CrowdScience: Why am I bad at maths?
bbc.co.uk/sounds/play/w3ct5rgz
When CrowdScience listener Israel from Papua New Guinea received a bad grade on a maths test in third grade, he looked around the class and realised that almost all the other students had received a better result. Since then, he has always wondered: why are some people better at maths than others? And Israel isn’t the only one to think about this: our listeners from all over the world describe their relationships with numbers, which run the full gamut from love to hate. So are we all in control of our own mathematical fate, or are some people just naturally bad at it? Presenter Anand Jagatia hears about studies of identical and non-identical twins showing how genetics and environment interact to shape our mathematical abilities. Our numerical abilities are not set in stone. It’s always possible to improve, and getting rid of negative feelings and anxiety around maths could be the key, says psychologist Iro Xenidou-Dervou. Some countries seem to support children’s maths skills better than others. China and Finland both rank highly in international league tables; education experts in both countries discuss whether there are any keys to a successful mathematics education. And there is something underlying our ability to do maths in the first place: our number sense. We hear what happens when this number sense does not work as intended – and what can be done about it.
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Schools Don't Teach Cursive Anymore Because AI Can't Read It?
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U.S. President Joe Biden was responding to former President Donald Trump when he made this claim during the June 27, 2024 debate.
unioncommunistelibertaire.org/…
Face à la vague réactionnaire
L’heure est grave. Cette campagne législative impromptue a confirmé le RN fascisant comme nouveau centre de gravité de la droite française. S’il arrive au pouvoir, il faudra lui opposer un front social, antiraciste et de classe. Mais pour l’heure, le Nouveau Front populaire nous apparaît comme la seule force capable de résister dans les urnes au RN. C’est pourquoi, « sans illusion ni scrupules », on votera NFP pour bloquer l’accès du RN à Matignon.
La dissolution de l’Assemblée nationale, coup de poker désespéré d’un président au bout du rouleau, a provoqué une accélération de la recomposition de la droite française. Les masques tombent, et ce n’est pas beau à voir.
La Macronie lepénisée
La Macronie paniquée, sentant le sol se dérober sous ses pieds, n’a cessé de renvoyer dos à dos « les extrêmes ». Son président ne se contente plus de calquer les thématiques du RN. Il en a repris même le langage, en qualifiant par exemple d’« immigrationniste » le Nouveau Front populaire (NFP), dont le programme économique serait par ailleurs « quatre fois pire » que celui du RN, et en jouant sur les paniques morales réactionnaires sur l’immigration et les personnes trans. La Macronie aura attendu le lendemain du 1er tour pour concéder du bout des lèvres que le RN était plus dangereux que le NFP.
Cogner sur des boucs émissaires
Quant aux gaullistes (LR), ils semblent voués à devenir un simple parti d’appoint. L’appoint du RN, après avoir été l’appoint de la Macronie. Parions qu’Éric Ciotti, par sa brusque allégeance à Marine Le Pen, n’aura fait que devancer les autres dirigeant·es d’un parti depuis longtemps engagé sur la pente de la droite extrême.
La recomposition politique entre les partis de droite (Renaissance et LR) et l’extrême droite (RN et Reconquête) va se poursuivre à marche forcée, autour d’un dénominateur commun : pour masquer la parenté de leurs politiques économiques et sociales désastreuses, ces partis vont cogner sur des boucs émissaires (personnes LGBTI, musulmanes, noires, arabes, militant·es écolo, « ultra-gauche », etc.) accusées de tous les maux.
Face à cette convergence réactionnaire, nous réaffirmons que l’alternative de fond et de long terme, c’est le mouvement social, les luttes collectives pour défendre nos intérêts de classe. Combattre ensemble les politiques antisociales du futur gouvernement ainsi que contre son maintien et promulgation de projets racistes et colonialistes, quel qu’il soit, sera le meilleur levier pour détacher des pans entiers de la population de l’influence du RN.
Le NFP, d’« extrême gauche » ?
Mais dans l’immédiat, le rempart de circonstance, c’est le Nouveau Front populaire.
Pour le discréditer, la Macronie et le RN se sont acharnés à le taxer d’antisémitisme et à le classer « extrême gauche ».
Dans le premier cas, c’est d’une hypocrisie écœurante. Oui, on trouve parfois au NFP des discours minimisant l’antisémitisme ambiant, et il ne faut rien céder sur ce point. Mais en l’occurrence, il s’agit surtout, pour le camp Renaissance/LR/RN, de criminaliser le soutien d’une partie du NFP à la Palestine.
Dans le second cas, qualifier le NFP d’« extrême gauche » relève de la crétinerie ou de la blague, tant son programme est d’un réformisme timide : essentiellement la protection des libertés publiques, des réglages fiscalistes, des promesses de stopper la casse sociale (retraites, assurance chômage)… mais pas de réformes structurelles, aucune nationalisation stratégique par exemple (ni dans les transports, ni dans l’énergie, ni dans la chimie-pharmacie…). Les capitalistes peuvent dormir tranquilles, ils n’ont rien à craindre de la « règle verte » promise par le NFP.
Il s’agit d’un programme d’« union antifasciste » comme l’était celui de son prédécesseur de 1936. On n’en n’attend pas davantage à vrai dire. Comme en 1936 (avec la grève générale et les occupations d’usines), les vraies conquêtes sociales se feront sans lui, voire malgré lui. Mais pour l’heure, nous appelons tout notre camp social voter pour le NFP là où il est présent au 2e tour, pour empêcher le RN d’accéder à Matignon.
Union communiste libertaire, 1er juillet 2024
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Trump Said Former Virginia Gov. Ralph Northam Supported Infanticide During Presidential Debate, Repeating Years-Old Falsehood
Former U.S. President Donald Trump repeated the claim about Northam during the first 2024 presidential debate.
Rumor Claims Jay Leno Signed Multi-Million CBS Deal for 'Non-Woke' Late Night Show. Here's the Truth
The claim about the television host and comedian surfaced online in late June 2024.
Kobe Bryant Only Person Ever To Win Both Olympic Medal and Oscar?
The late NBA star won his Oscar in 2018 as the writer and narrator of animated short "Dear Basketball."
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Le RN, ennemi mortel des personnes LGBTI
L’accession du RN au pouvoir serait catastrophique pour les droits des femmes et des personnes LGBTI. Bien que l’extrême-droite, avec le RN en tête, prétend avoir renoncé à certaines de ses positions traditionalistes au point de s’accaparer les suffrages des femmes et de compter dans ses rangs le plus gros contingent d’élus gays suite aux élections législatives de 2022, la réalité est tout autre. Transphobie, conception traditionnelle de la famille, opposition à la PMA : le RN est et reste l’ennemi mortel des personnes LGBTI.
En Europe et au parlement européen
Partout où elle se trouve au pouvoir, l’extrême droite met en place des politiques discriminatoires, met en danger les libertés fondamentales, laissant s’installer un climat de violences sociales envers les personnes LGBTI. Certaines des réalisations de l’extrême droite européenne comprennent par exemple :
- Zones « sans idéologie LGBTI » en Pologne ;
- Démantèlement des droits parentaux en Italie ;
- Loi interdisant « la promotion de l’homosexualité » en Hongrie.
Concernant les droits des personnes LGBTI, les eurodéputés RN :
- Ont voté contre ou se sont abstenus sur huit textes visant à punir les crimes homophobes au Parlement européen ;
- Ont voté contre un texte appelant les Etats membres à interdire les thérapies de conversion en mars 2018. Parmi les 34 députés français s’y étant opposés figuraient 16 députés RN ;
- Ont unanimement voté contre un texte alertant sur les discours de haine à l’encontre les personnes LGBTI dans l’Union européenne en 2019 ;
- Ont voté à l’unanimité contre une résolution dénonçant les violations des droits des citoyen·es LGBTI en Hongrie en juillet 2021 ;
- Ont voté contre une déclaration proclamant l’Union européenne comme une zone de liberté LGBTI en mars 2021 ;
- Ont refusé de voter pour une résolution alertant sur la multiplication des crimes homophobes dans l’UE après le meurtre de deux hommes devant un bar gay à Bratislava, en Slovaquie, en octobre 2022.
A l’échelle nationale
À l’Assemblée nationale, les 89 députés RN élus en 2022 n’ont pas brillé pour leur soutien aux femmes et aux minorités de genre.
En juillet 2023, le groupe Rassemblement national est le seul à voter contre une proposition de loi visant à renforcer l’accès des femmes aux responsabilités dans la fonction publique. Sur les 36 députés présents, 35 votent contre et un élu s’abstient ;
En juillet 2023 toujours, le député RN Julien Odoul dépose une proposition de loi visant à interdire aux personnes transgenres le droit de concourir dans des compétitions sportives dans la catégorie de leur genre ;
Lors du vote au Congrès sur le projet de loi constitutionnelle inscrivant l’IVG dans la Constitution, le RN est le groupe qui vote le moins pour le texte : 12 députés votent contre, 20 s’abstiennent, et 11 sont absents ;
En avril 2024, la députée RN Joëlle Mélin a déposé une proposition de loi visant à interdire aux mineur·es trans le droit de transitionner, et ses homologues au Sénat ont voté pour une proposition similaire portée par LR.
Nos fiertés sont nos luttes
Toutes ces réalisations ne sont qu’un avant-goût de la politique que le RN pourrait mener à l’encontre des LGBTI. En s’inspirant de ses modèles européens que sont Orban, ou Meloni, le RN détruira un à un nos droits arrachés par la lutte : abrogation du mariage et de l’accès à la PMA pour tous·te·s, rétablissement des thérapies de conversion, négation des droits des personnes trans, etc. Face à la menace existentielle que représente l’extrême droite pour tous·te·s les minorisé·es, il est plus que jamais temps de faire front.
Organisons-nous, mobilisons-nous : aujourd’hui comme demain, que vivent l’antifascisme et la lutte contre l’extrême-droite !
Union communiste libertaire, le 28 juin 2024.
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L'#UnionCommunisteLibertaire 37 appelle à rejoindre le rassemblement #antifa à 20h : c'est dans la rue qu'ça s'passe !
⚠️ sois prudent·e : n'y va pas seul·e (DM), vide tes poches et habille toi de façon neutre et confortable, avec le COVID, FFP2 possible...
youtube.com/watch?v=nRhLCT5nV1…
RIPOSTE POPULAIRE - Porcherie 2024
Ce collectif éphémère d'artistes, de citoyens, de citoyennes s'est formé pour ré-enregistrer l'emblématique titre de Bérurier noir « Porcherie » et porter à...YouTube
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unioncommunistelibertaire.org/…
1924 : L’antifascisme bolchevisé au Ve congrès de l’Internationale communiste
De juin à juillet 1924 se tient à Moscou le Ve congrès de l’Internationale communiste. Celui-ci constitue un tournant radical dans la politique des partis communistes d’Europe occidentale désormais bolchevisés sous le contrôle du Komintern. La stratégie antifasciste, celle du Front unique contre le fascisme, proscrit toute alliance stratégique avec les démocrates libéraux ou les sociaux-démocrates, ces derniers étant même qualifiés d’« aile gauche du fascisme ». Cette non prise en compte des spécificités du phénomène et du danger fasciste, considérant que les seul·es antifascistes sont les communistes, sera désormais, avant un revirement tardif en 1935, la politique officielle des partis communistes d’Europe.
La question de la définition du fascisme et des moyens de le combattre se pose dans les organisations révolutionnaires dès l’apparition du phénomène en Italie en 1919. Les questions qui se (re-)posent à l’heure actuelle ne peuvent faire l’économie de la connaissance de l’histoire de l’antifascisme [1].
Parmi les moments marquants de cette histoire, le Ve congrès de l’Internationale Communiste (IC), le Komintern, est de ceux qui sont aujourd’hui les plus méconnus : il est pourtant à l’origine des choix politiques aveugles des partis communistes à l’égard du fascisme jusqu’en 1935… soit deux ans après l’accession de Hitler au pouvoir. Si le succès du national-socialisme n’est pas à mettre au compte de la seule stratégie des communistes – les sociaux-démocrates (et les libéraux) n’ont pas été moins inconséquents face aux réactionnaires et fascistes durant cette période –, celle-ci tient une lourde responsabilité dans le fait de ne pas avoir pris suffisamment au sérieux le danger fasciste.
D’une part, en en faisant un simple bras armé du capitalisme, d’autre part, en ne considérant comme antifascistes sincères que les seuls militants communistes.
Dès les prémices du développement à grande échelle du phénomène fasciste en Italie au début des années 1920, des militant·es communistes en Italie – Antonio Gramsci notamment –, puis en Allemagne – tout particulièrement Clara Zetkin et Karl Radek –, en proposent une analyse assez fine.
Ils et elles en montrent les particularités et la nouveauté au regard des mouvements réactionnaires passés, notamment le fait que le « fascisme constituait un mouvement de masse, s’appuyant en premier lieu sur une petite bourgeoisie rurale et urbaine » [2] plutôt que sur l’armée, alliée traditionnelle des mouvements réactionnaires. Face aux échecs répétés des mouvements révolutionnaires ou insurrectionnels qui se multiplient en Europe depuis 1917 3, la question de la nécessaire défense de la classe ouvrière [3] face au danger réactionnaire ou fasciste est très tôt discutée au sein du Komintern.
La naissance de l’antifascisme
La prise en compte par les instances communistes internationales du fascisme comme une « catégorie politique à part entière », un objet de mobilisation et de lutte du mouvement ouvrier est une réalité dès l’année 1922. Mais celle-ci se double aussitôt d’une renégociation de la définition du fascisme. Comme le note l’historien Gilles Vergnon, « de façon générale, les analyses de l’IC se livrent, dès cette époque, à la fois à une extension et à une réduction du phénomène fasciste » [4].
L’extension consiste à englober sous le terme de fasciste tout élément de la réaction. La réduction, pour sa part, consiste en une minimisation du caractère politique et socialement ancré du fascisme : « réduction utilitariste à des “bandes blanches”, à la “jeunesse dorée de la bourgeoisie” » [5]. Le matérialisme dont se réclame les dirigeants communistes est subordonné aux intérêts des partis communistes dans leurs luttes pour l’hégémonie politique au sein du mouvement ouvrier.
La naissance du front commun
Le IVe congrès de l’IC s’ouvre le 5 novembre 1922 à Moscou, soit quelques jours seulement après la marche sur Rome de Mussolini.
C’est dans la Résolution sur la tactique qu’est consacré un point sur le « fascisme international ». Celui-ci y est définit comme une expression de « l’offensive politique de la bourgeoisie », les fascistes étant « des gardes-blanches spécialement destinées à combattre tous les efforts révolutionnaires du prolétariat » [6].
Le fascisme y est despécifié, n’étant plus entendu que comme un instrument aux mains de la bourgeoisie pour abattre le prolétariat organisé, sans en voir ses caractéristiques spécifiques. De même que pour la mobilisation de tous les partis communistes, « les résolutions de l’IC, qui se veut une organisation transnationale centralisée telle une armée en campagne » [7], ayant en effet « force de loi pour les partis communistes du monde entier », il importe de montrer que le fascisme est partout.
Ainsi, il y est affirmé : « Le danger du fascisme existe maintenant dans beaucoup de pays en Tchécoslovaquie, en Hongrie, dans presque tous les pays balkaniques, en Pologne, en Allemagne (Bavière), en Autriche, en Amérique et même dans des pays comme la Norvège. Sous une forme ou sous une autre, le fascisme n’est pas impossible non plus dans des pays comme la France et l’Angleterre. » [8].
Peu importe le grossissement de traits, l’important est de sonner la mobilisation générale. C’est ainsi qu’y est définit « qu’une des tâches “les plus importantes” des partis communistes est “d’organiser la résistance au fascisme international, de se mettre à la tête de tout le prolétariat dans la lutte contre les bandes fascistes” » [9].
Si le terme de « fascisme » est rapidement repris et utilisé dans la presse de différents courants idéologiques pour qualifier divers phénomènes réactionnaires, ce qui est propre aux communistes, « c’est l’invention, contre ce “fascisme” redoutable et polymorphe, d’un “antifascisme” qui est à la fois un cadre de mobilisation qu’ils contrôlent et un signe de ralliement contre des adversaires réunis et stigmatisés à l’aune de leur dangerosité commune » [10].
Le Komintern aux commandes
L’antifascisme est né, mais il doit essentiellement servir la cause de l’Internationale communiste. Il se mue rapidement en trait spécifique, et principal, dans l’affrontement politique et idéologique des partis communistes contre la sociale-démocratie.
Ainsi, durant la période 1923-1924, les partis communistes reprennent les orientations tracées par l’IC et pratiquent « un “antifascisme fermé” qui conjugue une extension maximale de l’adversaire (tout le monde, ou presque, est “fasciste” sauf les communistes) et une restriction minimale du champ des alliances (personne n’est “antifasciste”, sauf les communistes) » [11].
Le durcissement de la ligne politique des partis communistes, dicté par le Komintern, n’est pas étranger aux luttes internes au sein du Parti communiste russe dans le cadre de la succession de Lénine, qui décède en janvier 1924, mais est écarté du pouvoir depuis les premiers mois de 1923.
Un autre événement majeur explique ce virage radical : l’échec de la tentative de Révolution allemande à la suite de l’écrasement du Soulèvement de Hambourg mené par le KPD (Parti communiste d’Allemagne) en octobre 1923 qui sonne le glas des espoirs de révolutionnaires en Europe occidentale.
Une nouvelle feuille de route
C’est à Grigori Zinoviev, alors président de l’IC, que l’on doit l’expression de « social fascisme », prononcé à la XIIIe conférence du Parti communiste russe en janvier 1924. Selon Gilles Vergnon, cette expression « sert d’instrument dans la lutte interne menée par la “troïka” Staline-Zinoviev-Kamenev contre l’opposition “trotskiste”, après le fiasco d’une révolution allemande (l’Octobre allemand) attendue à l’automne 1923 ».
Trotsky s’étant appuyé sur la politique allemande du Komintern pour en critiquer les positons et la stratégie. L’expression de « social fascisme » a, selon l’historien Leonid Luks, une double fonction : disqualifier les positions de Trotsky et de ses allié·es au sein du Parti communiste russe et, en même temps, « masquer par une rhétorique radicale, la renonciation de fait à la lutte pour le pouvoir » en Allemagne.
Ainsi, « amalgamer la social-démocratie au fascisme permet aussi d’associer dans un même groupe Heinrich Brandler, dirigeant malheureux du KPD en 1923, accusé de l’échec de “l’Octobre allemand”, Léon Trotsky et Karl Radek, rivaux dans le PC russe, au nom d’un passé “menchevik” et social-démocrate avec lequel ils n’auraient rompu qu’en apparence. Dénoncer indifféremment comme fascistes le socialiste Friedrich Ebert, le général von Seeckt, patron de la Reichswehr et… Adolf Hitler, masque et justifie tout à la fois l’échec et l’isolement du KPD » [12]. Il était dans ces conditions impossible au KPD de s’allier avec « l’aile gauche du fascisme ».
C’est à l’occasion du Ve congrès de l’IC, en juin-juillet 1924, congrès de la « bolchevisation » des partis communistes, qu’est fixée la nouvelle feuille de route antifasciste des partis communistes. La social-démocratie est définie comme étant « l’aile gauche du fascisme », interdisant de fait toute alliance stratégique, voire tactique, avec elle pour combattre le fascisme.
Il est désormais impossible pour les partis communistes, de s’allier, même tactiquement, avec les sociaux-démocrates pour combattre le fascisme. Le « front commun contre le fascisme » devient un front uniquement communiste, c’est à dire celles et ceux qui suivent la ligne dictée par le Komintern.
Du Front unique au Front populaire
Il faudra attendre plus de dix ans, l’arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne en 1933, mais aussi en février 1934 le sursaut antifasciste unitaire en France et l’insurrection en Autriche (Februarkämpfe), menée par les socialistes contre le Front patriotique (qui prônait un nationalisme autrichien appelé l’« austrofascisme »), pour que les dirigeants de l’IC commencent à infléchir leur position.
C’est Georgi Dimitrov, dont l’arrestation par les nazis, puis son acquittement, pour complicité dans l’incendie du Reichtag en fait un héros antifasciste, qui annoncera la nouvelle politique du Komintern en matière d’antifasciste dans un discours fortement critique de la ligne précédente.
Désormais, face au fascisme, l’Internationale communiste défend le « Front unique prolétarien, Front populaire antifasciste ».
C’est à un virage à 180° qui est effectué, Dimitrov allant jusqu’à prôner la juste défense de la démocratie bourgeoise face au danger fasciste. Hélas le Front unique prolétarien vole en éclat dès mai 1937 en Catalogne, lorsque les staliniens attaquent puis traquent les militants du POUM (Partido Obrero de Unificación Marxista, marxiste anti-stalinien) et de la CNT.
Une fois encore, devant le fascisme et la réaction, les staliniens préfèrent traquer les militant·es du mouvement ouvrier, le bolchevisme ne pouvant admettre les voix dissonantes au sein du camp socialiste.
En août 1939, avec la signature du Pacte germano-soviétique, dit Ribbentrop-Molotov, le stalinisme raye d’un trait de plume près de vingt ans de combats antifascistes de militants communistes sincères, malheureusement dirigés par des apparatchiks cyniques.
David (UCL Savoies)
[1] Dans le prolongement de l’ouvrage du collectif La Horde, Dix questions sur l’antifascisme (Libertalia, 2023), nous pensons que « l’antifascisme est une lutte à défendre » non seulement face à la montée des extrêmes droites mais également face aux amalgames auxquels elle est associée, y compris dans notre camp social. Transmettre l’histoire des luttes d’autodéfense prolétaires, avec ses réussites et ses échecs, participe de cette démarche.
[2] Ugo Palheta, « Antifascisme et mouvement ouvrier dans l’entre-deux-guerres : débats stratégiques autour d’une défaite historique », Mouvements, 104, 2020, p. 16
[3] La Guerre civile finlandaise (1918), la Révolution allemande (1918-1919), la République des conseils de Bavière (1919), la République des conseils de Hongrie (1919), le Biennio Rosso en Italie (1919-1920).
[4] Gilles Vergnon, L’antifascisme en France, Presses universitaires de Rennes, 2009,p. 22.
[5] Idem.
[6] IVe Congrès de l’Internationale Communiste, « Résolution sur la tactique de l’Internationale Communiste », consultable sur Marxists.org.
[7] Gilles Vergnon, op. cit., p. 22.
[8] IVe Congrès de l’Internationale Communiste, « Résolution sur la tactique de l’Internationale Communiste », op. cit
[9] Gilles Vergnon, op. cit., p. 22.
[10] Idem, p. 23.
[11] Idem, p. 24.
[12] Gilles Vergnon, op. cit., p. 24.
Here's how "migrants" help save lives and enrich our scientific knowledge of the world - The Cancer Detectives videoneat.com/documentaries/26…
The people who are "nationalists" seem to have no idea that the healthcare they rely upon in their own tribe, the products, the knowledge, architecture, and everything else, comes from many parts of the world. Nationalism = Primitivism.
Newly added documentary on VideoNeat.com:The Cancer Detectives
The story of how the life-saving cervical cancer test became an ordinary part of women’s lives is as unusual and remarkable as the coalition of people who ultimately made it possible.
Watch it here:
videoneat.com/documentaries/26…
I would like to recommend this crazy book we made for TROM in 2016 about Language tromsite.com/books/#flipbook-l… - looking through it I am mind blown how much detail we put into it. And how important this book is.
I don't know if I can outdo my past self in terms of sheer amount of work put into these books...I am scared to look at them and realize how much effort was put into writing, sourcing, proofreading, and designing.
It took us around half a year or more to finish this book. Maybe a year I don't remember...
I have other 3 books in the works for the past 2 or so years and am wondering if I am still able to pull this off....
I wanted to start a video series, and perhaps I still want to do that. But writing books feels more natural to me and the end result is much more important in my view. Like this book about Language is for me lifechanging in regards to this subject, I changed the way I see "language" forever while writing it. And hopefully would have the same impact on those reading it. But if I were to make a video about it....that would be a massive course, not a video. And would require a lot of "performing" and video editing. Presenting, recording, video editing...insanity.
So yah am wondering how to "move forward"....write books? Try making videos?
Currently I am writing about culture. A book/video titled "Culture Cancer". Let's see where it goes....
I did not forget that I have started a book about The Internet and one about Human Behavior.
I feel good going deep into these topics....keeps me sane and more educated. And I like it.
What I don't like, of course, is the fact that I don't find a place for me in this society and I can't really afford to spend many many months, make a great book, then put it for free, and expect to also survive in this bullshit society. That I am struggling with. I've always had. Says all I have to know about how fucked up this society is.
But anyway, I have survived while TROMing for the past 14 or so years, I will probably survive a few more years :).
unioncommunistelibertaire.org/…
Antifascisme : Autodéfense prolétarienne dans les années 1920-1930
Dès l’apparition du fascisme, des groupes de défense se sont constitués. Organisés au sein des partis politiques ouvriers, des syndicats ou en marge de ces organisations, ils sont animés par la même conviction : la nécessité de « tenir la rue ». De même que le fascisme ne saurait se confondre avec les autres mouvements réactionnaires, les armes pour le combattre sont elles aussi particulières. L’affrontement physique est de celles-ci. Petit tour d’horizon de ces différents groupes.
Le plus connu des groupes antifascistes de la première moitié du XXe siècle est l’Antifaschistische Aktion, organisation émanant du KPD (Parti communiste d’Allemagne) créée en juillet 1932, « point de départ d’une initiative par laquelle les communistes souhaitaient battre tout autant les nationaux-socialistes que les sociaux-démocrates » [1]. Il reste dans les mémoires davantage par son logo aux deux drapeaux (rouges à l’origine, aujourd’hui rouge et noir) que par ses actions d’éclat : en tant que composante du KPD, il préférait alors s’en prendre au SPD (Parti social démocrate) considéré comme un plus grand danger que les nazis !
C’est en Italie qu’apparaissent les premiers groupes antifascistes, dès 1920, dans le contexte de la contre-offensive réactionnaire qui fait suite aux deux années pré-révolutionnaires, le Biennio Rosso (1919-1921). Ce sont d’abord les formazioni di difesa proletaria, formations antifascistes qui participent aux occupations d’usine à Turin et combattent les squadristi et les groupes d’arditi (anciens combattants souvent proches du fascisme naissant) qui attaquent les grévistes et maisons des syndicats. Proches du Parti communiste italien (PCI), ces formazioni se révèlent peu efficaces face aux groupes fascistes.
En 1921, les arditi del popolo, naissent d’une scission de la section romaine des arditi provoquée par l’anarchiste Gino Lucetti. Plusieurs de ses leaders sont anarchistes mais on y trouve aussi des communistes et des syndicalistes. Seule une minorité des dirigeants du PCI leur sont favorables, à l’image d’Antonio Gramsci. Si les ardditi del popolo ne parviennent pas à s’opposer à la prise de pouvoir des fascistes, ils opposent néanmoins une forte résistance, comme à Parme en août 1922 où ils empêchent les fascistes de s’emparer de la ville durant la Fati di Parma [2]. Durant cette période , de nombreux groupes s’organisent localement pour résister physiquement aux agissement des squadristi, tels les Legione Proletaria Filippo Corridoni à Parme.
En France, dès le milieu des années 1920, l’Association républicaine des anciens combattants (ARAC, proche du Parti communiste) crée les Groupes de défense antifascistes, puis les Jeunes gardes antifascistes (JGA) qui regroupent plusieurs milliers de militants à la fin de la décennie. Au sein de la SFIO (socialiste), dès la fin des années 1920, des groupes d’autodéfense socialistes (GD) se constituent, avec essentiellement une fonction de « service d’ordre ». C’est sous l’impulsion de Marceau Pivert, un des animateurs du courant marxiste de la SFIO, que se créent en 1935 les Toujours prêts pour servir (TPPS), « l’organe officiel de l’autodéfense active du parti dans la région parisienne » [3]. Mieux organisés et armés que les GD, ils constituent un vrai groupe d’action antifasciste offensif. Ils adoptent le symbole des trois flèches, utilisé par le Eiserne Front (Front de fer) du SPD, que l’on retrouve comme symbole de la SFIO durant la seconde moitié des années 1930 (et qui est repris aujourd’hui par la Jeune garde).
David (UCL Savoies)
1] Bernd Langer, Antifa, histoire du mouvement antifasciste allemand (trad. Sarah Berg), Libertalia/La Horde, 2018, p. 11.
[2] Voir « 1922 : Parme face au fascisme ; pavés, barricades et luttes sociales », Alternative libertaire, novembre 2022.
[3] Matthias Bouchenot, Tenir la rue. L’autodéfense socialiste. 1929-1938, Libertalia, 2014, p. 66-67.
TROM II: A planet of Plastic, and why recycling is useless - videos.trom.tf/w/wxHYwfXADchrp…
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TROM II: A planet of Plastic, and why recycling is useless
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Big Brands’ Green Claims Uncovered - videoneat.com/documentaries/26…
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Panorama investigates the green projects that say they can help brands cancel out their carbon emissions. But do the claims stack up?
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Médias : CNews, fin de concession ?
Tête de pont de la présence de l’extrême droite à la télévision, CNews a fait ces derniers mois l’objet d’une décision du Conseil d’État et de commissions d’enquête parlementaires alors que la question du renouvellement de sa fréquence TNT va se poser en 2025. Mais au-delà de son cas particulier, c’est aussi la question de la concentration des médias qui se pose.
Fin 2016, une grève historique touche la chaîne qui s’appelle encore I-Télé. En cause, la direction de l’antenne, la réduction des moyens, et la programmation de Jean-Marc Morandini, alors visé par des enquêtes pour harcèlement sexuel et corruption de mineur·e. La grève dure 31 jours, mais se casse les dents face à l’actionnaire majoritaire du groupe Canal+, Vincent Bolloré. Plus des trois quarts des équipes démissionnent. Le 27 février 2017, c’est sur ce tas de cendres que l’antenne change de nom et devient CNews.
Un « Fox News » à la française
Cela fait près de 20 ans que Bolloré a commencé à construire son influence médiatique, en créant le quotidien gratuit Direct matin et en achetant l’institut de sondage CSA en 2006 notamment, avant de s’attaquer peu à peu au groupe Canal+. Mais la création de CNews marque un tournant plus direct et assumé dans l’usage qu’il fait de ses médias : repartant d’une page blanche, CNews devient peu à peu une chaîne entièrement dédiée à colporter la pensée d’extrême droite, un Fox News à la française.
Une politique qui se confirmera par la suite avec l’achat du JDD, qui subira un traitement similaire avec la nomination comme directeur de rédaction du zemmouriste Geoffroy Lejeune, fraîchement débarqué de Valeurs Actuelles. L’annonce déclenche là encore une grève, qui dure 40 jours avant que 90% de la rédaction ne démissionne après avoir négocié des indemnités de départ doublées. Le message est clair : Bolloré est seul maître dans les médias qu’il acquiert et dépense sans compter pour cela.
Particularité de CNews et de sa voisine C8 (qui héberge entre autre Cyril Hanouna), elles disposent d’une large diffusion grâce à leurs canaux TNT, leur assurant d’être potentiellement présentes sur toutes les télés de France. Une concession attribuée par l’Arcom [1] dont le renouvellement va être examiné en 2025. C’est dans ce contexte que plusieurs pressions se font sentir ces derniers mois.
Phillipe de Villiers chroniqueur hebdomadaire
En février une décision du Conseil d’État, saisi par Reporters sans frontières, vise nommément CNews et pointe ses manquements notamment en terme de pluralisme politique. La décision acte une nouveauté en considérant que le pluralisme ne doit pas être mesuré en ne tenant compte que des positions des invité·es politiques, mais également de celles des chroniqueur·euses et journalistes. Cette précision prend tout son sens quand on sait que CNews recevait anciennement une quotidienne animée par Eric Zemmour en pleine préparation de sa campagne présidentielle 2022, mais considéré comme chroniqueur tant qu’il n’avait pas annoncé officiellement sa candidature. La chaîne n’a pas changé de ligne, offrant aujourd’hui une émission hebdomadaire à… Philippe de Villiers, lui aussi considéré comme simple chroniqueur.
Cette décision du Conseil d’État est surtout une alarme de rappel visant l’Arcom, qui multiplie mollement les amendes concernant les chaînes du groupe Canal+. Ces trois dernières années seulement, C8 et CNews ont cumulées plus de 20 mises en gardes et condamnations, pour un total de plus de 5 millions d’euros d’amendes. Un record, mais une poussière face aux 6 milliards d’euros de chiffre d’affaire du groupe Canal+ en 2023, ou aux plus de 13 milliards de chiffre d’affaire du groupe Bolloré. Paralysée par la crainte d’accusations de censure, l’Autorité de régulation bégaye, elle dont le président est directement nommé par Emmanuel Macron. Les règles de la convention d’attribution de la fréquence TNT de CNews sont pourtant claires, et mentionnent une obligation de pluralisme des courants de pensée et d’opinions qui s’y expriment, difficilement remplie par la chaîne dont plus de 80% des invité·es sont de droite ou d’extrême droite [2].
Avec l’approche des renouvellements de concessions par l’Arcom, les groupes de gauche du Sénat et de l’Assemblée nationale ont demandé des commissions d’enquête sur CNews et C8. Elles ont notamment permis de réaliser à quel point le facteur financier est insignifiant dans l’entreprise d’influence de Bolloré. En trois ans, les deux chaînes représentent un résultat de plus de 150 millions d’euros de pertes, liées à leurs modèles économiques, mais aussi à la fuite des annonceurs qui ont été nombreux à retirer leurs publicités lors de la campagne d’Eric Zemmour. Un investissement qui n’inquiète pas le multi-milliardaire, n’ayant aucun problème à faire absorber ces pertes au sein des bénéfices du groupe Canal+.
150 millions d’euros de pertes, absorbées par Canal+
Ces commissions auront aussi permis d’assister à une audition de Vincent Bolloré, convoqué par l’Assemblée nationale. On aura pu l’y entendre déclarer « Je ne vais pas mettre à l’antenne quelque chose auquel je ne crois pas », mais aussi exposer ses opinions anti-IVG et sa ferveur catholique. Mais pour l’essentiel l’exercice sera essentiellement resté dans le registre de la langue de bois.
Si l’on peut espérer une fin de concession pour les chaînes du groupe Canal, qui aurait au moins pour effet de réduire leurs audiences voir de faire fermer deux porte-voix de l’extrême droite, c’est plus largement la question de la concentration des médias entre les mains de quelques milliardaires qui est posée. Car Bolloré ne se limite pas à la télévision, il contrôle également Europe 1, le JDD, Paris Match et toute une flopée de magazines. Des ressources d’ailleurs mise à profit quand il faut défendre CNews face à l’Arcom [3].
Bolloré, l’arbre qui cache la forêt
Et pendant que tous les regards sont tournés vers le milliardaire breton, d’autres se constituent également leur petit empire médiatique. C’est récemment le cas de Rodolphe Saadé, proche de Macron et cinquième fortune de France. L’héritier du groupe maritime CMA CGM s’est acheté ces dernières années les journaux La Tribune, La Provence et Corse Matin, ainsi que 10% du groupe M6 et une participation au sein du média Brut. Le 15 mars, il a fait l’acquisition du groupe Altice, incluant BFM TV et RMC. Si il est parfois présenté comme un opposant plus centriste au fasciste Bolloré, c’est en oubliant qu’entre capitalistes, il y a avant tout une communauté d’intérêt qui dépasse largement les débats d’idées. Le 29 février 2024, c’est à CMA CGM que le groupe Bolloré vend sa filiale Transport & Logistics, pour la coquette somme de 4,85 milliards d’euros.
Bien au-delà des chaînes et des personnalités, ces mécaniques de concentration des médias pointent l’incompatibilité fondamentale entre le capitalisme et la possibilité d’une presse libre, et à travers elle avec la démocratie. Face aux accumulations des capitalistes, continuons de soutenir à nos échelles les médias indépendants, libres, alternatifs et militants.
N. Bartosek (UCL Alsace)
[1] L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) est le fruit de la fusion du CSA et de l’Hadopi en 2022.
[2] « 36% des invités politiques de CNews sont d’extrême droite », Libération, 14 juin 2021.
[3] « CNews et l’Arcom : vous avez dit censure ? », Sébastien Fontenelle dans Blast, 20 février 2024.
Dima
in reply to Tio • •You should survive man. I like your books. I think I've red almost all of them.
Videos might be very cool too, but the amount of work and effort is much more. It's like anyway to create a book first (to make a script) and then film and edit it and put some nice b-roll and extra shot. Massive amount.
Sometime me and Mara speaking about how you regardless to anything keep going. Seems always you find a motivation somewhere. I know you told me this many times that you just immerse yourself in work and that's helps you regardless the outcome and results. But still man, you are badass just keeping yourself motivated going trough this fucked up society.
I am loosing it so often, because quite often everything you are doing seems so pointless, and no one really care. And each time it's harder and harder to get up and keep going, because what we do is important. It is important nevertheless what society and our culture find valuable or not.
Recently I noticed you are more frustrated, I hope you will get trough this period. Just keep going man.
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Tio
in reply to Dima • •I'd say the two are a lot of work but in different ways. Designing a book, proofreading, sourcing, and making huge books overall, takes so much time as you know. But yah, will see probably that's why I am very frustrated and depressed this period of time since I am not busy with the things I love doing. However I started to write again and that makes me feel a lot better.
Thanks for the support and for continuing with your stuff. Like I told you before I thought you'd give up in less than a year. You exceeded all of my expectations and thats great :). It is damn hard to get 0 support from the society for the things that you do, plus the almost impossibility to reach people nowadays.
I am sure that after this bullshit season is over, in about 3 months, things will be a lot better for me/us. You know how crazy this little town is in the summer....but it is the last summer here for us, so at least that makes it easier to deal with it.
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