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Pour le retrait immédiat de la Loi Asile & Immigration
La dernière version passée de la loi Immigration est probablement la plus dure depuis 40 ans, elle a été durcie sur presque tous les points. Le mythique barrage républicain à l’extrême droite a depuis longtemps explosé. Les idées de l’extrême droite ayant infusé partout à tel point que le RN parle de « victoire idéologique ».
Liste non-exhaustive de tout ce que la loi implique :
- La préférence nationale par droit d’accès différencié aux prestations sociales qui seront désormais percevable uniquement après 5 ans de travail (et donc de cotisations !) pour les étrangers ;
– La déchéance de nationalité pour les français binationaux en cas de condamnation pour homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique ;
– Instauration d’un débat parlementaire annuel et de quotas sur l’immigration ;
Attaque au droit du sol :
– Le droit du sol n’est plus systématique, à présent la nationalité francaise devra faire l’objet d’une demande à 16 ans, afin de pouvoir l’avoir à la majorité.
Regroupement familial :
– Restriction continuée avec des conditions encore plus restrictives le rendant quasi inaccessible ;
Facilitation des expulsions :
– Rétablissement du délit de séjour irrégulier (aboli en 2012, rend illégal et passible d’amende la situation irrégulière sur le sol français) ;qui rendra possible la « chasse » aux migrant-es et donc l’augmentation des contrôles aux faciès.
– Le flou du « trouble à l’ordre public » qui facilitera encore plus les expulsions.
– Possibilité de retrait ou non renouvellement du titre de séjour pour « non respect des principes de la République » qui laisse plus de place à l’arbitraire pour les autorités
– Durcissement de la double peine : l’Interdiction du Territoire Français (ITF) généralisé en cas de condamnation pour des crimes/délits passibles de plus de 3 ans de prison (soit la majorité des délits/crimes car il s’agit de la peine prévue et non la condamnation réelle)
– Expulsion rendue possible pour des personnes auparavant plutôt protégées des mesures d’éloignement (parents d’enfants français, conjoints de Français et étrangers résidant en France depuis dix ans...), en cas de crimes/délits passibles de plus de 3 ans de prison mais aussi seulement s’ils sont en situation irrégulière ;
Sur le droit d’Asile :
– Suspension de la prise en charge médicale et expulsion de l’hébergement d’urgence et mesure d’éloignement (OQTF) généralisé pour les déboutés du droit d’asile ;
– Fin de la collégialité des juges, justice rendue encore plus hâtive (notamment en visio, dans une salle annexe du CRA, etc).
Bien sûr derrière ces mesures il y a des vies qui seront impactées, les femmes qui rencontrent presque toutes des expériences de violences sexuelles dans leur parcours de migration, les français binationaux, les parents d’enfants français, les étrangers présents depuis plus de 10 ans en France... avec des dérives graves à prévoir en terme de répression.
Cette loi, de par ses attaques frontales aux droits acquis par des décennies de luttes, marque un tournant certain vers la fascisation de notre société, et la confirmation d’un racisme d’Etat. C’est pour cela, que nous ne pouvons pas l’accepter.
Mobilisons nous maintenant pour le retrait de la Loi Asile & Immigration, refusons le projet de société raciste et fasciste qui nous est imposé !
Union communiste libertaire, janvier 2024
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De justesse ! La béquille à 10.000 balles pour AL est gagnée !
La campagne 2023 de soutien au mensuel Alternative libertaire est achevée, avec exactement 10.016,40 euros collectés. Mais aussi une centaine d’abonnements individuels et collectifs. Merci à toutes et tous les camarades, ami·es et sympathisant·es qui ont versé !
Le résultat est moins bon que lors de la campagne 2022, qui avait explosé l’objectif de 7.500 euros en collectant près de 14.000 euros en cinq semaines, versés par une centaine de donatrices et donateurs.
Cette année, l’objectif était de 10.000 euros en quatre semaines, et il a été atteint de justesse, avec un total de 10.016,4 euros, versés par 67 donateurs et donatrices. Auxquel·les il faut ajouter, sur la durée de la campagne, 95 abonnements individuels et 5 nouveaux abonnements collectifs par des groupes UCL.
Les donateurs et donatrices sont, pour l’essentiel, passés par le dispositif Presse et Pluralisme, qui vise à aider un journal de votre choix, avec des dons défiscalisés à 66%. À savoir : ce don relevant du régime du mécénat, toute contrepartie est interdite, il n’ouvre donc pas droit à un abonnement... auquel il faut souscrire par ailleurs.
Encore merci à toutes et à tous, et à l’année prochaine !
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L'INDRE-ET-LOIRE SE MOBILISE POUR DIRE NON À LA LOI IMMIGRATION
36 organisations associatives, syndicales et politiques se sont réunies à Tours le samedi 23 décembre pour réagir au vote de la loi Immigration par le parlement mardi 19 décembre.
Partant d'une situation dramatique avec une crise de l'accueil en cours depuis des années dans le pays, cette loi va aggraver les conditions d'existence des étranger·ères sur le sol français. Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s'attaque au droit d'asile, au droit du sol, aux étranger-ères malades. aux étudiant·es non européen·nes, au regroupement familial. L'attaque contre l'hébergement d'urgence, le durcissement de l'accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides au logement vont jeter des familles à la rue ou dans les bras des marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes. Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéen·nes, les étudiant·es avec ou sans papiers.
L'extrême droitisation de la politique gouvernementale s'insère désormais dans la loi, grâce à l'alliance des macronistes et de la droite et de l'extrême droite. Il s'agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans.
Cette loi s'attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d'asile et réinstaure la double peine. La démocratie doit se bâtir sur des valeurs d'égalité entre toutes et tous. Nous exigeons l'abandon de cette loi.
Nous avons une responsabilité collective à poursuivre une action massive et populaire contre cette loi qui banalise un projet raciste et xénophobe. Toutes les organisations appellent à une mobilisation la plus forte possible contre cette loi le dimanche 14 janvier et jusqu'à son abandon.
Nous soutenons les personnes sans papiers, menacé·es d'expulsion, les élu·es qui continueront à verser des allocations, les médecins qui soigneront, les enseignant-es qui protégeront leurs élèves et les syndicats qui agiront.
Signataires :
- Association.s et collectifs : Action féministes Tours, AMMl Val d'Amboise, ATTAC 37, CIMADE 37, CIP 37, Collectif Notre Santé en Danger 37, Collectif Pas d'Enfants à la Rue, Convergence des Services Publics 37, Dernière Rénovation Tours, FEUTRE, ICEM - Pêdagogie Freinet 37, le CAT, LISTE, Organisation de Solidarité Trans Tours, Réseau Féministe 37, RESF 37, Les Soulèvements De La Terre Touraine, Stop Harcèlement de Rue Toursn La Table de Jeanne Marie, Tours Antifa, Utopia 56
- Syndicats : FSE, SET, SOLIDAIRES 37, Solidaires étudiant·es, USL 37
- Organisations politiques :CATDP, Les Ecologistes 37, GES 37, Les Jeunes Ecologistes 37, Les Jeunes Insoumis·es 37, Jeunes Socialistes Touralne, LFI37, MJCF37, NPA37, Parti des Travailleurs 37, PCF37, PCOF37, Parti de Gauche 37, POI37, PS37, UCL37
RDV DIMANCHE 14 JANVIER 12HOO POUR UN REPAS PARTAGÉ À LA TABLE DE JEANNE MARIE, 65 RUE FEBVOTTE À TOURS (CHACUN•E RAMÈNE À MANGER ET À BOIRE)
14h30 POUR SE RASSEMBLER PLACE DE LA LIBERTÉ À TOURS PUIS MANIFESTATION
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Notre camarade, militant du mouvement social, a été arrêté hier samedi 6 janvier à 15h30 de manière arbitraire lors d’une action de soutien à la cause Palestinienne. Il a depuis été placé en garde à vue au motif de « participation à un groupement en vue de commettre des violences et des dégradations ». Nous dénonçons cette criminalisation du soutien à la cause palestinienne et plus largement du mouvement social. Nous exigeons la libération immédiate de notre camarade.
Rassemblement ce jour dimanche devant le commissariat central à 14H30 !
A l’appel de BDS 34, CNT-ESS 34, Faucheurs volontaires de l’Hérault, FSU 34, GéS 34, NPA34, Solidaires 34, SUD Education 34, UCL Montpellier
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Micro sélection de Twitter ⬇️
#BijiRojava #AssadAssassin #ErdoganMurderer #ArmenianGenocide #FreePalestine #MargBarDiktator #anticolonialisme
#Sakine #FidanDogan #LeylaSaylemez #SaraRojbinRonahi #EmineKara #MirPerwer #AburrahmanKizil
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Sinon vous avez le choix des cortèges dans le bloc internationaliste!
#BijiRojava #AssadAssassin #ErdoganMurderer #ArmenianGenocide #FreePalestine
#NoWarButClassWar #Gaza under attack #SecondNakba
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Merci à tout·es celles & ceux qui ont soutenu AL
#PresseLibre #mediaslibres
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Le 6 janvier, à Paris, avec la gauche kurde, vérité et justice pour les six camarades assassiné-es
Il y a onze ans, les militantes kurdes Fidan Doğan, Sakîne Cansiz et Leyla Saylemez étaient assassinées à Paris. Il y a un an, l’attaque du 23 décembre 2022 visant le centre culturel kurde de Paris a causé la mort d’Evîn Goyî, Mîr Perwer et Abdurrahman Kizil. Le samedi 6 janvier 2024, soyons nombreuses et nombreux dans la rue, à Paris, pour exiger toute la lumière sur ces meurtres. Comme chaque année, rejoignez le pôle rouge et noir dans la manifestation.
Par deux fois en 10 ans, des militantes et militants de la cause kurde ont été assassinés dans les rues de Paris. Le 9 janvier 2013, Sakine Cansiz (Sara), Fidan Dogan (Rojbîn) et Leyla Saylemez (Ronahî) étaient retrouvées sans vie, dans les locaux du Centre d’information du Kurdistan, à Paris, froidement exécutées de plusieurs balles dans la tête parce qu’elles se battaient pour la libération de leur peuple et des femmes. Le 23 décembre 2022, ce sont Emine Kara (Evîn Goyî, ex-combattante YPJ), Mir Perwer (artiste) et Abdulrahman Kizil (un vétéran de la cause kurde) qui ont été victimes d’un attentat devant le centre culturel Ahmet-Kaya, lieu appartenant à la communauté kurde.
De nombreux indices et documents ont démontré qu’Ömer Güney, l’assassin de 2013, avait opéré sous les ordres des services secrets turcs (MIT), et qu’il appartenait au mouvement fasciste turc des Loups Gris. Il est mort peu avant son procès. Le second assassin, William Malet, n’a pas été jugé sous la catégorie de terrorisme, alors même que ses propos démontraient ses motivations terroristes et racistes, et que les conditions de l’attaque ne font pas de doute sur le fait qu’elle visait une réunion des militantes kurdes pour organiser la manifestation du 7 janvier 2023. En refusant de lever le secret-défense depuis 2013 comme en refusant de mener une enquête approfondie sur les éventuels liens du deuxième assassin avec les services turcs, l’État français protège les commanditaires de ces meurtres.
La sale guerre du gouvernement turc se poursuit au Kurdistan
Les Kurdes continuent de subir des offensives permanentes de la part de l’État turc. En Turquie, prenant prétexte d’un attentat revendiqué par le PKK le 1er octobre contre la Direction Générale de la Sécurité du ministère turc de l’Intérieur, l’État turc a déclenché plusieurs vagues d’arrestations dans des dizaines de villes. Au total plus de 320 personnes ont été arrêtées, notamment des membres du Congrès Démocratique du Peuple (HDK), du Parti Démocratique du Peuple (HDP, devenu HEDEP depuis) et d’ONG.
Dans le même temps, la Turquie a mené sa plus importante attaque militaire contre le Rojava depuis 2019, avec 580 attaques aériennes et terrestres contre des cibles militaires mais aussi civiles, ciblant en priorité les infrastructures de production d’énergie et les réserves alimentaires. Ces attaques mettent en danger les populations du Rojava et rendent difficile leur accès aux produits de nécessité comme le pain, le gaz ou l’eau potable.
Les féminicides politiques de militantes kurdes, les attentats en France, la répression en Turquie et les bombardements au Rojava participent de la même politique impérialiste, fascisante et contre-révolutionnaire de l’État turc. Il est toujours primordial de réaffirmer notre engagement internationaliste en solidarité avec le peuple kurde en lutte et de défendre cette expérience révolutionnaire.
C’est pourquoi l’UCL sera dans la rue, le 23 décembre (date anniversaire du second attentat) et le 6 janvier 2024 dans la grande manifestations européenne en hommage aux victimes de 2013.
- Halte à l’impunité !
- Vérité et justice pour les camarades kurdes assassiné·es à Paris en 2013 et 2022 !
- Levez le secret défense !
- Stop Erdoğan !
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anarchistcommunism.org/2024/01…
New Year Message from the Anarchist Communist Group
The Anarchist Communist Group sends its revolutionary best wishes and solidarity for 2024 to all our supporters, readers of our website and publications, and to all those who we have collaborated with in various activities over the past year.
This coming year will undoubtedly prove to be as ‘interesting’ a year as 2023. All the problems created by capitalism, the state and patriarchy are ripening even more. We have cost of living crises, further degrading of existing infrastructures, the drive to war which threatens to escalate from regional to world war, the deepening climate crisis signally and wilfully not addressed by either the Sunak government or by COP28. These are among many other problems.
Here in the UK we had the biggest strike wave seen for decades, with hundreds of thousands involved in industrial action, many for the first time. Yet practically all of these strikes ended in defeat and in pay deals still below the rate of inflation. The trade unions signally failed to deliver, actively sabotaging struggles. One sign of hope was the action of workers on oil rigs in the North Sea. They organised a strike committee, independent from union structures, and carried out two wildcat strikes across 19 rigs. This brought results, with new collective bargaining agreed this December. The trade unions attempted to deter workers taking wildcat action, and then, typically, claimed credit for the victory! The North Sea workers provided a shining example of how strikes can be fought successfully. These lessons need to be noted by any workers going into struggle. They must rely on themselves, creating their own independent organisations such as strike committees and mass assemblies.
Two cheeks of the same arse
This year will see an election with Labour likely to win and a loss of many Tory seats. This comes amidst a failing rail transport system, a health service on life support, the literal collapse of school buildings and the fat cats of the water companies enriching themselves whilst pumping sewage into rivers and the sea. This is accompanied by a looming recession, rising inflation, lack of job security, and increasing poverty and homelessness.
But if you thought that Labour will address these problems, then you’ve got another think coming. The Starmer shadow cabinet has made it clear that it will not protect the NHS, will be tough on immigration, promote fiscal conservatism, will not increase the minimum wage, will not defend the pension triple lock and will not deprivatise the water companies whilst disapproving of workers on picket lines. A disapproval which, once in power, will become outright attacks upon strikes.In addition, it will do nothing to stop the Rosebank oilfield, at a time when it becomes more essential that reliance on fossil fuels needs to be drastically reduced. Its support for Israel and the USA will continue.
A Starmer government will be worse for the working class than the Blair government because the British economy is in a far sorrier state than in 1997. Starmer has said that he is happy to be branded a fiscal conservative, and will not spend on the NHS and other public services. Like previous Labour governments, the Starmer administration will attempt to break strikes, will do nothing to help solve the climate crisis, will continue with bellicose foreign policies, and will threaten civil rights, using legislation already put in place by the Tories that it will signally fail to repeal.
That is why it is essential that we create a resistance movement in both workplace and neighbourhood, a hard task but one that needs to be tackled.
It’s Too Darn Hot
The Sunak administration has launched an all-out attack on net-zero policies with a slew of bizarre scare stories in the media, with a removal of plans to tax uninsulated buildings, the afore mentioned approval of Rosebank, the delaying of the phase-out of petrol and diesel vehicles by five years, amongst other policies detrimental to the planet. As we said above, Labour if elected will do little to reverse this situation.
Even more laughable and at the same time more tragic, has been the recent COP28 conference, hosted in Dubai by the United Arab Emirates, a main oil producer, and presided over by Sultan al-Jabr, head of the UAE state oil company. This was a conference attended by at least 2,456 fossil fuel lobbyists, and where the UAE took the opportunity to make deals of £175 billion for their oil industries! The conference, not surprisingly, achieved less than nothing.
War, What It Good For?
The Biden administration has approved $150 million sales of arms to Israel. This is happening in the context of Benjamin Netanyahu, the Israeli prime minister, calling for the seizure of the Philadelphi corridor, a buffer zone between Gaza and Egypt, and declaring that the Gaza offensive will last “for many months.” It re-affirmed this on the last day of 2023, stating that the war would last through the whole of 2024.
The Israeli war cabinet has declared that it is engaged in a “multi-front” war. Yoav Gallant, the Minister of Defence, described these fronts as Gaza, Lebanon, Syria, the West Bank, Iraq, Yemen, and Iran. Israel is preparing for war on Hezbollah there, only deterred for the instant by US pressure. However, Netanyahu is discredited at home, so may go for an escalation of war, which would close down domestic criticism and delay calls for early elections and his resignation.
Netanyahu has often stated that he is ready to take on Iran. So far, Iran has acted through its proxies in the region-Hezbollah, Hamas, the Houthis in Yemen, and Tehran-alllied groups in Iraq and Syria. These have all been armed, trained, and supplied by the Iranian theocracy. Iran has preferred an arms-length strategy, using its allies without directly involving itself in the conflict. So far.
However, the continuing slaughter of Palestinians in Gaza by the Israeli Defence Force – more than 21,000 as we write- is putting pressure on both Iran and its regional allies. The attacks by the Houthis on marine transport in the Gulf thought to be supplying Israel is one sign of this. Another sign is the Hezbollah shelling of Israel. Here the Netanyahu administration may rapidly open up another front to create a buffer zone in Lebanon. Another member of the war cabinet, Benny Gantz, has intimated that this might happen.
A former Israeli prime minister, Naftali Bennett, writing in the US paper the Wall Street Journal, declared that the “evil empire of Iran” must be brought down. He expresses the views of many in both the US and Israeli administrations. This echoes the rhetoric around previous foes like the Soviet Union and the Saddam regime in Iraq.
Israel has undertaken strikes in Syria against Iranian commanders there, the latest being the targeting and killing of Sayyed Razi Mousavi, a senior military official in the Iranian regime, and of 11 senior members of Iran’s Revolutionary Guard at Damascus airport. On November 8th, the US Air Force undertook an attack on a weapons storage centre of an Iranian-backed militia in Syria. On the last day of the year, the US destroyed three Houthi boats.
At the same time, the war intensifies in the Ukraine, with both sides exchanging bombardments. More civilian casualties, more destruction.
Both these battlegrounds risk escalating beyond the regional. Capitalism is threatening more and more carnage as the result of inter-imperialist rivalries.
The escalation to war, the degrading environment, the attacks on the working class worldwide through wage and social wage cuts, the increasing poverty of many, should be countered by the vision of a new society, one without classes, without borders, without wars, without oppression and inequality. This is libertarian communism. Join with us in helping to make this
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Happy New Year to proletarians everywhere!
Bonnes résolutions : rejoindre l'#UnionCommunisteLibertaire ou l'une des orgas d'http://anarkismo.net, renforcer les #ContrePouvoirs
#SyndicalismeRevolutionnaire #antipatriarcat #antifa #EcologieSocialMemeCombat
Coordonner, rassembler, construire, lutter !
Coordinate, gather, build, fight!
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Militantisme handi : Les Dévalideuses, à l’assaut du validisme
Depuis 2019, le collectif Les Dévalideuses s’attaque à faire vivre les luttes handies-féministes. En septembre dernier, les militantes ont organisé une action de blocage au métro des Invalides qui a fait grand bruit. Retour sur cette action dont l’organisation permet de mettre en avant les enjeux d’accessibilité des luttes.
Le 17 septembre dernier, les Dévalideuses organisaient une action de blocage de la station de métro Invalides à Paris, pour dénoncer l’inaccessibilité du métro parisien, et plus largement de l’ensemble de la société. Cette action s’inscrivait dans le cadre d’un week-end de séminaire des Dévalideuses, premier et pour l’instant unique moment où les membres de ce collectif, qui existe depuis plus de 5 ans, ont pu se réunir en présentiel. C’est l’occasion de s’interroger sur l’impact de l’inaccessibilité de la société, comme des milieux militants, sur les luttes antivalidistes.
Des parcours militants semés d’obstacles
Le validisme désigne l’oppression structurelle subie par les personnes qui ne sont pas « valides », c’est à dire qui ne correspondent pas aux normes de capacités physiques, sensorielles, psychologiques ou émotionnelles imposées par la société. Depuis plus de 50 ans, des militant·es antivalidistes se mobilisent pour dénoncer les discriminations et la ségrégation qu’iels subissent et faire valoir leurs droits. Pourtant, ces luttes restent peu connues du grand public.
Le validisme est par ailleurs très lié aux autres rapports de domination, le capitalisme, le patriarcat et le racisme notamment. Pourtant, alors qu’on estime à 10 % la part de personnes handies dans la population, peu d’entre elles s’investissent dans les syndicats et autres contre-pouvoirs.
C’est qu’il faut d’abord prendre conscience de tous les freins rencontrés par les militant·es handi·es, pour pouvoir s’organiser et mener des actions dans une société qui leur est particulièrement inaccessible. Comment se réunir ou participer à des manifestations quand les transports, les lieux susceptibles d’accueillir des réunions et l’espace public en général, ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite ? [1] Comment communiquer avec des outils qui ne sont pas accessibles aux personnes sourdes ou aveugles par exemple ? Comment s’organiser face à l’exploitation quand on travaille en ESAT (Établissements et services d’aide par le travail) et qu’on n’a le droit ni de se syndiquer ni de faire grève ? [2] Il faut enfin prendre conscience des risques accrus, pour les personnes handies qui se mobilisent : risques graves sur la santé par le Covid dans des espaces où les protocoles sanitaires sont abandonnés ou peu suivis, risque d’être privé·e de soins ou de la présence de son auxiliaire de vie en cas de garde à vue…
Repenser les modes d’organisation
Les militant·es antivalidistes font souvent le choix de la non-mixité, comme c’est le cas pour les Dévalideuses. Pour toutes les raisons qui conduisent les militant·es féministes ou antiracistes à le faire, mais également parce qu’un travail indispensable d’adaptation des outils, du fonctionnement et des modalités d’action est nécessaire pour tenir compte des besoins d’accessibilité de leurs membres, qui peuvent être très divers.
Les Dévalideuses, c’est actuellement une quinzaine de membres actives, et beaucoup de demandes d’adhésion laissées en attente. Pourtant la volonté de s’agrandir et de massifier est bien présente. Mais à chaque nouvelle adhésion se pose la question des besoins de la nouvelle adhérente, et du travail à accomplir pour lui rendre le collectif accessible, ce qui peut parfois conduire à des changements importants d’outils ou de modes de fonctionnement interne. L’ampleur du travail qui doit ainsi être fait est à l’image de l’inaccessibilité de la société et des milieux militants ordinaires.
Depuis les années 1970, les militant·es antivalidistes se trouvent souvent contraint·es à des actions menées par un petit nombre, qui doivent prendre un caractère spectaculaire pour pouvoir aboutir : grèves de la faim, blocages et occupations... (par exemple le 504 sit-in en 1977 aux États-Unis [3], ou les blocages de train et avion menés par Handi-Social à Toulouse en 2018 [4]).
Recette pour une action antivalidiste réussie
L’action des Dévalideuses au métro Invalides a nécessité un important travail de préparation, sur plus de 6 mois en amont. Il a fallu trouver le moyen pour qu’un maximum de monde puisse venir, se loger, et participer à l’action en minimisant les risques. Il fallait aussi s’assurer de la portée médiatique de l’action puisqu’il était difficile de pouvoir compter sur une participation de masse comme sur la possibilité de faire durer le blocage.
Et de ce point de vue, cette action a été une réussite, et un exemple inspirant. Alors que c’était une première pour le collectif, mais aussi individuellement pour la grande majorité des participant·es, tout avait été minutieusement préparé en amont : repérage et transmission d’infos sur l’accessibilité, distribution des rôles, protocole sanitaire, communication, contacts presse, … Et la presse était effectivement bien là, ce qui a permis une visibilité médiatique importante.
À cette visibilité s’est ajoutée celle sur les réseaux sociaux, espace privilégié de militantisme pour nombre de personnes qui n’ont que difficilement accès à l’espace public. Et les retombées pour le collectif sont très prometteuses : les Dévalideuses ont reçu des centaines de messages de soutien, d’encouragement et de remerciement, et presque autant de personnes se sont signalées volontaires pour participer à d’autres actions de ce type. Un nouveau défi pour ce collectif qui depuis travaille d’arrache-pied à un changement d’échelle.
L’engouement qu’a reçu cette action, en particulier parmi les personnes concernées par le handicap révèle qu’il existe une envie et un besoin importants de défendre leurs droits et de lutter contre l’oppression qu’iels subissent. À nous, dans toutes nos luttes, de travailler à ce qu’iels y trouvent leur place !
Julie (UCL Fougères)
[1] Voir par exemple « Manifs et handicap, le long parcours du combattant », Reporterre, 28 mars 2023
[2] En France, 120 000 personnes travaillent en ESAT mais sont considérées comme des « bénéficiaires » et non des salarié·es. Le droit de se syndiquer et de faire grève ne leur a été accordé que récemment, en novembre 2023 dans la loi « pour le plein emploi », qui attaque par bien d’autres aspects les droits des travailleurs et travailleuses handicapé·es. Nous y reviendrons dans un prochain numéro !
[3] 150 personnes ont occupé pendant 28 jours le bureau du Ministère de la santé à San Francisco, pour exiger l’application de l’article 504 de la loi sur la réadaptation prévoyant l’obligation d’accessibilité des espaces ouverts au public.
[4] Une quinzaine de personnes handicapées ont mené plusieurs actions, bloquant le départ d’un train et d’un avion pendant quelques heures, ainsi qu’un convoi Airbus pendant 24h, pour dénoncer l’inaccessibilité des transports et demander le retrait de la loi ELAN. Iels ont par la suite été ensuite poursuivi·es et condamné·es lors d’un « procès de la honte », dans des conditions indignes révélant l’inaccessibilité de la justice.
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Le Rojava sous les bombes turques
Depuis le 23 décembre, l’armée turque mène à nouveau des attaques sur le territoire de l’AANES (administration autonome du Nord et de l’Est de la Syrie) au Rojava, via des drones, des frappes aériennes et de l’artillerie. L’UCL dénonce ces attaques et réitère son soutien à la révolution en cours au Rojava.
Comme lors des attaques de début octobre 2023, présentées comme représailles suite à l’attentat d’Ankara revendiqué par le PKK qui avait blessé 2 policiers, cette agression est justifiée par l’Etat turc comme une réaction à une victoire militaire de la guerilla du PKK dans les montagnes du Basur (Kurdistan d’Irak) le 22 décembre, lui permettant de reprendre des positions.
Ces attaques ciblent principalement des infrastructures énergétiques et civiles, des entrepôts, des silos à grain, des centres de santé. On compte déjà 8 morts de civil.es. La stratégie de l’Etat nationaliste et colonisateur turc est la même : cibler la population civile du Rojava, qui incarne la réalisation concrète du projet révolutionnaire du confédéralisme démocratique, et nier l’existance des Kurdes.
Le peuple kurde, qui lutte depuis des décenies pour la reconnaissance de sa spécificité depuis sa négation lors de la création de la Turquie et le plan de partage de l’empire Ottoman, nous montre au Rojava l’exemple d’une révolution démocratique et, à l’heure de la fascisation de gouvernements au niveau mondial, incarne un espoir, la démonstration qu’une autre société est possible et que nous pouvons gagner.
Une nouvelle étape de cette révolution s’est ouverte avec la mise en place d’un nouveau « contrat social » pour ce territoire auto-administré, garantissant à toutes les communautés une representation et la liberté, et proposant un projet politique révolutionnaire pour toute la Syrie, sur un modèle contradictoire à celui de l’État-nation centralisé.
Ces attaques ont lieu entre deux dates de commémorations d’assassinats de militant·es kurdes à Paris, le 23 décembre 2022 et le 9 janvier 2013, nous réitérons l’appel à rejoindre la manifestation européenne du 6 janvier 2024 pour exiger la vérité et la justice pour Sakîne Cansiz, Leyla Saylemez et Fidan Dogan.
Bîjî berxwedana Rojava ! Vive la résistance du Rojava !
Union communiste libertaire, le 29 décembre 2023
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Exploring the History of Anarchist Popular Power in Uruguay and its Lessons for Today
Listen and Download HERE On this special episode of the It's Going Down podcast, we feature an audio recording from a presentation in the bay area this summer on July 18th by the Black Rose...It's Going Down
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L’école inclusive ? Parlons-en !
Près de vingt ans après la loi de 2005 qui promettait de grandes avancées quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap, où en est-on ? Le droit à la scolarité en milieu ordinaire, bien qu’inscrit dans la loi, reste conditionné aux ressources économiques et culturelles des familles. Dans les faits, l’école reste un lieu peu inclusif, un lieu de ségrégation et de reproduction des inégalités.
Près de vingt ans après la loi de 2005 qui promettait de grandes avancées quant à la scolarisation des enfants en situation de handicap, où en est-on ? Le droit à la scolarité en milieu ordinaire, bien qu’inscrit dans la loi, reste conditionné aux ressources économiques et culturelles des familles. Dans les faits, l’école reste un lieu peu inclusif, un lieu de ségrégation et de reproduction des inégalités.
« Sans moyens, l’école inclusive n’est qu’un slogan ! » [1], ce titre d’un tract du syndicat Sud Éducation résume à lui tout seul une bonne part des problématiques de « l’école inclusive ». Depuis plusieurs années le ministère de l’Éducation nationale communique à tout crin sur l’école inclusive, placée au cœur des préoccupations des ministres successifs, qui n’ont de cesse que de casser le service public de l’éducation pour tou·tes : « Conformément à l’article L. 111-1 du code de l’éducation, l’enjeu d’égalité et la question de la justice sociale sont placés au cœur des priorités de l’éducation nationale avec l’ambition que chaque élève bénéficie des conditions permettant sa réussite dans une société pleinement inclusive ». L’augmentation des moyens alloués mise en avant à coup de communication et d’autosatisfaction gouvernementale masque mal le dénuement dans lequel se trouvent la plupart des élèves, des familles, des collègues enseignant·es et AESH (accompagnant·es d’élèves en situation de handicap).
Si depuis 2005 le taux de scolarisation des jeunes en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire a augmenté, il est en premier lieu un effet d’une meilleure reconnaissances des situations de handicap vécues par des élèves qui n’étaient pas le « public » initialement visé. Les situations de handicap les plus importantes sont encore mal prises en charge au sein de l’école public. Le poids de l’histoire des structures médico-sociales d’une part, mais également les manques de moyens et de volonté politique sont des freins importants à la mise en œuvre d’une école véritablement pour tou·tes. La lutte menée ces dernières années par les AESH pour une juste reconnaissance de leur métier [2] en est une illustration forte. Mais les moyens ne feront pas tout.
L’inclusion nécessite également une acculturation qu’un certain nombre de professionnel·les, tant du médico-social que de l’Éducation national, ne sont pas prêt·es à franchir. Des syndicats sont également farouchement opposés à « l’inclusion systématique ». Depuis 2005, les syndicats FO mènent un combat d’arrière-garde sans aucune prise en compte des demandes des élèves, de leurs familles et du projet politique et social que pourrait permettre de réaliser véritablement l’inclusion.
Si l’inclusion à la sauce libérale est un désastre et mène à renforcer les inégalités sociales, renvoyant les familles qui en ont les moyens vers des structures ou des solutions privées et/ou individuelles [3], l’inclusion n’en reste pas moins un projet ambitieux pour l’école publique et notre société. Accueillir des élèves en situation de handicap dans une classe ordinaire ce n’est pas un gain pour le ou la seul·e élève accueilli·e mais pour toute la classe, élèves et enseignant·es ! Mais pour que l’inclusion se réalise totalement et pleinement dans nos classes et nos écoles encore faut-il transformer l’école et en faire un véritable lieu d’apprentissage : apprentissages « scolaires » mais aussi, et surtout, sociaux, un lieu de réalisation de soi au sein du groupe où la coopération et l’entraide auront remplacé l’évaluation, la compétition et le classement. Alors l’inclusion ne sera plus portée comme un étendard mais vécue quotidiennement dans l’école, et au-delà.
David (UCL Savoies)
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Pandémie de Covid-19 : Où en est-on de l’autodéfense sanitaire ?
Alors qu’au début de la pandémie nous étions nombreuses et nombreux à nous soucier de la santé de tou·tes, nous nous sentons désormais bien seul·es, quatre ans après, à porter un masque dans les événements publics. L’individualisme a pris le dessus, contre une réflexion collective sur la santé, la maladie chronique, et le handicap. Comment en sommes-nous arrivé·es là ?
En décembre 2019 le SARS-CoV-2 commence à se répandre dans la ville de Wuhan. Les cas se multiplient et se dispersent rapidement à l’international dès janvier à une vitesse exponentielle. Le 11 mars 2020, l’épidémie de Covid-19 est déclarée pandémie par l’OMS. Le 17 mars, la France vit son premier confinement national. En avril 2020, plus de 4 milliards de personnes sont confinées dans le monde pour arrêter la propagation du virus dont la virulence menace les systèmes de santé.
Une pandémie au bilan désastreux
Quatre ans plus tard, le bilan de la pandémie est de 7 millions de morts directs du Covid-19. Ce chiffre monte à plus de 27 millions de morts en comptant l’ensemble des morts indirectes dues aux suites de la maladie ou aux défauts de prise en charge d’autres pathologies liés à la surcharge des hôpitaux. Plus de 700 millions de cas ont été confirmés à ce jour dans le monde. Sachant que l’on estime que 10 % des cas mènent à des Covids longs, la pandémie a aussi créé des dizaines de millions de malades chroniques.
En 2023, malgré le déni gouvernemental, la pandémie est toujours là, mais désormais, nous la connaissons mieux. On sait notamment que loin d’une simple « grippe » le SARS-CoV-2 est un virus qui s’attaque à l’ensemble de l’organisme : si les premiers et principaux symptômes sont généralement respiratoires, le virus s’installe aussi dans le système nerveux central (source des pertes de goût et d’odorat caractéristiques), le système digestif, cardiovasculaire… Il se différencie aussi de la grippe par une arrivée progressive des symptômes, rendant plus difficile la détection du début de la maladie. Il est aussi suivi de séquelles plus graves : Covid long, augmentation des risques d’AVC, d’infarctus et de troubles neurologiques.
Pour se protéger et protéger son entourage, les gestes les plus efficaces restent le port du masque (FFP2 idéalement), l’aération des pièces et la vaccination (une campagne ouverte à tous les publics est actuellement en cours).
Supprimer le Covid ou vivre avec ?
Les perspectives de gestion de la pandémie se résument rapidement à deux alternatives : la suppression (ou « stratégie Zéro-Covid ») visant à supprimer complètement la circulation du virus, et l’atténuation, cherchant plus modestement à freiner la circulation du virus pour protéger le système de santé sans chercher à stopper la pandémie. Une quinzaine des pays mettent en place une stratégie Zéro-Covid plus ou moins drastique (la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud ou la Chine notamment). En 2021 une étude [1] conclut qu’au sein de l’OCDE leurs bilans sont nettement meilleurs que ceux des autres pays, sur le plan sanitaire, économique mais aussi en terme de préservation des libertés publiques.
Mais rapidement la majorité des États se tournent vers des stratégies d’atténuation, forçant les populations à « vivre avec » le virus selon les mots d’Emmanuel Macron. Cette décision s’explique par plusieurs facteurs. Financiers et capitalistes dans un premier temps : après une succession d’arrêts forcés de la production de nombreux secteurs économiques font pression pour une reprise d’activité sans contraintes. Les capitalistes sont aussi peu enclin à l’allocation de budgets publics nécessaires à la mise en place d’une stratégie Zéro-Covid. Sur un autre front, une percée des idées réactionnaires et eugénistes de l’extrême droite pousse aussi à cette politique.
Ainsi, l’ensemble de la population ne devrait pas avoir à faire d’effort collectif pour protéger une minorité de « personnes à risque », laissant croire que les questions de santé publique pourraient être traitées à l’échelle individuelle. Cette idée sera notamment défendue par la déclaration de Great Barrington, texte produit par un think tank libertarien et largement diffusé, influençant entre autre l’administration Trump et différents partis conservateurs européens. Ce texte soutient aussi l’idée qu’une « immunité collective » pourrait se développer naturellement. Il a depuis été largement démontré que cette idée était fausse, en particulier concernant le SARS-CoV-2, virus ayant une des vitesses de mutation les plus rapides au monde.
Le gouvernement français sera particulièrement enthousiaste dans la mise en place de cette politique de déni de la pandémie, décidant notamment de casser peu à peu tous les outils de mesure de la circulation du virus : sans chiffres, qui peut encore dire que la pandémie continue ? La dernière vague de contamination a d’ailleurs forcé un rétropédalage et la résurrection du SI-DEP [2] devant l’absence de données fiables.
Le validisme, un angle mort à gauche
Ces réactions des États et des capitalistes n’ont pas été une surprise. Mais la pandémie a aussi été un révélateur terrible de l’état politique et idéologique de notre camp social. Si quelques initiatives sont nées autour de la notion d’autodéfense sanitaire, elles sont souvent restées à une échelle locale, ces idées n’arrivant pas à percer au sein de mouvements politiques plus larges. Les discours de la gauche se sont globalement bornés à une analyse distante, avec des revendications comme le refinancement ou la socialisation du système de santé, ou la levée des brevets sur les vaccins. Des mesures certes nécessaires, mais qui ont souvent masqué le manque d’actions et d’engagement de terrain.
La pandémie a également révélé la perméabilité de la gauche aux discours complotistes et anti-scientifiques. Les propositions de la déclaration de Great Barrington se sont retrouvées dans tout le spectre politique, y compris au sein d’une gauche s’étant trop éloignée de ses idées rationalistes et matérialistes pour y déceler les contre-vérités, et trop imprégnée d’individualisme pour ne pas céder aux sirènes de l’eugénisme d’État. C’est ainsi que les discours gouvernementaux ont pu s’imposer presque sans aucun frein. Une grande partie de la gauche, contente de pouvoir passer à autre chose, s’est laissée convaincre par les discours individualistes : après tout, pourquoi s’encombrer d’un masque pour quelques « personnes à risques » ?
Ces biais ont révélé un grand angle mort concernant le validisme : nous peinons encore à construire une vision des questions de santé et de handicap qui ne soit pas paternaliste, et à interroger la construction sociale du handicap. Il y a aussi beaucoup à faire pour reconstruire la notion de sécurité sociale, profondément abîmée par des décennies de libéralisme : penser la question de la santé comme une objectif collectif, en refusant de hiérarchiser les vies suivant une norme validiste et capitaliste.
N. Bartosek (UCL Alsace)
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