Face au #Patriarcat et à l'#ExtremeDroite ne jamais battre en retraite !
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Lire : Santanela et Guidon, « La lutte emprisonnée. Répression, droit et révolution dans l’Italie des années 1970 »
« Des détenus qui montent sur les toits de leurs lieux d’enfermement pour exiger une réforme carcérale et une amélioration de leurs conditions de détention ; puis qui finalement décident de se battre pour en finir avec la prison dans une perspective révolutionnaire. »
Elsa Santalena et Guillaume Guidon traitent dans cet ouvrage d’un point méconnu, ignoré, de l’histoire des mouvements révolutionnaires dans l’Italie des années 1970 : le rapport à l’institution pénale et les bouleversements qui naîtront de l’arrivée en nombre de prisonnières et prisonniers politiques qui, bien qu’enfermé·es, n’entendent pas abandonner la lutte politique et font de la prison un espace de politisation. Les auteur·es défendent même la thèse de la centralité de la prison dans ces luttes contre l’État.
Les années 1970 en Italie furent des années de révolte et de revendication massives qui atteignirent un point de conflictualité sans équivalent en Europe occidentale. Ces luttes embrasèrent les usines et les facultés mais aussi les institutions totalitaires, tels les hôpitaux psychiatriques, les casernes et les prisons. Point aveugle des travaux traitant de cette période, les auteur·es éclairent sous un jour nouveau la question carcérale au prisme des luttes révolutionnaires qui s’y déroulèrent sur la période allant de 1969 (date de la mutinerie à la prison Le Nuove à Turin) à la fin des années 1980.
L’évolution, richement documentée, de ces luttes : de l’amélioration des conditions de vie à l’établissement d’un « second théâtre du conflit » entre groupes armés et l’État, va dans le sens de la thèse des auteur·es d’une centralité de la prison. Finalement ce qui viendra à bout de la résistance des prisonniers et prisonnières politiques tient moins à l’intensité (bien réelle) de la répression étatique subie que du délitement du lien entre groupes armés et population. La fin progressive des grandes luttes politiques, seules à même d’établir un rapport de force favorable aux révolutionnaires, portera un coup fatal aux luttes au sein de l’institution pénitentiaire.
Un ouvrage clair et facilement accessible aux non-spécialistes, chaudement recommandé en ces temps de répression accrue du mouvement social.
David (UCL Chambéry)
Elsa Santalena, Guillaume Guidon, La Lutte emprisonnée. Répression, droit et révolution dans l’Italie des années 1970, Syllepse, 2023, 285 pages, 20€
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2400 à 3300 manifestant·es à #Tours ce matin
Nous aurions aimé une manif autrement + conséquente et des perspectives nettement plus réjouissantes !
En attendant, il faut continuer à coordonner, rassembler, construire pour lutter #ContreMacron et son monde !
#RetraiteA60ans #6juin #ReformeDesRetraites #64AnsCestToujoursNon
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Le #6juin rdv à 10h Pl. de la Liberté à #Tours pour la #RetraiteA60ans et pour les salaires & conditions de travail, tout·es en grève et manif !
Extraits de notre bilan interne (3p) écrit localement :
début du texte
Un mouvement social extra-ordinaire par la conjonction de plusieurs spécificités (par ex. comparé aux mouvements sociaux de 2010 ou de 2003 sur la même thématique des retraites) :
• la durée de la mobilisation : 12 journées d’action hexagonales (13 en comptant celle de juin), plus de multiples mobilisations locales, cf. casserolades tous les jours depuis mi avril pour suivre les déplacements du gouvernement. Mobilisations d’ampleur forte mais 1/ variable (plusieurs creux de mobilisation) et 2/ pas historiques (pics de mobilisation similaires à ceux de 2010 et 2003) : moins que le nombre, c’est la constance qui est étonnante, avec un 1er mai massif après déjà 11 journées et une loi déjà promulguée.
• l’évolution du répertoire d’action, avec des manifestations de rue massives, mais peu de grèves : sauf secteurs / entreprises avec des enjeux particuliers (SNCF, chimie, éboueurs, Verbaudet), globalement la grève ne s’est jamais maintenue au-delà des journées d’action. Sans doute à cause du contexte économique difficile (inflation et smicardisation) ; sans doute aussi fatigue des secteurs habituellement en pointe (SNCF peu soutenue lors de la réforme de leur statut ; EN dégoûtée depuis les grèves massives de 2003). D’une façon générale, la grève reconductible n’est provisoirement plus d’actualité, les salariés dans leur ensemble ne suivent plus même si les caisses de grève ont connu des records de dons (plus de 3 millions pour la CGT Infocomm’ ce qui est néanmoins insuffisant voire symbolique même pour une grève reconductible minoritaire)
• l’unité syndicale, quasi-totale jusqu’au 1er mai, maintenue ensuite en apparence malgré des divergences sur le fond. Cette unité a sans doute été un facteur essentiel du soutien de l’opinion ; à noter une bonne tactique (au début du mouvement) de Martinez de mettre Berger en 1ère ligne (perçu comme plus modéré dans l’opinion). Il faut s’attendre à ce que, par souci d’unité, après la manif de juin les syndicats cessent d’appeler à des journées d’action (appeler en ordre dispersé serait une erreur, typique d’une fin pourrissante de mouvement).
Les syndicats ont réussi à imposer à l’agenda la question des salaires et surtout celle de la pénibilité et des conditions de travail : il est probable qu’ils se concentrent sur ce thème pour continuer sur leur lancée (opportunité pour les anticapitalistes de mettre en avant les contraintes systémiques, là où le gouvernement et les réformistes mettront en avant la bonne ou mauvaise volonté du patronat).
• le soutien de l’opinion publique : soutien stable d’environ 2/3 des Français, 90% des actifs. Même après la promulgation de la loi, même après les premières violences qui suivent l’utilisation du 49.3, les sondages ont tous relevé un désir majoritaire de voir le mouvement continuer, voire (pour une minorité) de se radicaliser.
C’est un phénomène nouveau : habituellement l’opinion publique se lasse assez vite des désordres, et encore plus vite des violences. Le gouvernement a perdu la bataille de communication, surtout après Sainte Soline (en particulier sur les réseaux sociaux) autour des violences (manifestantes vs policières), il est vu par l’opinion comme responsable des violences. En partie lié à l’attitude et à la communication désastreuses du gouvernement, qui n’a pas réussi à convaincre de la « nécessité » de sa réforme, et qui est passé pour autoritaire / peu démocratique. En partie révélateur d’une colère profonde dans la population – ce qui pose la question du débouché de cette colère : luttes sociales ou protestation électorale (cf. forte progression potentielle du RN).
• la jonction avec les mouvances écolos : nouveauté, on a vu des organisations écolos se mobiliser en soutien à une cause sociale (cortèges d’Alternatiba à Paris,tractages et peinturlurage sur certaines préfectures (dont Tours, les condamnations tombent au compte gouttes) de Dernière rénovation, actions de XR sur les ministères et même le Ritz le 1er mai). Le « fin du monde / fin du mois même combat » semble en gestation, bien avancé du côté écolo, moins du côté social (cf. les débats internes à la CGT, où la candidate post-Martinez, artisane du rapprochement avec Greenpeace, a été éconduite par plusieurs fédérations importantes).
La répression violente de Sainte Soline, en plein mouvement social, a été perçue comme le signe d’une équivalence entre les fronts du social et de l’écologie, unis grâce à la répression.
• la place marginale de la jeunesse étudiante : jamais en pointe sur les mouvements liés à la retraite, les étudiant·es se sont mobilisé·es tardivement, et globalement sans grand succès. Ils ont toujours été à la remorque des actions syndicales, sans parvenir à Plusieurs facteurs : désunion croissante des syndicats étudiants ; « autonomie » des facs, qui rend les administrations plus frileuses, en particulier face aux occupations ; formatage des jeunes à voir les études comme un investissement personnel (Parcoursup…) et répression sauvage d’une jeunesse insuffisament préparée (sans parler des actions hostiles de l’extrême droite dont le rôle dans ce mouvement social reste à analyser)
extrait de la conclusion :
Dans ce contexte, le mouvement a devant lui deux possibilités (pas exclusives l’une de l’autre) :
• le maintien d’une lutte sociale prolongée, de faible intensité mais quasi constante, pendant tout le quinquennat, en allant d’un thème à l’autre, sans doute en mêlant le social et l’écologie, pour entretenir la contestation, peut-être nourrir les contre-pouvoirs ; si on est très optimiste, cela pourrait déboucher sur un processus révolutionnaire ; si on est plus pessimiste, l’enjeu du débouché électoral en 2027 reste posé…
• le retour au calme en apparence, mais au prix d’une frustration énorme, qui se traduirait principalement dans les urnes, soit par une abstention massive, soit par un vote RN – ou un mélange des deux, l’abstention devenant profitable au RN, par ex. lors de face-à-face entre un candidat macroniste et un candidat d’extrême-droite (ce qui s’est passé en 2022, qui explique largement le gros groupe RN à l’Assemblée Nationale).
Notre tâche, en tant que militants libertaires et anticapitalistes, doit être de chercher à structurer et orienter la colère, et en particulier de contrer les discours dominants qui favorisent le RN, en le présentant comme le « 1er opposant » du pays.
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Le nombre de places étant limitées, inscrivez vous maintenant ! Le programme quoique provisoire est alléchant et il n'est pas trop tard pour que votre organisation ou collectif fasse une proposition (contactez votre groupe local unioncommunistelibertaire.org/… ou unioncommunistelibertaire.org/…)
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L' #UnionCommunisteLibertaire 37 était à la réunion unitaire départementale mercredi et il y avait peu d'organisations, contactez le Collectif Antifasciste Tourangeau pour la prochaine réunion.
Notre signature n'a pas été prise en compte pour l'appel régional, ça sera pour la prochaine version.
#AntifaTantQuilLeFaudra
**Pour un raz-de-marée antifasciste en Sologne le samedi 24 juin**
Eric Zemmour, Marion Maréchal Le Pen et Nicolas Bay sont invité.es le 24 juin prochain par Guillaume Peltier ex LR passé chez Reconquête à se rendre à Lamotte-Beuvron en Sologne (entre Orléans, Blois et Bourges) pour la "fête de la violette", un rendez-vous politique estival auquel avait déjà été convié Nicolas Sarkozy il y a quelques années.
Depuis la campagne présidentielle de 2022 Reconquête semble avoir trouvé refuge dans cette région.
Zemmour avait par exemple déjà tenu un meeting à Chaumont sur Tharonne. Sous la pression antifasciste, les têtes d'affiche du parti s'étaient également repliées à Salbris pour les "48 heures de la reconquête" qui devaient initialement avoir lieu dans le Loiret. Le maire de Salbris, petite ville de Sologne, semble d'ailleurs assez proche des positions fascistes d'Eric Zemmour puisqu'il avait reçu "le choeur de l'Oriflamme" une chorale orléanaise d'extrême droite, lors des cérémonies du 11 novembre et du 14 juillet.
Guillaume Peltier souhaite faire de la « fête de la violette » un évènement d’ampleur. Il revendique déjà plus de 1000 inscrits au « banquet populaire et champêtre ». D'expérience, on peut parier qu’il y aura des néonazis parmi les participants racistes de la fête.
Le climat politique actuel au sein duquel les agressions racistes et lgbtophobes se multiplient nous engage !
Soyons le plus nombreux et nombreuses possible et faisons déferler un raz de marée populaire, solidaire et antifasciste contre ce rassemblement nauséabond de l'extrême droite française.
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Violences intracommunautaires : Lallab, fortes et fières
Entre le marteau de l’État raciste et l’enclume de communautés religieuses ou militantes où la parole est bridée, les femmes musulmanes de l’association Lallab lancent une campagne sur les violences intracommunautaires. Contre le silence et les accusations de trahison, elles alertent aussi sur les conséquences de l’islamophobie.
Le 15 octobre 2022, se tenait une marche féministe antiraciste à Saint-Denis pour commémorer le féminicide de Souhane Benziane, brûlée vive par son compagnon à dix-sept ans. C’était l’occasion de mettre en avant les combats féministes menés dans les quartiers populaires, à l’heure d’une libération de la parole sans précédent. Les militantes de l’association de défense des femmes musulmanes Lallab – qui avaient participé à l’organisation de la marche – ont lancé en mars 2023 une campagne visant à mettre en lumière les violences sexistes, de classe et racistes « intracommunautaires » [1].
Leur objectif est de lutter contre les injonctions au silence qui émanent des hommes, des familles, des communautés religieuses ou militantes d’une part, de l’État et ses institutions bourgeoises et racistes d’autre part, parfois intériorisées depuis l’enfance. Il s’agit aussi de permettre à un maximum de femmes et de personnes LBGTQI+ de dépasser les conflits de loyauté ressentis envers ces communautés, quand on craint de participer à véhiculer une image négative de celles-ci.
Dépasser les conflits de loyauté
Comment dénoncer son agresseur quand il est un imam respecté ? à qui parler quand le cercle social proche risque d’être déstabilisé ? Comment affronter les arguments qui relèguent la lutte féministe derrière la lutte de classe ou antiraciste ? Les mêmes questions se posent dans la communauté juive française, qui a récemment vu sa plus haute institution, le Consistoire, être accusée d’avoir couvert les agressions sexuelles d’un rabbin. Le podcast « Tu ne te tairas point » des journalistes Salomé Parent-Rachdi et Lila Berdugo met ainsi en lumière les mécanismes patriarcaux qui permettent l’impunité, dans les familles, les communautés religieuses et les institutions.
Lallab dérange les forces réactionnaires
Face à ces voix qui dérangent l’ordre traditionnel, les réactions sont vives. D’un côté, celles qui se placent à gauche comme Houria Bouteldja, qui dans son dernier livre écrivait à propos des « homosexuels indigènes » que « s’ils font le choix de se rendre visibles », il faudra « qu’ils assument » que c’est « un terrain miné et corrupteur d’où ils ne sortiront pas indemnes. » De l’autre côté de l’échiquier politique, l’influenceur Bassem Braïki, connu pour son antisémitisme, sa rromophobie et surtout sa négrophobie, accumule les centaines de milliers de suiveurs sur les réseaux sociaux. Son thème de prédilection : la haine, et même l’appel à l’extermination, des femmes d’origine maghrébine qui ne sont pas en couple avec des hommes de la même origine.
La campagne de Lallab appuie là où ça leur fait mal. Face aux instrumentalisations de l’extrême droite et de l’état mais aussi face aux discours qui relèguent les luttes antipatriarcales à plus tard, tenir cette double ligne est essentiel.
Manu (UCL Paris Nord-Est)
Réaction de nos camarades de #DiePlattform
Pour nous, il est clair que l'État ne détermine pas les moyens dans la lutte. De nombreux moyens sont efficaces pour se défendre contre les nazis & ils sont tous légitimes. Nos pensées & notre solidarité vont à tous les condamné·es aujourd'hui !
dieplattform.org/2023/05/31/da…
Das Urteil ist gefallen: Solidarität mit Lina und allen anderen Antifaschist:innen!
Das Urteil gegen Lina und ihre Mitangeklagten ist gefallen. Heute wurden sie in Dresden für schuldig befunden, eine kriminelle Vereinigung gebildet und mehrere organisierte Angriffe auf Faschisten in Sachsen und Thüringen durchgeführt zu haben. Gegen Lina wurde als angebliche Rädelsführerin eine hohe Haftstrafe von mehr als fünf Jahren erlassen. Auch ihre angeblichen Mitstreiter sollen jeweils mehrere Jahre in den Knast gehen.
Die Antifaschist:innen wurden also verurteilt, weil sie selbst gegen die Faschist:innen aktiv geworden sein sollen, die breite Landstriche in Sachsen dominieren und dort eine gewaltvolle Hegemonie aufgebaut haben. Die Faschist:innen, die dieser Staat immer wieder schützt und bei deren Taten er wegschaut.
Dem Urteil ging eine unvergleichliche mediale und politische Hetze auf allen Kanälen voraus. Lina und ihre Mitstreiter:innen wurden als Terrorist:innen präsentiert und Stimmung gemacht gegen eine neue “RAF”. Für uns ist klar, dass nicht der Staat die Mittel im antifaschistischen Kampf bestimmt. Um sich gegen Faschist:innen zu Wehr zu setzen, sind viele Mittel effektiv und sie alle sind legitim. Wir erklären deshalb unsere unverbrüchliche Solidarität mit allen Verurteilten in diesem Verfahren. Ihnen und ihren Genoss:innen gelten heute unsere Gedanken.
Das Problem heißt Klassenjustiz
Das Urteil reiht sich ein in eine Welle der Repression, die der deutsche Staat in den letzten Jahren entwickelt hat. Polizei- und Versammlungsgesetze werden über Bundesländer hinweg verschärft. Bestehende Werkzeuge der Repression wie der §129 werden wieder verstärkt eingesetzt – egal ob gegen türkische Kommunist:innen, kurdische Aktivist:innen, Antifaschist:innen oder zuletzt die Letzte Generation. Seit Jahren saßen nicht mehr so viele revolutionäre Linke in deutschen Knästen.
Der Grund dafür sind nicht einfach nur reaktionäre Ideologien und Personal in den Sicherheitsbehörden. Dass es die gibt, haben unzählige Enthüllungen über rechte Netzwerke in Polizei, Geheimdiensten und Bundeswehr gezeigt. All das gilt es ernstzunehmen.
Aber das Problem sitzt viel tiefer. Der Staat und seine Behörden bestehen vor allem zu einem Zweck: Sie sollen das herrschende Gesellschaftssystem schützen. Dafür wurden sie überhaupt erst geschaffen. Der Verfassungsschutz soll früh möglichen Widerstand erkennen. Die Polizei soll ihn auf der Straße bekämpfen und Aktivist:innen drangsalieren. Und die Justiz soll mit Urteilen dafür sorgen, dass bald niemand mehr wagt sich noch zu wehren. Widerständige sozialen Bewegungen sollen so die Zähne gezogen und revolutionäre Strukturen sollen zerschlagen werden. Angesichts der sich verschärfenden gesellschaftlichen Krisen, dem Aufschwung verschiedener sozialer Kämpfe und der graduellen Zunahme revolutionärer Organisierung, verfolgt der Staat dieses Ziel mit zunehmender Härte.
Ein “gerechtes” Verfahren durfte es daher nie geben und kann es auch gar nicht geben. Das was da gerichtet hat, war die deutsche Klassenjustiz, die es nicht hinnehmen kann, dass sich Menschen zusammenfinden, um sich außerhalb des Rahmens staatlicher Gesetze organisiert gegen die Faschist:innen zu Wehr zu setzen. Am Ende bleibt das herrschende Recht das Recht der Herrschenden.
Solidarität ist unsere Waffe, der Aufbau einer antifaschistischen Massenbewegung das Ziel
Statt an den Rechtsstaat zu appellieren müssen wir erkennen, dass nur unser eigener Widerstand gegen die Repression in der Lage sein kann, deren Auswirkungen abzuwenden oder zumindest abzufedern. Nur auf uns selbst können wir vertrauen und unsere Solidarität ist unsere stärkste Waffe. Es ist gut, dass diese Solidarität heute in vielen Städten auf die Straße getragen wird.
Auch in den kommenden Monaten wird diese Solidarität wichtig sein. Durch Spenden sammeln, Öffentlichkeit organisieren und für Repression in unseren eigenen Städten und Strukturen sensibilisieren.
Doch es ist auch klar, dass die antifaschistische Bewegung noch viel zu schwach ist, um wirksamere Formen der Solidarität zu organisieren. Dazu müssen wir aus den Beschränkungen der Szenepolitik ausbrechen. Es braucht eine viel breitere antifaschistische Bewegung, die verschiedene Formen des antifaschistischen Widerstands auf allen gesellschaftlichen Ebenen – Straße, Arbeit, Nachbarschaft, Uni, Schule, Freizeit – miteinander solidarisch vereint. Am Aufbau dieser Bewegung gilt es mit dem heutigen Tage umso intensiver zu arbeiten.
Freiheit für Lina und alle anderen. Nieder mit der Klassenjustiz. Für eine antifaschistische Massenbewegung!
#FreeLina
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Antiracisme : Discriminations racistes et contre-révolution coloniale, un sursaut indispensable
Depuis la loi dite « séparatisme », les mouvements autonomes de l’antiracisme politique ont connu un affaiblissent significatif, comme leur relative absence de la mobilisation contre la réforme des retraites en témoigne. Les années qui viennent exigent pour autant de passer à l’offensive dans la dénonciation du racisme systémique et des discriminations.
Les propos de Pascal Praud du 22 mars 2023 demandant « où sont les français issus de l’immigration ? » (dans les manifs retraites) ont reçu un lot de réponses de ces derniers via des pancartes en manif ou par une série de communications d’acteurs de contenus numériques. En premier lieu pour rappeler leur présence et notamment dans une série de secteurs à la pointe de la lutte, tout particulièrement les cheminot·es ou les éboueurs et éboueuses, ou encore parmi les étudiant·es et lycéen·nes. Mais si les travailleurs et travailleuses issues de l’immigration sont bien dans la lutte et que les propos de Pascal Praud participent de leur invisibilisation de l’histoire sociale du pays (comme les travailleurs et travailleuses immigré·es ont été invisibilisé·es de mai 68). De même si la précarité et la survie quotidienne expliquent l’absence de certaines couches des quartiers populaires de ce type de mobilisations (qui dit grève dit perte de salaire), la relative absence des organisations de l’antiracisme politique, susceptibles de porter des revendications plus spécifiques, doit interroger.
Les populations issues de la colonisation seront en effet tout particulièrement touchées par la réforme du fait que les discriminations soumettent à la précarité, les cantonnant à des emplois salariés moins bien payés, plus pénibles, plus précaires, ainsi qu’à des carrières hachées avec des périodes plus importantes de chômage. À cela s’ajoute la loi Darmanin, actuellement suspendue, qui a néanmoins fait l’objet d’une mobilisation spécifique depuis janvier, culminant avec la manifestation du 23 mars qui a réuni 10 000 personnes dans les rues de Paris, et dont l’opposition s’est ajoutée aux revendications de la jeunesse mobilisée.
Retour sur dix ans de renouveau antiraciste
Mais les mouvements antiracistes ne sont pas actuellement en mesure de constituer un front large dans le mouvement social, en dépit des effets de la réforme sur les plus précaires où les personnes racisées sont sur-représentées – permettant de mobiliser et porter des revendications spécifiques. Pour quelle raisons ?
La décennie passée a pourtant vu la montée de l’antiracisme politique, les luttes et mobilisations ont été nombreuses localement comme nationalement, radicales, et ont bousculé la gauche et tout le champ politique, comme en témoigne le succès de la marche contre l’islamophobie du 10 novembre 2019. Les luttes des sans-papiers ont été nombreuses (grèves et marches) et les luttes syndicales comme celle des femmes de chambre d’Ibis Batignolles sont des mobilisations faisant sortir de l’invisibilité et ayant obtenu des victoires importantes. Les combats des comités Vérité et Justice comme le comité Adama, d’UNPA (Urgence Notre Police Assassine), ont imposé la question des violences policières dans le débat avant que la répression des Gilets jaunes ne la rende incontournable. Tout ceci a provoqué un vent de panique dans toutes les couches du pouvoir politique (État, partis, relais médiatiques...) qui se sont aplatis devant les syndicats de police, conduisant à une radicalisation de la bourgeoisie comme l’a démontrée la candidature de Zemmour appuyée par Bolloré.
Les réactions n’ont pas tardé : tribune de menace de coup d’État, campagne idéologique contre les « islamo-gauchistes », croisade anti-wokisme, mais surtout... la « Loi séparatisme » ! Les conséquences n’ont pas encore été tirées de cette loi, ainsi que de la dissolution du CCIF auquel s’est succédée une série d’autres tentatives de dissolutions ces dernières années.
Mais la faiblesse que les mouvements de l’antiracisme politique connaissent aujourd’hui s’explique aussi par d’autres raisons. En interne, une série de division qui font que certains acteurs ne se parlent plus, replis sur des activités de production intellectuelle et numérique exclusivement, ou encore stratégie d’alliance avec des mouvements politiques. Un certain nombre d’organisations continuent leur activité en ne souhaitant pas se faire imposer un agenda, c’est le cas du FUIQP (Front Uni des immigrations et des quartiers populaires) présent dans plusieurs villes. Les acteurs sont donc toujours là, tous actifs et actives, mais un peu tous et toutes dans leur coin, désuni·es et menacé·es d’une forte répression.
Faible mobilisation contre la loi séparatisme
Certain·es ont put voir comme un aboutissement de leurs luttes la campagne présidentielle de LFI, où la question des violences policières fut amenée, la suppressions des BAC (Brigade anti-criminalité) et de la loi Séparatisme proposées, l’islamophobie dénoncée, et c’est en effet une victoire du rapport de force quand on sait d’où revient le mélenchonisme. Le revers de cela est un affaiblissement des contre-pouvoirs de la base qu’il faudrait au contraire pérenniser et renforcer : l’établissement de rapports de force à la base et via les luttes, ainsi que leur autonomie vis-à-vis des partis politiques reste un impératif.
Enfin, la faiblesse actuelle s’explique par la faible mobilisation des organisations syndicales, de gauche et de défenses des libertés contre la loi Séparatisme il y a deux ans, laissant les organisations antiracistes quasiment seules à mener la lutte. Un abandon qui laisse des traces et des rancœurs, d’où la difficulté de toute convergence avec le champs syndical. Le travail démarré depuis 2015 au sein de différentes campagnes comme « Reprenons l’initiative » ou le Réseau syndical antiraciste ne s’est pas prolongé. Il s’agit urgemment de le reprendre et d’imposer la question du racisme systémique et des luttes contre les discriminations dans les syndicats. Par exemple, la prise en compte de la dimension sexiste de la réforme des retraites est une victoire, à quand la prise en compte par les syndicats de sa dimension raciste, et plus généralement des rapport inégalitaires et discriminatoires à la retraite ? Les années qui viennent avec une extrême droite qui monte et un racisme d’État et policier qui se radicalise exigent en urgence un sursaut collectif, offensif et unitaire.
Nicolas Pasadena (UCL Montreuil)
Antiracisme : Discriminations racistes et contre-révolution coloniale, un sursaut indispensable – UCL - Union communiste libertaire
Depuis la loi dite « séparatisme », les mouvements autonomes de l'antiracisme politique ont connu un affaiblissent significatif, comme leur relative absence de la mobilisation contre la réforme des…UCL - Union communiste libertaire
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L'#UnionCommunisteLibertaire de Montpellier est signataire du communiqué de la Coalition Montpellier Contre l’Apartheid.
Le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, a annoncé le jeudi 25 mai 2023 par communiqué de presse et sur les réseaux sociaux qu’il interdisait le rassemblement de la « Coalition Montpellier contre l’apartheid. » prévu ce samedi 27 mai à 15h place de la Comédie à
Montpellier.
Quand l’État français soutient l’Ukraine ou quand la Mairie de Montpellier affiche sur son fronton sa « solidarité avec les Iraniens et Iraniennes contre l’obscurantisme », personne ne les accuse « d’importer » ou de « transposer » ces conflits en France, pas plus qu’on ne les accuse de « discours discriminants incitant à la haine envers une population» russe ou iranienne…
Par contre quand le CRIF et ses satellites commémorent depuis 45 ans, en viola6on totale du droit international, « la réunification de Jérusalem », c’est-à-dire l’annexion de Jérusalem, en présence du consul d’Israël et des représentant·es des exécutifs de la Région, du Département 34 et de la Ville de Montpellier représentée par son maire, ceux et celles qui exigent le respect du droit internaMonal sont interdits de manifester au prétexte « d’incitation à la haine, à la discrimination etc. »
Force est de constater que c’est le monde à l’envers.
Une nouvelle étape est encore franchie contre la solidarité avec le peuple palestinien et de manière générale, à Montpellier en particulier, contre la liberté d’expression, contre la liberté de manifester.
L’apartheid constitue un crime contre l’humanité. Il est défini par des critères bien précis. Depuis 2021, sept rapports de l’ONU et d’ONG, la plupart internationales et prestigieuses dont une ONG israélienne, ont conclu après de longues enquêtes et expertises que le système de domination mis en place par l’État d’Israël à l’encontre du peuple palestinien était conforme aux critères définissant l’apartheid. La Coalition Montpellier contre l’apartheid s’est constituée sur la base de ces rapports. L’interdiction de notre expression et la répression ne sauraient tenir lieu d’arguments. Notre combat contre l’apartheid israélien va se poursuivre, la situation l’exige. D’autres initiatives sont en préparation pour les semaines à venir. Notre avocat, Gilles Devers, a enregistré auprès du greffe le Référé Liberté ce vendredi matin. Si nous l’emportons, le rassemblement sera maintenu. Sinon nous tiendrons une conférence
de presse ce samedi 27 mai devant la Préfecture, marché aux fleurs, à 15H, heure prévue du rassemblement.
Nous vous appelons à exprimer votre solidarité en signant massivement la pétition en ligne hjps://chng.it/fNmz5xXFQz et à participer aux prochaines initiatives en préparation pour les semaines à venir.
Coalition Montpellier Contre l’Apartheid.
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🎙️mixcloud.com/TouraineEnLuttesO…
#Anarchisme #CommunismeLibertaire #AnarchoSyndicalisme #SyndicalismeRevolutionnaire #Internationalisme #Antipatriarcat #Antifascisme #EcologieLibertaire
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" Par u Populu e inc'u Populu Lotta e fratellanza a tutti i ribelli #Anticolonialisme #Aiacciu
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Le WE dernier a eu lieu à #Cologne le 8è congrès de notre organisation soeur #DiePlattform, voici l'adresse de l'#UnionCommunisteLibertaire
L’UCL salue le développement de Die Plattform avec notamment un nouveau groupe à Hambourg, résultat de son implication dans les luttes, notamment contre la crise capitaliste qui secoue la planète suite à la pandémie COVID19. L’implication dans les comités de quartiers, dans les syndicats et divers collectifs conjuguée à l’organisation d’événements par Die Plattform, notamment en lien avec la lutte en France contre la contre-réforme des retraites a permis de renforcer les liens (permettant le séjour de plusieurs camarades en France en mars et avril et leur participation active au mouvement dont témoignent plusieurs récits et analyses détaillés).
Cette coopération accrue entre militants communistes libertaires en France, Belgique et Suisse francophones et en Allemagne et Autriche va permettre de continuer à développer en Europe les actions de notre réseau mondial Anarkismo.
Pour lutter pour un futur sans crise, débarassé du Capitalisme, de l’Etat et de l’impérialisme, rejoint Die Plattform !
Bon congrès camarades, vive le Communisme Libertaire et Die Plattform, à bientôt dans les luttes !
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Nos camarades de #BlackRoseRosaNegra font depuis hier une table de presse à la #HealthAutonomyConvergence à Durham (Caroline du Nord) : c'est l'occasion de récupérer le très dense programme politique de notre organisation soeur aux USA et quelques autres textes et badges.
healthautonomyconvergence.com
Appel à la déprogrammation de Gérard Depardieu
Une tournée de Gérard Depardieu est organisée en juin prochain. Il s’agit d’un « récital souvenir » durant lequel il chantera notamment L’Aigle noir, de Barbara. Au moins dix dates sont programmées, dont une à Tours au Palais des Congrès, le 10 juin 2023.
En avril dernier, Mediapart a publié un article sur une enquête conséquente menée sur l’acteur. Il est accusé d’agressions sexuelles par 13 femmes, qui travaillaient notamment dans l’industrie cinématographique. L’une des victimes avait 17 ans au moment des faits. Ces faits auraient eu lieu sur des tournages, entre 2004 et 2022. Les témoignages révèlent un mode opératoire systématique : il crée un environnement malsain, notamment en tenant des propos sexuels obscènes, en faisant des « grognements d’animaux en rut »… Pour rappel, Gérard Depardieu est mis en examen pour viol depuis décembre 2020.
Par ailleurs, il est important de rappeler le contenu du spectacle. L’acteur prévoit de chanter L’Aigle noir de Barbara, dont les paroles transposent le viol de la chanteuse, par son père, à ses 10 ans. Comment peut-on accepter de laisser une personne accusée d’agression sexuelle sur mineure chanter une telle chanson, dans plusieurs salles de France ?
L’enquête révèle également l’omerta omniprésente dans le monde du cinéma et cela doit cesser. Nous ne souhaitons pas nous taire. Les dernières années témoignent du nombre incalculable d’agresseurs présents dans le milieu de la culture. Donner de la visibilité aux agresseurs, leur permettre de se produire sur une scène publique est inadmissible.
Le collectif Actions Féministes Tours appelle à une mobilisation conséquente pour empêcher l’acteur de se produire lors de son spectacle à Tours, et, plus largement, en France. Nous exigeons que le Palais des Congrès de Tours déprogramme le spectacle du 10 juin 2023. Les agresseurs n’ont pas leur place dans la culture. Ni ailleurs.
Signataires : Solidaires37, Glaires Witch, UCL37, Cercle de lectures féministes, STRASS37, Syndicat des Etudiants Tourangeaux (SET-UE), Nous Toustes 37n Réseau féministes, Les établi·es, UEC Tours, Collectif Antifa Tourangeau (CAT), C'est Au Tours du Peuple (CATDP), Stop Harcèlement de Rue (HDR), FSE Tours, Jeunes Ecolos Tours, Organisation de Solidarité Trans (OST), EQTAS.E, JC37, LGBT + Tours
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L'#UnionCommunisteLibertaire appelle à rejoindre ce rassemblement et à amplifier la riposte unitaire face aux LGBTIphobies et à l'#extremedroite
Alors que débutent les prides dans un contexte politique nauséabond, soyons nombreuses et nombreux aux côtés du Centre LGBT de Touraine !
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CGT : Un congrès inédit, et après ?
Tout a été dit sur le caractère inédit et violent du 53e Congrès de la CGT. Et de son issue surprise avec l’élection de Sophie Binet comme secrétaire générale. Reconstruire des compromis politiques, stabiliser une direction collégiale, revitaliser les structures syndicales de base, avancer sur les enjeux féministes et ceux de l’urgence climatique : les défis sont nombreux pour celle qui doit son élection au choc annoncé entre deux blocs de forces égales. Le paradoxe étant qu’une femme, jeune, cadre, passée par le PS et l’Unef doive son élection à l’offensive des réseaux archéo-staliniens !
Le congrès confédéral est supposé être le congrès des syndicats. Mais par le jeu des regroupements des petits syndicats privés de délégué·es direct·es, de la sélection des délégué·es avec double validation par la fédération professionnelle et l’union départementale, à quoi s’ajoute la confiscation des syndiqué·es « isolé·es » sans syndicat d’attache par les directions fédérales, le congrès est en fait une bataille entre bureaucrates qui manœuvrent à leur guise l’essentiel des mandats dont ils disposent.
Les critères sociologiques imposés aux délégations (jeunes, femmes, cadres, ouvriers...) complètent ainsi un tableau qui fait que plus de 70 % des délégué·es assistent à leur premier congrès, et qu’ils et elles sont bien souvent en difficulté pour saisir les enjeux des débats, soumis·es de surcroît à la pression de leurs responsables de délégation. Le pire étant que la plupart d’entre elles et eux n’ont jamais rencontré les syndiqué·es dont ils et elles portent les voix !
L’immense majorité des syndiqué·es passe totalement à côté du congrès et les votes ne correspondent pas nécessairement aux réels équilibres internes, ni les débats aux problèmes réels des militants et militantes sur le terrain. Tout cela laisse, à chaque fois, le goût amer d’un débat confisqué.
Le bilan de la période Martinez
Le vote négatif sur le rapport d’activité (50,3 % contre) marquera durablement le bilan des huit années de Philippe Martinez à la tête de la CGT. Une CGT qui paraît cassée en deux. Malgré une gestion solitaire de la fonction par Martinez, le bilan des huit années n’est pas le bilan d’un homme mais de toute une organisation. Les fédérations professionnelles en pointe contre le bilan sont plus responsables de leurs reculs électoraux que Martinez lui-même ! Et la gestion verticale et autoritaire des structures n’est pas l’apanage du seul ex-secrétaire général...
L’attaque contre la stratégie unitaire parait injuste. Comme si tout le monde avait oublié le calamiteux « syndicalisme rassemblé » qui avait mis la CGT à la remorque de la CFDT en 2010 et ses treize journées d’actions étalées sur un an. Nous n’étions alors pas foule à protester et à porter la nécessité de partir en grève reconductible !
La rupture avec cette orientation a été officialisée lors du 52e Congrès de Dijon en 2019 dans le rapport introductif de Martinez qui soulignait la nécessité de chercher l’unité la plus large possible sans brader l’autonomie de la CGT. Et c’est bien ce qui a été fait en 2023 avec une intersyndicale motivée sur des journées rapprochées et soutenant explicitement les secteurs en grève reconductible. Un appel plus franc à la grève générale reconductible n’aurait guère été plus efficace, hélas.
Les bilans sur le féminisme et l’écologie sont plus complexes à tirer. D’une part, la direction confédérale a réellement impulsé en interne et dans l’unité la grève féministe du 8 mars ; elle a aussi mis en place la cellule de veille contre les violences sexistes et sexuelles. Mais la valse-hésitation autour de l’exclusion de Benjamin Amar de la Commission exécutive confédérale (CEC), et l’absence de position publique dans d’autres cas d’agresseurs, s’apparente à un manque de fermeté, voir à une acceptation opportuniste d’un processus sans adhésion politique forte.
Il en fut malheureusement de même pour la création de « Plus jamais ça » (PJC). Certes, l’orientation politique générale des congrès précédents portait un mandat sur ces questions. Mais le choix terriblement solitaire de la construction de cette alliance, sans concertation avec la commission confédérale ad-hoc, plantait une épine définitive dans le pied de l’initiative. L’histoire nous dira peut-être que seul un passage en force était possible face aux résistances productivistes et pronucléaires bien vivaces dans la CGT. Mais alors était-il judicieux ? Et quitte à passer en force, pourquoi n’avoir donné aucuns moyens sérieux, humains, politiques et financiers au développement de l’Alliance écologique et sociale (ex-PJC) alors que des structures, en particulier des Unions départementales, se sont saisies avec efficacité de la démarche sur leurs territoires ? Là encore, le manque de fermeté, au-delà de l’emblématique et très médiatisé dossier de la Chapelle-Darblay (dont le succès tient pour beaucoup à la ténacité des meneurs de l’entreprise) laisse entrevoir un choix plus opportuniste, dans l’air du temps, que de convictions profondes.
Une opposition hétéroclite
Il existe bien une opposition construite en fraction, avec son bulletin d’information « Unité CGT » et dont le financement devrait être interrogé. Elle regroupe les secteurs nostalgiques du stalinisme, d’une classe ouvrière mythifiée et figée dans le passé et qui, sur le plan international, revendique l’adhésion à la FSM (si bien dénoncée durant le congrès par l’intervention de la syndicaliste iranienne). En se comptant sur un amendement « pro-FSM », elle pèse tout de même autour de 30 % des mandats. Mais beaucoup moins dans la CGT réelle où ces débats sont globalement inexistants et incompris, l’indifférence des syndiqué·es étant par ailleurs un symptôme de la dépolitisation générale dont nous ne saurions nous satisfaire. Olivier Mateu, secrétaire de l’UD des Bouches-du-Rhône en était le candidat officiel à la direction de la CGT. Son étrange obstination à ne pas respecter la règle de parité des candidatures lui coûte une entrée à la CEC.
Une alliance de circonstance s’est nouée entre ce courant et les secteurs productivistes et pronucléaires donnant au congrès cette vision d’une CGT coupée en deux. Mais ces derniers se sont bien gardés de défendre les candidatures du courant « Unité CGT » à la CEC, trop contents d’apparaître comme les représentants d’une aile « radicale » sans s’encombrer des positions caricaturales et insupportables des archéo-staliniens. Ainsi, le secrétaire de la fédération de la Chimie n’accède pas plus à la CEC, ce qui est davantage discutable au regard des luttes animées dans cette branche.
La presse bourgeoise a vite caractérisé une opposition entre supposés « radicaux » et « réformistes ». Disons tout net que nous contestons cette classification politique. Comment qualifier de radicaux des militant·es qui n’ont pas intégré le b.a.-ba des analyses marxistes. Quant au cycle de la marchandise débouchant sur la surproduction et l’acharnement à baisser la valeur de la force de travail ? Soit exactement l’épuisement de la nature qui nous conduit, toutes et tous, les scientifiques le disent, vers une catastrophe écologique majeure. Ainsi qu’une course à la baisse des coûts de main d’œuvre qui nous mène aux délocalisations, à la misère, à la guerre. Nous ne laisserons pas les militant·es qui, malgré leurs efforts, n’ont pas réussi à embrayer une grève reconductible, se faire traiter de « réformistes ».
PC partout, justice nulle part
Ni les divergences d’orientation, ni les querelles de chefs ne sont des nouveautés à la CGT. Sauf qu’avant, tout se réglait au sein de la direction du PCF dans une discipline globalement acceptée. Mais les militant·es issu·es du moule, ou toujours membres du PCF, se retrouvent aujourd’hui réparti·es dans l’ensemble des courants et des clans CGT. Y compris dans la mouvance qui supportait Marie Buisson, même si elle a aussi payé de ne pas « en être ». Pour refermer totalement la longue parenthèse stalinienne, la CGT va devoir réinventer ses propres lieux de débats et de décisions.
Et maintenant ?
La CGT sort blessée de ce congrès et l’avenir est incertain : la crise de direction peut rebondir à tout moment comme les déchirures politiques majeures. Celles et ceux qui sont attaché·es à leur vieille maison sauront-ils et elles reconstruire du collectif et progresser sur les questions de l’unification, en particulier avec la FSU dont les bonnes volontés sont refroidies par le spectacle du 53e congrès ? Sauront-ils et elles construire une feuille de route qui lie lutte des classes, écologie et féminisme ?
Une chose est sûre : rien de solide n’émergera sans reconstruire des syndicats viables sur des périmètres clairs. Assez de micro-syndicats d’entreprise qui reposent sur deux camarades de bonne volonté qui doivent gérer les revendications, le Comité social économique, et Cogétise (système de répartition des cotisations entre les différentes structures) ! Assez de syndiqué·es sans syndicat.
Dans certaines situations, des syndicats nationaux sont peut-être une solution. Mais la réponse aux isolé·es, aux précaires, aux petites entreprises reste le syndicat professionnel territorial qui permet une activité pérenne, un soutien de proximité des syndicats forts aux faibles au sein de la même branche. Des syndicats qui ont les moyens d’animer les débats syndicaux, de forger des positions et de venir avec de vrais mandats de la base au 54e congrès.
Jean-Yves (UCL Limousin)
Retrouvez un verbatim quotidien des séances du Congrès sur le site communisteslibertairescgt.org
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Clément, présent !
À l'appel du Comité pour Clément, nous serons présent·es pour ce week-end international #antifasciste et pour rendre hommage à #ClementMéric. Nous participerons à la manif antifasciste aux côtés d'autres groupes de l'#UnionCommunisteLibertaire
WE INTERNATIONAL ANTIFASCISTE 1er-6 juin à Paris, 10 ans après le meurtre de Clément Méric
🚩 RDV DIMANCHE 4 JUIN MANIFESTATION ANTIFASCISTE 11H MÉTRO BARBÈS
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans.
Week-end international antifa 1er-6 juin
1er juin LANCEMENT DE L'OUVRAGE CLÉMENT MÉRIC, UNE VIE, DES LUTTES 19h30 Librairie Libertalia, 12 rue Marcelin-Berthelot, Montreuil
2 juin concert AGNOSTIC FRONT • BRIGADA FLORES MAGON • BULL BRIGADE • SYNDROME B1 • THE READ MADES de 18h à 2h au kilowatt 18 des Fusillés, Vitry-sur seine
3 juin MEETING ANTIFASCISTE 10h-17h, Bourse du travail. 3 Rue du Château d'eau, Paris
MATCHS DES ÉQUIPES FÉMININES DU MFC1871 15h Stade Louis Lumière
Concert MÉDINE ROCé SEAN • DJ PONE • JUSTE SHANI SEAN • RYAAM COSTA • NANOR La Parole Errante, Montreuil
Dimanche 4 juin MANIFESTATION ANTIFASCISTE 11h Métro Barbès, Paris
Lundi 5 juin RASSEMBLEMENT EN HOMMAGE A CLÉMENT 18h30 Rue Caumartin, Paris
Mardi 6 juin MANIFESTATION CONTRE LA REFORME DES RETRAITES 14h Paris