Faire front : les camarades de #Montreuil ont eu le nez creux, c'est toute la problématique de la période. Le programme est passionnant, les invité·es de super militant·es de terrain. C'est l'occasion de rencontrer les groupes #UnionCommunisteLibertaire du grand Paris !
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"Faire front" journée de débat sur le syndicalisme de lutte
Veranstaltung von Union communiste libertaire Montreuil und Les Soulèvements de la Terre Île de France am Samstag, Oktober 14 2023www.facebook.com
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Faisons le bilan de la mobilisation 2023 : comment gagner les prochaines ?
La mobilisation contre la réforme des retraites vient, au moins temporairement, de se refermer. Il ne sert à rien de se voiler la face : nous avons perdus la bataille. Pourtant, durant des mois durant, des millions de travailleuses et de travailleurs ont battus le pavé, se mobilisant sur 13 journées de manifestations, des centaines d’actions, de rassemblements, de blocages.
Comment alors expliquer la défaite ?
Un premier constat qui s’impose : le manque d’auto-organisation à la base. Alors même que nous n’avions jamais vu autant de gens dans les rues, les assemblée générales dans les entreprises étaient le plus souvent squelettiques, lorsqu’elles existaient ! Pourtant, c’est bien la participation des travailleuses et des travailleurs aux décisions du mouvement qui font la vitalité d’une grève.
En conséquence, peu de secteurs sont entrés dans une lutte radicale au-delà du simple défilé.
D’abord, l’échec du départ en reconductible. À l’exception de quelques bastions syndicaux, peu de secteurs ont su se mobiliser plusieurs jours consécutifs. Après le succès de la journée de grève du 7 mars, la grève féministe du 8 mars appelée par les syndicats combatifs et le mouvement féministe radical offrait un tremplin vers une grève reconductible le 9 et au delà. Mais les salarié.es n’ont pas suivi.
Les actions de blocages économiques pour pallier à l’absence de grèves reconductibles furent minoritaire et rarement très impactante. Nous n’avons pas réussi à faire comprendre à l’ensemble des salarié⋅es que cette réforme était celle du patronat, non seulement du gouvernement. En conséquence, de nombreuses personnes craignaient d’impacter le patron qui « n’y serait pour rien ».
Et maintenant ?
Malgré tout, le mouvement a permis d’enregistrer un rebond dans le nombres d’adhésions aux syndicats. De nombreuses structures ont été réanimées par la lutte. Tout n’est donc pas négatif !
La classe ouvrière doit renoncer aux illusions sur le réformisme et la croyance que les institutions pourraient changer quelque chose. Nous ne devons compter que nos propres forces et notre capacité à bloquer l’économie pour imposer nos choix et refuser leur monde.
Pour ce faire, l’Union communiste libertaire propose quelques pistes :
Le salariat évolue, de plus en plus d’emplois précaires et de sous-traitances nous impose de réfléchir à nos modèles syndicaux. Nous pensons qu’il faut en finir avec le modèle « 1 entreprise = 1 syndicat » et revenir aux syndicats de branche : des syndicats territoriaux regroupant tous les salariés d’une même industrie, quelque soit leur entreprise.
Le rapprochement entre les organisations syndicales combatives telles que la CGT, Solidaires et la FSU.
Intervenir dans les combats féministes, écologistes, antiracistes. En soutenant la jeunesse des quartiers populaires, en s’intéressant à la syndicalisation des secteurs les plus féminisés, en participant aux luttes pour l’environnement.
Le gouvernement Macron et le patronat nous ont déclarés la guerre et veulent nous voler notre sécurité sociale. Nous devons leur répondre en radicalisant nos mots d’ordre.
À l’UCL, nous pensons que seule la grève générale et la révolution permettront de changer de société et de sortir de l’impasse écologique et sociale.
Alors : Union, Action, Autogestion !
Union Communiste Libertaire, le 12 octobre 2023
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Non à la criminalisation du juste soutien à la cause palestinienne 11/10
La criminalisation du soutien spontané à la cause palestinienne s’accentue. L’UCL dénonce cette criminalisation et réaffirme son soutien à la cause palestinienne, sans aucune complaisance envers les tentatives d’instrumentalisation.
Suite à l’offensive du Hamas samedi 7 octobre et aux représailles militaires massives déclenchées par l’État israélien dans la foulée, de nombreux appels à se rassembler en soutien au peuple palestinien opprimé, à travers toutes les villes françaises, ont été diffusés.
L’État français et son ministre de l’Intérieur Darmanin, toujours adepte de la surenchère sécuritaire et autoritaire, des interdictions et des dissolutions, confondant sans coup férir antisionisme et antisémitisme, grand ami de l’État raciste et colonial israélien, ont décidé en réaction d’interdire plusieurs de ces rassemblements.
Comme nous l’avions écrit dans notre précédent communiqué, « nous nous opposons à la criminalisation des soutiens à la résistance palestinienne en Europe et à leur appellation de « terroristes ». Nous nous opposons également à toutes les instrumentalisations des violences à des fins racistes, qu’elles soient anti-arabes ou antisémites ».
Parmi les rassemblements que Darmanin tente de faire interdire, plusieurs sont appelés autour de mots d’ordre dans lesquels l’UCL se retrouve :
- soutien à la résistance palestinienne populaire, laïque, démocratique et révolutionnaire, dans sa lutte contre la colonisation et l’apartheid ;
- soutien aux opposant⋅es et militant⋅es anticolonialistes israélien⋅nes ;
- respect des résolutions internationales, recherche d’une solution garantissant une paix durable ;
- aucune complaisance envers les massacres de civil·es, quels qu’ils soient, ou envers les crimes de guerre ;
- dénonciation de la lourde responsabilité du gouvernement israélien d’extrême droite ;
- dénonciation des méthodes et du projet politique nationaliste et intégriste du Hamas ;
- pas d’assimilation entre les classes dirigeantes belliqueuses et les populations, que ce soit en Israël ou en Palestine.
L’Union communiste libertaire dénonce les interdictions de ces rassemblements. Nous dénonçons la longue dérive autoritaire et islamophobe du gouvernement macroniste dans laquelle ces interdictions s’inscrivent, dérive qui ne peut bénéficier qu’à l’extrême droite. Nous dénonçons la répression féroce qui s’abat contre plusieurs organisations politiques de gauche ayant exprimé leur soutien au peuple palestinien et, bien que lucides sur les jugements hâtifs et parfois déplorables qui ont pu être les leurs face à l’ampleur du massacre commis par le Hamas, nous réaffirmons notre solidarité avec ces organisations, dans l’unité de notre camp social et face aux comportements va-t-en-guerre macronistes.
Nous participerons aux rassemblements maintenus, pourvu que leurs mots d’ordre soient clairs, et sans aucune complaisance envers les tentatives d’instrumentalisation, quelles qu’elles soient.
Union communiste libertaire, le 11 octobre 2023
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Une chouette initiative qui va dans le bon sens !
#SSA #SécuritéSocialeDeLAlimentation
Pour aller + loin
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Jeudi 12 octobre de 13h à 15h, la Confédération Paysanne et les syndicats étudiants de l'université de Tours vous convie à une rencontre sur la précarité alimentaire (salle 218 des Tanneurs) précédée d'une distribution alimentaire à partir de 10h au hall de la passerelle.
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Face aux crimes de l’État turc et au silence international, soutien à la résistance au Rojava !
Depuis près d’une semaine, le Rojava, territoire révolutionnaire et démocratique au Kurdistan syrien, est soumis à une nouvelle attaque massive par l’État fascisant turc, qui vise à anéantir ses infrastructures de base. Face à cette offensive désastreuse pour toutes les populations, un large soutien unitaire international est nécessaire pour faire prendre conscience de l’ampleur du danger et défendre les acquis de la révolution au Rojava.
Le territoire de l’AANES (Administration Autonome du Nord et de l’Est de la Syrie) subit depuis mercredi 5 octobre une vague d’attaques de la part de l’État turc, d’une ampleur sans précédent par leur violence, leur nombre et l’étendue géographique des cibles visées.
Des armes lourdes, des avions de combat ainsi que des dizaines de drones militaires ont ciblé principalement les infrastructures civiles et les populations de la région. Les villes, villages et les camps de réfugié·es ont été lâchement bombardés par l’armée turque, faisant des dizaines de mort·es, civils et parmi les forces de défense.
Les conséquences les plus graves sont celles engendrées par les destructions d’infrastructures civiles vitales (stations de pompage d’eau, barrages, récoltes agricoles, stations services, installations de production de pétrole et de gaz, deux hôpitaux…). Hier encore, c’est un centre de formation des forces de sécurité « anti-drogues » qui a été frappé, faisant 29 mort·es et 28 blessé·es. La plupart des grandes villes, dont leurs hôpitaux, n’ont plus accès à l’électricité. Concrètement, les conditions de survie pour l’hiver qui vient sont plus mauvaises que jamais et s’annoncent dramatiques et extrêmement précaires pour la population.
Dénonçons la guerre de l’État turc contre les Kurdes, défendons la révolution !
Ces attaques font suite à la déclaration du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, pour qui la justification de ces attaques est claire : « l’infrastructure du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de défense du peuple (YPG) en Irak et en Syrie constitue des cibles légitimes ».
Dans le contexte d’une guerre menée contre les kurdes et le PKK depuis des décennies, l’État fascisant turc a ainsi décidé de punir le mouvement d’émancipation au Kurdistan ainsi que toutes les populations vivant sur le territoire administré par l’AANES en représailles de l’attentat-suicide à Ankara dimanche 1er octobre contre le ministère de l’intérieur. Cet attentat, revendiqué et présenté comme tactique et symbolique par le PKK, a été lui-même commis en représailles des incessants bombardements de l’armée turque contre les positions du PKK. Il n’a pas fait de mort, outre les deux kamikazes, et seulement deux blessés légers, des policiers turcs, sont à dénombrer. La réponse militaire turque est selon toute évidence disproportionnée et utilise l’attentat comme un prétexte pour augmenter l’intensité de la guerre déjà en cours.
Sans juger du bien-fondé de la décision militaire kurde ayant conduit à l’attentat d’Ankara, l’UCL réaffirme son soutien au PKK et réaffirme que celui-ci n’est pas terroriste mais bien au contraire résiste et se bat dans une lutte légitime pour l’autodétermination, contre le fascisme, le colonialisme et l’impérialisme de l’État turc, pour l’égalité entre les femmes et les hommes et contre l’exploitation capitaliste des ressources naturelles.
Après les guerres d’Afrîn (2018) et Serê Kaniyê (2019), après les centaines d’arrestations qui ont eu lieu au Kurdistan de Turquie la semaine précédente, cette vague d’attaques constitue une nouvelle étape dans la guerre que livre l’État turc à l’AANES et au peuple kurde de façon générale. Cette offensive s’inscrit dans la continuité d’une guerre de basse intensité menée au long cours contre l’AANES, habituellement par des moyens moins frontaux mais pas moins destructeurs (guerre de l’eau, assassinats ciblés par drones de responsables politiques, déplacements de populations, blocus économique, guerre par des groupes intermédiaires, etc.), qui désorganisent et précarisent la société, tout en cherchant à rester en dessous des seuils de réaction de la communauté internationale.
Malgré l’ampleur des attaques actuelles, le silence des médias, en France comme ailleurs, et de la communauté internationale reste écrasant. Il rappelle le silence au sujet des attaques chimiques menées dans les montagnes du Kurdistan contre les forces de la guérilla kurde, ou à propos de l’emprisonnement d’Abdullah Öcalan, leader du mouvement de libération du Kurdistan, fait prisonnier politique par la Turquie depuis 1999 et maintenu à l’isolement depuis bientôt trois ans sans qu’aucune nouvelle de sa part ne puisse être obtenue.
La population du Rojava est mobilisée face à ces attaques, organise de grandes collectes de sang pour soigner les blessé·es et, malgré ce contexte, s’est massivement déplacée dans les rues le 9 octobre pour la commémoration de l’arrestation d’Abdullah Öcalan.
Ce que veulent éteindre par tous les moyens l’État turc et les autres régimes impérialistes et autoritaires présents dans la région (OTAN, Russie, Syrie, Iran, Irak…), c’est avant tout le projet de société construit par l’AANES et propagé par l’ensemble du mouvement international de libération du Kurdistan. La révolution en cours au Rojava ainsi que les multiples résistances des peuples au Kurdistan, en Turquie, en Irak ou en Iran les terrifient. Ils sont conscients de la force de l’espoir qu’incarne le Rojava au sein du Moyen-Orient et dans le monde pour les révolutionnaires, les progressistes, les femmes, les exploité·es, les peuples victimes de l’impérialisme. L’expérience de l’AANES incarne la possibilité concrète d’une société démocratique fonctionnant en dehors de l’État, de la libération des femmes face au patriarcat, de la possibilité de rassembler dans un système démocratique et pluraliste des peuples et communautés diverses dans leurs appartenances culturelles ou religieuses.
Si nos ennemis sont conscients de ce qui les menace, nous devons être d’autant plus sûr·es de la voie à suivre. La révolution est internationale, la lutte pour l’émancipation au Moyen-Orient est la nôtre. Plus que jamais, soutenons la révolution démocratique, sociale, antipatriarcale et écologiste, et brisons l’omerta médiatique et politique !
Nous demandons l’arrêt des attaques par l’État turc sur le Rojava et sur les territoires kurdes en Turquie et en Irak.
Nous exigeons la libération d’Abdullah Öcalan et de toutes et tous les prisonnières et prisonniers kurdes, militant⋅e⋅s, journalistes, etc., victimes de la répression de l’État turc.
Nous réclamons que les différents gouvernements occidentaux, dont la France, retirent le PKK de la liste des organisations terroristes, cessent leur alliance criminelle avec la Turquie et fassent pression pour obtenir l’arrêt des bombardements.
Nous appelons à des manifestations de solidarité claires et unitaires contre l’impérialisme et pour la liberté au Rojava, partout en France et dans le monde.
Longue vie à la résistance du Rojava !
Union communiste libertaire, le 10 octobre 2023
Face aux crimes de l'État turc et au silence international, soutien à la résistance au Rojava ! – UCL - Union communiste libertaire
Depuis près d'une semaine, le Rojava, territoire révolutionnaire et démocratique au Kurdistan syrien, est soumis à une nouvelle attaque massive par l'État fascisant turc, qui vise à anéantir ses…UCL - Union communiste libertaire
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Palestine-Israël : pas de paix sans la fin de l’occupation, de la colonisation, de l’apartheid 09/10
L’horreur a répondu à l’horreur. Les centaines d’assassinats de civils en Israël sont un drame, et ce drame est une conséquence des milliers de civils ensevelis sous les décombres de Gaza par les bombardements israéliens depuis 2008. On ne peut pas sans conséquence opprimer, spolier, affamer, enfermer un peuple entier dans cette prison à ciel ouvert qu’est la Palestine : c’est la première leçon de l’explosion meurtrière du 7 octobre. L’État d’Israël y répond déjà par un énième cycle de destruction et de massacre. Il serait temps, au contraire, qu’il comprenne que son système colonial est intenable. Liberté pour la Palestine !
Le samedi 7 octobre, le Hamas a lancé une attaque coordonnée d’une ampleur inédite sur le territoire israélien et sur les colonies, détruisant en plusieurs endroits le mur qui entoure Gaza, s’emparant de plusieurs villages le long du mur et kidnappant au moins 100 soldats et des civils. L’armée et les services de renseignement israéliens ont été pris de court, mais ont entamé une riposte extrêmement violente sur la bande de Gaza, ainsi que sur le sud du Liban après l’envoi de roquettes par le Hezbollah, allié libanais du Hamas. On dénombre plusieurs centaines de morts palestiniennes et israéliennes.
Cette attaque, cinquante ans jour pour jour après le début de la guerre de 1973 entre l’Égypte et la Syrie d’une part et Israël de l’autre, a été prévue et organisée de longue date à Gaza. C’est une réponse à la politique colonialiste et d’apartheid de l’État d’Israël et de son gouvernement fasciste, raciste, suprémaciste et colonialiste qui a multiplié les provocations ces derniers mois (armée sur l’esplanade des Mosquées, expulsions de Palestinien⋅nes, refus de toute solution politique et pacifique) et renforcé le soutien à la colonisation en Cisjordanie. C’est aussi une réponse à la normalisation diplomatique en cours entre Israël et les États du Golfe, notamment l’Arabie Saoudite, et au soutien constant apporté par les USA, l’Union Européenne et la France au régime israélien. C’est surtout la conséquence de 75 ans de colonisation, d’exploitation brutale et raciste, d’occupation et d’apartheid de la part de l’État d’Israël face aux Palestinien⋅nes, Arabes israélien⋅nes, Druzes, Juif⋅ves d’Éthiopie… La conséquence du refus de toute solution politique et de paix partagée, de la reconnaissance du droit au retour des réfugié⋅es (pourtant garanti par l’ONU), du blocus de Gaza depuis plus de 15 ans et des discriminations et violences quotidiennes.
La fourniture d’électricité et de biens de consommation a été arrêtée envers Gaza, qui en dépend pour son fonctionnement quotidien, par le gouvernement d’extrême droite de Netanyahou qui a prévenu qu’il était « en guerre » et que la riposte serait la plus violente de ces dernières années, engageant la population à évacuer la zone frontalière tout en entamant des bombardements sur la bande de Gaza. Ce gouvernement corrompu, critiqué ces derniers mois par d’immenses manifestations de la part d’une grande partie de la population israélienne, mène une guerre meurtrière permanente contre la population palestinienne, et justifie son maintien au pouvoir par une politique sécuritaire et autoritaire. C’est lui qui porte la responsabilité de la guerre et des morts des deux côtés. Comme toujours, ce sont les populations civiles qui payent le prix des guerres décidées par les classes dirigeantes impérialistes. Les prochains jours nous diront si l’offensive du Hamas signera la fin du gouvernement Netanyahou, ou au contraire l’unification de la population derrière lui dans la guerre. La situation actuelle est en tout cas la preuve de l’échec des politiques prétendant à une solution impérialiste et militaire en Palestine.
L’Union communiste libertaire soutient la lutte du peuple palestinien pour l’autodétermination, la liberté, le droit à une vie digne, dans une fédération multiethnique, laïque et démocratique. Les perspectives nationalistes, religieuses et guerrières, même si elles sont l’expression d’une situation sans issue, n’offriront jamais la garantie de la paix et la justice au Proche-Orient. Ces perspectives servent le jeu des autocrates et des extrêmes droites intolérantes. Nous vous invitons à consulter la motion intitulée « Pour une Palestine libre, laïque et démocratique » que l’UCL a adopté lors de sa coordination fédérale de juin 2020.
Nous déplorons les victimes civiles, qui n’ont pas à payer le prix des stratégies politiques de l’État d’Israël ou du Hamas, mouvement nationaliste et intégriste religieux, issu des Frères musulmans, et qui s’est historiquement construit aux dépends des forces révolutionnaires laïques. Nous nous opposons à la criminalisation des soutiens à la résistance palestinienne en Europe et à leur appellation de « terroristes ». Nous nous opposons également à toutes les instrumentalisations des violences à des fins racistes, qu’elles soient anti-arabes ou antisémites, ou en appui à des régimes autoritaires comme l’Iran, principal soutien du Hamas, qui est un mouvement nationaliste et intégriste religieux qui ne peut pas être confondu avec le peuple palestinien.
Nous renouvelons nos exigences de mettre fin à la colonisation et à l’apartheid en Palestine, et de respecter les résolutions internationales (partage du territoire, droit au retour, etc.) comme préalable à une solution à long terme [1]. Nous apportons notre soutien à la résistance palestinienne populaire, laïque, démocratique et révolutionnaire et à tous les opposant⋅es et militant⋅es anticolonialistes israélien⋅ne⋅s.
Nous appelons à l’arrêt des violences commises par l’armée israélienne et le Hamas, qui impactent lourdement les populations civiles des deux côtés. Nous ne partageons pas l’idéologie du Hamas, qui n’a pas à cœur les justes aspirations du peuple palestinien. Nous soutenons la lutte de résistance et de libération palestinienne. Nous comprenons la nécessité pour cette lutte de stratégies parfois violentes, conséquences d’une situation de blocage politique. Nous appelons à la démilitarisation de l’État d’Israël et à une vraie recherche d’une solution, fondée sur les demandes légitimes du peuple palestinien. Ce sont les conditions nécessaires à toute résolution durable du conflit.
Union communiste libertaire, le 9 octobre 2023.
[1] Rappelons plusieurs points à ce sujet :
1- que la colonisation de la Palestine et l’expulsion des Palestinien·nes de leurs terres dure depuis plus d’un siècle et qu’elle avait commencé bien avant 1948,
2- qu’Israël n’a jamais respecté aucune des résolutions de 1967 de l’ONU l’obligeant à quitter les territoires occupés et à appliquer le droit au retour des réfugiés,
3- que les accords de paix de 1993 (accords d’Oslo) n’ont en fait qu’accentué la colonisation,
4- que c’est presque un mort par jour que subissent les Palestinien·nes en plus des coupures d’eau et d’électricité, du vol des terres et des agressions quotidiennes des colons, et
5- que quand, à travers le monde, c’est sous la forme d’une campagne pacifique, la campagne BDS, que s’exprime la solidarité, la réponse des États comme la France est de les criminaliser.
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Contre toute tentation d’épuration ethnique au Haut-Karabakh 22/09
Les 19 et 20 septembre, à l’issue d’une offensive éclair, Bakou a pris le contrôle de l’enclave arménienne du Haut-Karabakh avec l’assentiment de Moscou. L’Azerbaïdjan a beau promettre à présent une normalisation « pacifique », la menace d’épuration ethnique est réelle.
Au terme de la guerre qui, à l’automne 2020, a vu la défaite de l’Arménie, l’Azerbaïdjan a reconquis des territoires occupés depuis 1994 par Erevan. Le Haut-Karabakh, enclave arménienne emblématique au sein de ses frontières, avait pour sa part été placé sous la protection de l’armée russe.
Poutine promettait des négociations de paix entre ses deux vassaux. Mais il avait la tête ailleurs et, depuis l’invasion sanglante de l’Ukraine en 2022, Ilham Aliyev, le dictateur mafieux qui règne à Bakou, n’avait eu de cesse de tester la permissivité de l’impérialisme russe, en multipliant les incursions militaires en Arménie, allant jusqu’à faire le blocus du Haut-Karabakh. Moscou avait systématiquement laissé faire. Début août 2023, un rapport de l’ONU y évoquait une situation de « famine », dans une logique de « génocide ».
C’est en vain que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian appelait l’État russe à respecter ses engagements. Début septembre, en désespoir de cause, il se tournait vers les États-Unis. C’était sans doute le geste de trop, qui aura convaincu Poutine de donner son feu vert à un Ilham Aliyev qui piaffait d’impatience. Vingt-quatre heures et 200 morts plus tard, le Haut-Karabakh capitulait devant l’assaut azerbaïdjanais.
Les craintes légitimes de la population arménienne
L’enclave est donc repassée sous le contrôle de Bakou. Comment ne pas partager l’effroi de la population arménienne du Haut-Karabakh, quand on connaît le passif de l’État azerbaïdjanais et sa réalité actuelle ?
Rappelons que cet État, tenu par le clan mafieux d’Ilham Aliyev, est une des pires dictatures de la planète. Rappelons qu’aligné sur l’État turc, il partage les mêmes lointaines racines génocidaires, raison pour laquelle il campe toujours sur la négation du génocide arménien de 1915-1918. Rappelons qu’après les pogroms anti-arméniens de 1988 et 1990 dans la région de Bakou, la population du Haut-Karabakh avait, par référendum, proclamé son indépendance. Bakou avait réagi par une répression armée, entraînant une guerre entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan et une épuration ethnique des deux côtés. La victoire d’Erevan en 1994 s’était soldée par l’occupation militaire d’une partie de l’Azerbaïdjan et un conflit gelé pendant vingt-cinq ans, situation dangereusement porteuse d’une nouvelle guerre. Qui avait fini par advenir avec la revanche azerbaïdjanaise de 2020.
Aujourd’hui, c’est le Haut-Karabakh qui devient un territoire occupé, avec la menace d’une logique de vengeance et d’épuration ethnique à bas bruit, à force de brimades et de discriminations racistes.
- Non à l’épuration ethnique !
- Oui à la paix, à une solution politique au Caucase.
- Oui à l’autodétermination des peuples, oui à l’autodétermination du Haut-Karabakh !
Union communiste libertaire, 22 septembre 2023
À lire aussi :
le point de vue d’un pacifiste arménien, Vicken Cheterian, dans Alternative libertaire de mars 2021 ;
le point de vue d’un dissident azerbaïdjanais, Mahammad Mirzali, dans Alternative libertaire de mai 2021 ;
« Arménie-Azerbaïdjan : La coresponsabilité de l’engrenage nationaliste », Alternative libertaire, décembre 2020
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En attendant notre communiqué #Palestine, voici la traduction de notre motion de CF sur la campagne #BDS.
Des rassemblement ont lieu depuis samedi pour le #Rojava, n'oublions pas l'#Armenie et le #HautKarabakh
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#NoWarButClassWar
Palestine : For a libertarian communist re-commitment to the BDS campaign
This text, adopted at the Federal Coordination meeting in March 2023, aims to revive the momentum and coordinate the UCL's involvement in the BDS France (Boycott Divestment Sanctions) campaign.
During its national meeting on January 14-15, 2023, the BDS France campaign against apartheid and colonialism in Palestine decided to raise the profile of its action and launch a campaign specifically against Carrefour, which supports illegal Israeli settlements in occupied Palestine.
Signatory organizations of the BDS appeal, including UCL, are invited to take part in it. The UCL supports the struggle of the Palestinian people [1] for freedom from the colonial war that's being waged by the State of Israel. Israel is entering a new phase, with the arrival in power in Tel Aviv of a coalition of the right and far right, the ensuing provocations, the individual attacks launched out of desperation on Israeli settlements, the military bombings in retaliation, the threat of bankruptcy looming over the Palestinian Authority and the emergence of young resistance groups (such as the Nablus Battalion) independent of both Hamas and Fatah…
Despite facing repression under the Sarkozy-Hollande era (with the Alliot-Marie circular of February 12, 2010 penalizing boycotting Israel or Israeli settlements), despite divisions over tactics and methods [2], the BDS-France campaign continued: boycott of Puma, Axa, actions taken during the 2020 Tour de France (alongside the UCL) [3], against the participation of Israel in the Eurovision Song Contest...
Quick reminder about BDS: this international campaign was launched in 2004 by the whole of the Palestinian civil society (i.e. those living in Israel, in exile or in the Occupied Territories). Modelled
on the boycott campaign against South Africa in the 1980s, its aim is to demand, by peaceful means, the application of international law: put an end to occupation and colonization, tear down the West Bank barrier, end the Gaza blockade, give access to equal rights and the right for refugees to return (or receive fair compensation).
In France, BDS started off in June 2009, notably with campaigns against Agrexco [4], Orange (which ended up victorious), Veolia (a company that had been entrusted with building the Jerusalem tramway and was involved in the destruction of Arab neighborhoods, etc.).
The current campaign is aimed at the France-based multinational retail corporation Carrefour. Carrefour, through its partnership with the Israeli company Electra Consumer Products and its subsidiary Yenot Bitan, both operating in illegal settlements, finds itself complicit in war crimes, occupation, settlement colonialism and apartheid under international law. Targeted for export, it is now also targeted for import. Campaigns are also being put into motion in Africa, in several Arab countries and in Asia, where Carrefour has a strong presence.
The UCL is a member of the BDS campaign, as are many anti-racist and trade union organizations (CNT, Solidaires, certain local branches of the CGT) in which libertarian communists actively participate. Here are several rather simple actions we take to support their efforts :
• On a broader, more general level : relay the BDS slogans on our social networks and communications media;
• At federal level: stick a small BDS logo on the back page of the newspaper and, on the home page of the website, a visual linking to a section compiling information and articles on the campaign, and invite our partners in the Anarkismo network to do the same;
• At local level: local groups may set up actions and "label" them BDS (as in 2020 for the Tour de France); they may also join forces with local BDS committees or raise funds with other signatory organizations.
Additionally, an international week—the Israeli Apartheid Week—is organized on a yearly basis every March (this year's edition took place from March 13 to 27). In the past years, it was mainly held on university campuses, with screenings, debates, etc. It ends with the Journée de la terre ('Land Day'), every March 30, which commemorates peasant resistance in the face of expropriation, most notably the Palestinian general strike of March 30, 1976 (during which 6 strikers were murdered).
A team is being put together and is to be given the mandate to :
• Organize the UCL's actions within BDS in a way that's in line with our federal guidelines on the matter of the Israeli-Palestinian conflict ;
• Set up internal training courses on the Palestinian question, which has been losing ground in France - including in the social movement - since the 2010s.
The UCL's anti-colonialist commitment and anti-racist vigilance must be beyond reproach, to repel both any attempt at anti-Semitic intrusion and instrumentalization, and the Zionists' usual slander ('anti-Semitic', 'Islamo-leftist'), which the French state was also seen using in order to further stigmatize the far left, the Muslim minority and working-class neighborhoods.
Union Communiste Libertaire, March 2023
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CLARIFICATION OF THE TERM 'ZIONISM'
The term Zionism used here refers to the definition it was given in the "Against colonialism in Palestine, for a free and democratic Palestine" motion adopted in June 2020: The Israeli ruling class, and most of the political class, are deeply imbued with a nationalist and colonialist ideology, Zionism. This ideology was born against a backdrop of growing anti-Semitism and nationalism in Europe.
Unlike assimilationist or revolutionary movements, Zionist movements considered anti-Semitism to be inevitable for as long as Jews remained a minority everywhere, and their historical goal was to create a Jewish national majority in Palestine—which translated into the expulsion of Palestinians throughout the entirety of the colonial process, as well as a policy of ethnic cleansing.
In the continuation of that ideology, the current Israeli ruling class aims to maintain an ethno-nationalist state in which the national majority remains Jewish. The political project of part of this ruling class goes as far as advocating for the total exclusion of Arab and Druze minorities: the 2018 law on the "nation-state of the Jewish people" is the inescapable consequence of the policy that's been consistently pursued ever since 1948.
[1] « Pour une Palestine libre, laïque et démocratique », Alternative libertaire, n°312, January 2021
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[2] « Palestine : Aujourd’hui plus que jamais, renforcer et élargir BDS », Alternative libertaire, n°333, December 2022
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[3] « Tour de France : le sport pour blanchir l’apartheid israélien », Alternative libertaire, n°309, October 2020
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[4] « Israël / Palestine : Agrexco : la coalition continue le combat », Alternative libertaire, n°199, October 2010
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Israël / Palestine : Agrexco : la coalition continue le combat – UCL - Union communiste libertaire
Cela fait maintenant plus d'un an qu'une coalition se bat contre le projet d'installation d'une entreprise israélienne, basée dans les colonies, dans le port de Sète. Etat des lieux de la mobilisation,…UCL - Union communiste libertaire
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Dans le n° d'octobre (n°342) d'#AlternativeLibertaire, un article en pages #ecologie sur la répression contre #DerniereRenovation si vous avez loupé la mobilisation autour du procès au TGI de #Tours et Sabotage : Neutraliser le système techno-industriel en pages Histoire.
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Plateau du Larzac : Les Résistantes 2023
Du 3 au 6 août dernier s’est tenue la première édition des Résistantes, des rencontres autour des luttes écologistes. Des camarades de l’UCL, de divers groupes, s’y sont rendu·es et certain·es parmi elles et eux se sont retrouvé·es pour en proposer un retour collectif.
Cinquante ans après la lutte contre le projet de camp militaire, le plateau du Larzac accueillait ces 3, 4, 5 et 6 août, la première édition des « Résistantes », rencontres autour des luttes écologistes locales et globales. Malgré le vent qui soufflait sur ce territoire emblématique de la lutte paysanne et écologiste, nous étions quelques camarades de l’UCL à avoir répondu à l’appel de Terres de lutte, de la Confédération paysanne, et des Faucheuses et faucheurs volontaires d’OGM qui organisaient ces rencontres.
Nous n’étions pas les seul·es : environ 7000 à 7500 participant·es ont, en tout, été recensé·es sur ces quatre jours. Un nombre conséquent qui n’a pas semblé submerger une organisation en autogestion relativement efficace. L’organisation des Résistantes a aussi montré qu’un véritable travail d’inclusivité avait été entrepris : présence d’un espace camping en mixité choisie sans hommes cis, d’une garderie autogérée, ainsi que d’une équipe de veille et de prévention des violences sexistes et sexuelles sollicitable jour et nuit avec un numéro d’urgence. Un espace calme avec des zones dévalidistes avait aussi été mis en place.
Un tel événement a été pour nous et pour toutes et tous les participant·es l’occasion de découvrir ou redécouvrir la pluralité des luttes écologistes et la diversité des problématiques globales et locales qu’elles recouvrent. On a pu causer paysannerie et sécurité sociale de l’alimentation en réfléchissant à comment travailler et répartir autrement la production agricole. On a pu parler de la gestion du foncier, de l’accaparement des terres, de la lutte au Larzac dans les années 70. Mais on a aussi pu aborder d’autres sujets à la croisée d’enjeux plus larges comme le municipalisme, l’associatif, l’autogestion, le lien avec les institutions.
Une chose est sûre, c’est que les Résistantes ont réussi le pari d’offrir un véritable espace de convergence aux principales actrices et acteurs de la lutte écologiste de toute échelle. Longue serait la liste des collectifs, associations et syndicats qui ont rejoint l’initiative et qui ont tenu leur stand dans le village des assos. On citera tout de même, entre autres, la présence de Solidaires, de la CGT, des Soulèvements de la terre, de Bassine Non-Merci, de la Confédération paysanne.
Un tel moment de rencontre a alors été une occasion parfaite pour des coordinations de nombreuses luttes locales comme la Déroute des routes, les luttes pour l’eau, contre le nucléaire, pour les forêts ou encore contre les fermes usines, pour se réunir et s’organiser.
Ainsi, lors de la réunion intercomités des Soulèvements de la terre, c’est environ 68 comités locaux qui étaient représentés et qui ont pu échanger et préparer le gros week-end de rencontre intercomité qui aura lieu fin septembre. Alors que la menace de dissolution pesait encore, ce moment a été d’une rare intensité dans sa force à rassembler la détermination de très nombreuses et nombreux militants qui ont choisi de constituer un comité des Soulèvements ces derniers mois.
Le bilan d’un tel événement est difficile à dresser tant il a été riche en enseignements. Ils nous a tout de même offert la possibilité de faire revivre la mémoire des luttes passées. Notamment celle de la terre qui nous accueillait : le Larzac. Territoire qui, grâce à la lutte déterminée des années 70, s’est vu passer d’un projet de camp militaire à la Société collective des terres du Larzac (SCTL). C’est à dire à une gestion collective des terres exploitables qui posent le droit d’usage et d’exploitation au dessus du droit de propriété et prend ainsi à contre-pied toute spéculation foncière capitaliste.
Le Larzac est aujourd’hui le seul territoire français dans lequel le nombre de paysan ne se réduit pas. Fort de cette mémoire vive des victoires de notre camp social, les Résistantes nous laissent un goût d’espoir tant elles ont témoigné d’un engouement pour rapprocher les enjeux des luttes sociales et écologistes dans les luttes à venir.
Et celles ci sont nombreuses, locales ou globales, la liste et la cartographie participative mises à disposition à l’accueil du site en témoignent : elles sont fournies mais surtout, elles nous ont donné le sentiment de pouvoir se rapprocher des camarades de notre camp où qu’ils et elles soient.
Un super moment de rencontre où nous reviendrons avec joie l’année prochaine !
Marie, Sol, Ninon, Pierre (UCL Caen) Nico et Agrippine (UCL Nantes) Lucie (UCL Grenoble)
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Italie : Voilà à quoi ressemble l’extrême droite au pouvoir
Moins d’un an après sa nomination à la tête du gouvernement à la suite de la victoire de la coalition droite/ extrême droite aux élections parlementaires italiennes de septembre 2022, un premier bilan de l’action de l’extrême droite se révèle tout à la fois accablant et instructif. À rebours de nombres de discours sur la « normalisation » de l’extrême droite au pouvoir.
À la suite d’une énième crise parlementaire, Mario Draghi, président du Conseil des ministres, présentait sa démission le 21 juillet dernier provoquant la tenue d’élections parlementaires anticipées devant se tenir au mois de septembre 2022.
La coalition dite de centre droit (coalizione di centro-destra), menée par la néofasciste Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia, arrive en tête des suffrages avec plus de 43 % des suffrages loin devant la coalition de « centre-gauche ».
Cette victoire attendue, et espérée par les milieux économiques [1], ouvrait la voie à la nomination de Giorgia Meloni à la présidence du Conseil des ministres, cent ans après la Marche sur Rome qui avait vu Mussolini se faire nommer chef du gouvernement en octobre 1922 !
Si dans un premier temps, Meloni a tenté de faire valoir son europhilie auprès de Bruxelles et son soutien à l’Ukraine, à rebours de nombre de partis et leaders d’extrême droite en Europe, les conséquences de l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite se font bien sentir.
Une extrême droite libérale-compatible
Les fondamentaux de l’extrême droite sont pourtant tous présents : mesures discriminatoires contre les migrant·es et leurs soutiens [2] ; violence à l’encontre des opposant·es ou considéré·es comme tel·les par des militants d’extrême droite constitués en milices paramilitaires [3] ; harcèlement à l’encontre des personnes et des familles ne reproduisant pas le schéma hétéronormé [4] ; politique économique antisociale [5].
La très récente « sortie de route » d’un général, suspendu depuis au grand dam des militants de la Lega Nord et de Fratelli d’Italia, qui dénonce dans un livre récemment paru, tour à tour « le lobby gay international » et le « lavage de cerveau » en faveur de « l’élimination de toutes les différences, y compris entre les ethnies, pour ne pas dire entre races ».
Le racisme décomplexé dont il fait preuve n’est pas nouveau, associer immigration et criminalité ou refuser à un·e athlète noir·e la légitimité de représenter un pays européen sont monnaie courante ici aussi dans la fachosphère et même dans certains médias aux mains du milliardaire Bolloré. Non, ce qui est caractéristique de la présence de l’extrême droite au pouvoir, c’est l’impunité dont jouissent, au double sens, les auteurs de ces propos et actes racistes, sexistes et homophobes et de mises en danger bien réelles pour les personnes appartenant ou assimilées à ces populations ciblées par cette propagande haineuse.
Dès lors la convergence des luttes sociales, environnementales, féministes, trans et antiracistes n’est pas une lubie postmoderniste, elle n’affaiblit pas la lutte des classes, elle l’enrichit. Parce que l’extrême droite porte un projet de société total et cohérent, opposons-lui un antifascisme total. Face à la montée de l’extrême droite l’antifascisme sera intersectionnel ou ne sera pas.
David (UCL Chambéry)
[1] « En Italie, les milieux d’affaires penchent pour la candidate d’extrême droite Giorgia Meloni », Le Monde, 20 septembre 2022
[2] « En Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni s’en prend aux ONG qui sauvent les migrants en mer », Le Monde, 5 janvier 2023 et « Migrants : en Italie, la “guerre” du gouvernement contre les ONG », Le Monde, 15 janvier 2023
[3] « En Italie, l’agression de lycéens par des militants néofascistes soulève une vague d’indignation », Le Monde, 25 février 2023
[4] « En Italie, le gouvernement Meloni s’en prend à l’homoparentalité », Le Monde, 22 mars 2023 et « En Italie, la guerre du gouvernement de Giorgia Meloni contre les familles homoparentales se concrétise », Le Monde, 25 juillet 2023
[5] « En Italie, Giorgia Meloni choisit le 1er Mai pour sucrer une partie des prestations sociales », Libération, 1er mai 2023.
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Le groupe local de l'#UnionCommunisteLibertaire de Lille tient une permanence toute la journée
💬 Venez discuter avec nous de l'UCL et de luttes politiques ce jeudi 5 octobre !
👉 De 11h à 18h, deux camarades seront disponibles au CCL à #Lille (6 rue de Colmar), vous êtes libres de passer à tout moment !
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Toutes et tous ensemble, faisons plier la répression ! Liberté pour les inculpé·es du 8-12 et tou·tes les prisonniers et prisonnières politiques ! 03/10
Demain s’ouvrira à Paris le procès des inculpé·es de l’affaire dite « du 8 décembre ». Rappel rapide des faits : suite à une surveillance disproportionnée et quelques faits montés en épingle, 9 militant⋅e⋅s libertaires sont arrêté·es le 8 décembre 2020, au même moment dans toute la France, par la Direction Générale de la Sécurité Intérieure (la DGSI) et des brigades d’interventions spécialisées comme le RAID.
Selon la DGSI, ces militant⋅es dont certain⋅es ne se connaissaient pas ou peu entre elles et eux, auraient été sur le point de s’organiser pour « s’en prendre aux forces de l’ordre ». Si des éléments délictueux peuvent être reprochés, la gravité des faits commis ne mérite en rien ce traitement spécial. Pire, la DGSI et la justice tentent à tout prix de faire passer nos camarades pour des « terroristes » .
Pourtant, que ce soit dans leur environnement familial ou leur investissement militant, tout autant que par leur éloignement géographique, l’engagement de ces militant⋅es est varié : soutien aux familles réfugiées, projets d’autonomie et de lieux collectifs à la campagne, soutien aux victimes de meurtres d’État, activités politiques et contre-culturelles dans des squats, écologie et défense de la cause animale, implication dans des zones à défendre (ZAD), activisme dans la scène punk, féminisme, etc.
L’un d’entre eux, Libre Flot, est un ancien volontaire internationaliste parti combattre au sein des forces de défense kurdes (YPG) au Rojava. C’est en partie pour ce motif que sa surveillance a été enclenchée. Il est accusé d’avoir voulu former ses autres camarades à la guérilla, notamment… en jouant au airsoft. Il est aussi reproché aux militant⋅es d’utiliser des outils de communication sécurisés ou chiffrés, comme preuve d’un « comportement clandestin ». La DGSI transforme ainsi des pratiques d’autodéfense numérique en preuve d’une attitude suspecte.
Depuis leur arrestation, une partie des militant·es a été incarcérée, certain·es dans des conditions traumatisantes et particulièrement dégradantes. Libre Flot par exemple a été mis 16 mois à l’isolement. Après avoir signalé la dégradation de son état psychologique, sans effet, il a décidé de mener une grève de la faim de 36 jours, qui, avec une série d’évènements internationaux de soutien, a fini par permettre sa libération, non sans séquelles.
Flicage, acharnement judiciaire, « torture blanche », les terroristes c’est eux !
Derrière cette énième affaire de « terrorisme d’ultra-gauche » bâclée et montée en épingle par la DGSI et la justice, l’objectif véritable, outre celui de briser des militant⋅es, est de pousser la logique de criminalisation des activistes à l’extrême. Le scénario en lui-même est éculé : il suffit de penser à la fameuse « affaire de Tarnac » en 2009 pour s’en convaincre.
En tant que membres du même camp social, en tant que camarades de lutte, nous ne devons pas tomber dans le piège de la division, ou laisser l’État généraliser l’appellation « terroriste » à toute contestation ou pratique politique radicale pour mieux la réprimer. L’affaire du 8-12 et les éléments reprochés ont depuis été réutilisés, notamment par le biais des tentatives de dissolution de collectifs antifascistes ou anticolonialistes, ou encore dans les arrestations de militant⋅es présumé⋅es des Soulèvements de la Terre en juin dernier.
L’Union communiste libertaire apporte son soutien aux militant·es incriminé⋅es dans ces affaires et exige l’abandon des poursuites à l’encontre des inculpé⋅es du 8-12. Nous dénonçons les sévices et violences toujours plus récurrentes contre tout les militant⋅es.
Nous appelons à rejoindre les rassemblements de soutien et les évènements qui ont lieu durant la période du procès et après, ainsi qu’à participer aux activités des collectifs de soutien.
Contre la criminalisation du mouvement social, solidarité générale !
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1973 : Lip, vers une nouvelle légalité
Il y a cinquante ans, la lutte des Lip marquait les esprits. La « confiscation » du stock de montres le 13 juin, la remise en route de la production le 18 juin par les grévistes dans cette usine horlogère de Besançon déclenchait l’enthousiasme populaire à l’été 1973.
La manifestation du 29 septembre 1973, rassemblant 100 000 personnes en soutien aux Lip, en sera le point d’orgue. « Non aux licenciements, non au démantèlement » : les grévistes auront gain de cause (pour un temps) au début de l’année 1974. Cet article propose de revenir sur quelques traits saillants d’une lutte emblématique des années d’insubordination ouvrière [1].
« Au départ, l’objectif était tout simplement de garantir un “salaire de survie” à chacun […] ; étant bien précisé qu’il ne s’agissait ni d’autogestion, ni de coopérative ouvrière, vouées à l’échec en régime capitaliste » [2]. Ce sont les Lip elles et eux-mêmes qui parlent ainsi en juillet 1973 dans un appel imprimé à 150 000 exemplaires. Il s’agit bien pour les 1200 salarié·es de l’usine de Palente de trouver un repreneur assurant les emplois de toutes et tous, à Besançon. Pour autant, comme le dit le luxembourgiste Yvon Bourdet : « il n’en reste pas moins qu’on reste à la surface de l’événement lorsqu’on répète que chez Lip il s’agissait moins d’autogestion que d’autodéfense » [3]. Pourquoi ? Parce que si effectivement les Lip ne se conçoivent pas comme le point de départ d’une révolution socialiste – seule à même de faire advenir l’autogestion généralisée [4] – il y a bien des aspects de leur lutte qui s’y rapportent.
Lip c’est l’autogestion ?
D’abord dans son organisation : les Assemblées générales souveraines – hautement représentatives avec une moyenne de 450 participant·es ; les commissions tenues et animées par les grévistes ; l’articulation de tout cela avec les sections syndicales – et notamment celle de la CFDT acquise de longue date à l’auto-organisation et qui promeut ces pratiques depuis 1968 – et le Comité d’action. Le pouvoir appartient bel et bien aux travailleuses et aux travailleurs de Lip.
Ensuite par la remise en route de la production et l’éclatement du cadre usinier : travailler sans patrons porte un nom et il est bien difficile de ne pas y accoler celui d’autogestion. Lip inspire d’ailleurs bien d’autres grèves « productives » et l’imaginaire de l’autogestion est alors porteur. Ainsi les ouvrières de l’usine textile Cousseau de Cerizay, dans les Deux-Sèvres, financent leur grève le même été en fabriquant elles-mêmes des chemisiers PIL, Populaires Inventés Localement – une référence explicite à Lip. Elles se distinguent aussi par la création de chansons. L’une d’elles proclame : « Sans chefs et sans patron, vive les ouvrières / sans chefs et sans patron, vive l’autogestion ».
Une lutte féministe ?
Si la moitié des effectifs du site de Palente est féminin, près de 77 % des postes d’OS (Ouvrièr·es spécialisé·es) – les moins qualifiés, les plus mal payés et aux conditions de travail les plus dures – sont occupés par des femmes. Si on retranche des effectifs de Lip ceux des cadres, globalement absents de la lutte, les femmes sont même majoritaires dans l’action.
On le voit d’ailleurs dans les manifestations, lors des Assemblées générales, dans les commissions, où, de toutes les générations, elles sont présentes et actives.
Pourtant quand l’hebdomadaire Politique Hebdo (de sensibilité d’extrême gauche), veut mettre en avant la grève dans son édition du 28 juin 1973, il titre en Une : « Lip, c’est eux ». La photographie illustrant la couverture, prise pendant une AG, montre onze Lip qui y assistent… dont neuf sont des femmes. Ces questions de représentation sont-elles absentes des préoccupations de l’époque ? Les femmes de Lip voient bien que leurs délégués syndicaux, les « leaders » sont des hommes – à l’exception notable de Noëlle Dartevelle de la CGT. Monique Piton, secrétaire et gréviste, le dit carrément à la caméra de la vidéaste Carole Roussopoulos [5], et ce dès août 1973 : elle aimerait qu’on dise « elles et eux » en parlant des Lip. Des militantes féministes viennent à Lip, participent et contribuent aux échanges et aux prises de conscience de celles qui se battent.
Mais c’est surtout, le comité d’action, par sa structuration plus souple, moins soumis aux hiérarchies traditionnelles et aux « habitudes », qui va permettre aux femmes de Lip de prendre une place accrue dans le mouvement : Fatima Demougeot, Alice Carpena, Monique Piton… s’y forgent l’assurance de leur droit à lutter et à décider.
À la fin de la lutte, un groupe Femmes naît dans l’usine. Il publie en 1975 – avec le soutien de la section PSU de Besançon – une brochure, Lip au féminin, qui dénonce les travers patriarcaux de la lutte. Elle sera diffusée largement et traduite en plusieurs langues. Le groupe Femmes n’en devra pas moins s’imposer face à des syndicalistes hommes qui ont du mal à comprendre ce qu’ils voient, sans grande surprise, comme une « division ». Il se tient pourtant à distance du mouvement féministe organisé et la sociologue Lucie Cros estime qu’il serait « plus juste de parler à propos du groupe-femmes de Lip de “féminisme silencieux” » [6].
Les gauchistes : comme des poissons dans l’eau ?
Dans ce qui oppose les sections CGT et CFDT de l’usine il y a la place laissée aux « gauchistes ». La CGT s’y oppose farouchement, quand la CFDT – et particulièrement Charles Piaget – estime non seulement que les gauchistes peuvent bien parler aux grévistes, mais aussi leur dire des choses intéressantes ! Pour autant, il n’y a pas de présence de groupe d’extrême gauche au cœur de l’usine [7]. Quelques expériences fulgurantes d’établissement tout au plus. À Besançon on compte une section de la Ligue Communiste, une autre de Révolution ! (une scission de la Ligue). Révolution ! s’est donné pour objectif de « parler » au comité d’action.
La Ligue communiste met ses réseaux de la Quatrième Internationale à contribution. Les maoïstes, comme celles et ceux de la Gauche prolétarienne, sont perdu·es : bien sûr ils et elles soutiennent le mouvement, mais qu’il se soit déclenché et se déploie avec tant d’audace sans le concours d’aucune avant-garde est un mystère insondable à leurs yeux. Les militant·es de l’Organisation révolutionnaire anarchiste, l’ORA, ne jurent que par les AG souveraines et l’autogestion des luttes comme prélude à celle de la société : Lip coche toutes les cases. Tout le monde vend des montres en soutien aux grévistes et diffuse Lip-Unité, leur journal. Il y a certes des sceptiques (voir plus) : Lutte ouvrière et les trotskystes lambertistes de l’AJS-OCI se tiennent à distance de cette « autogestion » vue comme un faux-nez des réformistes, mais il est difficile d’ignorer une telle lutte.
Libération, tout jeune quotidien qui vient de commencer à paraître, animé par des maoïstes et des anarchistes, prend fait et cause pour les Lip. L’hebdomadaire Politique Hebdo, déjà cité, de même. Et le 29 septembre à Besançon, près d’un tiers de la manifestation est composée de cortèges d’extrême gauche : au moins 30 000 personnes donc.
Une organisation et un « groupe » se distinguent. Il s’agit d’abord du PSU, le parti de Charles Piaget et Roland Vittot, les deux délégués CFDT les plus en vue. Petit parti de 10 000 membres, il a adopté l’année précédente une orientation autogestionnaire et révolutionnaire adossée à une stratégie fondée sur le contrôle ouvrier. Lip en est l’expression parfaite pour ses militant·es qui se dépensent sans compter dans la popularisation de la lutte. D’autant que la section PSU de Besançon – pour laquelle Charles Piaget était candidat aux législatives de mars 1973 – est bien implantée, avec près d’une centaine d’adhérent·es actives et actifs.
Et puis il y a le groupe des Cahiers de Mai. Cette publication, née en 1968 et dédiée à la parole ouvrière, sans lien partisan particulier, s’appuie sur un groupe militant dont c’est le principal investissement [8]. Plusieurs de ses membres, dont l’un de ses fondateurs, Daniel Anselme, viennent vivre à Besançon. Le groupe des Cahiers de Mai se met littéralement à disposition des Lip, aide notamment à la confection de Lip-Unité – outil inestimable de la lutte [9] ; à la réalisation du film des grévistes aussi. Ce rôle de « complice » d’une action ouvrière autonome est certainement celui qui aura été le plus compris et apprécié des Lip.
Des grévistes radicalisé·es ?
Il est difficile de parler de radicalisation des Lip tant l’ensemble de la période s’y prête. La violence n’a toutefois pas été la plus remarquée, à la différence de la grève du Joint français l’année précédente [10]. Elle est là pourtant. Lorsque les CRS investissent l’usine de Palente occupée par les grévistes le 14 août et les en délogent, la réponse est immédiate. Certes il y a une manifestation de solidarité en ville, mais aussi des affrontements aux alentours de l’usine auxquels des Lip prennent part.
La question de la reprise « militaire » de l’usine sera d’ailleurs évoquée dans des cercles d’extrême gauche à l’occasion de la préparation de la marche du 29 septembre… mais sans que ce scénario ne soit retenu par les Lip. Non que la « violence » soit un problème, mais il s’agit de doser ce qui apparaît comme à la fois possible, suffisamment légitime et acceptable pour conserver le soutien populaire.
La radicalité des Lip se mesure en réalité à la brèche ouverte par leur lutte, qui conteste l’ordre capitaliste au point de dessiner une « nouvelle légalité » [11] : ouvrière, populaire, démocratique… et donner pour perspective un monde qui changerait ainsi de base, « puisqu’on vous dit que c’est possible » [12].
Théo Roumier
Chronologie
17 Avril 1973 : dépôt de bilan de l’entreprise Lip. En AG, une baisse des cadences est décidée.
5 juin : l’usine est occupée par les ouvrièr·es.
12 juin : les administrateurs provisoires sont séquestrés. Découverte d’un plan de licenciements massif. Dans la nuit, « mise à l’abri » du stock de montres.
18 juin : remise en route de la production sous contrôle des grévistes.
27 juillet : 200 Lip participent au rassemblement du Larzac.
2 août : première paie ouvrière.
14 août : les CRS investissent l’usine.
20 août : début des négociations avec Giraud, l’émissaire du gouvernement.
29 septembre : Manifestation nationale de 100 000 personnes à Besançon.
12 octobre : l’AG des Lip rejette très majoritairement le plan Giraud, soutenu par la CGT, mais pas par la CFDT et le Comité d’action.
24 décembre : dernière paie ouvrière (la sixième).
30 janvier 1974 : un accord est trouvé et signé à Dôle : l’ensemble des Lip sera réembauché progressivement jusqu’à la fin de l’année.
[1] Pour un récit synthétique : « Il y a 40 ans : Lip, Lip, Lip, hourra ! », Alternative libertaire n°229, juin 2013 et Charles Piaget, On fabrique, on vend, on se paie. Lip 1973, Syllepse, 2021.
[2] « Lip en lutte s’adresse à tous les travailleurs », juillet 1973 – reproduit dans l’anthologie Lip vivra ! 50 ans après, ce que nous dit la lutte des Lip, Syllepse, 2023.
[3] Yvon Bourdet, « Le conflit Lip. On fabrique, on vend, on se paye », Critique socialiste, revue théorique du PSU, n°17 de mars 1974 – en ligne sur Gallica.
[4] Autogestion et révolution. Charles Piaget, interventions, 1974, éditions du Croquant, 2022
[5] Carole Roussopoulos, Monique – Lip I, court-métrage documentaire de 25 minutes, 1973 – disponible auprès du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir.
[6] Lucie Cros, « Des pratiques émancipatrices aux prises avec les normes de genre et de classe. Le cas du groupe-femmes de Lip », Cahiers du Genre n°70, octobre 2021 – en ligne sur le portail Cairn.
[7] Anouar Khaled, « Lip, l’action de l’extrême gauche », Politique Hebdo n°100 du 25 octobre 1973 – article reproduit dans l’anthologie Lip vivra !, op.cit.
[8] On peut consulter la collection complète des Cahiers de Mai (1968-1974) sur le site archivesautonomies.org.
[9] Guillaume Gourgues, Georges Ubbiali (dir.), Lip-Unité (1973-1974). Écrire en luttant : les ouvrier·es de Lip et leur journal, Syllepse, 2023.
[10] « 1972 : Au Joint français, la colère bretonne », Alternative libertaire n°327, mai 2022.
[11] « La nouvelle légalité », éditorial de Guerre de classes, journal communiste libertaire, n°6, octobre 1973 – consultable sur le site archivesautonomies.org.
[12] Chris Marker, Puisqu’on vous dit que c’est possible, moyen-métrage documentaire, 47 minutes, 1973.
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La vidéosurveillance algorithmique pour les #JO2024 va-t-elle être généralisée en 2025 ?
Les arguments de l'#UnionCommunisteLibertaire St Denis pour l'interdiction de la #videosurveillance : ni à #LileSaintDenis ni ailleurs !
#QuisCustodietIpsosCustodes #DefundThePolice
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Tracts locaux — Saint-Denis – Union communiste libertaire
Saint-Denis – Union communiste libertairesaint-denis.libertaires.org
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Nouvelle série de stickers #ACG :
Nous faisons tourner les rouages
Mais le monde brûle
Mettre fin au capitalisme
Mettre fin à la crise climatique !
We keep the cogs turning.
But the world is burning.
End capitalism.
End the climate crisis!
Join #AnarchistCommunistGroup
Autocollant vu à Guildford, Surrey, Royaume-Uni
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#AvortementLibreEtGratuit
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- des moyens pour les CH(RU)
- suppression de la #DoubleClausedeConscience
- développement de l'éducation à la vie affective et sexuelle
- #DépénalisationIVG partout
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#FreeSafeLegalAbortion #AbtreibungsRecht #AbortoLegal #LegalnaAborcja #Abortolegale #堕胎法
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Discours de l’UCL Amiens pour le rassemblement antiraciste du 23 septembre 2023
Le sentiment d’impunité dans la police s’approfondit encore : alors qu’elle a récemment tué et mutilé pour maintenir l’ordre social et raciste, l’institution protège ses agents et réclame l’exception pour les criminels dans ses rangs. Le racisme systémique s’est illustré récemment à travers le meurtre de Nahel, 17 ans, en juin dernier ainsi que par les peines et sanctions cruellement abusives des émeutiers, comme en témoigne une condamnation à 10 mois de prison ferme pour le vol d’une cannette.
Alors que le meurtre de Nahel reste présent dans toutes les têtes, la violence de la police s’illustre à nouveau dans une affaire sordide. Cette fois, un jeune homme, Hedi, s’est retrouvé gravement handicapé suite à un tabassage en règle par 4 policiers dans la nuit du 1er juillet dernier, lors du déchaînement de violence de la police pour mater les révoltes. Mâchoire brisée, œil gauche gravement endommagé, plus de 60 agrafes ont été utilisées pour consolider sa boîte crânienne et il devra être réopéré dans 3/4 mois. Les médecins lui auraient dit qu’ils avaient l’impression « d’opérer un mort ». Plus récemment encore, la police s'est de nouveau illustrée par le meurtre de Sefa, 16 ans, qui succombe à ses blessures après avoir été percuté par une voiture de police à Elancourt,
Là ou la police tente encore une fois de se couvrir en parlant d'une "prise en charge à distance" et en accusant même la victime d'avoir percuté volontairement le véhicule policier avec sa moto, d'autres sources parle bel et bien d'une course poursuite et d'un impact volontaire de la part des forces de l'ordre : version beaucoup plus cohérente avec les pratiques policières habituelles. Fidèle à leurs habitudes, la première réaction de la gendarmerie et de la police face à l'événement est de déployer le soir même et le lendemain des unités à Elancourt pour réprimer toute forme de contestation. S'il y a une chose que ces cas récents illustrent, c'est que la police est prête à user de toutes les méthodes possibles pour réprimer, mutiler ou tuer les personnes racisé-es : attaque par balles, passage à tabac, course poursuite...
Outre l’extrême violence et la profonde injustice contenues dans ce passage à tabac d’une personne pour la seule raison qu’elle est identifiée comme arabe, ce qui nous indigne et nous alarme aussi, c’est le soutien sans faille apporté aux agresseurs par leurs collègues policiers, comme lorsque les prévenus ont été applaudis à leur sortie de garde à vue. Et ce malgré les preuves accablantes. Plus encore, c’est la complaisance de la hiérarchie, du préfet au ministre en passant par le Directeur Général de la Police Nationale (DGPN), face à des méthodes pourtant manifestement illégales comme le recours à des arrêts maladie factices.
Loin de recadrer ses troupes, Darmanin leur a même concédé des avantages supplémentaires : garantie de l’anonymat des policiers, maintien des primes lors de la suspension d’un agent, et surtout exemption de la détention provisoire. Le régime d’impunité de la police, déjà bien installé, se trouve renforcé de façon éclatante. Nous affirmons qu’une institution se juge à ce qu’elle produit et non à ce qu’elle prétend être. Or, lorsque depuis des décennies, les soi-disant « erreurs » et « bavures » se multiplient, lorsque loin de donner lieu à des excuses, remises en question et condamnations elles ne produisent qu’une solidarité inconditionnelle envers ceux qui les commettent et le renforcement de l’impunité, il faut en déduire que l’institution fonctionne précisément comme il est prévu.
Si les policiers prennent comme une trahison le fait que la justice puisse les mettre en cause, c’est que pour eux ces faits s’inscrivent dans la mission qu’ils prétendent accomplir, dans les consignes de leur hiérarchie : Parquer les populations des quartiers populaires, traquer les jeunes perçu·es comme issu·es de ces quartiers, maintenir un ordre raciste et colonial. Les meurtres et les passages à tabac ne sont que les manifestations les plus extrêmes de ce continuum de violence. L’Union Communiste Libertaire affirme son plein soutien à toutes les victimes des institutions policière, judiciaire et carcérale.
Nous revendiquons :
- la dissolution des syndicats de police factieux
- la fin de l’impunité policière
- la dissolution de la BAC et de la BRAV-M.
Ces mesures d’urgence nécessaires ne peuvent être que le début d’une lutte effective contre le système policier et judiciaire. Seule la construction d’un véritable rapport de force populaire, par le biais d’une auto-organisation dans les quartiers populaires et au-delà permettra de combattre les violences et la domination étatiques et policières. Pas de justice, pas de paix !
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