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8 mars 2024 - Face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites : toutes en grève féministe !
Le 8 mars, c’est la journée internationale des luttes des femmes et, c’est une première, un appel intersyndical large à la grève ancre davantage les questions féministes dans les préoccupations syndicales.
Exploitées à la maison comme dans les entreprises, nous nous mettrons en grève ce 8 mars
Sous payés, déconsidérés, précarisés, et à forte pénibilité (souvent peu reconnue) nos métiers sont pourtant essentiels à la société. Les faibles salaires pénalisent d’autant plus qu’ils entraînent un fort décalage au moment de la retraite, aggravé par la réforme des retraites de 2023. La pauvreté touche en particulier celles d’entre nous qui sont sans-papières, trans, racisées, mères solos, handicapées, lesbiennes bies et intersexes… Elle nous rend plus dépendantes d’un père, d’un mari, d’un patron harceleur, agresseur, tueur. L’égalité salariale et la revalorisation des secteurs dits féminisés sont des urgences féministes.
L’exploitation ne s’arrête pas à la porte de la maison. Le travail reproductif pèse lourd sur nos épaules : tâches domestiques et activités de care sont autant de travail nécessaire au fonctionnement de la société, entraînant charge mentale et éloignement de la sphère publique et ce au profit des hommes, des patrons et de l’État. Par la grève, montrons que le monde ne tourne pas sans nous !
Siamo tutte antifasciste
Nous vivons en ce moment une période réactionnaire, où fascisme et racisme pullulent. La Loi Immigration dont les conséquences seront terribles pour les populations immigrées et particulièrement les femmes en est l’exemple parfait. Les idées masculinistes restent fortement implantées voire augmentent chez les plus jeunes. Les attaques contre les femmes de Mayotte (fermeture des maternités, politique de stérilisation, suppression du droit du sol, etc.) vont de pair avec la promotion au plus haut de l’État du modèle hétéronormatif.
À travers l’emploi du terme « ré-armement démographique », Macron a renvoyé les femmes à leur fonction reproductrice mais pas seulement : le gouvernement énonce entre les lignes qu’il faut à la fois limiter l’immigration et soutenir la reproduction des femmes blanches et des familles hétérosexuelles françaises. Ces offensives réactionnaires visent également toutes celles qui dérogent au modèle patriarcal : trans, lesbiennes… Chaque attaque contre l’une d’entre nous est une attaque contre nous toutes. Notre défense est solidaire et collective.
Contre toutes les guerres
Viols, destruction des systèmes de santé, déplacements forcés, etc., les femmes et les enfants sont les premières victimes des guerres. Que ce soient les Palestiniennes sous les bombes israéliennes, les Iraniennes contre la dictature ou les femmes du Rojava pour une société révolutionnaire, ici ou ailleurs, nous luttons pour la vie et la liberté. Nous dénonçons tous les crimes de guerre, les viols de guerre quels que soient les bourreaux. Les combats des unes nourrissent ceux des autres.
Nous militons pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza, la libération des centaines d’otages israélien·nes et de tous.tes les Palestinien.nes détenu.es illégalement et torturé.es dans les prisons israéliennes. Notre sororité traverse les frontières.
Notre féminisme est libertaire, notre lutte est antifasciste, internationaliste et anticapitaliste
Comme les féministes argentines en lutte, nous disons : « Nous faisons grève. Nous mettons en pratique le monde dans lequel nous désirons vivre. »
Nos revendications immédiates :
- L’égalité salariale ; contre les 28,5 % de salaires en moins qu’on nous impose et nos pensions inférieures de 40% à celles des hommes ;
- le partage du temps de travail par sa baisse généralisée ;
- le financement à la hauteur nécessaire et pérenne des centres de planning familiaux et des associations de soutien aux femmes victimes de violences ;
- l’avortement accessible, libre et gratuit ainsi que la PMA pour toutes ;
- l’accès aux parcours de transition libre, gratuit et inconditionnel ;
- la régularisation de toutes.
Retrouvez l’appel unitaire à la grève féministe dont l’UCL est signataire : unioncommunistelibertaire.org/…
8 mars 2024 : face aux attaques du gouvernement, des droites et extrêmes droites, partout les femmes résistent ! Grève féministe ! – UCL - Union communiste libertaire
Nous appelons à la grève du travail, des tâches domestiques, de la consommation. Parce que seules nos voix, nos cris, nos actions visibles pourront faire bouger la société et le pouvoir pour enfin…UCL - Union communiste libertaire
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RECALL: Trader Joe's Chicken Soup Dumplings Pulled for Containing Hard Plastic
Packs with the best-by date of 03.07.25 and lot codes C1-1 or C1-2 can be turned in to Trader Joe's for a full refund.
Photo Shows Benjamin Netanyahu in Hospital with COVID-19?
Social media posts claimed the prime minister of Israel contracted a "severe mutated strain of the coronavirus."
Fox News Guest Repeats False Story About 100 Migrants Attacking Guard at Chicago Home Depot
"You just brought me news," responded Fox News host Laura Ingraham, who in the next segment told viewers she could not confirm the rumor.
'Saturday Night Live' Was Canceled for Being Too 'Woke'?
A viral post claimed "Saturday Night Live" was taken off the air for no longer being funny.
Is Biden the 1st US President To 'Skip' a Cognitive Test?
Increasingly, the 81-year-old U.S. president's memory is becoming a focal point for his reelection campaign.
Hunter's Pic of Massive Bear Paw Accurately Depicts Its Size?
Though we have no reason to doubt the photograph's authenticity, there may be an element of forced perspective at play.
Le RN est une arnaque sociale
Face à la crise économique et aux attaques contre nos conquis sociaux, l’extrême droite présente comme solution une politique de division raciste du prolétariat, doublée d’une alliance avec nos exploiteurs. Nationaux ou pas, se soumettre aux capitalistes ne sera jamais une perspective pour notre classe.
Le RN contre le pouvoir d’achat et une vie décente
Les députés RN ont voté contre l’augmentation du SMIC, contre l’indexation des salaires sur l’inflation et contre l’encadrement des salaires. Le RN ne propose que la baisse des cotisations patronales (ce qui ruine la Sécu) et la défiscalisation les heures sup’ : nous faire bosser plus en exonérant le patronat.
En pleine inflation, le RN s’oppose au blocage des prix sur les produits de première nécessité et à la gratuité des premiers mètres cubes d’eau.
Face à la crise du logement, il protège les bailleurs et les rentiers en s’opposant au gel des loyers, aux hébergements d’urgence et à la construction de logements sociaux, tout en proposant de restreindre leur attribution aux Français.
Alors que la précarité étudiante explose, et que beaucoup dépendent de l’aide alimentaire, le RN s’est opposé à la garantie d’autonomie (1 063 euros par mois aux étudiant·es et aux apprenti·es non rattaché·es au foyer fiscal de leurs parents).
Le RN contre les services publics
Les municipalités RN démolissent les services publics : privatisation des crèches ou des cantines, diminution des dotations aux écoles publiques et aux activités culturelles, opposition à la gratuité de la cantine pour les familles modestes. Les baisses d’impôts qu’il promet serviront à démolir les services publics de proximité.
Le RN préfère financer la répression (police, armée, prison) et restreindre l’accès au service public en stigmatisant la minorité musulmane (porc « obligatoire » à la cantine, interdiction des jupes longues…).
Le RN contre les droits des travailleurs·ses
Le RN, en allié du patronat, s’en prend aux syndicats qui, en défendant les solidarité des travailleuses et travailleurs de toutes origines, font obstacle à son projet de « préférence nationale ».
Derrière son affichage pseudo-social, le programme du RN est en réalité libéral et capitaliste : contre la réduction du temps de travail, pour la réduction des droits des chômeurs·ses, contre l’impôt sur la richesse (ISF, IFI), contre l’égalité salariale hommes-femmes, qu’il préférerait voir mères au foyer.
Au niveau européen, les députés RN refusent l’harmonisation des droits sociaux et une réglementation commune contre l’évasion fiscale, ce qui favorise les riches et met les salarié·es en concurrence.
Le RN contre notre environnement commun
Sous couvert de soutenir certaines revendications des travailleurs⋅ses, le RN défend un abaissement des normes sociales et environnementales. Il soutient le libéralisme mondialisé et l’agriculture productiviste (votes pour la PAC et les traités de libre-échange européens), contre les productions paysannes. Son discours localiste et identitaire ne sert qu’à justifier sa vision raciste et xénophobe du monde. Il défend également des projets polluants (OGM, nucléaires, pétrole…) au détriment de la santé de notre classe et de l’avenir de la planète.
Contre l’extrême droite, s’organiser à la base
Le RN veut aggraver le capitalisme en affaiblissant les droits des travailleur·ses et en dressant des barrières racistes entre eux. Face à cela, nous devons construire une opposition antifasciste massive et populaire.
C’est en luttant pour nos droits sociaux, par la solidarité antiraciste entre les travailleuses et les travailleurs, que nous ferons reculer l’extrême droite.
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Footage Shows Stanley Kubrick Directing the Moon Landing?
The 1969 Apollo 11 moon landing was faked, according to conspiracy theorists.
I haven't actually thought much about this before, but every time you read about how the population of a certain species is in decline or endangered, it means that there's gotta be some people out there to take count and keep track of different populations - this is an important but often underappreciated work done by mostly volunteers from around the world.
@Dima makes these amazing videos giving you a little peek into such organizations and what it feels like to volunteer for them. For example, in his most recent video he joined the Slovakian Bat Conservation Society for their yearly census of bats in Opal mines - videos.trom.tf/videos/watch/77…
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Fascinating Connection between Opals and Bats
In February I've joined Slovakian Bat Conservation Society for their yearly census of bats in Opal mines. That's the oldest opal mines in the world, for around 100 they been closed, and recently opened for tourism. But it also perfect place for bats to hibernate during winter. And that's why it's the best time to count them to monitor their population.Slovakian Bat Conservation - netopiere.sk/en/
Slovakian Opal mines - slovenskeopalovebane.sk/en/hom…Support me on Patreon : patreon.com/BeBraveToAct
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My Goal is To Volunteer for Nature & Animals as Much as PossiblePatreon
Photo Shows Scientist Who Collected Tattooed Skin of Dead People?
Japanese physician Fukushi Masaichi was said to have removed the decorated skin from donated bodies.
Stanley Cups Were Originally Invented for WWII Pilots?
The original “thermos for tough guys” supposedly has become the “TikTok obsession of millennials.”
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« N’importe quel idéal révolutionnaire peut être jugé terroriste »
Les familles et les comités de soutien ont été parties prenantes du procès, en soutien des inculpé·es. Quelques semaines après le verdict nous avons pu échanger avec Yo, frère d’une des prévenu·es, le lendemain de leur passage devant le juge d’application des peines.
Comment le procès a-t-il été vécu par les inculpé·es et leurs proches ?
Yo : Le procès a été choquant pour tout le monde. À plusieurs moments, on se demandait « qu’est-ce qu’on fout là ? » devant le contraste entre la sévérité du tribunal et la faiblesse du dossier, avec plusieurs moments lunaires. Les avocats et journalistes présents sur place nous ont fait part du même sentiment.
Quelle a été votre réaction lors du délibéré ?
Le délibéré a été un choc général devant la lourdeur des peines. Certaines peines prononcées sont plus lourdes que celles requises, on a du mal à y voir autre chose qu’une affirmation politique, d’autant que la juge a refusé de détailler les motivations du jugement, et a rejeté en bloc toutes les demandes de la défense. De nombreux points du dossier ont été remis en cause ou interrogés par les avocats lors des audiences, qui ont demandé l’accès à certains documents comme les vidéos des gardes à vue. Le rejet de toutes ces demandes montre une volonté claire de couvrir les pratiques de la DGSI.
Des lois et jurisprudences sécuritaires adoptées à l’origine dans le contexte des attentats de 2015, ont été appliquées ici tel quel, malgré l’absence d’attentat ou même de projet. La logique du jugement sous-entend en fait que n’importe quel idéal politique révolutionnaire peut-être jugé terroriste. Lors du délibéré la juge a déclaré en parlant de Libre Flot qu’elle considérait que « ses intentions terroristes sont matérialisées à plus ou moins long terme ». Les autres inculpé·es sont jugé·es coupables d’avoir participé aux intentions de Libre Flot, même sans en avoir conscience.
Cette logique se base sur une jurisprudence qui date des attentats commis par Mohamed Merah : une personne lui ayant vendu des armes sans connaître ses intentions avait été reconnue coupable d’association de malfaiteur à caractère terroriste. Le tribunal considérait alors que la connaissance du projet terroriste de Merah n’était pas nécessaire pour caractériser l’infraction. Dans le cas des inculpé·es du 8 décembre, au final le simple fait d’avoir fréquenté Libre Flot devient donc suffisant pour justifier les condamnations, alors qu’en l’occurrence il n’a même pas été possible de démontrer l’existence d’un projet concret.
L’accès à l’enquête semble avoir été cadenassé par le tribunal. Comment la défense s’est-elle passée dans ces conditions ?
Les avocats avaient demandé l’accès à certains scellés comme des disques durs saisis chez les inculpé·es. Les avocats voulaient contextualiser certains points : l’accusation est par exemple beaucoup revenu sur le pdf d’une brochure des cellules de feu retrouvée sur un disque dur, mais il aurait été important de pouvoir montrer que ce n’était qu’un document au milieu de centaines de gigaoctets d’autres brochures et documents, et de connaître l’historique de consultation du fichier. Les téléphones saisis n’ont pas non plus pu être consultés, alors que leur contenu aurait pu permettre d’amener des éclairages sur la réalité des relations entre les inculpé·es. La juge finira par déclarer qu’elle considère que « la qualité du débat ne rend pas nécessaire d’accéder aux scélés ».
Les avocats ont aussi demandé l’accès à l’ensemble des enregistrements des sonorisations, dont moins de 1 % a été utilisé et versé au dossier par la DGSI. La demande a, là aussi, été refusée avec comme prétexte la « préservation de la vie privée »...
À chaque demande des avocats, le tribunal répondait reporter sa réponse au délibéré, empêchant concrètement à ces éléments d’avoir une influence sur le procès. Au final toutes les demandes seront rejetées en bloc. On y voit vraiment une intention de faire obstacle à la défense. La présidente n’a d’ailleurs toujours pas transmis à ce jour la copie du jugement aux avocats, empêchant de préparer l’appel dans de bonnes conditions, on s’attend à ce qu’elle la communique le plus tard possible.
Quelles sont les nouvelles après le passage devant le juge d’application des peines (JAP) ? Quelle est la situation actuelle des inculpé·es ?
La JAP a décidé que l’appel était suspensif, à l’encontre de la demande du tribunal, et ce pour tou·tes les inculpé·es. En conséquence, il n’y pour le moment pas de mise en détention ou de bracelet électronique.
Par contre, cela est accompagné d’un sursis probatoire qui induit plusieurs mesures de contrôle : obligation de travail, obligation de soin pour certaines addictions supposées, et rendez-vous réguliers avec les services pénitentiaires d’insertion et de probation. Ils ont également l’interdiction de communiquer entre eux pendant trois ans.
Enfin, l’inscription au FIJAIT n’est pas levée, avec les obligations qu’elle entraîne. Cette inscription dure 10 ans, renouvelable une fois. Surtout, nous ne savons pas comment de nouvelles lois sécuritaires pourraient faire évoluer ce statut dans les années qui viennent sous l’argument de l’anti-terrorisme.
Quelles sont les perspectives maintenant ?
Les choses sont encore en train de se dessiner, mais 6 inculpé·es sur 7 font appel. Pour le moment les choses se font un peu au jour le jour, les avocats eux-même sont pris au dépourvu par certains points comme la non transmission de la copie du jugement. Pour les mis en examens, il va falloir mettre en pratique les différentes obligations induites par le jugement, et se reconstruire en terme de santé, de stabilité, de logement et de revenus.
Les différents comités de soutien doivent encore débriefer et évaluer les perspectives mais de nouvelles campagnes pour des soirées de discussion, d’information et de soutien devraient être organisées. C’est très important pour soutenir financièrement les familles, précarisées par ces procédures, entre les frais de justice, et les divers frais liés aux incarcérations et au procès. Après avoir beaucoup porté ça ces dernières années, les proches ont besoin de relais pour pouvoir dégager du temps et être présent·es pour les inculpé·es. Plus largement, on voudrait aussi que ces évènements puissent être l’occasion de partager nos expériences de la répression pour que les milieux militants s’emparent plus largement du sujet. On est ouvert à toutes les initiatives de soutiens, n’hésitez pas nous contacter.
Propos recueillis par N. Bartosek (UCL Alsace)
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La question des grèves minoritaires
À Angers, vers le milieu du mois de décembre dernier, une partie des ouvriers et ouvrières de Valeo qui étaient en grève parcouraient leur usine en faisant résonner des slogans pour des augmentations de salaires, et en discutant sur leur passage pour convaincre leurs collègues non grévistes de les rejoindre.
Au mois de décembre 2023 un mouvement de grève a eu lieu dans plusieurs usines de l’équipementier automobile Valeo. À l’origine de celui-ci, la proposition de revalorisation des salaires de seulement 3 % pour 2024, ainsi que l’utilisation de la nouvelle convention collective de la métallurgie pour tenter de revoir les droits des salarié·es à la baisse.
Sur le site d’Angers, des AG se sont tenues à l’occasion de traditionnels « débrayages d’informations » organisés par la section syndicale CGT de l’usine. Quelques jours plus tard, l’appel à la grève était lancé. Quatre jours de suite, celle-ci fut reconduite par les grévistes, qui étaient alors autour de 200 sur les plus de 1 000 salarié·es de la boîte. Ayant conscience de la nécessité d’être plus nombreux et nombreuses pour mettre en place un rapport de force qui permette de gagner, les grévistes ont alors mis en place des actions pour élargir la grève et faire sortir plus de monde.
Malheureusement, cette fois-ci, la mayonnaise n’aura pas pris et le mouvement sera resté minoritaire, mais celui-ci aura permis de créer du lien entre salarié·es de l’entreprise, qui auront une expérience de lutte collective, et que quelques uns ont décidé de prolonger en adhérant à la CGT. L’ensemble des intérimaires d’une équipe aura saisi l’occasion pour faire une belle démonstration de résistance en rejoignant la grève lors du deuxième jour. Un peu plus tard, une dizaine de délégué·es d’autres usines de la métallurgie du coin sont venu·es porter des messages de soutien aux grévistes et rester quelques heures sur le piquet de grève, créant et renforçant des liens. Tout cela aura constitué des moments dont nous ressortirons plus forts pour la suite.
La grève est un combat aux multiples facettes
Les militants et militantes d’entreprise ont souvent l’habitude de ces situations où une partie significative des salarié·es est prête à se lancer dans une grève, mais où l’on sait aussi que cette partie reste minoritaire et que nos chances de victoire sont minces. Se pose alors la difficile question de savoir si nous devons ou non y aller. S’il n’existe pas de réponse universelle à cette question, il importe que dans chaque cas nous discutions et étudions la situation, de manière pragmatique, et le plus collectivement possible.
Dans certains cas, cela peut valoir le coup de se lancer, en plaçant nos espoirs sur une dynamique d’élargissement de la grève, et en faisant en sorte que quoiqu’il arrive, on en ressorte renforcé·es pour la suite, comme cela fut le cas chez Valeo récemment.
Mais dans d’autres cas, il est préférable de ne pas engager un combat perdu d’avance, pour éviter les effets psychologiques négatifs sur des travailleurs et travailleuses dont la confiance en leurs possibilités de gagner est déjà fragile. Il peut donc être préférable d’user de patience, de continuer le travail quotidien de préparation, et d’attendre un moment plus favorable.
Tout cela fait partie des réflexions tactiques que nous devons avoir, pour renforcer plus efficacement notre classe à travers nos luttes quotidiennes, et pour nous préparer aux combats plus décisifs qui nous attendent.
Guillaume (UCL Angers)
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Mouvement européen contre l’austérité : Après l’échec des euromanifs, comment rebondir ?
Dans un contexte d’inflation particulièrement violent pour les travailleurs et travailleuses d’Europe, la Confédération Européenne des Syndicats (CES) a impulsé une campagne de mobilisation contre l’austérité d’octobre à décembre 2023. Un échec attendu qui pousse à questionner la stratégie internationaliste de la CGT.
Malgré une date annoncée largement en amont et préparée par une intersyndicale française au complet, la grève pour les salaires du 13 octobre 2023 n’aura réuni que 200 000 personnes dans toute la France. Un chiffre bien en deçà des millions descendus sur le pavé pour défendre leurs retraites quelques mois plus tôt.
Il faut dire que si la question des salaires est centrale dans la vie des salarié·es, il était difficile de convaincre des collègues de se mettre en grève sur une journée isolée, sans stratégie compréhensible de la part de l’intersyndicale. Sans surprise, la grève n’a pas pris. En conséquence, s’en sont suivies des manifestations réduites, regroupant principalement les militantes et militants syndicaux habituel·les.
Pire encore, les travailleuses et travailleurs de France furent les seuls à avoir répondu par la grève à l’appel à la mobilisation de la CES. Finalement, le seul élément international marquant de cette mobilisation aura été la présence à Paris de mille délégué·es – revendiqué·es – de confédérations syndicales non-françaises.
Deux mois plus tard, l’euromanif bruxelloise n’a pas été beaucoup plus impressionnante, bien qu’un nombre important de syndicalistes français aient fait le déplacement : sur les 15 000 manifestant·es, la CGT revendique le déplacement de 3 000 de ses membres. Une dynamique à mettre en perspective avec la faible présence des autres syndicats français, (200 manifestant·es CFDT selon nos militants).
Pour ce qui est des autres syndicats, leur présence était pour le mieux anecdotique. On note principalement la présence de la CGIL (Italie), de la FGTB (Belgique) et de la CSC (Belgique également), seule organisation syndicale de collaboration de classe qui a réellement mobilisé (en jouant à domicile).
Les limites de la CES
Si cette manifestation fût donc principalement un témoignage de colère, elle permit tout de même de renforcer les liens entre syndicalistes de différents pays. Nous avons pu par exemple assister à un moment de camaraderie entre ouvriers et ouvrières du BTP belges et français·es, organisé dans les locaux de la fédération du bâtiment de la FGTB.
Autre scène d’union, les échanges de drapeaux ou de goodies entre différents pays furent monnaie courante. Si ces moments de rencontre et d’échanges sont essentiels à la construction d’une solidarité de classe à l’échelle européenne, ils se sont malheureusement inscrits dans une manifestation perdue d’avance.
Disons-le sans détour : ces deux mobilisations n’ont rien changé au rapport de force avec la bourgeoisie européenne. Le parlement européen a bel et bien voté le plan d’austérité le 17 janvier. Basées sur le calendrier institutionnel, ces deux dates s’inscrivent dans la ligne de la stratégie lobbyiste de la CES : le 13 octobre comme le 12 décembre, aucun appel à la grève au niveau européen !
Dans ces conditions, la manifestation bruxelloise en pleine semaine ne fût rien d’autre qu’un défilé de militant·es disposant de droits syndicaux. Cette croyance dans le dialogue social avec les institutions européennes revient pour les syndicalistes à croire au Père Noël face à une bourgeoisie radicalisée.
Construite dans les années 1970 par des syndicats de collaboration de classe, elle n’a été rejointe que plus tard par des syndicats plus combatifs (CGT, CGIL). Si ceux-ci cherchent à y construire une culture du rapport de force, l’orientation majoritaire de la CES est toujours celle de la cogestion avec le capitalisme européen.
Des euromanifs aux eurogrèves ?
Comment construire un cadre capable d’impulser un rapport de force contre la bourgeoisie et les institutions européennes ? Comment passer des euromanifs aux eurogrèves ? Face aux lobbyistes mous de la CES, certains voudraient un retour de la CGT dans la Fédération Syndicale Mondiale (FSM). Cette dernière, survivance du bloc soviétique, n’est en réalité pas plus radicale que sa concurrente.
Elle est bien molle quand il s’agit de dénoncer les dictatures iranienne, nord-coréenne ou syrienne, dont les « syndicats » qui la constituent sont plutôt des organismes d’encadrement de la classe ouvrière au service du pouvoir. Aucun avenir donc pour la CGT dans cette relique poussiéreuse de l’URSS !
Mais comment dépasser ce clivage CES / FSM qui s’invite à chaque congrès confédéral ? Deux perspectives reviennent souvent. La première, dont le réalisme est à débattre, voudrait construire un nouvel outil international autour de la CGT. C’est par exemple le pari entrepris de son côté par Solidaires, qui a su participer à la construction d’un syndicalisme alternatif capable d’initiatives (comme du soutien matériel aux travailleurs et travailleuses d’Ukraine), mais qui reste marginal.
Si la CGT serait probablement en capacité d’emmener avec elle quelques syndicats combatifs européens, ce cadre risquerait lui aussi de rester minoritaire. La seconde, stratégie actuelle de la direction confédérale, voudrait changer la CES de l’intérieur. Partir de cet outil ancré dans les masses (45 millions d’adhérent·es) est tentant, mais tant que la CGT y restera minoritaire, elle risque de ne servir que de réservoir à militant·es quand les syndicats de collaboration de classe en garderont le contrôle politique.
Cette question est centrale pour les syndicalistes révolutionnaires pour qui la construction d’une solidarité de classe européenne et internationale est primordiale. À nous de faire vivre ce débat dans nos syndicats et unions locales pour que la CGT se dote d’une stratégie à la hauteur de l’enjeu !
Thomas et Pierre (UCL Grenoble)
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Restoring Starlink’s Missing Ethernet Ports
#networkhacks #repairhacks #reverseengineering #ethernet #ethernetjack #starlink #hackaday
posted by pod_feeder_v2Restoring Starlink’s Missing Ethernet Ports
Internet connectivity in remote areas can be a challenge, but recently SpaceX’s Starlink has emerged as a viable solution for many spots on the globe — including the Ukrainian frontline…Hackaday
Recycling Doesn’t Work—and the Plastics Industry Knew It
And here we go about the waste.. As I have said many times, recycling plastic is not a solution, but rather a convenient distraction and a way to shift the responsibility of large companies for mass production of plastic onto the shoulders of the people. There are some very disturbing news that recycling is not going to help in a long run and there is only 5-6% of collected plastics estimated as being recycled (!). On the other hand, the poorest countries and regions suffer the most from toxic waste products and landfills, because this brings the greatest profit, and if this is still the case, the problem will never be solved.
We need more trade-free goods and services that can be designed from the scratch to reduce the waste, instead of generation the endless profit or competition advantage. In this way, more devices and products that are reusable, free to use, repairable, and durable can benefit our Planet's environment and Human society as a whole.
Recycling Doesn’t Work—and the Plastics Industry Knew It
The industry knew decades ago that recycling was never viable in the long term, and now we’re all being poisoned by its product.The New Republic
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Also, the recycled goods will also end up in the trash again, but this time, as you pointed out, will no longer be possible to recycle it anyway, so what is the point?
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Also I just saw this news on TROMnews "UK gives £600m backing to Jim Ratcliffe’s ‘carbon bomb’ petrochemical plant " theguardian.com/environment/20…
"Campaigners say Ineos project in Antwerp will turbocharge plastic production on a scale not seen before in Europe"
So yeah...what a timing....what can you say...
Great videos @Dima - I like the fact that the way you film and edit them makes it so easy to follow. From music and the audio overall, or the cuts, you do a great job. People should be more aware of the so many volunteers out there doing good work.
Where they really 8 thousand bats there? Crazy...#volunteers #volunteering #bats #nature #people
Fascinating Connection between Opals and Bats
In February I've joined Slovakian Bat Conservation Society for their yearly census of bats in Opal mines. That's the oldest opal mines in the world, for around 100 they been closed, and recently opened for tourism. But it also perfect place for bats to hibernate during winter. And that's why it's the best time to count them to monitor their population.Slovakian Bat Conservation - netopiere.sk/en/
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that's great to hear. Because you know when my videos are not seen by many I always tend to think that it's because my production suck. Especially storytelling, like people get bored watching it, and it's my fault, because i have work more on the story flow and how to make it interesting. So I work a lot on that, to improve it. But then maybe it's not me, but the overall topics I choose to highlight, the algorithm game, values and interests of the people, and over saturation of content . In other words it's a mystery to me, which I try to solve, to understand what should i do next to make more people care about such stuff.
Yeah every year there are hibernating around 8000 bats and 13 different species
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From my perspective and others' too, you not only do good, but great at that. To me it seems like a BBC production at times haha, like the documentaries I watch from BBC. I think is the way you follow the volunteers, the camera work, but also the audio like you feel that you are there when you watch it. It follows the story very well. You also add the human factor there, with the people involved and interview them a little bit and that makes it more personal - not just some researchers going through some caves, but you see these are real people who care about what they do.
Overall from my perspective you do great. The subjects you pick are very interesting for me, but yeah for today's retarded society may not be that attractive like most science/educational content is. But definitely I would not say the videos are boring. Quite the opposite.
haha but really, don't let that get you down, you make important and informative content in an interesting way, that's what matters.
ohh that's great Idea Sasha, will go to dance for a few seconds now :) finally some viral content !
Thank you, also great to hear that you enjoy my videos.
When are you book going to be out ?
It will be out this month, as soon as possible 😁
Fascinating Connection between Opals and Bats videos.trom.tf/w/fM62vLBPzjuuP…
In February I've joined Slovakian Bat Conservation Society for their yearly census of bats in Opal mines. That's the oldest opal mines in the world, for around 100 they been closed, and recently opened for tourism. But it also perfect place for bats to hibernate during winter. And that's why it's the best time to count them to monitor their population.
Fascinating Connection between Opals and Bats
In February I've joined Slovakian Bat Conservation Society for their yearly census of bats in Opal mines. That's the oldest opal mines in the world, for around 100 they been closed, and recently opened for tourism. But it also perfect place for bats to hibernate during winter. And that's why it's the best time to count them to monitor their population.Slovakian Bat Conservation - netopiere.sk/en/
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Mobilisations agricoles en Allemagne : La graine de l’austérité fait pousser un champ de contestation
Nous traduisons ici un texte publié par l’organisation anarchiste allemande Die Plattform. Elle y dénonce l’austérité menée par le gouvernement, austérité qui touche en ce moment la paysannerie allemande chez qui la colère gronde.
Économiser, économiser, économiser : cet agenda du gouvernement Ampel [1] ne date pas seulement de la fin de l’année dernière. Avec la décision budgétaire de la Cour constitutionnelle fédérale en novembre dernier, la rigueur avec laquelle ce projet est poursuivi s’est accrue de manière drastique. Le chauffage des logements coûtera plus cher et le régime de sanctions, qui harcèle déjà chaque mois les bénéficiaires du Bürgergeld [2], sera encore durci. Il était également évident que le salaire minimum ne serait augmenté que de quelques centimes. Parallèlement, les dépenses pour l’armée allemande ne sont pas touchées. Des milliards continuent donc d’être investis dans le réarmement de l’impérialisme qui veut s’affirmer à une époque où les contradictions entre les blocs impérialistes s’intensifient.
Les victimes de cet agenda d’austérité sont avant tout nous, les salarié·es. Nous devons accepter de plus en plus de détériorations de notre niveau de vie et être poussé·es à accepter des emplois misérables. Pour nous faire avaler cela, le gouvernement a déclaré pendant des semaines qu’il ne voulait pas toucher aux dépenses sociales. Soyons réalistes : ce n’est qu’une question de temps avant que d’autres pans de l’État social ne soient démantelés pour nous rendre plus compétitifs sur le plan international en tant que classe, et donc pour le capital allemand qui exploite notre travail.
L’austérité jusque dans les champs
Mais l’agenda d’austérité du gouvernement n’est pas seulement dirigé contre les salariés. La suppression de deux subventions dans l’agriculture – le remboursement du diesel agricole et l’exonération de la taxe sur les véhicules – touche durement les agricultrices et agriculteurs. Alors que les grandes exploitations peuvent encore faire face à quelques milliers d’euros manquants, les petites fermes sont parfois gravement menacées. Pourtant, le quotidien des petits exploitants agricoles et de leurs salarié·es est déjà marqué depuis des décennies par le surmenage et des conditions de vie et de travail précaires.
Récupération de la droite et de l’extrême droite
Contrairement à ce que prétend le gouvernement, la suppression des subventions ne contribue en rien à la protection du climat. Elle masque le véritable motif de l’agenda d’austérité, creuse le fossé entre les activistes de l’environnement, les petites exploitations et les salarié·es de l’agriculture et fait ainsi le jeu du gouvernement. La suppression des subventions ne réduit donc pas les émissions, mais augmente la charge économique des paysannes et paysans les plus précaires. En résulte une précarisation accrue pouvant aller jusqu’à la possibilité de grandes vagues de licenciements.
Une transformation écologique de l’économie est nécessaire de toute urgence. Mais elle ne sera vraiment possible que dans une société qui oriente la production et la distribution en fonction des besoins et de la compatibilité écologique plutôt que de la maximisation des profits. La transformation écologique doit être réalisée par le bas ; de manière démocratique, à la base, par les exploitantes et exploitants modestes qui collectivisent les exploitations et se fédèrent au niveau régional avec d’autres exploitations, branches et communes.
Nous ne nous faisons pas d’illusions. Cette perspective n’est pas partagée par la plupart des personnes concernées. Elles se mobilisent actuellement au niveau local, régional et national pour défendre leurs intérêts économiques directs, contre la suppression des subventions. Comme ces mesures sont dirigées contre toutes les agricultrices et agriculteurs, les mobilisations englobent aussi bien les propriétaires de petites que de grandes exploitations.
Parallèlement, des forces non-paysannes se solidarisent avec les protestations. Outre les secteurs bourgeois de droite, de la CDU [3] aux Freie Wähler [4], ce sont des forces politiques ouvertement réactionnaires, de l’AfD [5] aux forces néonazies, qui passent à l’offensive afin d’exploiter la colère des agricultrices et agriculteurs contre le gouvernement Ampel pour leur propre profit politique. Et dans une partie de la paysannerie, ils peuvent s’appuyer sur les attitudes réactionnaires existantes.
Il est particulièrement perfide de la part des forces d’extrême droite d’établir un lien superficiel entre les revendications économiques et la haine des personnes migrantes, qui représentent elles-mêmes une part considérable de la main-d’œuvre de l’industrie agricole. Si les mouvements réactionnaires parviennent à se frayer un chemin dans la protestation, c’est aussi parce qu’ils s’adressent depuis longtemps au monde agricole et qu’ils sont capables de se coordonner en peu de temps.
Se joindre au mouvement, contrer les réactionnaires
Le fait que les forces progressistes soient relativement faibles est également dû au fait que la gauche radicale en RFA s’est désinvestie en grande partie du secteur de l’agriculture au cours des dernières décennies. Mais le moyen le plus prometteur de changer cela est de se solidariser avec la protestation, de s’y joindre activement, d’y renforcer les positions progressistes et d’en chasser les réactionnaires. Car la protestation contre la suppression des subventions est légitime et mérite d’être soutenue. Nous sommes toutefois conscients que la paysannerie n’est pas une masse homogène. Notre solidarité va avant tout aux petites exploitations dont l’existence est menacée et bien sûr aux salarié·es des secteurs concernés.
Nous saluons le fait que les travailleuses et travailleurs agricoles, par le biais de leur initiative syndicale sectorielle [6], appellent à soutenir les prochaines manifestations et le font déjà par endroits. Soyons présents en tant que membres et sympathisants de la FAU, militants et militantes écologistes ou tout simplement en tant que travailleuses et travailleurs solidaires. Diffusons notre perspective anticapitaliste et écologique et repoussons les récupérations réactionnaires ainsi que les positions bourgeoises !
Die Plattform, le 12 janvier 2024
[1] Coalition politique entre le SPD (sociaux-démocrates), le FDP (libéraux-démocrates) et Die Grünen (verts).
[2] « Allocation citoyenne », équivalent de l’allocation chômage de base.
[3] Union Chrétienne Démocrate.
[4] Parti libéral de droite.
[5] Alternative für Deutschland, parti d’extrême droite nationaliste.
[6] L’Initiative des métiers verts de l’Union libre des travailleurs (FAU).
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Although I don't use Plasma, I use XFCE with TROMjaro, I congratulate KDE for this release and the work they've done over the years. XFCE, KDE, and the like, are not competitors, but diversity in choices. That's how we should operate as a society, do not compete, but collaborate and create diversity. So I like to use XFCE, but others prefer KDE, and some others Gnome, and so forth. Nice! We are all happy! #opensource #foss #kde #plasma #linux
Plasma 6.0 has been released. Check out the new overview, improved colour management, a cleaner theme, more effects, better overall performance, and much more.kde.org/announcements/megarele…
KDE MegaRelease 6
KDE is an open community of friendly people who want to create a world in which everyone has control over their digital life and enjoys freedom and privacy.KDE MegaRelease 6
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100% agree, brother! I personally like #Plasma the most out of all DE's, but as you said, it is just a matter of choice, but I actually embrace that all the projects may provide something unique and pleasing to everyone and that should not be a matter for the competition at all.
I also admire #KDE as a community of Humans with a pure drive to deliver not only completely free desktop environment, but a huge pack of outstanding #free-software (which is a #KDEGear and a part of that #MegaRelease6), including #Krita, #kdenlive, #Gwenview and many many others.. And all of that is completely free to use, awesomeness ☺️
If, whoever is reading this, you are already using #kde-software or just share the cause, you may consider helping the community by becoming a member with a donation or, if you like, just join and contribute to the software, report bugs, translate documentation and many more!
Kudos to the #KDE Team! 😎
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I've actually never heard of TROM-Jaro, but it looks fairly interesting! Particularly the bit about automatic backups, which gives me #opensuse #tumbleweed vibes
What's it like to use?
Well in fact TROMjaro is a distro I started and currently maintain together with a few friends like @Roma and @Rokosun - it is based on Manjaro but has many tweaks added to it to make it stable, reliable, and easier to use. Like we enable the chaotic aur + flatpaks from the get-go. That together with Manjaro's repos and AUR, means that you get access to all of the Linux applications from one single place.
We have our own Layout and Theme switcher apps, and a lot more. See the website tromjaro.com/
The trade-free app of the day:HOME
A Trade-Free operating system based on Manjaro Linux Designed for your brain, but you can install it on a computer.No more ads and trackers consuming you, no ‘free’ trials, noContinue readingHOME
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@kde
The competition to FLOSS desktop projects will always be proprietary desktop providers. The creators of Windows and macOS, who seek to abuse users, lock them inside walled gardens and pollute their environment with forced hardware upgrades and deliberately faulty and inefficient software.
Even as a long time Plasma user, I cannot but admire #XFCE and its developers who strive to pack all those features into the lightest desktop possible.
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Victor Pereira : C’est le peuple qui commande : La Révolution des Œillets, 1974-1976
Et la dictature portugaise s’effondra… sur une chanson en guise d’appel : Grandôla, Vila Morena. Ce 25 avril 1974, avec la révolution des œillets, c’est plus de quarante années de dictature qui, en quelques jours, s’achèvent suite à l’action d’officiers coalisés dans le MFA (Mouvement des forces armées) soutenus par des soldats.
Ainsi le gouvernement de Marcelo Caetano, héritier de la dictature de Salazar et dictateur lui-même s’effondra. Rapidement, ce n’était pas prévu, des milliers de civils descendirent dans les rues. Le coup de force militaire débouchait sur la chute de la dictature et la révolution des œillets. En 1974, l’Europe connaissait encore les sanglants régimes dictatoriaux de l’Espagne et de la Grèce. Ceci donne toute l’importance historique du phénomène. Deux années de bouleversements révolutionnaires s’ouvrirent alors au Portugal.
Au début 1974, le Portugal était encore un empire colonial et le gouvernement n’avait pas assimilé les changements liés à la décolonisation. L’empire avait de plus en plus de mal à circonscrire les révoltes qui secouaient le Mozambique, l’Angola, la Guinée-Bissau ou le Cap-Vert. Les soulèvements se succédaient et la guerre devenait très impopulaire au Portugal. Le pays, économiquement et socialement en retard, connaissait une importante émigration.
La dictature se montrait totalement débordée. L’absence totale de libertés et la répression impitoyable qui pesaient sur la population, alimentaient ces départs. C’était l’impasse. À partir de 1973, des officiers intermédiaires s’organisèrent pour des raisons corporatistes. Bon nombre pensaient que les guerres en Afrique ne pouvaient trouver militairement une issue victorieuse. Aussi, émergea l’idée de rechercher une solution politique à ces crises répétitives. L’indépendance de ces territoires devint une alternative envisageable. Le MFA conçut un projet avec en perspective la fin de la dictature par une action militaire.
Dès le 25 avril, la population descendit dans les rues et appuya les insurgés. La dictature tomba rapidement. Commença alors une série de manifestations spontanées et de mobilisations populaires : grèves, occupation de logements, luttes étudiantes… Les digues avaient cédé. La parole se libérait, des possibles, encore mal définis émergeaient. La succession était difficile. Les soutiens à la dictature ne manquaient pas.
Pendant deux ans, d’intenses débats traversèrent le pays, entre les militaires et les partis politiques auparavant interdits comme le Parti communiste portugais, le Parti socialiste ou l’extrême-gauche. Les intérêts économiques divergents et l’influence de l’Église catholique qui avait soutenu la dictature et le retour des retornados, près de 300 000 rapatriés des colonies, compliquaient la situation.
Les premières élections d’avril 1975 montrent un Parti communiste portugais et les courants d’extrême-gauche, électoralement plus faibles que les socialistes avec Mario Soares. La droite bénéficie encore d’une large assise. Peu à peu, les soubresauts révolutionnaires et les violences anticommunistes diminuent. La transition de la dictature à la démocratie s’effectua de manière saccadée mais assez calmement. La Révolution des œillets reste un temps singulier dans l’histoire des révolutions. Bien des interrogations demeurent. On ne peut réduire cela à l’intégration à la Communauté économique européenne à partir des années 1980.
Les mémoires de la révolution des œillets divergent sur bien des points. La désillusion gagna peu à peu les rangs de la gauche et de l’extrême–gauche. Quant à la droite et l’extrême droite , elle entama une édulcoration des années Salazar. Pour ce sujet méconnu en France, cet ouvrage sobre, clair et de lecture aisée permet de mieux comprendre les espérances soulevées par cette révolution des œillets et le grand bouleversement qu’elle opéra dans les idées. Une interrogation demeure : est-ce le peuple qui commande dans un processus révolutionnaire issu pour partie des forces armées ?
Dominique Sureau (UCL Angers)
Victor Pereira, C’est le peuple qui commande : La Révolution des Œillets 1974-1796, Edition Du Détour novembre 2023, 281 pages, 21,90 euros.
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Dima
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