assurer la victoire de notre cause, ce qui est d’ailleurs la cause du bien-être de tous. » Errico Malatesta
Ces mots de Malatesta ne sont pas ceux d’un « anarchiste de salon » mais d’un militant qui a combattu le fascisme naissant dans l’Italie des années 1920. Ces mots, à plus d’un siècle d’écart, résonnent et font écho avec ceux des combattant·es Kurdes (voir le communiqué de l’Union des Communautés du Kurdistan, le KCK, p.13). La lutte armée, si elle est parfois une nécessité, ne doit être ni fantasmée, ni glorifiée, ni héroïsée… surtout quand elle est menée, par d’autres, à des milliers de kilomètres de nos logis. Le combat pour la solidarité et la paix au Moyen-Orient n’est pas vain. Mais que faire d’ici ? Quelle action concrète nous reste-t-il à mener ? La participation aux mobilisations de soutien est essentielle mais peut apparaître bien limitée face aux enjeux énormes et le déchaînement de barbarie auquel nous assistons. Néanmoins nous devons et pouvons mener ici et maintenant toutes les actions concrètes et elles sont nombreuses : actions syndicales, information / formation, rencontres, débats… S’investir également dans la campagne BDS. Et surtout soutenir les Palestinien·es et les Israélien·nes engagé·es pour la paix contre les nationalistes et fondamentalistes religieux de tous bords.
UCL, 8 novembre 2023
Manif #Palestine samedi à 15h Pl. Jean Jaurès.
Des camarades de la Region IDF de l'#UnionCommunisteLibertaire ont participé aux actions de l'après midi #ContrelAntisemitisme et contre la manoeuvre gouvernementale #MarcheContreAntisemitisme banalisant l'#ExtremeDroite et ont fait des prises de parole lors des différentes initiatives, voici celle de l'UCL #Montreuil :
Nous remercions les camarades de l’ORAJ d’avoir organisées ce rassemblement.
Nous ne participerons pas à l’appel à la manifestation qui nous est imposé par le pouvoir : elle constitue une opération de récupération politique que nous refusons. Nous refusons d’aller manifester avec des macronistes qui réhabilitent Pétain, avec un ministre de l’intérieur aux propos antisémites, et au côté des révisionnistes de Zemmour. Nous refusons de défiler contre la haine antisémite au côté des pourvoyeurs de haine islamophobe, au côté d’un gouvernement passant des lois xénophobes, au côté d’une majorité du sénat qui a supprimé l’aide médicale d’état aux étrangers. Jamais nous ne défileront au côté des pompiers pyromanes.
Nous resterons mobilisé-es contre les dominations racistes aux côtés des collectifs de luttes et au sein des organisations de notre camp social, pour participer à y construire et y renforcer une conscience et une culture politique de lutte sans concession contre l’antisémitisme et tous les racismes.
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L'#UnionCommunisteLibertaire ne sera pas aux manifs progouvernementales et pro Etat d'Israel ce dimanche mais à aux rassemblements de gauche contre l'#antisémitisme qui est un racisme répandu dans la société française bien au-delà du cliché raciste visant les #QuartiersPopulaires.
Contre l’antisémitisme et tous les racismes :
1159 actes antisémites ont été recensés depuis le 7/10. Ces actes, qu’ils s’agissent de dégradations matérielles, d’insultes, de menaces et même d’agressions sont intolérables et inexcusables, ne peuvent en aucun cas se justifier
par le soutien aux palestiniens ou des positions anticapitalistes.
Antisémitisme, Islamophobie… : combattre toutes les oppressions racistes !
L’antisémitisme est un racisme répandu dans la société française bien au-delà du cliché lui aussi raciste d'une haine cantonnée aux quartiers populaires. Que le gouvernement héritier d’un état colonial menant une politique xénophobes (comme nous pouvons le voir aujourd’hui avec la #LoiDarmanin) soit à l’origine d’une marche antiraciste est une farce absurde !
Cela doit cependant nous alerter sur le peu d’initiative unitaires des forces progressistes, anticapitalistes/révolutionnaires #ContrelAntisemitisme. Un travail important est nécessaire au sein de notre camp politique pour pouvoir lutter efficacement contre ce racisme spécifique.
L’antisémitisme est l’ennemi de la cause palestinienne
L’antisémitisme est à combattre sans relâche et sans complaisance dans notre camp social, d’où qu’il vienne. Ceux qui croiraient par naïveté, par inconscience ou par bêtise, qu’approuver, répandre des paroles antisémites ou encore se taire face à celles-ci et aux actes antisémites servirait la lutte palestinienne sont finalement les alliés objectifs du sionisme. Aujourd’hui tout comme hier : plus l’antisémitisme monte, plus nos camarades Juifs et Juives se sentent isolé·es et discriminé·es plus la tentation de se rallier à la vision ethno-nationaliste et colonialiste sera forte
Combattre l’antisémitisme et le colonialisme sioniste en #Palestine est un seul et même combat, aucune place à l’antisémitisme n’est possible dans le mouvement de solidarité avec la Palestine.
Pour un antiracisme populaire autonome, pas de marche à côté de l'#ExtremeDroite
Nous ne participerons pas à l’appel à manifestation mise en place par le pouvoir : elle constitue une opération politique erronée pour combattre l’antisémitisme que nous refusons.
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Pour un service public du logement socialisé – UCL - Union communiste libertaire
Nous vous présentons un texte d'orientation fédérale. Poids des loyers, flambée de l'immobilier, spéculation, expulsions, ségrégation urbaine, lutte contre la gentrification, réquisitions de logements…UCL - Union communiste libertaire
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#JinJianAzadi
melbacg.au/for-a-truly-free-pa…
For a truly free Palestine
The following article first appeared in The Anvil, Vol 12, No 6.
As this issue of The Anvil is being prepared, the people of Gaza are being mercilessly bombed as part of a genocidal assault. The Israeli military is preparing for a ground invasion and threatening to expel its remaining inhabitants into Egypt – a second Nakba, larger than the first in 1948. Meanwhile, armed far-right settlers in the West Bank are taking the opportunity to take even more land, and kill Palestinians in the process.
The immediate task is obviously to prevent the genocide and ethnic cleansing of Gaza, but that would still leave the apartheid regime in place. Where, as anarchists, do we stand on the solution to this underlying problem?
Resist Genocide
Faced with mass protests, sit-ins, and other obstructive tactics by those demanding a total ceasefire, some of Israel’s Western allies have called for a “humanitarian pause”. They back Israel in its campaign, but are squeamish about the optics of two million people dying of starvation and disease in such a short time. The Biden administration has responded by twisting the arm of the Egyptian dictator, Sisi, hoping that he will accept the population of Gaza as refugees – the liberal response to the crisis is to push for ethnic cleansing as the alternative to genocide.
We can’t rely on international bodies like the UN or look to politicians. The only way to halt the invasion and stop Israel’s murderous bombing of Gaza is for the working class to act. At the moment, the bulk of the Israeli working class is united behind their military, seeking revenge for the murder and kidnapping of Israeli civilians during the attack on the 7th of October.
Israel, however, imports the majority of its armaments. This means that the international working class can act to cripple its military.
Workers in a position to stop guns, bombs, rockets, military vehicles and all other supplies going to the IDF must do so. A coalition of Palestinian unions has called for unions in all relevant industries around the world to refuse to build or transport weapons destined for Israel. This applies to other supplies necessary for this massacre to continue, like oil and other fuels. Australia exports military equipment to Israel – the workers responsible for those weapons getting in the hands of Israeli soldiers also have the power to prevent their use in genocide.
These actions would run into opposition from the entire capitalist class. In Australia, there would be massive hostility from the media and from the Labor Government. In all probability, the trade union officials would also be unwilling to translate their tepid support for Palestinian rights into industrial action on the ground, particularly where it is illegal. Wherever union officials take this position they should be opposed and their demands that we be complicit in this massacre ignored. A union is only worth the name if it is controlled by its members, and stands against injustice everywhere.
Anarchists Against Apartheid
#SiamoTuttiAntifascisti #antirepression #DefenseCollective #ZemmourDegage
unioncommunistelibertaire.org/…
Il faut cesser immédiatement le carnage en Palestine
Au moment où se tient le IIe congrès de l’Union communiste libertaire, la Palestine est toujours en proie à une tuerie de masse, sans précédent dans l’histoire du conflit israélo-palestinien. L’UCL exige l’arrêt des bombardements, la fin de l’apartheid, du colonialisme, et le respect des droits du peuple palestinien.
Le 7 octobre, 1 400 personnes, hommes, femmes, enfants, essentiellement juifs et juives mais aussi arabes ou immigré·es asiatiques ont été assassiné·es indistinctement. Ces atrocités ont sidéré Israël et ont choqué le reste du monde. Pourtant, cette explosion de vengeance aveugle n’a rien eu d’une surprise pour quiconque avait conscience des conditions de vie infernales dans la bande de Gaza, des sommets de frustration, d’exaspération et de ressentiment accumulés depuis des générations.
Les racines du 7 octobre
Depuis plus d’un siècle, le peuple palestinien a subi la spoliation, l’exil, l’occupation, le colonialisme. Depuis 2007, la bande de Gaza a été transformée en prison, voire en tombeau à ciel ouvert, d’où tout espoir a disparu.
Le 7 octobre 2023, des milliers de Palestiniens ont franchi le Mur dans le cadre d’une opération militaire menée conjointement par le Hamas, le Jihad islamique, le FPLP et le FDLP. Ce serait donc se tromper que d’expliquer l’attaque du 7 octobre uniquement par le fanatisme religieux du Hamas. Même si l’armée israélienne atteignait son objectif de « détruire le Hamas », une nouvelle résistance ressurgirait, engendrée par la révolte et le désespoir de tout un peuple.
Un « risque grave de génocide »
C’est la raison pour laquelle les représailles sanguinaires d’Israël n’aboutiront nulle part. Il s’agit d’une punition collective dont la cruauté soulève l’indignation. Le gouvernement israélien veut opérer un nettoyage ethnique. Mais l’Égypte refusant d’ouvrir sa frontière, Tel-Aviv a opté pour la destruction et le carnage : 10 000 personnes tuées en un mois, auxquels il faut ajouter 120 personnes assassinées en Cisjordanie par des soldats ou des colons. Dans la bande de Gaza, la concentration de population emprisonnée, affamée et pilonnée est telle qu’un comité d’experts de l’ONU a alerté, le 2 novembre, sur un « risque grave de génocide ».
Les responsabilités internationales
Mais l’attaque du 7 octobre, c’est aussi le résultat d’un abandon de toutes parts de la cause palestinienne. Le sentiment que toute autre issue est bouchée. Le droit international et l’Onu sont impuissants depuis toujours. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, dans une logique de « choc des civilisations » ont cessé de mimer l’impartialité, et se sont alignés de plus en plus ouvertement sur Israël. La plupart des États arabes, tout aussi criminels, ont choisi le business et la normalisation avec Tel-Aviv. Au sein même d’Israël, les pacifistes et anticolonialistes allié·es de la Palestine ont perdu du terrain, tandis que l’extrême droite montait et accédait au pouvoir.
Au sein du mouvement de solidarité avec la Palestine, l’UCL :
– réclame un cessez-le-feu immédiat, la libération des centaines d’otages israélien·nes et des milliers de prisonnier·es palestinien·nes ;
– condamne toute instrumentalisation essentialisante du conflit et la violence qui en découle, et réaffirme la nécessité de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme où qu’ils se trouvent ;
– dénonce la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine et l’interdiction des manifestations par le gouvernement français, exige l’abandon des poursuites contre le NPA pour « apologie du terrorisme » ;
– réaffirme son soutien à la résistance du peuple palestinien, aux anticolonistes israélien·nes, et au droit au retour des réfugié·es ;
– appelle à s’engager dans la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions pour contraindre Israël à mettre fin à l’apartheid et à la colonisation ;
– appelle au blocage des livraisons d’armes à Israël , y compris par la grève ;
– réaffirme sa confiance dans une solution politique qui, fût-elle par étapes, ne pourra aboutir qu’à un pays unique, laïc, démocratique, c’est-à-dire fondé sur l’égalité des droits de toutes et tous ses habitant·es, qu’ils soient juifs ou juives, arabes ou autres. Sans cette alternative à l’ethno-nationalisme, la population israélienne restera majoritairement persuadée que sa seule perspective est une fuite en avant guerrière et coloniale au détriment du peuple palestinien.
Congrès de l’Union communiste libertaire, 5 novembre 2023
Catch #BlackRoseRosaNegra's table at the 1st Sacramento Anarchist Bookfair today !
The event will take place at the Colonial Cafe and the Colony, a Sacramento DIY venue and show space located at 3520 Stockton Blvd in the Oak Park neighborhood of Sacramento. The Colonial Cafe will be open during the fair serving food and drinks, which includes vegan and vegetarian options. The space has gender neutral bathrooms. We will be strongly encouraging people to mask while indoors
itsgoingdown.org/sacramento-bo…
Announcing the 1st Annual Sacramento Anarchist Bookfair and Rock Against Racism Benefit Show November 5th
Announcing the first annual Sacramento Anarchist Bookfair, followed by a Rock Against Racism concert in so-called Sacramento, CA. On occupied Miwok, Nisenan, and Yokut territory, we invite you to...It's Going Down