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Faire monter le climat de la rentrée sociale
Encore un été de tous les records sur le front du climat, qui aurait pu prévoir ça ? Sérieusement le capitalisme nous entraîne dans le mur et malgré les rapports des scientifiques, malgré la multiplication des catastrophes climatiques : dômes de chaleur, tarissement des nappes phréatiques, incendies de forêts extrêmes et en ce début août plus d’une centaine de mort·es et plus d’un millier de personnes disparues sur l’île de Maui (Hawaï).
Si le sort des déplacé·es climatiques du Sud ne nous émeut guère, la multiplication des catastrophes touchant directement l’Occident (États-Unis, Canada, Grèce, etc.) devrait servir d’électrochoc... hélas ce sont encore les militant·es pour la justice sociale et climatique qui sont traité·es de terroristes !
Dans ce système il est permis de saccager des millions d’hectares de forêts, de milieux naturels, de polluer les mers... mais il ne faut surtout pas toucher à un green, le golf c’est sacré.
Malgré tout la rentrée se fera sous le signe de l’amnésie. Darmanin, se positionnant d’ores et déjà pour la présidentielle de 2027, s’apprête à présenter sa Loi immigration, seulement la vingt-et-unième depuis 1986 ! À l’appel de différents collectifs et organisations syndicales et politiques une première journée de mobilisation est annoncée le 23 septembre « Pour la fin du racisme systémique, des violences policières, pour la justice sociale et les libertés publiques ».
La convergence des luttes contre les oppressions systémiques qui sont au cœur du système capitaliste doit être aujourd’hui notre priorité pour maintenir les braises de la révolte.
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L’interdiction de l’abaya, la nouvelle attaque raciste et sexiste du gouvernement Macron 04/09
Gabriel Attal, désormais ministre de l’éducation nationale ayant fait toute sa scolarité au privé, donne le ton dès sa prise de fonction, avec l’interdiction des abayas dans les écoles.
La question étant : de quel droit se permet-il de décider de la tenue de jeunes femmes ?
Comme le rappelait la manifestation féministe d’Aurillac du 26 août dernier, les femmes n’ont pas le choix d’être torse nu dans ce pays. Un coup trop couvertes, un coup pas assez : un coup les CPE et proviseurs prétendent contrôler la profondeur du décolleté ou la longueur du short des lycéennes, un coup elles portent des vêtements trop longs, trop amples qui symboliseraient leur soumission ou une appartenance religieuse anormale. À quand la mesure de la longueur des robes à l’entrée des écoles ?
Mais il s’agit évidemment aussi d’une annonce raciste et islamophobe : à leurs yeux, une robe longue est, ou devient, un vêtement islamique selon la personne qui le porte. Les lycéennes blanches pourront continuer à porter des robes longues quand ces mêmes vêtements vendus dans des boutiques comme H&M ou Zara portés par leurs camarades de classe musulmanes ou identifiées comme telles se le verront interdire.
L’obsession de la société française et de son champ politique pour les vêtements des lycéennes noires ou arabes n’est pas nouvelle, et il nous rappelle les polémiques sur le port du foulard au lycée en 1989 aboutissant à la loi de 2004.
L’abaya n’est pas un vêtement religieux. Quand bien même ce serait le cas, l’interdiction des signes religieux est un dévoiement de la laïcité, censée protéger le droit de chacun·e à vivre ses croyances – y compris dans l’espace public. La pseudo-laïcité prônée ici est un double standard : elle est convoquée pour exclure et stigmatiser des lycéennes du système scolaire, mais elle est étrangement absente lorsqu’il s’agit en 2022 de lâcher 8 milliards d’euros pour les école privées à 96% catholiques.
Le racisme plus que décomplexé du gouvernement n’est pas qu’une énième polémique de rentrée pour nous empêcher de « parler des vrais sujets », comme la dégradation de l’école publique ou les 3000 postes vacants d’enseignant·es à la rentrée 2023. Il s’agit bien aussi du projet politique de ce gouvernement qui ne cesse d’attiser la haine raciale.
Nous affirmons notre soutien aux musulmanes et musulmans de ce pays qui subissent l’intensification des assauts racistes de la droite et de l’extrême droite ainsi que les lois racistes portées par les socialistes. Nous devons faire front face à l’islamophobie d’où qu’elle vienne, même depuis la gauche ou l’extrême gauche.
Nous n’oublions pas et exprimons toute notre solidarité avec les femmes musulmanes qui s’organisent et qui luttent pour obtenir les mêmes droits dans la société, que ce soit dans le sport, avec les Hijabeuses sur la réglementation de la Fédération Française de Football ou à la piscine municipale avec le Syndicat des Femmes Musulmanes de Grenoble en 2022, le tout dans une lutte résolument antiraciste et féministe.
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Pour la paix et contre l’impérialisme, la Françafrique doit cesser
Une vague de coup d’états, débuté en août 2020 au Mali, a frappé l’Afrique de l’Ouest. Elle a touché la Guinée en septembre 2021, le Burkina Faso en janvier 2022, le Niger le 30 juillet 2023 et enfin le Gabon ce 30 août. Ces putsch sont soutenus par une partie de la population, en particulier la jeunesse, excédée par l’ingérence de l’État français, le franc CFA, l’insécurité, la corruption et l’affairisme débridé, les violences inter-communautaires et la démocratie représentative illégitime. Le Mali et le Burkina Faso ont vécu tous deux « un coup dans le coup » où les gouvernements de transition ont étés démis à cause de leurs liens étroits, réels ou supposés, avec les autorités françaises. Au Sénégal également, face à un pouvoir aux ordres, la jeunesse exige son droit à l’autodétermination.
L’État français est responsable de l’instabilité chronique dans ses anciennes colonies d’Afrique, de par ses mécanismes de captation de la richesse et de verrouillage politique. Il est hostile à toute alternance réellement démocratique et aux volontés d’émancipation. La Françafrique a créé un profond ressentiment contre l’ex-colonisateur, que les médias français décrivent comme un « sentiment antifrançais » afin de déresponsabiliser l’Élysée et de monter un peuple contre un autre en s’appuyant sur le racisme de plus en plus débridé dans l’opinion publique française.
Le coup d’état au Niger est un choc politique qui voit la majorité des pays du G5 Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie, Tchad) rompre ses liens diplomatiques avec le pays. C’est aussi un choc militaire car le Niger était devenu le centre du dispositif militaire français au Sahel, assisté par la force militaire des autres États du G5 Sahel. C’est enfin un choc pour les multinationales opérant là-bas, notamment celles qui pillent les ressources naturelles (pétrole et manganèse au Gabon, uranium au Niger) pour assurer le maintien du productivisme en France au détriment des populations locales, comme Orano (nouveau nom d’Areva) qui a irradié les Nigériens d’Akouta au nord du pays. C’est tout un système politique et financier qui vacille.
Pour éviter la contamination, la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et la France menacent d’une intervention tandis que le Mali et le Burkina Faso ont de leur côté déclaré qu’ils soutiendraient les putschistes en cas d’intervention. Celle-ci est légitimée médiatiquement par la présence de drapeaux russes et par la coopération entre les gouvernements putchistes et les milices du groupe Wagner. Quoiqu’il en soit, elle reste une intervention néocoloniale qui n’aboutirait qu’à restaurer la situation précédente pour le seul profit de la puissance néocoloniale française, voire à déstabiliser encore plus la région du fait de la position géographiquement centrale du Niger. Une telle guerre doit absolument être évitée.
Pour autant, ces nouveaux gouvernements militaires restent issus des mêmes élites que les démocraties représentatives corrompues et leur prise du pouvoir s’accompagne souvent de violences politiques, de politiques très conservatrices et, dans le cas actuel du Niger, de fortes sanctions économiques.
Celles qui subissent de plein fouet ces évènements, ce sont les populations. Elles sont prises dans les feux croisés de la « guerre au terrorisme » (opération Barkhane durant une décennie, mercenaires Wagner plus récemment) sans qu’à aucun moment ne soit posée la question de leurs besoins et de pourquoi, en 10 ans, le nombre des « djihadistes », appellation fourre-tout regroupant des islamistes d’extrême droite comme des mercenaires, a doublé dans la région. Ceux-ci continuent à violenter et rançonner les habitant·es avec une grande brutalité. Comme pour l’Afghanistan, à aucun moment n’est remise en cause la guerre que subissent ces populations, qui ne fait qu’accroître le terreau du djihadisme. La guerre au terrorisme est pourtant la forme de guerre au peuple la plus partagée par toutes les puissances impérialistes malgré leurs rivalités.
L’ambassadeur de la France au Niger refuse de quitter le territoire, symbole d’une Françafrique qui ne veut pas mourir. Au contraire, l’Union communiste libertaire appelle au retrait des troupes françaises et des bases militaires où qu’elles soient en Afrique. Il faut que la France termine sa décolonisation.
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Défense des retraites : il est grand temps d’opter pour le communisme et l’autogestion
Encore une défaite de classe. Que faire à présent ? À quels saints se vouer ? Faut-il s’en remettre à la gauche parlementaire ? Faut-il déserter ce monde en perdition ? Faut-il revenir à Lénine ? Faut-il faire exclusivement du syndicalisme ? L’UCL propose un autre positionnement.
Comme après chaque défaite majeure – et l’échec de la lutte contre les 64 ans en est une – le mouvement social va être traversé de questionnements sur la suite à donner à cette vaste lutte. Plusieurs perspectives vont s’offrir à lui.
Les habits neufs du réformisme
La plus populaire sera la perspective de voter pour la gauche aux prochaines élections présidentielle et législatives, en 2027. Car on l’a vu durant la bataille des retraites : dans la Ve République, l’opposition parlementaire est essentiellement décorative. Au Palais-Bourbon, les milliers d’amendements, des coups de gueule, le gadget du « référendum d’initiative partagée », l’ultime cliffhanger du projet de loi LIOT… ont sans surprise été annihilés par les mécanismes constitutionnels prévus pour cela, et en premier lieu l’article 49-3.
Immanquablement il y aura donc, dans le grand public, aspiration à une victoire électorale de la gauche en 2027 – que la Nupes ait explosé ou non d’ici là – pour chasser un macronisme honni et stopper une extrême droite conquérante. À ce propos, dissipons tout malentendu : les révolutionnaires préféreront toujours avoir la gauche réformiste que le RN et Marine Le Pen à l’Élysée. Mais nous savons pertinemment qu’une fois au pouvoir, et passées quelques mesures emblématiques – un retour à la retraite à 60 ans (?) –, un gouvernement de gauche ne fera pas davantage qu’un accompagnement social du capitalisme. Le programme néoréformiste de la France insoumise, par exemple, ne remet en cause ni la propriété privée capitaliste ni la loi du marché – ce qui vide de substance sa prétention à initier une planification écologique pourtant vitale.
L’aiguillon de gauche du néoréformisme
Le rôle des révolutionnaires sera de dire la vérité à ce sujet, et de ne pas désarmer les travailleuses et les travailleurs en leur vendant du rêve sur « l’espoir » que constituerait un gouvernement de gauche, en espérant ensuite soit le « déborder » (logique du « front unique » des années 1930) soit en être l’« aiguillon de gauche ». Ce fut la politique de la LCR en 1996-1997 en soutenant la victoire de la Gauche plurielle (PS-PCF-PRG-Verts) ; ce fut celle des courants anticapitalistes qui, sous le nom d’Ensemble, se sont alliés à la gauche réformiste en 2013 (et s’y sont autoliquidés). Avec dix ans de décalage, le NPA « B » de Besancenot, Poutou et Poupin (qui va prochainement changer de nom) emprunte aujourd’hui le même chemin en cherchant à s’allier avec la France insoumise. L’UCL partage, avec ce courant marxiste, plusieurs préoccupations : l’anticapitalisme, l’auto-organisation des luttes, le refus de la démagogie, la dénonciation de l’anti-impérialisme sélectif (le « campisme »). En revanche, nous rejetons sa tendance à se positionner comme un « aiguillon de gauche » du néoréformisme, facilitée par le flou entretenu autour de son projet de société.
La tentation de l’avant-gardisme léniniste
La solution léniniste continue certes d’avoir ses adeptes. Il y avait l’invariante Lutte ouvrière. Depuis la crise finale du NPA, en 2022, deux organisations supplémentaires postulent au rôle du parti d’avant-garde : le CCR-Révolution permanente et le NPA « C » liée à Gaël Quirante et à la fraction Étincelle. Nous ne contestons pas la sincérité ni l’implication de ces militantes et militants dans le mouvement social. Mais le léninisme ne peut constituer une alternative politique. D’une part, parce que l’étatisation de l’économie, partout où elle a été appliquée, n’a nullement aboli l’exploitation ni de l’humanité ni de la nature : elle a signifié le passage d’un capitalisme de concurrence à un capitalisme d’État, avec à sa tête une nouvelle classe dirigeante privilégiée. D’autre part, parce que l’objectif de prise du pouvoir par le parti d’avant-garde conduit trop souvent, dans le mouvement social, à des pratiques proclamatoires, dirigistes, voire d’instrumentalisation, dont le but est moins de faire avancer la lutte que d’y affirmer le leadership du parti. Ce n’est résolument pas la voie choisie par l’UCL, qui cherche à faire de l’autogestion des luttes la préfiguration de l’autogestion de demain. D’où son insistance sur la nécessité de réunir des AG locales ancrées dans les entreprises et représentatives des salarié·es en lutte, sans lesquelles les AG « interpro » peuvent être hors sol, voire fictives.
Le repli dans les « interstices »
C’est un phénomène cyclique : dans le sillage d’un mouvement social – qu’il soit victorieux ou non –, des groupes militants vont chercher à faire défection de ce monde en perdition, à s’y soustraire pour vivre « en dehors », dans des communautés se voulant autonomes, en expérimentant des « alternatives en acte » dans les « interstices » du système. Il n’est pas question de moquer cette aspiration, au motif qu’elle tourne le dos à l’affrontement direct dans l’entreprise. Les espaces alternatifs, lieux de vie ou de travail autogérés, ne vivent certes pas en dehors de la production capitaliste – qui les ravitaille en carburant, outillage, informatique, textile… – mais ils peuvent constituer d’utiles contre-exemples démontrant qu’une autre sociabilité, une autre économie du vivant est possible. Ils peuvent même être des bases utiles aux luttes générales à condition de ne pas s’isoler, et de rester liés aux contre-pouvoirs organisés au sein du système : syndicats de lutte, groupements écologistes, féministes, antiracistes, antifascistes.
Cette contestation multiforme partage, de plus en plus souvent, un anticapitalisme rendu évident par la crise climatique. Mais cette définition négative (« anti ») est absurde si elle n’embrasse pas un projet positif. Il nous semble qu’un communisme fondé sur l’autogestion est la réponse la plus cohérente.
Faute de mieux, le syndicalisme pur
Consolider le syndicalisme de lutte, implanter des sections, développer l’organisation des travailleuses et des travailleurs, donc leur capacité à l’autodéfense face au patronat : c’est un axe stratégique que nous faisons nôtre. Mais à condition de ne pas commettre une erreur courante dans les milieux libertaires : celle de cantonner son action au « syndicalisme pur ». Être une ou un artisan dévoué, persévérant, reconnu, de l’auto-organisation des salarié·es, et penser qu’une pratique exemplaire va, à elle seule, engendrer « naturellement » une alternative anticapitaliste et autogestionnaire… C’est une illusion qui revient, dans les faits, à déléguer aux courants néoréformistes ou léninistes le soin de proposer leurs propres solutions politiques.
Politiser la voie extra-institutionnelle
Une stratégie révolutionnaire libertaire qui marche sur ses deux jambes combine deux niveaux d’intervention : d’une part l’activité dans les mouvements sociaux, pour y jouer un rôle moteur, avec une pratique autogestionnaire ; d’autre part la construction d’un courant communiste libertaire lisible et audible face aux autres courants politiques. C’est la stratégie que l’Union communiste libertaire suit depuis sa fondation en 2019. Avec son lot de frustrations et de déconvenues, il faut le dire, mais aussi de leçons à en tirer pour consolider un courant qui s’efforce d’apporter des réponses révolutionnaires et libertaires aux crises sociales et politiques qui vont aller crescendo. Le IIe congrès fédéral de l’UCL, en novembre 2023, sera un moment déterminant pour mettre l’organisation au niveau de ces enjeux.
Guillaume Davranche (UCL Montreuil)
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La décision de fermer 974 bureaux d'achat de titres de transports (soit des milliers de guichets) au prétexte de la dématérialisation et de bornes d'achats automatisées (qui parfois tombent en panne et il n'y aura personne sur place pour intervenir) touche les retraité·es et handicapé·es.
anarchistcommunism.org/2023/09…
Ticket office closures in UK
The decision by transport bosses to close nearly 1,000 ticket offices across the UK network would discriminate against older people and those with disabilities and force them to stay in their homes.
The transport bosses claim ticket offices are no longer needed because most passengers buy online, through smartphone apps or at station machines. This discriminates against older people because they are less likely to book online or use apps. They plan on axing ticket offices at 974 stations, nearly everyone in the country, and say staff will be re-deployed to platforms and concourses.
This decision follows pressure by the Tory government for rail operators to cut spending after the Covid pandemic led to a drop in passengers.
Over one million people have given up their broadband contracts, most because they cannot afford them, and so have far less access to online booking.
Older and disabled people rely on staff at ticket offices helping them. Ticket machines do not have a full range of tickets, they do not take cash, and don’t always offer a good deal. In addition, ticket office staff have a wide knowledge and experience of travel on the rail network and can find the cheapest and best routes to destinations.
Ticket office sales still stand at 180 million journeys, so the line that ticket offices are no longer being used is tosh. In the drive for everyone to get a smartphone, be online
The drive for everyone to be online, have a smartphone, use AI , marginalises those who cannot afford to do so, or are reluctant or puzzled how to use these technologies.
In the process, older people, disabled people and the impoverished are pushed aside.
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L'#UnionCommunisteLibertaire sera présente !
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Défense des retraites : SNCF, on n’est pas fatigué·es !
Le rail aura été un des gros secteurs en grève reconductible à partir du 7 mars. Mais, vacciné·es depuis 2019 contre la « grève par procuration », les cheminot·es n’ont pas voulu se battre pour les autres. Cependant, malgré la défaite, le climat n’est pas à la résignation.
Avant même la première journée de mobilisation contre la réforme annoncée, l’ensemble des retours de terrain côté cheminot pouvaient se résumer ainsi : « On ne veut pas être là locomotive du mouvement. » On se souvient que, durant les grèves historiques de l’hiver 2019 contre la retraite à points, la SNCF et la RATP sont restées bien trop isolées. La crainte, légitime, d’une nouvelle « grève par procuration » a freiné la mobilisation cette fois-ci.
Reconductible or not reconductible ?
Alors comment dépasser les journées saute-moutons lorsque les collègues ne veulent pas prendre la tête du mouvement et que les autres secteurs s’en tiennent, eux aussi, à des grèves de vingt-quatre heures ? Certain·es nous ont vendu le calendrier « alternatif », porté entre autres par la CGT-Chimie : des grèves séquencées censées aller crescendo. Un plan de bataille qui aura poussé l’intersyndicale cheminote à tenter une grève de quarante-huit heures les 7 et 8 février, mais sans succès. En réalité, cette tactique correspondait moins à l’aspiration réelle de la base qu’à des calculs internes à certaines fédérations CGT, pour montrer les muscles à la veille d’un congrès confédéral surtendu.
Nous avons eu raison de tenter la reconductible à partir du 7 mars. Mais la lecture des taux de grève SNCF sur l’ensemble du mouvement montre très clairement qu’elle n’était portée que par un noyau militant. La majorité des collègues qui se sont engagé·es ne l’ont fait que sur les journées interpro. La grève du 19 janvier avait bien marché : 46 % de grévistes, dont 77 % des conducteurs et conductrices. Le 7 mars a bien démarré (40%), mais le taux a rapidement chuté : 10 % le 10 mars, avant une remontée à 15 % le 15 mars. Miroir de ces difficultés, les AG cheminotes ont été faibles, tant en participation qu’en vitalité dans les discussions. Cela doit nous interroger sur la manière de faire vivre la discussion entre grévistes.
On peut bien sûr regretter que la grève n’ait pas été plus forte dans le rail, mais l’engagement du rail en première ligne aurait-il changé radicalement la donne ? N’est-ce pas une nouvelle fois du côté du privé, des secteurs où le syndicalisme de lutte est peu ou pas présent, que nous devons nous tourner si nous ne voulons pas revivre continuellement le même scénario de grèves qui peinent à se généraliser ?
Pas de victoire... mais pas de démoralisation
In fine, on ne peut pas dire que les cheminot·es sortent épuisé·es de ce mouvement, y compris du côté des bulletins de paie ! Les caisses de grève ont aidé, même si on sait que le don est aussi une façon de faire grève par procuration.
Le plus encourageant est que la défaite ne semble pas avoir démoralisé les collègues. Dans les discussions, c’est le gouvernement qui sort affaibli de la bagarre : son recours au 49-3, son échec à convaincre, son usage de la répression, son enlisement lui ont fait perdre davantage de plumes qu’à nous, quand bien même nous n’avons pas gagné. En clair, les cheminot·es pourraient bien être de nouveau, à court terme, au rendez-vous de la lutte des classes !
Ben (UCL Nantes)
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Défense des retraites : une FSU qui oscille entre la cogestion et la lutte
Plus combative que la CFDT, plus ouverte aux questions sociales que FO, alliée à la CGT et à Solidaires, mais aussi très institutionnalisée, la Fédération syndicale unitaire (FSU) incarne un syndicalisme ambivalent, davantage capable de suivre que d’impulser les luttes. Cela s’est ressenti sur son action dans le mouvement de défense des retraites.
La FSU, qui syndique exclusivement dans la fonction publique, est moins connue que les grandes confédérations traditionnelles CGT, FO ou CFDT. Fondée en 1993, elle est issue d’une scission de gauche de la Fédération de l’Éducation nationale (FEN, devenue depuis l’Unsa-Éducation). La FSU compte dans les 160 000 adhérentes et adhérents, à 90 % dans l’Éducation nationale.
Dans ce secteur, la FSU ne compte pas moins de 10 syndicats différents : un pour les salarié·es du premier degré, un pour le second degré, un pour le supérieur, un pour les lycées pro, un pour les profs de sport (!), les administratifs, les infirmier·es scolaires, les personnels d’inspection, etc. Cette structuration complexe, séparant les salarié·es selon leurs métiers, rend l’influence de la FSU moins visible, mais elle engendre aussi des réflexes corporatistes qui ne favorisent pas l’unité et l’extension des luttes.
Pourtant, la FSU se revendique d’un syndicalisme de transformation sociale, même si celui-ci reste assez flou dans ses objectifs. Et de fait, on trouve souvent la signature de la FSU – plus souvent que ses forces militantes à vrai dire – dans les luttes interpro, mais aussi féministes, LGBTI, écologistes, antifascistes, antiracistes, contre le tout-sécuritaire, etc.
À ce premier paradoxe – un corporatisme combiné à des préoccupations interpro et sociétales – s’ajoute celui de l’action syndicale elle-même. La FSU a un pied dans le syndicalisme de service, et un autre dans les luttes. Elle oscille entre les deux selon l’air du temps, mais aussi selon le poids des tendances qui agissent (statutairement) en son sein. Les plus combatives sont la tendance École émancipée et, plus modeste, la tendance Émancipation, qui défend un syndicalisme révolutionnaire et unitaire et débat des questions pédagogiques .
La FSU, même si elle a occupé une place relativement discrète dans le mouvement social sur les retraites, a paru à l’aise au sein de l’intersyndicale. Pas très étonnant pour cette organisation un peu patchwork. Si ses couleurs ont été partout représentées dans les intersyndicales départementales et dans les manifestations, son travail réel sur le terrain a été des plus disparates : ici la FSU est restée une signature désincarnée, là ses militantes et militants ont joué un rôle positif dans les AG de grévistes favorisant l’auto-organisation, et ont participé aux blocages.
Ces dernières années, la FSU a accentué son travail avec la CGT et dans une moindre mesure avec Solidaires, dans un pôle qu’elle qualifie de « syndicalisme de lutte et de transformation sociale ». La question d’une éventuelle unification de ce pôle a occupé une place importante dans son dernier congrès. Le mouvement de lutte unitaire qu’on vient de traverser va-t-il accentuer cette ligne ?
Gil (UCL Montpellier)
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**Défense des retraites : Solidaires, radicaliser sans perdre l’unité**
Si l’intersyndicale ne s’est pas contentée de « poser des dates », c’est en bonne partie parce que Solidaires y a poussé une ligne plus combative et créative… mais sans faire de miracle. D’autant que le mouvement a révélé quelques faiblesses préoccupantes au sein de l’organisation.
Contrairement à certaines contre-réformes qui, par le passé, avaient pris le mouvement social par surprise, l’attaque sur les retraites était annoncée dès avril 2022 et la présidentielle. L’Union syndicale Solidaires avait donc sorti un matériel national dès juin, et organisé une campagne interprofessionnelle centrée sur les retraites. Malgré cela, la préparation à la bataille a été poussive, la plupart des structures adhérentes à Solidaires restant focalisées sur les sujets professionnels de leurs secteurs.
En septembre 2022, le dossier est revenu sur le devant de la scène, le gouvernement lâchant des ballons d’essai dans la presse, avec la menace d’un passage en force ultrarapide. Solidaires s’est alors inscrite dans une intersyndicale « large », qui a avancé d’autant plus lentement qu’elle ne se réunissait presque plus dans ce format depuis des années.
Difficulté supplémentaire : la Nupes a tenté, à l’époque, de prendre la main sur la question sociale avec sa marche citoyenne « contre la vie chère et l’inaction climatique » le samedi 16 octobre 2022. Ce fut un bide, en comparaison de la journée interpro qui, le 18 octobre, à l’appel de Solidaires, CGT, FO et FSU, mobilisa dix fois plus de monde, en grève de surcroît. Trois mois plus tard, le 21 janvier, l’échec de la « Marche pour les retraites » de la Nupes confirma la prééminence de la gauche de la rue sur la gauche parlementaire, dégageant l’horizon pour l’action syndicale.
Lancer les grèves sans attendre
À cette époque, les discussions stratégiques au sein de Solidaires ont abouti à la conviction qu’il ne fallait pas attendre la publication du projet gouvernemental mais, comme en 2019, tenter de lancer des grèves reconductibles en amont. On imaginait alors une annonce conjointe mi-novembre avec la CGT et la FSU, puis un départ en grève en janvier, ce qui laissait deux mois de préparation. Cela peut paraître tardif, mais il fallait passer les élections à la SNCF et dans les trois fonctions publiques qui, au mois de décembre, occupaient les équipes syndicales.
L’intersyndicale à huit au centre du jeu
Finalement, impossible de lancer des grèves en amont : l’intersyndicale, avec son timing qui se construisait « en réponse au gouvernement » a pris le pas sur le reste, en partie parce qu’aucun secteur n’a cherché à pousser, comme l’avaient fait la RATP puis le rail en septembre 2019. Nous avons donc perdu le choix du terrain et du calendrier, mais nous avons utilisé le temps des fausses concertations de l’automne pour préparer du matériel et des formations internes.
Et puis le gouvernement, lui aussi, a perdu du temps : son projet était mal ficelé, et il a dû attendre la fin du Mondial de foot (la France était en finale…). Finalement, il a dévoilé son projet le 10 janvier. Et tout s’est brusquement accéléré. L’intersyndicale a très vite réussi à imposer son contre-discours ; la première journée de grève, le 19 janvier a bien marché, avec un raz-de-marée dans la rue ; la « bataille de l’opinion » a été remportée.
Cette première date a donc été un succès inespéré car, au sein même de Solidaires, la plupart des structures adhérentes avaient attendu le 10 janvier pour entamer le travail d’expertise et de mobilisation. Plusieurs n’avaient même pas jugé utile de produire, pour la grève du 19 janvier, un tract spécifique qui aurait détaillé les effets de la réforme dans leur secteur. Dans des secteurs à préavis obligatoire, certains syndicats SUD (mais aussi CGT) n’avaient même pas déposé de préavis de grève pour les premières journées de mobilisation. Ce qui, paradoxalement, n’a pas empêché certains de leurs animateurs de cosigner une tribune trotskiste pour la grève générale dans le JDD du 29 janvier 2023. Posture radicale et inconséquence pratique…
Le rôle de Solidaires dans la lutte
Parfois accusée de suivisme au sein de l’intersyndicale, Solidaires a pourtant réussi à lui faire adopter des éléments (également défendus par certains syndicats CGT, mais jamais par la confédération). On peut citer :
- la nécessaire auto-organisation des grévistes, avec des AG décisionnelles, dès le 19 janvier ;
- la possibilité pour les syndicats de lutte d’aller plus loin que l’intersyndicale, en construisant la grève reconductible à partir du 7 mars, et la grève féministe du 8 mars ;
- l’appel à des blocages économiques et à des actions d’éclats ;
- le refus d’une condamnation fourre-tout de « la violence » qui aurait mis sur le même plan violences policières et feux de poubelle ;
- le refus d’un retour trop facile à « l’anormal », avec les casserolades et les « cent jours du zbeul ».
Cependant, de même qu’en 2019-2020, alors que les planètes s’alignaient, Solidaires n’a guère réussi, en dehors de la SNCF, à peser pour une généralisation de la grève à partir du 7 mars. Là encore, plusieurs structures adhérentes à Solidaires, mais davantage encore d’équipes locales, n’ont pas essayé de créer les conditions minimales (tracts, tournées, AG...) pour étendre la grève. Souvent, ces équipes approuvaient ce mode d’action en théorie, mais en pratique le jugeaient « pas possible chez nous », avec l’idée récurrente que c’était plus simple ailleurs, voire que, dans tel ou tel secteur, la grève était inutile.
Cela prouve l’importance du travail de conviction, de préparation en amont, pour que les équipes syndicales de terrain ne se découragent pas à l’approche de la bataille, et tentent au moins de proposer la reconductible en organisant des AG.
Pour l’unité d’action des syndicats de lutte
Ce qui est notable est que des salarié·es ont osé se mettre en grève pour la première fois dans plein d’entreprises qui sont des déserts syndicaux. C’est l’occasion pour Solidaires d’y constituer des équipes syndicales. Il faut chercher dans nos syndicats des militant·es pour donner du temps à cela : faire connaître Solidaires dans les déserts.
Il est urgent d’implanter l’organisation car, avec seulement 110 000 syndiqués et 4,38 % des suffrages au niveau interprofessionnel, Solidaires ne peut prétendre, à elle seule, impulser une grève générale. Il lui faut nouer des alliances, telles que l’axe CGT-FSU-Solidaires qui s’est affirmé depuis plusieurs années. Les discussions sur l’unité d’action du syndicalisme de lutte – sans même parler d’unification à ce stade – doivent donc se poursuivre.
L’intérêt de l’intersyndicale large est qu’elle a permis d’aligner l’ensemble des syndicats, même les plus cogestionnaires, contre les 64 ans, et de réussir 14 journées de grève interpro. La question de son maintien dans le temps et sur d’autres sujets est posée, mais ce ne sera fructueux que si les syndicats de lutte pèsent sur ses orientations. Des syndicalistes libertaires de Solidaires
Dossier spécial : Défense des retraites, repensons le combat
Bilan d’un mouvement social exceptionnel : Podomètre explosé, grèvomètre mitigé
Cinq mois de lutte sans répit
La prochaine fois, on réussira (la grève reconductible) !
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Une FSU qui oscille entre la cogestion et la lutte
SNCF : On n’est pas fatigué·es !
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Mais quelle mouche a donc piqué la CFDT ?
Cortège de tête et syndicats : À Lyon, ça bouge de part et d’autre de la ligne
Violences policières : Ensauvagement de la répression macroniste
Préparer les batailles futures : Il est grand temps d’opter pour le communisme et l’autogestion
L’UCL dans la bataille des retraites
L'#UnionCommunisteLibertaire réaffirme son soutien critique aux militant·es de Dernière Rénovation : après la condamnation de l'Etat par le TA de Paris le 14/10/21, la relaxe des #5deTours est une évidence absolue !
#UrgenceClimatique #InactionClimatique #AffaireDuSiecle
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Résumé de l'atelier Quelle stratégie pouvons nous mettre en place pour les lieux autogérés (nous possédons ou cogérons une 12aine de lieux).
I- Stratégie et objectifs
→ Participer à faire vivre des lieux autogérés ne peut pas être synonyme de repli : ces lieux sont rattachés au mouvement social.
→ L’autogestion n’est pas que théorique, elle s’exerce dans nos luttes, dans nos lieux. L’autogestion ça se pratique, ça s’apprend. Tout le monde peut la pratiquer, l’apprendre.
→ Ce lien au mouvement social est concret, il faut aller chercher les gens
→ démarche volontariste. → Communication : présenter le lieu, créer des outils de communications commun aux différents lieux autogérés d’une localité
→ Double travail : faire bouger les individus sur différents lieux pour visibiliser les luttes, renforcer la présence des lieux dans les luttes. L’UCL est vecteur de lien entre les structures et les individus → Créer des événements pour créer des liens qui peuvent perdurer (ex: accueil des zapatistes).
II- Transparence et intégration
Si un groupe UCL est à la base d’un lieu autogéré, l’édification d’une chartes est nécessaire pour accorder les différent-e-s acteur-ice-s du lieu. Elle permet aussi d’expliciter les raisons d’être de ces lieux. Autrement les espaces autogérés peuvent être méfiants vis-à-vis des organisation politiques et de l’UCL. Il est donc important de se montrer transparent dès le départ sur notre démarche politique et notre but. Lors des moments de prises de décisions collectives, il est primordial de présenter ses positions, si elles proviennent de réflexions personnelles, si elles viennent de pratiques déjà utilisées dans l’UCL ou si ce sont des décisions prises par l’UCL. Une fois que la confiance est obtenue, il faut s’intégrer au milieu. Cela passe par une implication dans le local et prendre le temps de se connaître.
III- Coordination Fédérale
Plusieurs groupes UCL sont déjà impliqués localement dans des lieux autogérés. La formation politique est la base de tout investissement. Nos militant·es doivent être formé·es aux bases de l’autogestion et la pratiquer afin de prouver la viabilité de notre projet de société. Des articles dans #AlternativeLibertaire pour faire connaître notre investissement et réflexions ainsi que la création d'une carte interactive des lieux autogérés et enfin d'un WE (?) de ces intiatives autogestionnaires permettraient d'améliorer la visibilité, les pratiques et de soutenir et de lancer de nouveaux lieux ainsi que d'avoir une ouverture internationale.
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L'occasion de relire Comment saboter un pipeline chez les éditions La fabrique et Verso Books !
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#Prigojine : fait, manque plus que #Poutine !
Soutien aux internationalistes emprisonné·es en Russie et Bélarus : solidarity.international
#NoWarButClassWar #antimilitarism #internationalism #SolidarityWeek
#BOAK #БОАК (Боевой организации анархо-коммунистов)
unioncommunistelibertaire.org/…
Russie : Ni Poutine, ni Prigogine !
Nous reproduisons ici le communiqué de l’Organisation de combat anarcho-communiste, groupe politique russe, concernant les derniers événements.
Nous sommes entré·es dans une nouvelle phase de point de bascule dans l’histoire. Il est clair depuis longtemps que ceux au sommet de la structure du pouvoir finiraient par s’entre dévorer ; ce n’était qu’une question de temps.
Aujourd’hui, la principale tâche des mouvements anarchistes et de libération, en Russie et ailleurs, est de consolider les forces disponibles, de réunir ce qui est nécessaire, d’analyser la situation, de rétablir les canaux de communications qui se sont effondrés, et de se tenir prêts à agir.
Nous ne nous leurrons pas : l’avènement de ce moment pourrait prendre un certain temps. Entre la révolution de février (au cours de laquelle les généraux ont contribué à destituer le tsar) et la révolution d’octobre, neuf mois ont passé. Entre la rébellion de Kornilov et octobre, deux mois.
Mais une chose est claire. D’abord, le moment de la confrontation armée directe est plus proche que jamais. Ensuite, ni le régime de Poutine ni Prigozhinsky ne sont nos amis. Dans ce combat entre deux cannibales, les anarchistes ne doivent pas s’impliquer – laissons-les se saigner l’un l’autre autant que possible. Ainsi, ils ne pourront plus importuner personne.
Mais cette période d’attente du moment opportun doit être mise à profit. En tout temps, à chaque instant, nous devons nous préparer et améliorer notre capacité d’action, analyser la situation en continu, être prêt·es à agir, à tout laisser derrière nous. Car il vaut mieux commencer trop tôt, se précipiter, que laisser passer le moment où nous pourrions faire basculer l’histoire dans la bonne direction.
Nous aimerions aussi dire un mot sur les appels à attaquer les bureaux d’enregistrement et d’enrôlement des militaires et d’autres bâtiments gouvernementaux en ce moment même. Nous nous opposons fermement à cet appel. À l’heure qu’il est, l’ennemi se prépare à repousser une attaque – non pas de partisans, mais de mutins armés. Attaquer de tels objectifs en ce moment revient à gaspiller nos ressources, et presque à attaquer à mains nues les forteresses de l’ennemi.
La guérilla doit frapper là où l’empire est vulnérable, pas là où il est le plus protégé. Frapper là où l’ennemi ne l’attend pas. En ce moment même, il est possible d’attaquer des objectifs loin des villes. L’ennemi a regroupé ses forces pour se défendre ? Cela signifie qu’il a exposé ses frontières distantes et les voies d’accès.
Attaquons les pipelines de gaz et de pétrole, attaquons les voies ferrées qui mènent aux installations militaires (mais loin de celles-ci), attaquons les lignes électriques et les conduites d’eau qui alimentent les bases policières et militaires. Mais pas les bâtiments en eux-mêmes, où l’ennemi attend.
Ou, si le risque est trop grand – consacrons ce temps à nous préparer à une insurrection armée. Un partisan vivant et prêt au combat, en capacité de participer à de futures confrontations, est aujourd’hui cent fois plus important qu’un partisan qui a lancé un explosif improvisé sur un flic et s’est fait abattre par son collègue.
Et n’oublions pas le régime d’Opération anti-terroriste. Même si vous ne décidez pas d’attaquer un flic, mais une ligne électrique 5 kilomètres plus loin, les risques d’être pris en flagrant délit augmentent significativement sous le régime d’Opération antiterroriste. Évaluez la situation avec soin et ne prenez pas de risques inutiles.
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Pas de place pour l'antisémitisme sur nos scènes, ni à #Grenoble ni ailleurs ! ↙️↙️↙️
Dieudonné, antisémite récidiviste, continue à faire de la haine son fonds de commerce.
Stoppons sa tournée !
Alors que l'extrême-droite gagne du terrain, organisons la solidarité populaire !
#Antisemitisme #LaurentOzon #ExtremeDroite #Complotisme
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FR, EN, ES, PT, DE
Soutenir l’exil des anarchistes soudanais·es : appel anarchiste de solidarité internationale
Nos camarades libertaires sont toujours au Soudan et espéraient pouvoir y continuer clandestinement leurs activités d’agitation. Nous avons fourni de l’aide financière avant la guerre et même au début. Mais la situation est devenue intenable et ne permet plus de mener aucune activité sociale ou politique. Certains membres du groupe ont décidé de quitter le pays au plus vite après la mise à sac de leur maison par les FSR. D'autres ont fait le choix de rester pour le moment et nous essayons de les aider également.
L’exil n’est jamais une décision facile. Ce n’est jamais un choix. Sans ressources, cela peut devenir un vrai calvaire. La solidarité doit prendre le relai pour aider à surmonter ces moments difficiles.
Nous sommes entré·es en contact avec un groupe d'anarchistes soudanais·es en février 2022, au cœur de l’agitation révolutionnaire qui secouait le pays depuis 2018. En dépit des barrières de la langue, nous avons appris à leur côté à mieux comprendre cette révolution et les comités de résistance qui en constituaient le cœur battant. Ce groupe, constitué majoritairement de jeunes étudiant·es, a même fait des émules puisqu’un groupe anarchiste a vu le jour dans le nord du pays.
Comme plusieurs pays lors du « printemps arabe » de 2011, le Soudan a sombré en avril de cette année dans la guerre civile. Le général Hemetti, commandant de la milice des « Forces de Soutien Rapide », est entré en rébellion et s’affronte à l’armée nationale soudanaise. Les forces progressistes et révolutionnaires du pays ont unanimement refusé de soutenir un camp contre l’autre et se trouvent donc prises dans l’étau entre ces deux factions réactionnaires militarisées. Près de 5000 personnes sont mortes dans ce conflit inutile. Deux millions et demi de personnes ont été forcées de quitter leur maison, dont 500 000 ont fui le pays. Les pillages et les viols s’intensifient et font partie de l’arsenal des armes de guerre utilisées contre les civils.
Nos camarades libertaires sont toujours au Soudan et espéraient pouvoir y continuer clandestinement leurs activités d’agitation. Nous avons fourni de l’aide financière avant la guerre et même au début. Mais la situation est devenue intenable et ne permet plus de mener aucune activité sociale ou politique. Certains membres du groupe ont décidé de quitter le pays au plus vite après la mise à sac de leur maison par les FSR. D'autres ont fait le choix de rester pour le moment et nous essayons de les aider également.
En lien avec des camarades implantés dans cette région du monde, nous travaillons à fournir à toutes et tous les meilleures conditions de survie possibles dans ce contexte. Pour celles et ceux qui restent, il faut les aider à subvenir à leurs besoins et mettre de l'argent de côté en cas de besoin pour un départ en urgence. Pour celles et ceux qui partent en exil dès maintenant, il faut les exfiltrer du pays en leur évitant au maximum les dangers que ce type de voyage sans retour comporte et leur permettre de continuer à militer auprès des soudanais·es en exil et des classes exploité·es de leur pays d’accueil. La région est toutefois très instable (guerres civiles, coups d’Etat et autres régimes autoritaires) et il n’est pour l’instant pas possible de sortir du pays.
Pour cela, nous avons besoin d’argent et les seuls fonds de solidarité de nos organisations ne peuvent y suffire. Nous vous présentons ici les dépenses estimées (exprimées en dollars US) :
- Visas : 400$
- Voyages : 800$ (chiffrage incertain car frais très instables)
- Premier loyer dans le pays d’accueil : 200$
- Nourriture pour un mois dans le pays d’accueil : 300$
- Frais (hébergement, nourriture, Internet) pour le temps d’attente au Soudan : 1000$
Minimum : 2700$
Ce budget prévisionnel reste instable dans un contexte économique et sécurité qui évolue extrêmement vite. Il ne couvre que les dépenses a minima, pour un mois. Mais la situation est telle que nos camarades ne pourront pas subvenir à leurs besoins en un mois seulement. Nous aurons vraisemblablement besoin de beaucoup plus d’argent au final. Toute somme versée, y compris au-delà de cette somme minimale, sera utilisée pour assurer le quotidien des camarades le temps qu’ils puissent subvenir à leurs besoins par leurs propres moyens.
L'argent est collecté par l'association de solidarité internationale de nos camarades en Suisse. L'idéal est d'envoyer l'argent directement dessus (virement SEPA depuis la France, la Suisse ou la Belgique = aucun frais bancaire), en précisant "Solidarité Soudan" dans l'objet de votre opération bancaire. Voilà les coordonnées :
Association pour la Promotion de la Solidarité Internationale (APSI)
Place Chauderon 5
1003 Lausanne
Switzerland
IBAN: CH84 0900 0000 1469 7613 8
SWIFT/BIC: POFICHBEXXX
Name of the Bank: PostFinance SA; Mingerstrasse 20; 3030 Bern; Switzerland
Il est aussi possible de payer via Paypal en cliquant sur ce lien : paypal.com/donate/?hosted_butt…
Et avec TWINT (seulement en Suisse):
Signataires :
☆Corodenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brésil
☆Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Suisse
☆Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
☆Embat, Organització Llibertària de Catalunya – Catalogne
☆Federación Anarquista Santiago (FAS) – Chili
☆Karala – Turquie
☆Black Rose Anarchist Federation / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) – Etats-Unis
☆Libertäre Aktion (LA) – Suisse
☆Union Communiste Libertaire (UCL) – France
☆Grupo Libertario Vía Libre – Colombie
☆Die Plattform – Allemagne
☆Roja y Negra Organización Politíca Anarquista – Argentine
☆Anarchist Communist Group (ACG) – Grande-Bretagne
☆Tekoşîna Anarşîst (TA) – Rojava / Nord & Est de la Syrie
☆Anarchist Yondae – Corée du Sud
☆Alternativa Libertaria (AL/FdCA) – Italie
☆Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa / Nouvelle-Zélande
Related Link: paypal.com/donate/?hosted_butt…
Support Sudanese anarchists in exile : international anarchist solidarity call
Our anarchist comrades are still in Sudan and were hoping to be able to continue their agitation activities there clandestinely. We provided financial aid before the war and even at the beginning. But the situation has become untenable and no longer allows for any social or political activity. Some members of the group decided to leave the country as quickly as possible after their house was ransacked by the RSF. Others have decided to stay for the time being, and we are trying to help them too.
Exile is never an easy decision. It's never a choice. Without resources, it can become a real ordeal. Solidarity is the key to overcoming these difficult times.
We entered into contact with a group of Sudanese anarchists in February 2022, in the midst of the revolutionary unrest that had been shaking the country since 2018. Despite language barriers, we learned from them how to better understand this revolution and the resistance committees at its heart. This group, made up mainly of young students, has even been emulated by an anarchist group in the north of the country.
Like several countries during the "Arab Spring" of 2011, Sudan plunged into civil war in April this year. General Hemetti, commander of the "Rapid Support Forces" militia, launched a rebellion against the Sudanese national army. The country's progressive and revolutionary forces have unanimously refused to support one side against the other, and so find themselves caught in the vice between these two militarized reactionary factions. Nearly 5,000 people have died in this pointless conflict. Two and a half million people have been forced to leave their homes, 500,000 of whom have fled the country. Looting and rape are on the increase and form part of the arsenal of weapons of war used against civilians.
Our anarchist comrades are still in Sudan and were hoping to be able to continue their agitation activities there clandestinely. We provided financial aid before the war and even at the beginning. But the situation has become untenable and no longer allows for any social or political activity. Some members of the group decided to leave the country as quickly as possible after their house was ransacked by the RSF. Others have decided to stay for the time being, and we are trying to help them too.
In conjunction with comrades based in this part of the world, we are working to provide everyone with the best possible conditions for survival in this context. For those who intend to stay, we need to help them address their needs and put money aside if they need it for an emergency departure. For those who go into exile now, we need to exfiltrate them from the country, avoiding as far as possible the dangers that this type of one-way journey entails, and enable them to continue their activism with Sudanese people in exile and the exploited classes in their host country. However, the region is highly unstable (civil wars, coups d'état and other authoritarian regimes) and it is not currently possible to leave the country.
To do this, we need money, and our organisations' solidarity funds alone are not enough. Below are the estimated expenses (in US Dollars):
- Visas: $400
- Travel: $800 (this figure is uncertain, as costs are highly unstable)
- First rent in host country: $200
- Food for one month in host country: $300
- Costs (accommodation, food, Internet) for waiting time in Sudan: $1000
Minimum: $2700
This provisional budget remains unstable in a fast-changing economic and security context. It only covers expenses for a minimum of one month. But the situation is such that our comrades will not be able to meet their needs in just one month. We're likely to need a lot more money in the end. Any sums donated, even in excess of this minimum amount, will be used to provide for the comrades' day-to-day needs until they can provide for themselves.
The donations are collected by our comrades in Switzerland who already have an international solidarity structure.
Don't forget to mention "Solidarity Sudan" when doing your donation
Send your donations to:
Association pour la Promotion de la Solidarité Internationale (APSI)
Place Chauderon 5
1003 Lausanne
Switzerland
IBAN: CH84 0900 0000 1469 7613 8
SWIFT/BIC: POFICHBEXXX
Name of the Bank: PostFinance SA; Mingerstrasse 20; 3030 Bern; Switzerland
Also with Paypal paypal.com/donate/?hosted_butt…
And with TWINT (only Switzerland)
Signed by:
☆Corodenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brazil
☆Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Switzerland
☆Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
☆Embat, Organització Llibertària de Catalunya – Catalonia, Spanish State
☆Federación Anarquista Santiago (FAS) – Chile
☆Karala – Turkey
☆Black Rose Anarchist Federation / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) – United States
☆Libertäre Aktion (LA) – Switzerland
☆Union Communiste Libertaire (UCL) – France
☆Grupo Libertario Vía Libre – Colombia
☆Die Plattform – Germany
☆Roja y Negra Organización Politíca Anarquista - Argentina
☆Anarchist Communist Group (ACG) Great Britain
☆Tekoşîna Anarşîst (TA) – Rojava
☆Anarchist Yondae – South Korea
☆Alternativa Libertaria (AL/FdCA) – Italy
☆Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa/New Zealand
Apoyo a los anarquistas sudaneses en el exilio : Campaña anarquista internacional de solidaridad
Nuestros/as compañeros/as libertarios/as están todavía en Sudán, esperando poder continuar allí sus actividades de agitación clandestinas. Les hemos proporcionado ayuda financiera tanto antes de la guerra como poco después de su comienzo. Pero la situación se ha vuelto insostenible y ya no permite la organización de ninguna actividad social o política. A raíz de que su casa fuera saqueada por las Fuerzas de Apoyo Rápido, algunos miembros del grupo decidieron abandonar el país lo antes posible. Otros/as han decidido quedarse por el momento, y también estamos intentando ayudarles.
El exilio nunca es una decisión fácil. Nunca es una elección. Sin recursos, puede convertirse en un verdadero calvario. La solidaridad es la clave para superar estos tiempos difíciles.
En febrero de 2022 conocimos a un grupo de anarquistas sudaneses en medio de los disturbios revolucionarios que han sacudido al país desde el año 2018. A pesar de las barreras lingüísticas, aprendimos de ellos cómo entender mejor a la revolución y a los comités de resistencia que se encuentran en su corazón. Este grupo, formado principalmente por jóvenes estudiantes, ha sido incluso emulado por un grupo anarquista en el norte del país.
Al igual que muchos otros países que experimentaron la "Primavera Árabe" en 2011, Sudán se sumió en una guerra civil. En abril de este año, el general Hemetti, comandante de la milicia "Fuerzas de Apoyo Rápido", lanzó una rebelión contra el Ejército Nacional Sudanés. Las fuerzas progresistas y revolucionarias del país se han negado unánimemente a apoyar a un bando contra el otro, por lo que se encuentran atrapadas en el vicio entre estas dos facciones reaccionarias militarizadas. Casi 5.000 personas han muerto en este inútil conflicto. Dos millones y medio de personas se han visto obligadas a abandonar sus hogares, 500.000 de las cuales han huido del país. Además, los saqueos y las violaciones, que forman parte del arsenal de armas de guerra utilizadas contra los/as civiles, van en aumento.
Nuestros/as compañeros/as libertarios/as están todavía en Sudán, esperando poder continuar allí sus actividades de agitación clandestinas. Les hemos proporcionado ayuda financiera tanto antes de la guerra como poco después de su comienzo. Pero la situación se ha vuelto insostenible y ya no permite la organización de ninguna actividad social o política. A raíz de que su casa fuera saqueada por las Fuerzas de Apoyo Rápido, algunos miembros del grupo decidieron abandonar el país lo antes posible. Otros/as han decidido quedarse por el momento, y también estamos intentando ayudarles.
Estamos trabajando conjuntamente con compañeros/as radicados/as en esta parte del mundo para proporcionarles las mejores condiciones posibles de supervivencia en este contexto. Tenemos que ayudarles a los/as que se quedan a cubrir sus necesidades y a reservar dinero para una salida de emergencia si resulta necesaria. Por otra parte, a los/as que se exilian ahora, necesitamos evacuarles del país en las mejores condiciones posibles, evitando, preferiblemente, los peligros que entraña este tipo de viaje sin retorno. También debe ser posible que ellos/as continúen su activismo con los/as sudaneses/as en el exilio y las clases explotadas de su país de acogida. No obstante, dado que la región es muy inestable (por la ocurrencia de guerras civiles, golpes de Estado y la presencia de otros regímenes autocráticos), a ellos/as, por el momento, no les ha sido posible la salida del país.
Para esta tarea necesitamos dinero ya que los fondos de solidaridad de nuestras organizaciones no son suficientes. Estos son nuestros gastos estimados que necesitaríamos (en dólares estadounidenses):
- Visados: $400 USD
- Viaje: $800 USD (esta cifra es aproximada, ya que los costes son muy inestables)
- Primer alquiler en el país de acogida: $200 USD
- Comida para un mes en el país de acogida: $300 USD
- Gastos (alojamiento, comida, Internet) durante el tiempo de espera en Sudán: $1,000 USD
Total mínimo: $2,700 USD
Este presupuesto provisional es aproximado en un contexto económico y de seguridad en rápida evolución y tan sólo cubre los gastos de un mes. Pero la situación es tal que nuestros/as compañeros/as no podrán cubrir sus necesidades con el dinero de un solo mes, de modo que es probable que al final necesitemos mucho más dinero. Por lo tanto, cualquier cantidad donada, incluso por encima de esta cantidad mínima, se utilizará para cubrir las necesidades cotidianas de los/as compañeros/as hasta que puedan valerse por sí mismos/as.
Las donaciones son recolectadas por compañeros/as en Suiza que ya tienen establecida la estructura para gestionar campañas de solidaridad.
No olviden incluir "Campaña de solidaridad en Sudán" como mensaje junto con su donación.
Envíen sus donaciones a:
Association pour la Promotion de la Solidarité Internationale (APSI)
Place Chauderon 5
1003 Lausanne
Suiza
IBAN: CH84 0900 0000 1469 7613 8
SWIFT/BIC: POFICHBEXXX
Nombre del banco: PostFinance SA; Mingerstrasse 20; 3030 Bern; Switzerland
Tambien se puede con Paypal paypal.com/donate/?hosted_butt…
Firmado por:
☆Corodenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brasil
☆Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Suiza
☆Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
☆Embat, Organització Llibertària de Catalunya – Catalonia, Estado español
☆Federación Anarquista Santiago (FAS) – Chile
☆Karala – Turquia
☆Black Rose Anarchist Federation / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) – Estados Unidos
☆Libertäre Aktion (LA) – Suiza
☆Union Communiste Libertaire (UCL) – France
☆Grupo Libertario Vía Libre – Colombia
☆Die Plattform – Alemania
☆Roja y Negra Organización Politíca Anarquista - Argentina
☆Anarchist Communist Group (ACG) Gran Bretaña
☆Tekoşîna Anarşîst (TA) – Rojava
☆Anarchist Yondae – Corea del Sur
☆Alternativa Libertaria (AL/FdCA) – Italia
☆Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa/Neo Zelandia
Apoie anarquistas sudaneses no exílio : chamado anarquista internacional de solidariedade
Nossas companheiras anarquistas ainda estão no Sudão e esperam conseguir dar continuidade às suas atividades de agitação clandestina. Nós garantimos apoio financeiro antes da guerra e também no início dela, mas a situação se tornou insustentável e não nos permite mais qualquer atividade política ou social. Alguns dos membros do grupo decidiram deixar o país o mais rápido possível depois de sua casa ter sido devastada pelo RSF. Outros decidiram ficar por enquanto e nós estamos tentando ajudar eles também.
O exílio nunca é uma decisão fácil. Nunca é uma escolha. Sem recursos, pode se tornar um verdadeiro tormento. Solidariedade é a chave para superar estes tempos difíceis.
Nós entramos em contato com um grupo de anarquistas sudaneses em fevereiro de 2022, que estavam em meio a uma agitação revolucionária que vinha chacoalhando o país desde 2018. Apesar das barreiras linguísticas, aprendemos com eles como entender melhor esta revolução e os comitês de resistência que estão no seu cerne. Esse grupo, formado em sua maioria por estudantes jovens, foi inclusive imitado por um grupo anarquista no norte do país.
Como muitos países durante a Primavera Árabe de 2011, o Sudão mergulhou em uma guerra civil em abril deste ano. General Hemetti, comandante da milícia "Forças de Suporte Rápido", formou uma rebelião contra o exercito nacional sudanês. As forças progressistas e revolucionárias do país se recusaram, de forma unânime, a apoiar um lado contra o outro e se encontraram entre essas duas faccções militarizadas reacionárias. Cerca de 5000 pessoas morretam nesse conflito desnecessário. Dois milhões e meio de pessoas foram obrigadas a deixar suas casas, das quais 500.000 fugiram do país. Saques e estupros estão aumentando e fazem parte do arsenal de armas de guerra utilizadas contra civis.
Nossas companheiras anarquistas ainda estão no Sudão e esperam conseguir dar continuidade às suas atividades de agitação clandestina. Nós garantimos apoio financeiro antes da guerra e também no início dela, mas a situação se tornou insustentável e não nos permite mais qualquer atividade política ou social. Alguns dos membros do grupo decidiram deixar o país o mais rápido possível depois de sua casa ter sido devastada pelo RSF. Outros decidiram ficar por enquanto e nós estamos tentando ajudar eles também.
Junto das companheiras que estão nessa parte no mundo, estamos trabalhando para garantir a todas as melhores condições possíveis de sobrevivência nesse contexto. Para aqueles que pretendem ficar, precisamos garantir as necessidades básicas e também a reserva financeira pro caso de uma fuga de emergência. Para aqueles em exílio agora, precisamos tirá-los do país, evitando tanto quanto for possível os perigos desse tipo de jornada só de ida e permitir que sigam militando junto das pessoas sudanesas exiladas e da classe explorada do país em que estão. Contudo, a região está extremamente instável (guerras civis, golpes de estado e outros regimes autoritários) e e no momento não é possível sair do país.
Pra fazer isso precisamos de dinheiro e o fundo de solidariedade das nossas organizações não é suficiente. Abaixo estão as dispesas estimadas (em dólares estadounidenses):
- vistos: $400
- viagem: $800 (instável)
- primeiro aluguel em outro país: $200
- comida pra um mês em outro país: $300
- custos pro tempo de espera no sudão: $1000
Mínimo: $2700
Esse custo provisório é instável em um contexto econômico e de segurança que muda muito rápido. Cobre apenas os custos mínimos para um mês, mas a situação é tal que nossos companheiros não vão dar conta das suas necessidades em apenas um mês, provavelmente vamos precisar de muito mais dinheiro. Qualquer quantia doada vai ser usada para garantir as necessidades diárias dos companheiros até que consigam se manter.
As doações estão sendo recebidas pelos nossos companheiros da Suíça, que já tem uma estrutura para solidariedade internacional.
Não esqueça de mencionar "Solidarity Sudan" ao fazer a sua doação.
Envie sua doação para:
Association pour la Promotion de la Solidarité Internationale (APSI)
Place Chauderon 5
1003 Lausanne
Suiça
IBAN: CH84 0900 0000 1469 7613 8
SWIFT/BIC: POFICHBEXXX
Nome do Banco: PostFinance SA; Mingerstrasse 20; 3030 Bern; Switzerland
Também com Paypal
Assinam esse chamado:
☆Corodenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brasil
☆Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Suíça
☆Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguai
☆Embat, Organització Llibertària de Catalunya – Catalunha, Estado espanhol
☆Federación Anarquista Santiago (FAS) – Chile
☆Karala – Turquia
☆Black Rose Anarchist Federation / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) – Estados Unidos
☆Libertäre Aktion (LA) – Suíça
☆Union Communiste Libertaire (UCL) – França
☆Grupo Libertario Vía Libre – Colômbia
☆Die Plattform – Alemanha
☆Roja y Negra Organización Politíca Anarquista - Argentina
☆Anarchist Communist Group (ACG) Grã-Bretanha
☆Tekoşîna Anarşîst (TA) – Rojava
☆Anarchist Yondae – Coreia do Sul
☆Alternativa Libertaria (AL/FdCA) –Itália
☆Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa/Nova Zelândia
Unterstützt sudanesische Anarchist:innen im Exil! Internationale Solidaritätsaufruf
Unsere anarchistischen Genoss:innen sind immer noch im Sudan und hoffen, dass sie ihre Agitationsaktivitäten dort im Geheimen fortsetzen können. Wir haben vor dem Krieg und sogar zu Beginn des Krieges finanzielle Hilfe geleistet. Aber die Situation ist unhaltbar geworden und lässt keine sozialen oder politischen Aktivitäten mehr zu. Einige Mitglieder der Gruppe beschlossen, das Land so schnell wie möglich zu verlassen, nachdem ihr Haus von der RSF geplündert worden war. Andere haben beschlossen, vorerst zu bleiben, und wir versuchen, auch ihnen zu helfen.
Exil ist nie eine leichte Entscheidung. Es ist nie eine Wahl. Ohne Ressourcen kann es zu einer echten Tortur werden. Solidarität ist der Schlüssel zur Überwindung dieser schwierigen Zeiten.
Im Februar 2022, inmitten der revolutionären Unruhen, die das Land seit 2018 erschüttern, nahmen wir Kontakt zu einer Gruppe sudanesischer Anarchist:innen auf. Trotz Sprachbarrieren lernten wir von ihnen, wie wir diese Revolution und die Widerstandskomitees in ihrem Zentrum besser verstehen können. Diese Gruppe, die hauptsächlich aus jungen Studierenden besteht, wurde sogar von einer weiteren anarchistischen Gruppe im Norden des Landes nachgeahmt.
Wie mehrere Länder während des “Arabischen Frühlings” 2011 ist auch der Sudan im April dieses Jahres in einen Bürgerkrieg gestürzt. General Hemetti, Befehlshaber der Miliz der “Rapid Support Forces”, hat eine Rebellion gegen die sudanesische Nationalarmee angezettelt. Die fortschrittlichen und revolutionären Kräfte des Landes haben sich einhellig geweigert, die eine Seite gegen die andere zu unterstützen, und befinden sich nun in der Zange zwischen diesen beiden militarisierten reaktionären Fraktionen. Fast 5.000 Menschen sind in diesem sinnlosen Konflikt ums Leben gekommen. Zweieinhalb Millionen Menschen wurden gezwungen, ihre Häuser zu verlassen, 500.000 von ihnen sind aus dem Land geflohen. Plünderungen und Vergewaltigungen nehmen zu und gehören zum Arsenal der gegen die Zivilbevölkerung eingesetzten Kriegswaffen.
Unsere anarchistischen Genoss:innen sind immer noch im Sudan und hoffen, dass sie ihre Agitationsaktivitäten dort im Geheimen fortsetzen können. Wir haben vor dem Krieg und sogar zu Beginn des Krieges finanzielle Hilfe geleistet. Aber die Situation ist unhaltbar geworden und lässt keine sozialen oder politischen Aktivitäten mehr zu. Einige Mitglieder der Gruppe beschlossen, das Land so schnell wie möglich zu verlassen, nachdem ihr Haus von der RSF geplündert worden war. Andere haben beschlossen, vorerst zu bleiben, und wir versuchen, auch ihnen zu helfen.
Gemeinsam mit den in diesem Teil der Welt ansässigen Genoss:innen bemühen wir uns, allen die bestmöglichen Überlebensbedingungen zu bieten. Denjenigen, die bleiben wollen, müssen wir helfen, ihre Bedürfnisse zu decken und Geld auf die Seite zu legen, falls sie es für eine Notausreise benötigen. Denjenigen, die jetzt ins Exil gehen, müssen wir helfen, das Land zu verlassen, wobei die Gefahren, die eine solche Reise ohne Perspektive auf baldige Rückkher mit sich bringt, so weit wie möglich zu vermeiden sind. Wir müssen sie in die Lage versetzen, ihr Engagement für die Sudanes:innen im Exil und die ausgebeuteten Bevölkerungsschichten in ihrem Gastland fortzusetzen. Die Region ist jedoch sehr instabil (Bürgerkriege, Staatsstreiche und andere autoritäre Regime) und es ist derzeit nicht einfach möglich, das Land zu verlassen.
Dazu brauchen wir Geld, und die Solidaritätsfonds unserer Organisationen allein reichen nicht aus. Im Folgenden findet ihr die geschätzten Kosten (in US-Dollar) aufgelistet:
- Visa: $400
- Reisekosten: $800 (diese Zahl ist ungewiss, da die Kosten sehr unbeständig sind)
- Erste Miete im Gastland: $200
- Lebensmittel für einen Monat im Gastland: $300
- Kosten (Unterkunft, Essen, Internet) für die Wartezeit im Sudan: $1000
Minimum: $2700
Dieses vorläufige Budget ist in einem sich schnell verändernden wirtschaftlichen und sicherheitspolitischen Umfeld instabil. Es deckt nur die Ausgaben für mindestens einen Monat. Die Situation ist jedoch so, dass unsere Genoss:innen ihren Bedarf länger decken müssen als nur einen Monat. Wir werden am Ende wahrscheinlich viel mehr Geld brauchen. Alle Spenden, die über diesen Mindestbetrag hinausgehen, werden für die Deckung des täglichen Bedarfs der Genoss:innen verwendet, bis sie sich selbst versorgen können.
Die Spenden werden von unseren Genoss:innen in der Schweiz gesammelt, die bereits über eine internationale Solidaritätsstruktur verfügen.
Vergesst nicht, bei Eurer Spende “Solidarität Sudan” zu erwähnen.
Schickt Eure Spenden an:
Association pour la Promotion de la Solidarité Internationale (APSI)
Place Chauderon 5
1003 Lausanne
Schweiz
IBAN: CH84 0900 0000 1469 7613 8
SWIFT/BIC: POFICHBEXXX
Name der Bank: PostFinance SA; Mingerstrasse 20; 3030 Bern; Schweiz
Oder per Paypal paypal.com/donate/?hosted_butt…
Und mit TWINT (nur in der Schweiz):
Unterzeichnet von:
☆Corodenação Anarquista Brasileira (CAB) – Brasilien
☆Organisation Socialiste Libertaire (OSL) – Schweiz
☆Federación Anarquista Uruguaya (FAU) – Uruguay
☆Embat, Organització Llibertària de Catalunya – Katalonien, Spanischer Staat
☆Federación Anarquista Santiago (FAS) – Chile
☆Karala – Türkei
☆Black Rose Anarchist Federation / Federación Anarquista Rosa Negra (BRRN) – USA
☆Libertäre Aktion (LA) – Schweiz
☆Union Communiste Libertaire (UCL) – Frankreich
☆Grupo Libertario Vía Libre – Kolumbien
☆Die Plattform – Deutschland
☆Roja y Negra Organización Politíca Anarquista – Argentinien
☆Anarchist Communist Group (ACG) – Großbritannien
☆Tekoşîna Anarşîst (TA) – Rojava
☆Anarchist Yondae – Südkorea
☆Alternativa Libertaria (AL/FdCA) – Italien
☆Aotearoa Workers Solidarity Movement (AWSM) – Aotearoa/Neuseeland
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Dudababel
in reply to Union Communiste Libertaire 37 • • •j'ai remarquer que vos publications sont pratiquement identiques entre les comptes Union Communiste Libertaire Tours et Union Communiste Libertaire 37 (même articles, mêmes photos ...) Je me demandais si c'était la même équipe derrière les deux comptes, et le cas échéant, à quoi ca sert de tout poster en double ?
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diaspora* social networkUnion Communiste Libertaire 37
in reply to Union Communiste Libertaire 37 • •